mardi 23 décembre 2014

Corée du Nord : tour de ville de Pyongyang en caméra GoPro

Voici les images d'un tour filmé de la capitale, autorisé par le Gouvernement de la Corée du Nord. Les images sont captées via une caméra GoPro Hero 3 dans le véhicule, le 14 mai 2014, autour de 9 heures le matin. L'Auteur présente la version intégrale avant montage. L'ambiance n'en est que plus réelle.


GoPro City Tour Of Pyongyang


Ce qui frappe, dans le film «GoPro City Tour Of Pyongyang», ce sont les artères routières presque désertes autour de 9 heures le matin dans la capitale et le faible nombre de véhicules personnels. Le parcours débute vers 8h 56 ou 9 h le matin, pour durer environ 22 minutes.

Traduction du descriptif de la vidéo par le producteur des images.


«Tour de la ville de Pyongyang, à l'aide d'une caméra GoPro Hero 3. Une permission spéciale a été accordée par le «DPRK government» pour la production de cette vidéo exclusive. Les prises de vue sont présentées dans leur format original, sans coupures ou censure. Pour davantage d'images exclusives, Suivez-moi sur Facebook: https://www.facebook.com/dprk360»

Leur diffusion sur YaPasdePRESSE ne constitue en rien un appui aux politiques de la Corée du Nord, ni à un éventuel exercice de marketing visant à améliorer l'image du régime nord-coréen dans le monde. En ce sens, des images brutes constituent probablement le choix le plus neutre, malgré une certaine monotonie résultante. Mais imaginons-nous plutôt à bord du véhicule, pour un parcours de 22 minutes sur les grandes artères de Pyongyang. Ce sont alors des images exclusives du point de vue des occidentaux.



Tour de ville de Pyongyang, 14 mai 2014 vers 9 heures le matin. Crédits photo: capture depuis les images prises par caméra GoPro Hero 3, du projet DPRK 360

Magnota reconnu coupable de meurtre prémédité

Cadeau de Noël pour les Québecois : Luka Rocco Magnota reconnu coupable, ne sera pas un nouveau Turcotte.

Voir le fil de Tweet d'un journaliste qui a suivi le procès.

Luka Rocco Magnota, selon la photo qui a été
diffusée par Interpol le 31 mai 2012.

dimanche 21 décembre 2014

2014 : La nouvelle qui m'a le plus choqué

La nouvelle qui m'a le plus choqué en 2014 est certes, l'invitation hallucinante des dirigeants des pays du Proche-Orient adressée aux autres pays, à fermer leurs portes à l'immigration des persécutés, depuis les terres où les membres de la chrétienté au sens large sont expulsés, sinon éradiqués, même quand il y sont établis depuis des siècles, voire deux millénaires. 


Voici un extrait de l'appels des leaders de plusieurs pays du Proche-Orient, diffusé par l'AFP:

"Nous appelons nos concitoyens chrétiens à rester dans leur pays jusqu'à ce que disparaisse la vague de terrorisme dont nous souffrons tous", ont appelé les dignitaires dans une déclaration commune au terme de la conférence. 
Le texte appelle notamment "les pays du monde" à ne pas faciliter cet exil en aidant ces groupes à immigrer sur leur territoire
 (AFP, via France24, 4 décembre 2014).
Plutôt facile à dire, pour les «dignitaires» protégés par des gardes du corps ou appartenant à l'islam, pendant que des familles disloquées et repoussées vivent sous des tentes et ont vu leur maison pillée, volée, ou même détruite. Les familles «éclatées» du Proche-Orient le sont au sens premier du terme, disloquées par des attaques organisées. S'il en reste des membres dans les lieux où elles sont prises à parti par une forme de fascisme religieux, c'est soit parce qu'ils se sont soumis, ou soit qu'ils ont réussi à fuir leur ville ou village où leurs ancêtres étaient installés avant eux.


Est-ce l'appel de dignitaires ou d' «in-dignitaires»?


Il semble que dans plusieurs pays de l'islam, ce soit le second choix; du moins quand on implore le monde non musulman (et musulman) à ne pas recevoir les minorités qui sont sous attaque et qui sont déplacées et expulsées, chassées de chez elles depuis des mois.

Premièrement, on ne parle plus d'une vague passagère de terrorisme, mais d'épuration sur une base idéologique, par un islamisme politique qui s'étend.


C'est une véritable guerre du troisième millénaire. C'est beaucoup plus qu'une «vague de terrorisme
Symbole servant à marquer un portail d'une 
résidence de chrétiens. Le «noun» (équivalent
de la consonne n en arabe), entouré d'un cercle,
est la première lettre du mot chrétien. 
aveugle». C'est un monde géopolitique en train d'être redessiné, avec un éveil de l'islam politique radical et organisé. Que l'on ne s'y trompe pas, aucun pays où est en vigueur une version de la charia et les lois islamistes ne viendra au secours des chrétiens du Proche-Orient. S'ils venaient à intervenir, ce serait pour d'autres intérêts, comme l'intégrité des frontières actuelles et les guerres de clans entre grandes traditions islamiques différentes (sunnites vs chiites). Sinon, les persécutés fugitifs seront de l'engrais pour la terre OU, laissés sans secours, seront mentalement marqués pour toujours. Cette folie pourrait durer des années, voire des décennies et ne devrait pas cesser en quelques mois. Il ne s'agit pas d'une bataille rangée entre deux clans qui pourrait se régler en quelques semaines de bombardements. Les recrues affluent en remplacement de ceux qui tombent, pour combattre «le mal» occidental. Un résident de votre rue, si vous êtes un chrétien du Proche-Orient, peut être celui-là même qui a donné l'adresse de votre maison à l'envahisseur et qui a permis que votre maison soit marquée du signe indiquant que des chrétiens y habitent. Le «noun», équivalent de la consonne 'n', première lettre du mot chrétien en langue arabe, est utilisé par exemple, comme marque, pour identifier les familles et commerces de chrétiens, comme le furent aussi les propriétés des juifs durant la Shoah sous le nazisme en prévision des déportations et du génocide.


Deuxièmement, POURQUOI faudrait-il fermer nos frontières généralement ouvertes à l'immigration humanitaire, pour ce groupe pacifique en particulier (les christianisés du Proche-Orient)?


La lettre arabe «noun» est devenu un symbole
de solidarité envers les chrétiens persécutés
d'Irak, puis par extension, du Proche-Orient
(Syrie, etc,)
Où se trouve la logique de fermer nos frontières à un groupe pacifique pour satisfaire des préoccupations imprécises invitant à leur fermer nos entrailles? Il n'y a pas d'argument raisonnable, quand on sait que les réfugiés ne reverront pour la plupart pas leurs maisons ou sinon entreront dans des édifices en partie démolie avec une économie locale détruite.

Exhortation du pape François et réponse des chefs du Proche-Orient


Selon AFP,

Vatican et rapprochement États-Unis - Cuba: le risque des secrets politiques

Le journal La Presse / Le Soleil titrait ce weekend: Rapprochement États-Unis/Cuba: le Vatican au cœur du jeu diplomatique.


À chaque fois que le Vatican fait ce genre de pactes diplomatiques secrets, je me pose la même question: est-ce que ce sera au détriment des libertés des autres groupes religieux de la voie chrétienne (ex. protestants)? 


Cela est arrivé dans d'autres périodes de l'Histoire (avantages négociés au détriment des autres groupes). Est-ce que la «nouvelle» évangélisation consistera entre autres choses en ceci : se négocier une place privilégiée au sein du Cuba du début du troisième millénaire, dans un jeu diplomatique secret? Est-ce que dans de telles tractations, la voie catholique officielle s'engage à des compromis en faveur de l'État, en échange d'avantages et «exclusivités» qui la rendront plus forte au pays des révolutionnaires castristes? Il y aurait une différence majeure, n'est-ce pas, entre se faire une place au soleil, et prendre les places et avantages au soleil au détriment des autres groupements religieux.


Avantage pour


Le puissant Vatican (un gouvernement autonome avec des terres qui lui appartiennent dans divers pays) a joué un rôle diplomatique dans le rapprochement des États-Unis avec Cuba. Or nous savons que l'immigration des pays «latins» vers les États-Unis est majoritairement catholique. De ce fait, il y a quelques années, le nombre de catholiques a surpassé le nombre des protestants aux États-Unis. On se souviendra aussi, que le Vatican avait joué un rôle dans le soutien du renversement du régime Duvalier, en Haïti. Si ceci a permis à un prêtre d'accéder au pouvoir (le père Aristide) avec l'image de la justice que cela pouvait inspirer, par contre, Haïti n'a pas connu une monté de sa prospérité, ni une plus grande stabilité politique par la suite. Le pays s'est même refermé un peu plus sur lui-même avec le temps (en continuation ou en réaction, peu importe), en rendant le créole haïtien langue officielle, ainsi que pour la formation académique, à la place du français, avec tous les impacts que cela implique (notamment accès aux écrits spécialisés). Et la corruption a survécu aux changements politiques. Avec la démission d'un premier ministre en 2014, Haïti pourrait à tout moment, sombrer de nouveau, dans un chaos déjà connu à plusieurs reprises dans son histoire depuis la révolution de Toussaint Louverture. Il a fallu peu de temps pour qu'Haïti sombre, à partir de la politique du Français, Bonaparte, dans un rythme effréné des changements de gouvernements et cela fait partie de ce que l'on croirait presque, un mauvais sort pour la belle république (la «Perle des Antilles») depuis plus de deux siècles.

Pour en revenir au sujet principal, le Vatican a eu tendance historiquement, à chercher une certaine exclusivité ou une place privilégiée et non pas la liberté de tous les groupes. C'est un jeu politique.

Une histoire à suivre, certainement.

jeudi 18 décembre 2014

90 jours de prison pour «la sauveuse des canards» de l'Autoroute 30

Emma CZORNOBAJ, «la sauveuse des canards» qui avait causé la mort de 2 personnes en voulant dévier la circulation sur l'Autoroute 30 au Québec, le 27 juin 2010, a finalement écopé de 90 jours de prison


Si la peine à purger de façon discontinue les fins de semaines est plus symbolique que réelle, elle envoie néanmoins le message, que même sans intention de causer la mort, la négligence évidente doit être sanctionnée.

De plus, la peine tient compte de l'inaptitude de la conductrice à juger de la gravité de son geste, car

jeudi 20 novembre 2014

Employés anglophones au chantier québécois de la Davie: un problème de syndiqué?

Loi 101 Forever. D'un côté, l'on peut s'inquiéter du manque de respect des affaires et du travail pour la langue française au Québec; une réalité dont Montréal constitue un maillon plus faible que la région de la Capitale. D'un autre côté, les employés et l'Office de la langue française ne se plaignent pas du fait que des travailleurs agricoles d'origine mexicaine ne parlent  pas le français au travail. Cette même réalité n'a froissé l'éthique francophone de personne dans le dossier linguistique... Donc le vrai problème est probablement ailleurs.


En y pensant un peu, la vraie raison est que l'on se fout que des non-francophones occupent les emplois de moindre qualité ou difficiles et moins bien rémunérés ou payés au rendement, boudés par la majorité ici. Mais lorsqu'il s'agit d'emplois de meilleure qualité, bien rémunérés et syndiqués, la langue du travail devient soudainement importante...

Et n'allez pas croire que je suis contre les travailleurs étrangers. C'est un simple constat pour dire que la raison véritable est ailleurs: on touche ici au monde syndical, entre autres choses.

jeudi 13 novembre 2014

Québec est «l'accent d'Amérique»; une bonne image promotionnelle

La ville de Québec a trouvé son image promotionnelle et ses couleurs. 

Un bon coup!
C'est le 13 novembre 2014 que la ville de Québec a dévoilé son image promotionnelle (ou de marque). J'aime bien.



Je trouve cela inspirant, à la fois poétique et en mouvement.
  • Comme l'accent que nous avons été les premiers à mettre sur le mot Amérique, 
  • Le Québec est petit mais important en Amérique, comme un accent l'est sur un mot.
  • L'accent parle de nos origines majoritairement francophones, mais aussi de notre «américanité» (culture américaine); deux parties de nous qui se complètent.
  • Nous parlons aussi un français avec un accent d'Amérique.
  • Les couleurs du graphisme sont à la fois dynamiques et fraîches.
  • Mais il ne s'agit pas que du passé français, car la ville est au sein d'une culture tournée vers demain qui a sa juste place tout en haut de l'Amérique, perchée sur la droite du continent, comme un accent qui colore son milieu.


Une explication du concept dans Le Soleil / La Presse en ligne:

«L'accent d'Amérique», nouvelle image de marque de Québec

http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/la-capitale/201411/13/01-4818555-laccent-damerique-nouvelle-image-de-marque-de-quebec.php 
(page consultée le 13 novembre 2014)

samedi 1 novembre 2014

PKP, médias de masse et éthique politique: combler le vide (actuel)

Un député québécois magnat des médias et propriétaire, non pas de «un» journal local ou régional, mais bien de divers médias


Nous vivons un cas d'éthique et politique d'exception au Québec, depuis que le commissaire à l'éthique a statué que le député péquiste  (Parti Québécois), Pierre Karl PÉLADEAU (PKP), ou un ministre ou un aspirant premier-ministre du Québec pourrait être actionnaire majoritaire de médias d'information de masse sans autre mesure, ni inquiétude. Il suffit de ne pas tenter d'influencer en faveur de son entreprise et autres «simples» mesures du genre. Résultat : gros malaise en perspective face au propriétaire, non pas de «un» journal local ou régional, mais bien de divers médias. Québecor, ce n'est pas rien! Le commissaire à l'éthique donne pourtant sa bénédiction. On ajoute (avis de juristes) que le droit actuel au Canada n'interdirait pas la situation de contrôle de médias de masse par un élu. D'un autre côté, il semble tomber sous le sens qu'un élu magnat de la presse cause problème. Une grande part de la population sait que que quelque chose ne va pas. Le malaise est palpable pour plusieurs politiciens et journalistes. Cela pourrait inspirer plus d'un scénario de politique-fiction.

Le député de Saint-Jérôme, Pierre
Karl PÉLADEAU. Crédits :
Assemblée nationale du Québec.
Extrait d'une vidéo de présentation.
Ceci m'a fait commenté sur les réseaux sociaux, que la justice précède les lois et les codes d'éthique. J'ai dû préciser que le terme «précéder» désigne l'ordre chronologique des choses et non pas la prédominance (primauté de). S'il n'existe pas de contre-indication selon l'éthique gouvernementale actuelle, c'est probablement parce qu'une situation comparable à celle de PKP ne s'est jamais produite ici.

Québecor ce n'est pas rien! (voir la section bleu en bas de la page de destination - Site de Québecor)


L'exemple des lois précédées par le besoin (une problématique)


Comme vous le savez déjà, la notion même de la justice (le bien, le mal, l'équité, le bon, le vrai) vient avant la loi dans le temps. D'abord, un gouvernement ou une société se rendent compte que quelque chose ne va pas; par exemple, il faut protéger l'environnement contre l'exploitation... sauvage. Nous avons ici la notion de prise de conscience d'une injustice ou d'une situation qui demande intervention. Et, naît éventuellement l'idée de modifier ou créer une loi, par exemple pour protéger une espèce vulnérable et réglementer l'activité humaine. Cette idée doit cheminer et traverser diverses étapes avant d'être votée par les élus et adoptée. Puis un beau jour, la loi ou un nouvel article de celle-ci est enchâssé dans le cadre (nouvelle loi, décret d'une aire protégée, règlement sur la chasse et la pêche) et a force d'application. Mais le constat a précédé la nouvel loi ou le nouvel article, dans le temps (chronologie).

C'est en ce sens, que dans le temps, dans la chronologie des choses, la justice (ce qui est perçu comme bon et juste) précède l'écrit. Mais durant un temps, il subsiste une sorte de vide; une situation, laquelle tout en suscitant une réaction, n'est pas clairement couverte par une forme légale, en raison de sa spécificité.

Mais on ne pourrait affirmer que l'injustice ne cause pas problème parce qu'il n'y a pas de loi. Sinon il n'y aurait pas d'injustice dans une dictature, puisque les lois protègent le tyran.

L'exemple de l'éthique appliquée au travail, en politique, pour une corporation professionnelle, etc.

Prenons l'exemple de pharmaciens ou médecins qui seraient rémunérés par des fabricants de médicaments, pour promouvoir des produits auprès de clients du réseau de la santé, comme cela est arrivé et a été démontré au Québec. Le client du réseau public de la santé (ou couvert par le réseau public) s'attend évidemment à une objectivité de son pharmacien-conseiller ou de son médecin. Il s'attend qu'en raison de son professionnalisme, le professionnel consulté va lui recommander ce qui semble le plus approprié à son besoin, et non pas ce pourquoi le professionnel tire le plus d'avantages personnels (cadeaux, voyages ou autres avantages). 

Mais l'ordre professionnel de ceux qui ont de telles pratiques ne pourrait affirmer que parce que cela n'est pas couvert par le code d'éthique ou code de déontologie de son ordre professionnel, il n'y a aucun problème. Parfois, l'évidence de la chose amène le fait que le code d'éthique doit être créé ou précisé (expliqué), voire modifié au besoin pour enlever toute ambiguïté.

(...)

La même logique atteint la situation de PKP et la position du commissaire à l'éthique

Il en est exactement ainsi du cas de PKP, du commissaire et de l'éthique. Le fait que le contrôle de médias de masse par un élu ne fasse pas l'objet de contre-indications clairement stipulées s'il ne tente pas d'influencer, n'exclut aucunement la responsabilité de pousser la réflexion pour tous les élus et non pas uniquement pour PKP et Québecor. Le vide actuel semble provenir du fait que nous ne protégeons pas l'État de genre de situation, mais régissons plutôt
  • des cas de relations contractuelles entre des entreprises et l'État québécois ou notre gouvernement 
  • ou des relations entre les élus et des entreprises 
  • des cas d'influence et de corruption potentielle
  • des délits d'initiés
  • etc. 
Mais il n'existerait pas au Québec, selon le commissaire à l'éthique gouvernementale, de cadre pour le contrôle potentiel de l'information via un conglomérat médiatique, avec des moyens de transmission par un élu (ex. magazines, journaux de masse, réseaux de télévision comme LCN et TVA, et la distribution via internet et le câble de Vidéotron, etc.). Pourtant ici, nous avons un cas particulier. Un élu par le peuple exerce le contrôle majoritaire sur Québecor (grappe de médias et de contenu web et TV) et inspire ainsi une forte influence et un potentiel de contrôle de l'information par un élu du Québec, du simple fait de sa notoriété (influence) et de la menace qui peut être ressentie par les journalistes et recherchistes, d'aller contre le magnat de la presse.
  • Les professionnels et employés du milieu déjà employés par Québecor peuvent en tout temps ressentir une épée de Damoclès au-dessus de leur tête. Qu'arrivera-t-il, par exemple, si un éventuel PKP premier ministre était battu après un premier mandat à la fonction politique la plus élevée? 
  • Ou si il échoue la course à la chefferie en partie en raison de chroniqueurs qui lui donnent une mauvaise presse, alors qu'il ne gère pas directement les médias pour un temps limité?
  • Sans oublier les discussions de couloir (sans écrit) entre le grand patron et ses mandataires.
  • Même les professionnels non employés de Québecor peuvent être influencés en pensant à leur avenir en carrière. Tout le monde sait que dans une vie, on peut avoir à changer d'employeur à quelques reprises, aussi dans le domaine des médias. Qui sait si un journaliste ou un producteur n'aura pas besoin demain d'un emploi auprès de celui qu'il aura critiqué, retourné depuis à la gestion au jour le jour de ses entreprises.
Le problème demeure réel, d'autant que, selon le commissaire à l'éthique il n'y a aucun problème entre la fonction d'élu et le contrôle majoritaire de médias de masse, alors que PKP pourrait même devenir premier-ministre; soit la plus haute autorité politique de la province de Québec.

Une grande part de la population sait que que quelque chose ne va pas. Le malaise est palpable pour plusieurs politiciens et journalistes. Cela est digne des scénarios de politique-fictionMais il ne faut pas se laisser distraire par un code d'éthique imparfait ou par le vide... S'il y a un vide, il faut le combler. Mais pour cela il faut
  • premièrement pouvoir en débattre
  • dépersonnaliser le débat, car ce n'est pas du cas PÉLADEAU ou d'un député péquiste, dont il s'agit, mais bien de tout cas semblable, réel ou hypothétique. Par exemple, le clan Desmarais, d'allégence Libérale, exerce aussi une réelle influence médiatique, mais toutefois, son principal actionnaire n'est pas engagé dans une course à la chefferie du PLQ. C'est par contre le cas de PKP en vue de réaliser l'indépendance du Québec au sein du PQ. 

Un débat éthique et politique incontournable

Il y a en jeu, toute la question de l'indépendance de la presse, de l'information et des médias, voire même de contenu semi-récréatif semi-idéologique (ex. un téléroman  ou une émission  avec des invités avec prises de positions socio-politiques), par rapport à un politicien élu. Au même titre qu'un client du système de santé s'attend à ce que son pharmacien et son médecin traitant soient indépendants de toute influence des entreprises pharmaceutiques dans son traitement, un citoyen doit pouvoir s'attendre à ce que le les médias et réseaux d'information et de contenu et distribution, ne soient pas sous contrôle des élus. Nul besoin d'avoir quelque chose contre le député de Saint-Jérôme, qui peut théoriquement amener le PQ dans une bonne direction, de par son CV personnel.



  • Ajouté le 4 mai 2015:  Un développement dans le sens de ce qui est exprimé précédemment:

D'autres candidats ont subi des propos intimidants de Péladeau, affirme Céré

http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/201505/04/01-4866821-dautres-candidats-ont-subi-des-propos-intimidants-de-peladeau-affirme-cere.php




  • Autre texte: Un cas vécu pour illustrer l'impact d'une ligne directrice au sein d'un conglomérat comme Québécor, pour contrôler le message jusque dans les blogues de chroniqueurs professionnels

Commentaire non publié par le Journal de Montréal en lien avec l'opinion du Dr Marc Beauchamp (17 juin 2014)

Le journal appartient au Groupe QuébecOr ainsi que le blogue où j'ai soumis un commentaire. Ce texte démontre que l'information peut être censurée en fonction d'une politique éditoriale; ici l'impossibilité de pouvoir prouver un argument parce que je faisais référence à un média anglophone du Québec. Dans le débat de société sur la fin de vie, je voulais citer les déclarations d'une ex-ministre PQ porteuse du projet de loi (euthanasie, aide à mourir, suicide assisté, ...). Je suis presque sûr d'avoir mis la référence (date, titre de l'émission sur CBC Radio, texte en anglais «a first important step» et sa traduction mais PAS de lien html, car ils sont souvent refusés sur les blogues). Je ne pouvais en appeler à une déclaration dans un média anglophone de la ministre alors porteuse du dossier qui avait clairement déclaré que le projet de loi à adopter n'était qu'une première étape nécessaire à la suite («a first important step») vers une loi qui serait modifiée dans les années subséquentes à son adoption (comme cela tend à arriver ailleurs). C'est donc le même effet qu'une censure idéologique, avec pour fondement une politique éditoriale linguistique.

Imaginez un débat sur l'indépendance du Québec où il deviendrait impossible à un citoyen d'exposer un fait via un média QuébecOr, parce qu'il ne peut citer une déclaration dans une autre langue et sa traduction, ou en appeler à un fait démontré (mis au jour) par un média anglophone. Cela pourrait bien arriver au Québec dans les prochaines années, car il y a des précédents sans compter un blocage systématique pour apprendre l'anglais et étudier dans cette langue. Alors que la classe aisée peut le contourner (mobilité plus grande, séjours d'immersion, formateur privé), les classes moyenne et de moindre revenu sont captives de l'information des médias du Québec parce qu'on les prive de l'accès au bilinguisme via le cheminement éducatif; d'où un anglais insuffisant pour comprendre et analyser l'information en anglais.

mardi 28 octobre 2014

Test de français au cégep: anachronisme culturel et de cheminement scolaire

L'affaire du français écrit au cégep constitue un anachronisme culturel et de cheminement scolaire.

En fait, que le ministre de l'Éducation, du loisir et du sport, Yves Bolduc considère l'élimination de l'épreuve de la langue française pour l'admission au Cégep (études post-secondaires ou pré-universitaires) n'apparaît pas si illogique dans le Québec actuel. Voici pourquoi.
  • Un diplômé du secondaire a passé 11 ans de sa vie sur les bancs d'école. Il a réussi son français. 
  • Le français de base devrait être acquis à la fin du secondaire. Si l'étudiant diplôme du secondaire, il devrait être admissible au Cégep technique et au Cégep préparatoire à l'université.
  • De par ma fonction, j'ai régulièrement à superviser des stagiaires. J'ai eu à faire du coaching de 2 personnes issues de l'immigration. Ces personnes travaillent actuellement (niveau technique), ou étaient sur le point de travailler au Québec (niveau professionnel spécialisé). L'une d'elles occupe un emploi technique et sa connaissance du français écrit et parlé ainsi que la compréhension étaient minimales. L'autre terminait une maîtrise dans une université québécoise sans être suffisamment francisée. Aucune des deux n'a eu a subir la même épreuve du français que les étudiants qui ont grandi au Québec. Ils pouvaient faire réviser leurs textes par des amis et utiliser les correcteurs de français intégrés aux logiciels, ou ajoutés à ceux-ci (ex. Antidote). Parce que ces personnes sont entrées par une autre porte, elles n'ont pas eu à démontrer leur connaissance de la langue, par un test équivalent en français (écrit, compréhension et analyse de texte et français parlé). Les équivalences de diplômes ne tiennent pas compte de la langue du candidat, mais de la spécialité ou de la formation dans un autre pays. Il est donc totalement injuste que pour le volet de la maîtrise du français, on discrimine nos propres citoyens de par la naissance. Je ne dis pas que ces personnes ne devraient pas être reçues. Au contraire, c'est le double standard qui est totalement injuste et peut-être même de ce fait, inconstitutionnel. D'ailleurs, cela explique probablement que l'on ait favorisé une certaine immigration francophone, au détriment d'autres cultures tout aussi, sinon parfois plus aptes à obtenir la citoyenneté. Il apparaît de plus en plus qu'avoir la langue, ne garantit en rien que les néo-canadiens et les candidats aiment la culture d'accueil.

vendredi 24 octobre 2014

Terrorisme : les modérés silencieux. Et le cas d'Asia Bibi

Une étudiante musulmane américaine se présente devant un panel de discussion sur le terrorisme et ce qu'il faut pour le contrer. 

Comme d'habitude, dans ce genre d'intervention, elle rappelle que la majorité des musulmans ne sont pas des radicaux. Ce à quoi elle reçoit une réponse qui fait référence. Dans toutes les cultures qui ont connu des périodes de violences idéologiques, ethniques, racistes ou autres violences du même genre ciblant volontairement des civils, la majorité de modérés silencieux n'ont jamais fait la différence. Il en a été ainsi pour le nazisme, pour les exécutions massives dans l'implantation du communisme, et ainsi de suite. Les musulmans modérés silencieux ne feront pas la différence, s'ils ne font pas connaître leur opposition, s'ils ne sortent pas en masse du placard.

RÉPONSE À UNE MUSULMANE MODÉRÉE

Brigitte GABRIEL est présidente-fondatrice et directrice générale de l'organisme ACTI for America. Elle co-animait une table de consultation et répondait à une question de Saba Ahmed, étudiante en droit. Source cnsnews.com (date non spécifiée).

Pensée : « La seule chose nécessaire au triomphe du mal est l'inaction des gens de bien » (The only thing necessary for the triumph of evil is for good men to do nothingEdmund Burke). 

Asia Bibi, accusée de blasphème au Pakistan,
condamnée à la peine de mort. Cause en ultime
appel en octobre 2014, après 2 condamnations
et 4 ans de prison dans une cellule exiguë.
Dans les situations de terrorisme et crimes de guerre, nous voudrions entendre la dénonciation véritable et le refus évident de la violence gratuite idéologique, comme lorsque un avion de civils a été abattu dans le conflit Russie contre Ukraine (Vol MH17). Sinon, il suffira dans un tel pays, d'une minorité de radicaux pour faire basculer les autres membres d'une communauté dans la violence (ou imposer le silence).
  • Par exemple, qui dans l'islam, élève sa voix contre les exécutions et les emprisonnements,
    Asia Bibi: un exemple de charia appliquée.
    comme celui de Asia Bibi (parmi des milliers d'autres)? Je l'avais oublié, cette femme pakistanaise, mère de 5 enfants, qui croupit depuis 4 ans dans une cellule de 1,5 m x 1,5 mètres. Son crime? Non-musulmane, elle a plongé son verre dans la même eau que des travailleuses musulmanes. En se défendant, en réponse aux accusations, elle a été accusée de blasphème. La sentence est extrême. Et si c'est la loi du pays, ce n'est donc pas une si petite minorité, vous ne croyez pas? Elle a des problèmes avec sa circulation sanguine en raison de l'exiguïté de sa cellule où elle est confinée. Elle craint de manger la nourriture que sa famille lui apporte, car elle sait que celle-ci pourrait être empoisonnée avant de lui être remise. Des hommes politiques (dont le gouverneur du Penjab Salman Taseer et le ministre des minorités Shahbaz Bhattqui) ont voulu prendre sa défense ou réformer la loi ont été assassinés. De surcroît, sa condamnation à mort a été confirmée en octobre 2014. Celle-ci a d'ailleurs ravivé le souvenir de son arrestation. Des cas aussi grave, ou plus encore, il y en a des milliers. Mais nous pouvons nous indigner contre celui-ci, qui sont vécus dans des pays où de telles lois applicables à tous serait, dit-on, le produit d'une infime «minorité».
  • Autre exemple: Quel tribunal islamique juge les crimes de guerre de l'islam? 
  • Et ainsi de suite.

Quand le multiculturalisme n'est plus compris comme la diversité dans UNE nation


Jeune adulte, je comprenais le multiculturalisme du Canada comme quelque chose de positif et dans un sens de merveilleux; un genre de wonderland à la Winnie The Poo, où le tigre et le cochonnet sont devenus amis. Une terre où le miel coule à flot non seulement pour le natif Winnie (comme dans Winnipeg), mais pour les néo-canadiens, grâce aux programmes sociaux, comme peu de pays en ont. Je percevais que cela voulait dire l'ouverture à l'autre, pour permettre à d'autres personnes en provenance d'autres cultures, de profiter eux aussi des avantages de la liberté de choix, de pensée et de religion, de prospérer, dans notre pays, en conservant ce qui est beau de leur culture, mais en formant UNE nation, UN pays dans lequel il a fallu des siècles pour parvenir à un équilibre fragile, petit à petit, pas à pas. Plusieurs y ont prospéré après leur arrivée. Mais il leur a fallu travailler fort. Aujourd'hui, en observant ce qui se passe depuis quelques années et en décomposant le mot (= multi + culturalisme; plusieurs cultures), je me rends compte qu'il est plutôt compris comme l'invitation à chacun, de conserver son mode de vie sans compromis: ses rivalités, ses conflits ethniques, son unilinguisme, voir même son animosité contre le pays d'accueil; bref, ce qu'il y a quelques décennies, était fui par ceux qui étaient heureux de faire partie du Canada et qui devenaient vraiment canadiens. On dit même, chez certains d'entre eux: «C'est vous, les Canadiens, qui êtes multiculturalistes, pas nous!». Nous répondons:  «pourquoi s'en faire; ce n'est qu'une minorité non représentative».

Résultat: dans 100 ans, ce ne sera plus un pays.

LIRE :

Pakistan: peine de mort confirmée pour Asia Bibi, Le Figaro, 16 octobre 2014.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/10/16/97001-20141016FILWWW00172-pakistanpeine-de-mort-confirmee-pour-asia-bibi.php

Benoît RAYSKI. Vous vous souvenez d'Asia Bibi ? La condamnation à mort de cette Pakistanaise chrétienne pour avoir mal parlé de Mahomet a été confirmée. Atlantico. 22 octobre 2014.

Lire sur http://www.atlantico.fr/decryptage/souvenez-asia-bibi-condamnation-mort-cette-pakistanaise-chretienne-pour-avoir-mal-parle-mahomet-ete-confirmee-benoit-rayski-1818760.html#pu0BgGXD4Oa6Ju0Q.99

dimanche 12 octobre 2014

Le Québec et le virage de la vente au détail en ligne - Opinion d'un consommateur

12 oct. 2014 - De plus en plus d'argent est dépensé pour les achats en ligne au Québec; échappant souvent aux commerces locaux. Ma contribution par cette réflexion vise le POURQUOI, en tant que point de vue d'un client.


Le rendez-vous du commerce en ligne a été présenté le 8 octobre 2014 à Montréal. L'événement, organisé par le Conseil canadien du commerce de détail avait pour thème principal l’avenir du commerce de détail. La vente au détail (vente de produits) est en pleine transformation au Québec. (LaPresse/Les Affaires, 2 octobre 2014), échappant souvent aux commerces locaux de la province de QuébecLe rendez-vous du commerce en ligne était d'ailleurs animé par le président fondateur de eComMtl Stéphane Ricoul. 

Mon présent article ne vise pas à décrire le quoi, que je laisse aux spécialistes du commerce, de l'économie et du marketing. Mon intervention vise le POURQUOI, en tant que point de vue d'un client qui chemine sur la question. Ma conclusion est que les marchands qui manquent le virage vont voir leur part de marché décliner. 


Pourquoi un client comme moi ou mon fils échappent-ils parfois au détaillants locaux?


Je présente, par instinct, des avenues qui pourraient aider le commerce local; non pas uniquement ce qui est, mais ce qui pourrait être. Ce qui suit n'a pas de prétention scientifique. C'est une hypothèse de départ avec quelques conseils d'un père qui achète parfois en ligne et qui observe son fils, jeune adulte, qui le fait lui aussi. Deux générations, deux acheteurs en ligne, deux comportements.

Êtes-vous fous?


Je suis toujours surpris que plusieurs entreprises paient des milliers de dollars en publicité pour attirer quelques grappes de clients, mais que nombre d'entre elles font très peu pour être à l'écoute de ces mêmes clients engagés, autrement dit, pour garder les centaines ou les milliers qu'elles ont déjà; opération qui serait logiquement moins coûteuse. Par exemple, au lieu de cartes fidélité à 2%, plusieurs clients préféreraient probablement une baisse de prix de l'équivalent...

Pas de «prisonniers consommateurs»


La première réaction, pour protéger les achats locaux serait de penser à des surtaxes (barrières tarifaires, protectionnisme, élever des murs contre le libre marché). Mais ce serait une erreur de notre Gouvernement, car le client post-moderne est rebiffé par ces nouveaux «murs de Berlin» commerciaux et se rebellera contre la pratique. Que faire donc?


La vraie question de «l'infidélité» par de plus en plus de clients, c'est le «Pourquoi?»


Pourquoi un client va-t-il préférer faire venir un produit de 500 km, voire même 1000 km de distance, plutôt que de se rendre chez un revendeur local? Je tenterai quelques pistes par notre expérience familiale avec des clients de deux générations.

Voici quelques hypothèses à explorer.

mercredi 8 octobre 2014

Le Québec vers un autoritarisme politique ?

Les institutions privées en services de garde pour la petite enfance et en éducation sont de plus en plus perçues comme un dérangement. L'État veut contrôler tout le contenu éducatif.


Il s'en faudrait de très peu pour croire que le Québec est en marche vers un autoritarisme politique. Le contrôle est de plus en plus enveloppant sur l'éducation, de la garderie à l'université. Les institutions privées en services de garde pour la petite enfance et en éducation sont de plus en plus perçues comme un dérangement, comme si elles étaient le sable dans l'engrenage d'un plan en progression. Il est de moins en moins possible de pouvoir exprimer une opinion divergente. Le changement des partis au pouvoir ne change pas le plan. On appelle le point de vue de l'État et des médias, une certitude, moi j'appelle cela les derniers moments de la démocratie, placée sur respirateur. Quand les citoyens d'un État n'ont le droit de penser que dans leur chambre, cela ne s'appelle plus de la liberté.

Mon analyse de l'opposition incessante contre le réseau privé en éducation (et services de garde) et l'incessant débat contre les écoles privées, m'ont amené à conclure ceci:


Drapeau d'un Québec totalitaire. 
Fiction ou anticipation ? Crédits image :
Quand le Québec aura le monopole en éducation, de la garderie à l'université, tout sera en place pour un autoritarisme politique.

Drapeau d'un Québec totalitaire.
Fiction ou anticipation ? Crédits image :
YasPasdPRESSE.Blogspot.com

lundi 6 octobre 2014

Quelle part de familles de classe moyenne à l'école privée au Québec ?

Le taux de fréquentation des écoles privées par la classe moyenne pour la province de Québec


ERRATUM. Entre 2010 et 2014, j'ai véhiculé sur ce blogue un chiffre erroné sur le taux de fréquentation des écoles privées par la classe moyenne pour la province de Québec (1). Je tenais mes chiffres d'un article de 2010, d'un chroniqueur bien connu à Québec. Vérification faite avec deux études commanditées par la Fédération des établissements d'enseignement privés (FEEP), chiffres de 2005 et de 2013, je ne sais pas d'où provenaient les statistiques sur les revenus de la clientèle utilisées par le journaliste; peut-être des données régionales et non de l'ensemble de la province de Québec? Je dois donc corriger le tir en révisant à la baisse les chiffres diffusés précédemment. 

Malgré ce constat, nous sommes en mesure de voir que


  • Les classes moyenne et de revenu inférieur constituent encore une bonne part de la clientèle du réseau d'enseignement privé au Québec (± le tiers des familles clientes ou un peu moins). 
  • Mais nous apprenons aussi que leur proportion fond littéralement parmi la clientèle des instituts d'enseignement privés autonomes (chiffres des instituts privés membres de la FEEP), qu'on peut comparer, entre les études de 2005 et de 2013, en se servant d'un calculateur de l'inflation (hausse du coût de la vie au Canada) entre ces années. La classe moyenne combinée à la classe de revenu inférieure seraient passées de plus de la moitié des clients, à près du tiers en seulement 8 ans. Comme si cela était programmé par les coupes au privé, lentement mais sûrement... Work in progress!
NOTE : Aux fins des calculs basés sur le revenu familial, le RFB désigne le revenu familial brut (revenu annuel brut par ménage).

1.  Étude du CRIÉSÉ, 2013 (2)


Répartition des revenus selon l'étude de 2013: selon la plus récente étude, près du tiers des ménages (familles) clientes du réseau privé sont de la classe moyenne ou de revenu inférieur au Québec. C'est donc une partie importante de la clientèle.

Selon cette étude récente auprès des écoles membres de la FEEP, en 2013,
  • la clientèle du réseau privé appartenant à un ménage (famille) à faible revenu est celle dont le revenu familial brut (RFB) en avril et mai 2013 est de moins de 53,250 $.
  • Les ménages de la classe moyenne ont un RFB de 53,251 à 106,500 $. 
  • Les familles clientes considérées avec un revenu supérieur sont celles avec un RFB supérieur à 106,500$
  • Cependant, la classification du CRIÉSÉ (Université de Sherbrooke), ajustée pour la présentation des résultats dans le tableau de 2013, n'a pas suivi strictement ces seuils statistiques. Donc, considérant les catégories retenues; on constate quand même que 28% (ou 21% + 7%) de la clientèle du réseau privé d'enseignement membre de la FEEP, a un RFB inférieur à 100,000$ (avril / mai 2013). 
  • MAIS, tentons d'estimer la partie de la classe moyenne non distinguée des familles de RFB supérieur (106,501$ et plus) au Tableau 3 de la page 12 de l'étude. N'ayant pas accès aux données brutes, il faut pour cela considérer la tranche de revenu familial, entre 100,000$ et 106,500$, à fusionner avec la définition statistique de la classe moyenne retenue au départ pour l'étude (p. 3-4).  Comme il y a 5 tranches de 10,000$ pour 29 points de pourcentage dans la tranche 100,000 à 149,999$, il est logique de conclure ce qui suit. Près du tiers (1/3) de la clientèle des instituts d'enseignement privé membres de la FEEP, se situe dans les ménages de classe moyenne ou inférieure (soit 28% + une partie des 29 points actuellement fusionnée avec les seuils 100,000 à 149,999$). Bien qu'on ne puisse connaître le nombre exact de points en pourcentage (%) correspondant aux seuils 100,000-106,500$, on peut visualiser un ordre de grandeur: 28% + quelques points en pourcentage. Près du tiers (près de 1 famille sur 3) de ménages (familles) de classe moyenne ou de revenu inférieur composant la clientèle du réseau privé, constitue une estimation minimale tout à fait raisonnable en tenant compte des critères initiaux des seuils de définition des classes sociales (en dollars arrondis, faible revenu = moins de 53,250$; classe moyenne = 53,251 à 106,500 $, revenu supérieur = 106,501 et plus $, avec revenus des clients compilés en avril et mai 2013).
Dans les seuils retenus au Tableau 3 (2013), le seuil de «richesse» à 100,000$ et plus en revenu FAMILIAL (par ménage) relève davantage de l'arbitraire et de l'imaginaire québécois (une sorte de seuil psychologique plutôt qu'une mesure statistique et mathématique), (3). Mais il a été utilisé, «tenant compte de l’utilité du recours à la catégorisation de la variable revenu» (rapport du CRIÉSÉ, 2013) d'usage en statistiques au Canada.
Revenu familial brut des familles clientes des écoles privées du Québec membres de la FEEP, selon l'étude du CRIÉSÉ (Centre de recherche sur l'intervention éducative et socioéducative) de l'Université de Sherbrooke, réalisée en 2013 au Québec (revenus période avril / mai 2013).

2.  Étude de MASSÉ (2005) (4)


La précédente étude commanditée par la FEEP remontait à 2005 (8 ans avant celle de 2013).

Répartition des revenus selon l'étude de 2005


On constate que pour les revenus familiaux bruts (RFB) de 70,000$ et moins pour 2005, le réseau privé de l'époque comptait pour 37,5% de sa clientèle dans cette tranche de RFB. C'est près de 4 familles sur 10.

On peut estimer à l'aide d'un calculateur que la limite supérieure du revenu FAMILIAL de la classe moyenne en mai 2005 équivaut en tenant compte du coût de la vie, à un RFB de 93,004 $ CAD  en dollars équivalents de mai 2013 (basé sur une équivalence avec le RFB limite de la classe moyenne, mai 2013: 106,500 $ CAD ). Chiffres basé sur une inflation de 12,67% entre 2005 et 2013.


3.  Variation estimée en pourcentage de clientèle des classes moyenne et inférieure à l'école privée au Québec, mai 2005 à mai 2013


En prenant les paramètres suivants:
  • seuil supérieur du Revenu familial brut (RFB) de classe moyenne; soit le montant au-dessus duquel une famille est considérée de revenu supérieur dans l'étude pour 2013: 106,500$
  • ramené en dollars équivalents pour l'année 2005, d'après la hausse du coût de la vie; résultat estimé du seuil supérieur de la classe moyenne calculé en dollars équivalents de 2005 : 93,003.66 $ avec le calculateur de la Banque du Canada (basé sur l'indice des prix à la consommation -IPC- de biens et services de Statistique Canada)
  • hausse du coût de la vie, Canada, 2005 à 2013: 14,51% (source: calculateur Banque du Canada et IPC de Statistique Canada, paramètres appliqués par le calculateur, au 6 octobre 2014)
  • et en prenant dans le tableau de 2005, le seuil le plus rapproché du RFB de 93,004$ (valeur arrondie au dollar dans le tableau 2 ci-haut), 90,000$ pour 2005,  
On arrive à une représentation (proportion) des classes moyennes et de revenu inférieur, avec un ordre de grandeur d'un minimum de 52% de la clientèle du privé en 2005, couvrant les revenus par famille de moins de 30,000$ jusqu'à à 90,000$ : (14,19% + 17,25% + 13,94% + 6,34%) = 51,725 ou env. 52% (lignes 3, 4, 5 et 6 du tableau 2 de 2005). Retenons 1 famille sur 2 et on ne se trompe pas pour la proportion.
Calculateur de la Banque du Canada selon les chiffres que j'ai utilisés (coût de la vie augmenté de 14,51% entre 2005 et 2013).

En se servant des résultats ainsi calculés, tenant compte de l'inflation (dollars équivalents) pour estimer la part des familles de classe moyenne et inférieure, on arrive à la tendance suivante à la fin des années scolaires comparées (2005 vs 2013), l'année scolaire (de la maternelle au secondaire) se terminant en juin au Québec, donc tout près de la dates des enquêtes statistiques:

Estimation de l'évolution de la portion des familles de la classe moyenne et inférieure, clientes du réseau d'enseignement privé 
(réf. instituts d'enseignement privés, membres de la FEEP)

  • 2005 : un minimum estimé à 52% (globalement la moitié de la clientèle ou 1 famille sur 2)
  • 2013 : un minimum de 28% auquel il faut cependant ajouter quelques points pour couvrir les familles avec un revenu compris entre 100,000 et 106,500$, donc près du tiers (1 famille sur 3). Sans connaître les chiffres exacts pour cette tranche, car nous n'avons pas accès dans le rapport aux données non catégorisées, on peut toute de même conclure sans trop se tromper, que près du tiers de familles  de la classe moyenne (53,251 à 106,500 $) et de revenu inférieur (0$ à 49,999$) combinés  composent la clientèle des écoles privées du réseau de la FEEP  (voir calcul d'un ordre de grandeur au point 3 basés sur le tableau 3, données d'avril et mai 2013). Il faut en effet tenir compte de la tranche de RFB entre 100,000$ et 106,500$ de RFB, car le véritable revenu  par logement en 2013 (retenu initialement aux fins de l'étude) pour la classe moyenne est 53,251 à 106,500 $, et non pas 50,000$ à 99,999$ (catégorie retenue aux fins de la présentation au tableau). 
  • Il s'agit d'une chute importante de la représentation des classes moyenne et inférieure en seulement 8 ans, soit une clientèle qui est passée de la moitié des familles (1 sur 2) à à peine le tiers

C'est donc une baisse importante en seulement 8 ans qui indique que la classe moyenne jumelée à celle de revenu inférieur sont de moins en moins représentées dans le réseau d'enseignement privé.

Nous assistons donc à une dégradation de la démocratisation de l'enseignement privé, laquelle étrangement, amène un plus grand poids financier pour l'État pour soutenir 100% des coûts de la clientèle du réseau public. Si cela peut constituer un avantage pour les commissions scolaires (lorsque la capacité d'accueil est présente) et syndicats (cotisations des syndiqués), il s'agit d'une dépense additionnelle pour la province de Québec (donc pour l'ensemble des contribuables québécois). Car lorsqu'une famille de classe moyenne ou de revenu inférieur choisit le réseau d'enseignement public (maternelle au secondaire) faute de revenus suffisants pour le privé, elle n'injecte pas d'argent nouveau dans le réseau de l'éducation du Québec. Car elle paie déjà ses taxes, impôts et taxes scolaires. Le Gouvernement du Québec, doit quant à lui compenser la commission scolaire à laquelle se joint un enfant qui s'inscrit au public. Et d'où proviendra le manque à gagner entre le soutien d'un enfant au public versus ce même enfant au privé? De nouvelles taxes et impôts, sinon de l'augmentation de la dette de la province (5).


4.  Conclusion : Nous assistons donc à une dégradation de la démocratisation de l'accès à l'enseignement privé et la social-démocratie du Québec ressemble de plus en plus à un socialisme occidental émergent, limitant de plus en plus les options et choix des citoyens. 


Sans connaître le pourcentage précis de familles de la classe moyenne entre 100,000$ et le seuil supérieur de cette classe, 106,500$ du classement (tableau) retenu par le CRIÉSÉ (Université de Sherbrooke, 2013), on peut quand même dégager une tendance. La classe moyenne et celle de revenu inférieur fondent littéralement en tant que clientèle du réseau privé, passant de une personne sur deux de la clientèle en 2005, pour chuter à peine au maximum de représentation de une personne sur trois en 2013; baisse importante en seulement 8 ans (6). 

Difficile de ne pas penser que c'est exactement ce que certains hauts-fonctionnaires de l'ombre, ainsi que les commissions scolaires et les syndicats réclament. Et que les gouvernements semblent leur accorder, non pas pour des économies (inexistantes car les coûts seront plus importants pour l'État québécois si d'autres familles quittent le réseau privé annulant leur investissement annuel dans le réseau), mais par principe idéologique

On pourrait croire sans effort, que la social-démocratie du Québec ressemble de plus en plus à un socialisme occidental émergent, limitant de plus en plus les options et choix des citoyens. Il n'en faudrait pas beaucoup pour croire que nous sommes en train de migrer depuis la forme démocratique d'un État au service du peuple (l'État pour le bien-être du peuple), vers la forme un peuple au service (existant pour) l'État

Serions-nous dans un socialisme émergent, dans lequel le peuple ne sert qu'à soutenir l'État, son idéologie, ses valeurs, en se faisant confisquer ses libertés de choix et son argent. Au 20e siècle, les idéologies semblables ont amené la disparition de la classe moyenne avant que l'économie de ces pays implose (s'effondre sur elle-même). Celles qui semblent tenir encore, n'ont d'apparentes richesses que près des grands hôtels touristiques. Mais dès que vous vous en éloignez, c'est la misère partagée (ex. Cuba en possible rapprochement avec les États-Unis).

LIRE AUSSI : 

Éducation Québec : Pourquoi financer l'école privée? QUIZ vidéo de la FEEP (4 octobre 2014)


_______________
1.  Les deux tiers avaient un revenu familial inférieur à 80,000$; 4 sur 10 avaient même un revenu familial de moins de 60,000$. Source: Jean-Jacques Samson, Journal de Québec, 13 juillet 2010.
(je n'ai pu déterminer d'où provenaient les chiffres du journaliste; peut-être une statistique de la région de la Capitale, plutôt que provinciale).

2.  François LAROSE et autres. Profil socioéconomique et attentes technologiques des parents d’élèves du réseau des établissements d’enseignement privé du Québec. CRIÉSÉ (Centre de recherche sur l'intervention éducative et socioéducative) Sherbrooke, 6 décembre 2013.

3.  En effet, un revenu familial brut (RFB) de 100,000$ en 2013, n'a plus rien à voir avec 100,000 dollars en 2000, par exemple. Ainsi, un revenu familial brut de 100,000$ en 2013 équivaudrait à un RFB de 77,742$ en 2000 (au dollar arrondi), en considérant l'inflation (hausse du coût de la vie, en produits et services) selon la feuille de calcul (calculateur) de la Banque du Canada. 


5. Il n'en faudrait pas beaucoup plus pour oser penser que l'État veut contrôler tout ce qui touche à l'éducation des enfants, comme dans les anciens prolétariats où l'État prenait en charge les enfants du peuple, dès la petite enfance et les enseignait, mais en retour, ces enfants et leurs familles lui étaient redevables en pensée et en action.

6.  Il resterait toutefois à mon avis, un biais possible à vérifier, concernant la compréhension des répondants, particulièrement de la dernière enquête, auprès des clients des écoles privées membres de la FEEP. Les parents répondants ont-il bien saisi la notion de revenu par ménage, dans le contexte où il y a de plus en plus de familles éclatées (divorces ou séparations et familles monoparentales ou reconstituées). Comment, en tel cas, les personnes analysent-t-elles leurs revenus familial ou par ménage, selon le cas? Par exemple, une mère seule qui reçoit une allocation payée par l'ex-conjoint, calcule-t-elle son revenu seul (revenu personnel + allocation) ou autrement (somme des deux parents + allocation du conjoint pour enfant)? Si c'est le cas, des familles de la classe moyenne seraient considérées comme ayant un revenu supérieur à la classe moyenne. Par exemple, l'allocation pour l'enfant pourraient être comptée 2 fois: déjà comprise dans le revenu du père avant d'être une dépense et comme revenu pour la mère... En tout cas, il faudrait fouiller un peu plus cet aspect de l'interprétation du RFB pour des parents séparés ou divorcés, parent monoparental et famille reconstituée, revenu pris en compte en cas de garde partagée, ... et cela, au-delà de cette seule enquête. Quand calcule-t-on, ou non les revenus des deux parents? Ce n'est peut-être pas clair pour tous les répondants à ce genre d'enquête.

samedi 4 octobre 2014

Éducation Québec : Pourquoi subventionner l'école privée? QUIZ vidéo de la FEEP

La Fédération des établissements d'enseignement privés (FEEP)  au Québec présente une courte vidéo au contenu simplifié pour expliquer en quelques mots et images la situation du financement du réseau scolaire privé, particulier au Québec. La vidéo «QUIZ pourquoi financer l'école privée» est bien faite et d'écoute facile. Je commente par la suite ce qui pourrait être perçu comme des mensonges.



L'argumentaire de la FEEP étant très simplifié pour le besoin, certains pourraient croire que les chiffres sont falsifiés

Voici le fruit de mes recherches, réflexions et contacts avec le réseau privé
(dernière mise à jour: lundi 6 octobre 2014)

D'où vient que l'élève au privé ne coûterait que 38% du support de l'État au public, si l'État finance un élève du privé à 60% de la subvention du public ?

lundi 29 septembre 2014

Subvention partielle des élèves des écoles privées, les journalistes ont «devoirs non faits»

Les journalistes du Québec, depuis des années véhiculent que l'école privée serait subventionnée à 60% par le Gouvernement du Québec. Pourtant l'information est là sur le site du MELS. C'est beaucoup, beaucoup moins.

De plus, les contribuables qui inscrivent des enfants au privé, continuent en parallèle de payer leur part du public à 100%. Donc, leur réintégration dans le réseau public n'amènerait aucun argent neuf pour le Gouvernement du Québec, mais au contraire plus de dépenses (subventions directes).

(dernière mise à jour:  Le 2 octobre 2014)

C'est 43% d'une partie des subventions du public (même pas de toutes) qui est pris en charge pour un élève inscrit au privé (100% au public, 43% au privé), chiffres du MELS

Sont exclues des activités couvertes au privé, par exemple:
  • l'argent pour l’achat et l’entretien de leurs bâtiments.
  • l'argent pour un grand nombre d’allocations auxquelles le secteur public a droit, notamment, celles pour les élèves ayant des difficultés scolaires, même s’ils représentent 10 % de sa clientèle régulière.
  • aucun retour en argent non plus, des taxes scolaires qui sont réservées au financement des commissions scolaires.
  • l'embauche des étudiants stagiaires en éducation,
  • les programmes d'entrepreneuriat,
  • l'aide aux élèves en difficulté,
  • (...)
On peut lire par exemple, une valeur totalement erronée à l'effet que la hauteur du subventionnement de Gouvernement du Québec pour un élève du privé serait au moins de 60% (source : Le Soleil, 29 septembre 2014, chiffre nettement surévalué). Claire PIMPARÉ a beau être bien gentille et supportée par la génération Passe-Partout, elle devrait valider les chiffres des syndicats et commissions scolaires avec lesquels elle associe son nom dans le cadre de la Semaine pour l'école publique. Cette semaine annuelle (non pas un jour!) est proche de devenir une activité de lobbying des syndicats et des commissions scolaires. L'exercice retient année après année beaucoup d'attention dans les médias en s'attaquant au privé avec des chiffres erronés.

L'argent pour l'élève


De la même manière que l'argent suivait l'enfant en service de garde privé, l'argent suit l'élève en fonction du choix. Sauf que là, en service de garde, le gouvernement n'a pas créé de nouvelles places en nombre suffisant au public. Mais si un flot de parents dirigent leurs enfants vers le public, le contrecoup financier et logistique (ex. capacité d'accueil) sera dur et incontournable. Il n'en sera pas comme pour les garderies privées.
  • Au public, le montant dirigé à la CS à laquelle appartient l'école sera de 100%

C'est donc une réelle économie pour l'État québécois, lorsqu'un élève fréquente une institution d'enseignement privée.

Dans une chronique du 30 septembre dans le Journal de Québec, Mario DUMONT nous rappelle ce fait. L'école privée n'est pas subventionnée, c'est l'enfant qui est suivi par l'argent dans une institution qui applique le programme du ministère. La part de contribution non donnée au privé pour l'inscription d'un élève, constitue donc une réelle économie. Le vrai problème est probablement que le privé dérange dans une société de plus en plus de tendance socialiste (vers un contrôle total des programmes et de l'éducation des enfants par l'État; à partir du sevrage ou du CPE, jusqu'à la fin du Cégep, jeune adulte).

Les chiffres du MELS pour 2011-2012



Source : Direction des statistiques et de l'information décisionnelle (DSID), Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), 2013 (les valeurs arrondies à la première décimale sont pour 2011-2012).

Selon les chiffres du MELS (Ministère de l'Éducation, du loisir et du sport) publiés en 2013, la vraie contribution gouvernementale au privé est de 43,2 %. L'État ne couvre pas, par exemple, l'achat et l'entretien de la propriété et d'autres dépenses (1):

  • MELS 42,3 %
  • Subventions d'autres ministères: 0,9 %

TOTAL des contributions du Gouvernement du Québec (MELS et autres ministères) : 43,2%



Le chiffre véhiculé médiatiquement (60% par rapport à 43,2%) constitue donc une surévaluation de 38,9 %; soit  60 - 43,2 / 100. Ceci suggère la démagogie et la désinformation ou le manque de rigueur journalistique. Le 60% ne touche qu'une partie commune d'une sélection de services éducatifs (privé vs public). Mais pour une grande partie, le privé n'a pas accès à plusieurs subventions et allocations accordées au public. Donc le 60% ne concerne pas l'ensemble des coûts du privé, mais les services éducatifs. Lorsqu'on considère l'ensemble des côuts par élève, la contribution du Gouvernement du Québec passe alors plutôt autour de 38% selon les calculs diffusés par la FEEP (voir la vidéo).

D'autre part, la partie fournie par les parents pour l'enseignement privé : 44% minimum et d'autres sources de financement pour le reste, constitue autant d'économie que l'État n'a pas à mettre pour un élève et que les contribuables n'ont pas à mettre en taxes scolaires. Ce que cela signifie, c'est qu'un élève de la classe moyenne inscrit au privé (une grande proportion de la clientèle globalement au Québec) libère beaucoup d'argent qui peut être dirigé vers l'aide au public. Le privé n'a aucun contrôle sur ce qui est fait par le Gouvernement du Québec, avec les économies réalisées.

LIRE AUSSI sur ce blogue:

Nouvelle vague contre les écoles privées du Québec: mythe et réalité (26 septembre 2014)


_______________
1.  Simon OUELLET et autres. Graphique : Répartition des revenus des établissements privés. INDICATEURS DE GESTION 2011-2012 ÉTABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENT PRIVÉS. Direction des statistiques et de l'information décisionnelle (DSID), Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS). 2013, p. 10 (document PDF ici consulté le 29 septembre 2014 http://www.mels.gouv.qc.ca/fileadmin/site_web/documents/PSG/statistiques_info_decisionnelle/IND_EP_2011_2012.pdf)