lundi 24 mars 2014

Des villes-états au Québec? Les «vaisseaux-maires» qui prétendent vous représenter en tout

Pensez-y à deux fois, avant la création de l'équivalent de villes-états en leur accordant des supers pouvoirs. Et pour les listes de demandes des maires par projet aux paliers supérieurs, à chaque course fédérale ou provinciale, au début cela pouvait sembler une bonne idée. Mais la pratique contourne le principe du système démocratique que nous nous sommes donnés.  Durant une élection à un autre palier, le maire d'une ville est un citoyen avec un vote. Il n'est pas le «vaisseau-maire» de l'ensemble des électeurs de sa ville. Nous n'avons pas délégué notre droit d'expression démocratique à un représentant.

1.  Sur les demandes des maires des grandes villes pour des supers pouvoirs, pensez-y bien

Pour ce qui est des attentes des maires pour des supers pouvoirs, pensez-y à deux fois, avant la création de l'équivalent de villes-états, résultat concret des attentes exprimées par Québec et Montréal. Sous une bonne administration, ce pourrait être bon, mais sous une mauvaise administration municipale (corruption, mauvaise gestion, etc.), ce pourrait être la catastrophe. Il ne faut pas oublier que les villes sont la création de l'État. Le Québec constitue en quelque sorte un palier de sécurité. Donc au Québec:
  • oui, à la réduction de la paperasse, à la simplification des procédures et des paliers administratifs,
  • mais non, à des supers pouvoirs aux grandes villes qui deviendraient presque des villes-États. 
On se souviendra que Montréal réclamait dans un passé assez récent, un droit de regard sur le développement portuaire à Gaspé, à plus de 13 h 30 de route de là (1075 km et 13h45 de route entre les 2 hôtels de ville). C'est cela, le risque pour les petites villes et les régions, d'appuyer aveuglément les maires des grands centres urbains, sauf sur des sujets ou projets très ciblés.

2.  Sur les listes de demandes des maires (engagement par projet) en période électorale fédérale ou provinciale