lundi 12 mars 2012

Saguenay: jugement, mais non le dernier et idéologie du MLQ

ET ENGAGEMENT SOCIO-POLITIQUE DES CHRÉTIENS PAR CONVICTION

Il y a un peu plus d'un an déjà, dans un jugement signé le 9 février 2011 et rendu public vendredi le 11 février suivant, le Tribunal des droits de la personne du Québec interdisait au conseil municipal de la Ville de Saguenay et à son maire Jean Tremblay, de perpétuer la tradition de la prière des conseillers (élus municipaux), ouvrant les séances régulières du conseil. Le tribunal condamnait de plus le la ville de Saguenay à dédommager le plaignant, monsieur Alain Simoneau, pour un montant de 30,000.00 dollars en dommages moraux (15,000.) et punitifs (15,000).

(mise à jour : 13 mars 2012)

Ce jugement ne serait pas le jugement "Dernier", car le maire après un weekend de réflexion, avait décidé d'en appeler. Mais cette fois, ne voulant pas engager la responsabilité financière de la municipalité il en appellait à la générosité des "gens du pays" pour soutenir la défense en cour d'appel.

Sincèrement, le maire pourrait-il gagner? Il semble qu'il y ait quelques fenêtres de victoire, puisque le maire avait déjà tenté un accommodement raisonnable selon lui, avec les opposants à la prière, en séparant d'une pause de deux minutes, le moment de ladite prière déiste générale et le début officiel des séances du conseil. Mais d'autre part, le jugement Pauzé statut que puisque le maire est un fervent catholique qui ne cache pas ses convictions relatives à cette affaire, dans les corridors de l'Hôtel de ville et publiquement, cela rendrait en quelque sorte inopérante ou caduque (point de vue), la thèse de la prière déiste neutre (prière no name ou sans nom de divinité utilisant le terme général de Seigneur). Même opposition pour le crucifix dans la salle et pour une statue du Sacré-Coeur (selon le culte catholique romain, dans lequel les statues et icônes religieuses ont occupé historiquement une large place). Mais alors, pour être consistant, il faudra retirer les séances de pratique des religions philosophiques orientales de nos écoles et des lieux de travail des employés de l'État (ex. yoga en début de classe à l'école publique, ou proposés aux employés des divers paliers de la fonctions publique et para-publique, des institutions de santé subventionnées comme les CLSC et leur "yoga prénatal" et autres, subventionnés).

Fait notoire, le plaignant contre le maire et la Ville de Saguenay n'agissait pas en pleine connaissance de la poursuite

Dans une entrevue à une station de radio suite au jugement de février 2011, le plaignant avait déclaré que malgré les inconvénients vécus, il n'avait jamais demandé un dédommagement de 30,000.00 dollars. Pourtant, dans la poursuite acceptée en délibération par la juge Michèle Pauzé, il y est clairement spécifiée une demande de dédommagement encore plus importante : 50,000 dollars. D'où vient la contradiction? Cela démontre à quel point le citoyen Alain Simoneau qui poursuivait la Ville de Saguenay, poursuite portée par le Mouvement laïque québécois (MLQ), est en fait instrumentalisé par ce dernier (un prête-nom), pour la promulgation de sa doctrine athée ou agnostique.

Le Mouvement laïque québécois (MLQ) ne s'oppose pourtant pas aux religions et spiritualités New Age ou plus anciennes au sein de l'État

Un pasteur franco-protestant a écrit au MLQ pour demander pourquoi on laissait entrer le yoga (une démarche initiatique de l'hindouisme) dans nos institutions publiques (à l'école, comme sur les lieux de travail des employés de l'État, etc.) et ceci sans aucune contestation des laïcistes. Pas de réponse.