jeudi 19 mars 2009

Un français correct essentiel, même en désinformation religieuse

L'utilisation d'un français correct dans les médias francophones de la Société Radio-Canada (SRC) et d'autres médias ou organismes qui se disent laïques mais sont souvent des ésotériques ayant en aversion la foi chrétienne, demeure importante même en militantisme et campagne de désinformation; ne serait-ce que pour laisser croire que l'on sait de quoi on parle, concernant notamment les mouvements chrétiens ou le protestantisme. 

(modifié le 3 février 2015, article abrégé de sa section sur Charles Chiniquy, le 24 septembre 2019)

Les évangélistes ou les évangéliques ?

Pour désigner ou stigmatiser un chrétien ou un mouvement chrétien évangélique de la grande famille protestante en vue de lui faire perdre la faveur du peuple désinformé, la Société Radio-Canada ne devrait PAS dire les évangélistes, mais les évangéliques (comme on dit catholiques).

Un évangéliste est soit
1) le rédacteur d'un des quatre évangiles; soit
2) une personne issue des églises de la Réforme (homme ou femme) qui a le don d'évangélisation, lequel consiste à communiquer l'évangile de manière dynamique, efficace et convainquante. Billy Graham, par exemple, a exercé le ministère d'évangéliste durant une très longue période.

Le terme évangile, soit dit en passant, vient du mot grec euaggelion et signifie «bonne nouvelle». Donc lorsque les journalistes semi-professionnels ou non-professionnels et les mouvements laïques qui font de la propagande haineuse et discriminatoire disent que les "évangélistes" sont une nuisance dangereuse et du néo-conservatisme, c'est comme si, pour désigner les membres de l'Église Catholique (les paroissiens), ils disaient les vicaires ou les moines, au lieu de dire les catholiques ou les croyants catholiques.

Ils ignorent ce dont ils parlent

Ceux-ci ont repris, sans s'interroger davantage, la logique argumentaire et le vocabulaire des mouvements laïcistes francophones et de la littérature anti-chrétienne. Ces dernières tendances tantôt officielles, tantôt obscures, sous couvert de séparation de l'Église et de l'État, visent à enlever tout droit de parole ou de communication aux mouvements de tendance monothéiste; plus particulièrement le christianisme. Ils ne veulent pas seulement la séparation de l'Église et de l'État (ce qui devait se faire aussi du point de vue des quatre évangiles même et des propres paroles de Jésus), 
  • ils veulent l'interdiction de l'accès à des fonctions politiques, aux hommes et femmes de conviction chrétienne.
  • Ils veulent interdire aux chrétiens, le droit de communiquer et transmettre leur foi. 
  • Ils veulent enfin la séparation et le bris de confiance entre les parents chrétiens et leurs enfants (cour d'ÉCR) comme tous les autoritarismes politiques émergents du monde présent et passé.

Les médias qui suivent aveuglément cette sémantique erronée et son argumentaire témoignent ainsi leur peu de sérieux dans la compréhension des diverses actions ou mouvements associés à tort ou à raison au christianisme.

Ces "maudits" protestants; ces "maudits" évangéliques

Cela témoigne qu'ils ne savent pas de quoi ils parlent lorsqu'ils haïssent activement ceux qui ont été appelés les «protestants» lors de la Réforme et par la suite (ex. sous l'influence de Jean Calvin, de Martin Luther, de Menno Simons, d'Ulrich Zwingli, et plusieurs autres à ce moment et durant les siècles suivants).

Les évangéliques sont des protestants, selon la désignation historique. Mais les protestants ne sont pas tous évangéliques. Les premiers protestants étaient les premiers évangéliques avant que le mot même soit utilisé pour les désigner «évangéliques» quelques siècles plus tard, mais au départ taxés de "protestants" selon le regard extérieur; celui du catholicisme. Par la suite, la désignation s'est étendue aussi à des mouvements plus réactionnaires au catholicisme qu'évangéliques (un christianisme plus traditionnel, bien que non catholique).

Aujourd'hui, le protestantisme englobe les deux tendances. Fuyant les persécutions de la France et par la suite du Québec, plusieurs protestants de l'Europe se sont installés aux États-Unis. Cela a donné l'un des pays les plus tolérants au monde, malgré ces «maudits évangéliques» en grand nombre. Vous pouvez y vivre et y prospérer tout en étant chrétien, athée, agnostique, hindou, bouddhiste, etc. La seule condition essentielle est la liberté d'expression. Les États-Unis sont une grande démocratie du monde, laquelle a fait trembler plus d'un dictateur et plus d'un pays totalitaire. C'est tout le contraire de la propagande antichrétienne dans nos médias francophones, dont Radio-Canada (SRC ou CBC francophone), selon lesquels être chrétien signifierait la fin de la nation canadienne ou québécoise. Regardez au fruit.

Le nombre des évangéliques et la popularité de la Bible sont en décroissance aux États-Unis et non l'inverse. La désinformation à laquelle participent nos grands médias est étonnante et la peur suscitée chez la population est malade et tend vers une hystérie créée de toute pièce. J'ai entendu, toujours à la SRC, un argument selon lequel la foi chrétienne avait amené le déclin de l'Empire romain. Quoi! Il faudrait premièrement que ce soit vrai. Et supposons que ce le soit. L'invité tenant ce discours voulait-il que l'impérialisme romain perdure jusqu'à nos jours? Oublie-t-il que la forme partielle de démocratie de l'Empire romain n'était pas une démocratie du peuple, mais d'une élite? Que l'esclavagisme était très répandu chez les Romains? Que les concours pour le pouvoir se scellaient souvent dans le meurtre et le sang, et non dans les curriculums vitae (CV) et les entrevues de sélection? Que les empereurs romains ont souvent été cruels et psychologiquement instables? Que le cirque romain n'avait pas de clowns.

En matière d'examen de la foi chrétienne, ils se documentent seulement à la source adverse ou auprès d'une seule source

Pouvez-vous imaginer un juge en cour, qui n'entendrait que les accusateurs et non la défense. C'est pourtant ainsi qu'ils opèrent. Ils lisent les écrits des adversaires du christianisme. Lorsqu'ils prétendent interroger un initié typique du milieu chrétien, ce prêtre ou cette sœur n'est pas certain qu'il est convaincu de l'existence de Dieu, ou il / elle est polythéiste ou panthéiste. Autrement dit, l'avocat de la défense n'a pas d'argument pour représenter le Dieu des chrétiens au banc de l'accusé. Ils lisent des écrits qui tirent à gros boulets sur la foi chrétienne et ils en ressortent avec un fort sentiment d'avoir bien fait leur travail objectif (impartial ?).

Il ne leur viendrait pas à l'idée de lire 50% chez les croyants et 50% chez leurs adversaires et de choisir la défense de la foi dans le même calibre, et aussi, pas seulement chez les chrétiens qui se contentent de dire que Dieu existe probablement ou peut-être ou les extrémistes que même le milieu identifie comme tel. Leurs recherchistes sont incapables de trouver un scientifique chrétien francophone convaincu, alors qu'ils trouvent un moine bouddhiste français convaincu en quelques minutes. Le seul argument accepté venant des chrétiens est le volet engagement social (soupe populaire, soins gratuits aux pauvres, distributeurs d'argent et de condoms gratuits, etc.). Ils épurent les entrevues présentées en différé pour en enlever tout élément qui pourrait toucher un cœur endurci chez les auditeurs.

Cela rappelle l'histoire de Charles Chiniquy, ce prêtre et prédicateur québécois, originaire de Kamouraska, qui a soulevé contre sa personne, souvent malgré lui, le dogme catholique  (malgré lui, au sens où il voulait simplement changer des choses).

Autre article à ce sujet (spiritualité des Québécois déjà en mutation au début de la décennie 1990) :  

Le consensus antichrétien dans les institutions publiques du Québec




Désinformation et arguments trompeurs

La désinformation actuelle en matière de foi chrétienne n'est pas accidentelle. Elle est systémique et organisée (changement de système, passage vers un nouveau paradigme); le fruit de plusieurs décennies qui y ont mené. Il serait trop long d'en parler en détails ici, mais disons ceci brièvement: nous passons du modernisme au post-modernisme, vitesse grand 'V'. Nous passons aussi du statut de pays "christianisé" avec ce que cela avait de bon et parfois de moins bon, selon la tendance chrétienne dominante, à un pays post-christianisé. Voilà pourquoi nous assistons à un véritable réveil et retour des anciens cultes et religions philosophiques.

Jusqu'à présent les adversaires de la foi chrétienne ont pu frapper, parfois avec raison sur les abus manifestes de gens qui n'avaient malheureusement trop souvent de chrétien que le nom. Ils ont été scandalisés des crimes d'individus religieux qui ont fait beaucoup de mal. Lorsque l'on écrit dans un journal qu'un homme qui a tué ses enfants avait lu la Bible, cela implique que chaque fois qu'un meurtrier ne lisait pas la Bible, cela soit écrit aussi: «Il ne lisait PAS la Bible!» Maintenant et dans les prochaines années, ils verront les crimes des gens irréligieux (ou religieux non chrétiens). Mais ils ne comprendront pas. Ils diront, «Comment cela est-il possible?» «Une mère et instruite en plus, ne peut pas tuer ses propres enfants». «Un médecin ne peut pas tuer ses enfants». «C'est une maladie». «Les gens d'une instruction supérieure et non intégristes ne peuvent pas faire de mal». C'est FAUX, et on l'a vu dans la Deuxième Guerre mondiale. 

Quant aux anciens cultes, ils seront encore emballés et passés sous un processus de transformation (make over) et de marketing visant à les «occidentaliser» ou les épurer de ce qui ne passerait pas ici, du moins, pas pour le moment. Par exemple, il y a 15 ans, le Dalai Lama nous disait, à nous nord-américains, comment trouver le bonheur. Maintenant, il peut dire ouvertement comment devenir bouddhiste. Et les médias prétendent que le bouddhisme, contrairement au christianisme ne fait pas de nouveaux convertis (lol). Ce message oriental n'aurait pas passé dans la génération précédente et il passe en raison des messagers et auteurs qui font largement la promotion de la discipline. Et la liberté d'expression est respectée.

Spiritualité et valeurs en porte-à-faux d'une société québécoise post-christianisée

Présentement, nous ne voyons pas tous les effets éthiques et moraux du passage à une culture post-christianisée, car les valeurs de tendance chrétienne inculquées par les générations précédentes (partage et redistribution, respect, compassion, engagement social), bien qu'elles ne fussent pas toujours promulguées par des chrétiens dignes de ce titre, coexistent encore pour un temps avec les nouvelles valeurs sans nécessairement s'y confronter ouvertement.

Nous sommes dans un système transitoire, en partie en porte-à-faux (terme architectural), c'est à dire comme une vitrine ou une fenêtre qui s'avance au-dessus du vide, soutenue par la structure du mur qui est en arrière. Autrement dit, les croyances contradictoires se touchent et se voisinent, mais l'on ne s'en rend pas pleinement  compte pour le moment, ou plutôt, on n'y attache pas d'importance. On continue de penser que les bonnes valeurs viennent de soi.

Autrement dit, des enseignements des valeurs d'influence chrétiennes, héritées de nos parents et grands-parents, supportent encore les références culturelles de plusieurs individus, même athées, qui ont renié toute identification à la foi chrétienne, christianisme véritable ou de nom. Mais nos médias et nos élites n'ont pas discerné que l'approche de l'ésotérisme, des gnoses et des cultes philosophiques est étapiste (progresse stratégiquement par étape, pas à pas) en Occident. Et c'est correct selon le principe de liberté.

Une étude de la fin du 20e siècle soulignait le changement et chevauchement des croyances au Québec

Les évêques catholiques du Québec l'avaient pressenti il y a près de 20 ans et ils avaient commandé une étude à l'Université Laval (1). Déjà le Québec était sous forte influence de l'ésotérisme et du retour des anciens cultes et des anciennes gnoses. On puise aux croyances dans la réincarnation et les exercices pour se délivrer du mauvais karma (yoga qui est une discipline hindouiste, méditation bouddhiste), mais sans se rendre compte de certaines contradictions avec les valeurs du temps.

  • Le karma implique que c'est de votre faute (vos vies antérieures ou naissances antérieures) si vous naissez malade, pauvre ou femme. Il faut franchir les divers degrés du yoga ou d'autres disciplines pour s'en extirper. La loi du karma (œuvres-conséquences exigeants de multiples réincarnations) a donné, là où la croyance s'est bien implantée, naissance aux castes hindoues et intolérance envers les autres fois.
  • Manger de la viande devient mauvais en raison de valeurs spirituelles, mais en Amérique du Nord, on utilisera surtout le vocabulaire scientifique pour vous en dissuader, alors que Jésus déclare que ce n'est pas ce qui entre dans la bouche de l'homme qui le souille, mais son être intérieur et donc ce qui sort de lui. Ce qui sort de l'homme (parfois uniquement dans le secret) est le reflet de ce qui constitue ses vraies valeurs.
  • Le bouddhisme prône un éloignement des 5 sens pour s'affranchir de la vie inférieure matérielle. C'est une croyance très ancienne, à l'effet que la matière est mauvaise et que l'âme immatérielle est bonne. Les âmes ont dérivé de leur source unique et se sont égarées jusqu'à se matérialiser dans la vie inférieure (depuis un monisme ou source unique ou sorte d'océan primaire pour employer une métaphore). Les philosophes grecs gnostiques ont aussi eu ces croyances (ex. Platon, platoniciens, néoplatoniciens). Le summum bouddhique est de se retirer pour faire le vide en montagne dans une soutane jaune et orangée. La science mesure les ondes cérébrales de certains moines tibétains et conclut qu'ils sont plus heureux que la majorité des occidentaux. Sauf que la condition, est le retrait de la vie quotidienne. Jésus n'a jamais promu la voie monastique (un choix libre mais non une ordonnance), mais a prié que ses disciples du temps et futurs soient dans le monde, mais préservés de ce qui est mauvais dans ce monde «Je ne te prie pas de les retirer du monde...» (Jn 17).
Lorsque j'entends ou lis ce qui se véhicule chaque jour concernant les évangéliques (appelés par erreur les évangélistes) par les médias au Canada francophone depuis quelques mois, je constate qu'il s'agit d'une hystérie telle qu'il n'y en a jamais eu depuis l'apogée du Catholicisme qui avait la main mise sur l'État québécois. Autrement dit, on reproduit dans la nouvelle idéologie laïciste (et non laïque), une version déformée et politisée de la laïcité, l'autoritarisme que l'on a reproché au catholicisme. Le pays nord-américain où les évangéliques ont participé à la constitution et au développement, est l'un des plus ouverts au monde (États-Unis), du moins, jusqu'à l'arrivée d'extrémistes violents qui veulent éradiquer la foi des uns, et la non-foi des autres. 

Convictions chrétiennes et engagement social

Voici un argument répété à tort et à travers: les réalisations passées des hommes et femmes de conviction chrétienne n'auraient pas eu selon eux, de liens avec leur foi, mais en raison de leur personnalité et caractère. Ceci est un sophisme (argument trompeur).

  • La Croix Rouge, par exemple, fût initialement en Europe francophone, le fruit de la conviction chrétienne, entre autres d'Henri Dunant, un homme qui a fait le libre choix d'adhérer aux valeurs et message chrétiens. 
  • L'abolition du traffic d'esclaves dans l'Empire britannique se fit sous l'action acharnée d'hommes comme le député William Wilberforce et un ancien esclavagiste, John Newton, devenu pasteur (2), celui-là même qui a composé le cantique inspiré Amazing Grace (Grâce infinie). Ce dernier a milité contre cette pratique APRÈS sa conversion à Christ et un repentir sincère. Mais AVANT sa conversion, il a lui aussi participé activement aux viols de femmes sur les bateaux remplis d'esclaves (3). 
S'il n'y avait que ces deux témoignages, cela prouverait la fausseté de la théorie précitée. Mais il y en a des centaines d'autres. J'ai connu des alcooliques qui suite à leur conversion à Christ ont cessé de boire, et d'exposer leur famille à la disette et à la pauvreté. Des chefs d'entreprises sont devenus plus humains et équitables, chose que l'humanisme et l'université (l'instruction universitaire supérieure, la connaissance) n'avaient pas réussi à leur inculquer.

Malhonnêteté intellectuelle 101: choisir ce qui les confirme

Ce que les gens des médias qui manquent de professionnalisme font encore de façon malhonnête, c'est

  1. qu'ils comparent les meilleurs éléments parmi les non-chrétiens, mis en comparaison avec les moins bons éléments du christianisme dans son sens le plus large (chrétiens de noms mélangés aux chrétiens par engagement ou décision); 
  2. qu'ainsi, ils ne comparent pas les oeuvres du chrétien après sa conversion avec ses oeuvres d'avant. Tout l'échafaudage de comparaison des personnes et des cultures est donc biaisé. C'est comme si une femme comparait les pires défauts de son mari avec qui elle vit depuis 15 ans, avec les meilleures qualités (en apparence) d'un collègue de travail qu'elle ne connaît que sous son meilleur jour; 
  3. qu'ils négligent le fait important que souvent ces dernières références servant de preuve de la bonté innée de l'homme et présenté comme "humanisme" ont généralement grandi dans un enseignement teinté des valeurs chrétiennes (ex. 10 commandements);
  4. lls veulent ignorer que contrairement à la forme historique du christianisme traditionnel imposée au Québec, le christianisme biblique n'est pas de nature géographique, ni par la naissance. La foi biblique chrétienne, selon les enseignements du Nouveau Testament, implique à la fois une grâce imméritée et une décision individuelle de celui qui reçoit, pour prendre part à une expérience universelle. Un individu n'est pas chrétien par la naissance dans une paroisse ou un territoire ecclésiastique, mais par décision.


Sur les guerres et leur cause


Quand en tant qu'animateur, modérateur ou recherchiste d'un média important, on dit ou laisse dire sur toutes les tribunes, que les guerres sont le fruit des religions, c'est une pratique (ou non-intervention) pernicieuse. L'affirmation est en partie vraie et en partie fausse. Cela dépend du contexte historique et géographique. Il est évident qu'un christianisme dans lequel on entre par le concept de paroisse (par le territoire de naissance) risque de se dénaturer avec le temps, et ne plus avoir le même impact qu'une foi chrétienne à laquelle on adhère par décision à un âge plus mature. Mais leur malhonnêteté intellectuelle se démontre aisément, en ceci:  ces mêmes personnes, animateurs ou autres intervenants, laissent passer sous silence les nombreux états athées ou agnostiques comme les anciennes Union Soviétique, Roumanie, OU l'actuelle Corée du Nord, ainsi que les grands systèmes politiques et les doctrines économiques ouvertement non religieux ou laïques (ex. marxisme aux 19e et 20e siècles). Ces grands systèmes laïques de l'histoire récente, lesquels devaient amener le bonheur des peuples ont mené à une intolérance perfectionnée, à la disparition des classes moyennes, aux camps de travaux forcés et aux exécutions sommaires (mise à mort sans jugement). Ces grands systèmes n'ont pas fait mieux mieux que les dictatures des états mono-religieux.

Pseudo-laïcité, libertés et droits humains

L'histoire se répète et le mythe se perpétue, maintenant dans le terreau du Québec. Jamais n'a-t-on autant parlé de la laïcité et de la sécularisation comme devant amener la plus grande liberté jamais atteinte; une véritable explosion des droits humains. Pourtant, depuis le déclin en popularité du catholicisme au Québec, jamais n'a-t-on été aussi intolérant envers les croyants de tendance chrétienne. J'ai à présent assez de vécu pour témoigner que le Québec des grands centres urbains d'aujourd'hui est plus fermé que le Québec des régions reculées, fortement catholiques encore sous forte influence du clergé des années 1980. C'est une fermeture à l'autre et non une ouverture que nous voyons depuis le tournant du millénaire. Lorsque j'étais jeune adulte et chrétien, il était possible aux églises protestantes de louer un local en soirée dans une école publique pour présenter une conférence ou prier. Ce privilège est en train de s'effriter, à cause de la grande et prétendue ouverture (tolérance supérieure) de la laïcité. Tolérance supérieure à quoi? Certainement pas au catholicisme des 40 dernières années !

Le mythe de la plus grande ère de justice de l'histoire du Québec

Ils veulent croire naïvement que de réduire au silence les croyants amènera la plus grande ère de droits et liberté jamais connue. L'Histoire a maintes fois montré que quand les religions ne trouvent plus d'espace d'expression dans un État non religieux, les droits de tous sont bientôt bafoués tout autant que dans une dictature religieuse. À l'inverse, là où il y a la vraie liberté, il y a possibilité d'exprimer sa foi publiquement. Au temps de la Réforme, le moine Martin Luther (en l'honneur de qui Martin Luther King a été nommé), pouvait selon un procédé de l'époque, placarder ses thèses (affirmations) à Wittenberg pour susciter un débat théologique avec la puissante église catholique. Aujourd'hui, la Mère Laïcité veut interdire qu'on puisse bientôt placarder des arguments pour questionner les grands enjeux sociaux et éthiques comme le suicide assisté, ou la sélection des individus avant leur naissance, par exemple (choix des caractéristiques physiques au début, du point de vue santé, mais plus encore comme le sexe de l'enfant, des caractéristiques physiques souhaitées, etc.).

Une lecture du phénomène religieux contraire aux faits observables

Lorsqu'ils présentent les confessions non monothéistes ou non chrétiennes, ils font une lecture contraire aux faits. Ils ne montrent pas la culture résultante, le produit livré. Ils montrent des moines tibétains dans des havres de paix à des résidents de métropoles, stressés et qui ont oublié que le lait vient des vaches et non du supermarché. Le bouddhisme est ainsi médiatiquement élevé comme une grande sagesse. Mais lorsque l'on regarde le fruit des millénaires de bouddhisme, que trouve-t-on? Plutôt des fillettes méprisées et des pays où les droits et libertés commencent à peine à être discutés. Même chose pour l'hindouisme dont on passe sous silence les castes (ex. classes sociales séparées sur des fondements doctrinaux, comme la loi du karma; ex. l'infériorité de la femme pire que celle en Israël avant la venue de Jésus.

J'ai entendu récemment (vers 2009) un homme connaissant un certain succès médiatisé au Québec dire qu'il doit avoir un bon karma, car s'il réussit dans sa présente vie jusqu'à ce jour, ce doit être qu'il a eu des mérites dans une vie antérieure. L'animateur croyait qu'il faisait de l'humour. Jusqu'à tout récemment, on prenait de telles déclarations pour une blague. À présent, on sait que cette croyance a fait son chemin. Et cela n'est pas sans conséquence sous l'angle de la cohésion sociale. Ont-ils seulement remarqué que les premiers fruits du rejet de toute forme d'influence chrétienne a produit comme premiers fruits, l'apparition d'un individualisme sans précédent qui a même amené la charte des droits à protéger le criminel plus que les gens ordinaires? Ou a accéléré le phénomène des enfants-rois ou encore la hausse du taux de suicides? Ils disent que la hausse du taux de suicide est attribuable à notre saison hivernale particulièrement longue, alors qu'il y a toujours eu des hivers au Québec. La réalité, c'est un changement profond des valeurs et particulièrement de l'espérance.

La Chute et le bunker

La situation idéologique actuelle au Québec est semblable en bien des points à celle de l'Allemagne des années précédant la deuxième guerre mondiale (sous l'ascension d' Hitler). Nous lisons et découvrons ici les traductions françaises des pseudos-théologiens, historiens et philosophes anti-chrétiens de l'époque qui sont une des parts de ce qui a conduit l'Allemagne à sa chute et au bunker. Proclamant que la foi chrétienne est une idéologie dangereuse, nous élevons l'évolutionnisme comme la plus haute sagesse devant laquelle tous doivent s'incliner. 1) Pourtant, dans le tristement célèbre bunker, dans ses derniers jours, Hitler refusait de capituler devant la victoire imminente des Alliés et des Soviétiques sur d'autres flancs. Berlin sera détruite, disaient certains de ses conseillers militaires l'incitant à capituler et reconnaître la défaite. Mais il répondit systématiquement avec la logique de l'évolutionnisme appliqué, que Berlin aurait ce qu'elle méritait, en cas de défaite. Il évoqua à plusieurs reprises la sélection naturelle, rappelant que les plus faibles cèdent la place au plus forts. Si l'Allemagne et Berlin avec elle, étaient vaincus, alors c'est qu'elles mériteraient d'être détruites. Hitler et ses plus proches conseillers se sont suicidés; ceux qui étaient parents en entraînant leurs enfants dans leur folie. Les proches d'Hitler ont tué leurs propres enfants pour leur éviter l'après National Socialisme. C'était pour eux inconcevable que leur sagesse soit vaincue.

Quand le contraire du chaos est associé à la folie

Ils veulent aussi faire croire qu'il faut être fou pour déceler un ordre complexe dans l'Univers et dans la nature; et davantage encore, pour suggérer une certaine organisation et intelligence derrière cet organisation de la vie (un code génétique pourtant!) en systèmes très complexes. Croient-ils pouvoir crever les yeux de toute une nation? L'évolutionnisme pur et dur implique que le hasard produise, sans intervention orientée, un ordre complexe, si on lui donne quelques milliards d'années. Ils ignorent que quelques milliards d'années constituent un temps suffisant pour que le soleil de la planète s'éteigne! Ils taxent d'intégrisme et d'aveuglement les personnes qui croient qu'il y a une certaine intelligence ou un principe organisateur, un programme hors du temps; principe éternel et transcendant, derrière l'ordre et les lois que nous voyons et découvrons dans les cieux, sur la "planète bleue" et dans nos propres corps. Avez-vous remarqué que l'ADN c'est du code? Et ça vient d'où du code? Poser par exemple la question à un informaticien, pour voir par exemple si du html ça se fait tout seul.

L'Éternité (réalité hors du temps) d'un tel être ou principe, source de vie, est folie pour eux, mais trois phrases plus loin, ils n'ont d'autre choix que de concéder que si la matière a toujours existé, elle est alors elle-même éternelle; l'éternité de... la Matière (le petit point de matière-énergie éternelle concentrée qui donne le Big Bang. La matière et l'énergie sont donc éternelles, aux yeux des scientifiques. Ils croient donc en l'éternité! Ils refusent seulement de le proclamer haut et fort. La foi dit que Dieu est éternel et que l'Univers n'est pas infini, ni éternel; qu'il a eu un commencement radical.

Faut-il ajouter, sur le débat de l'évolutionnisme pur, que la vaste majorité des scientifiques de carrière peuvent faire tout leur travail quotidien sans avoir à appliquer la théorie de l'évolution (milieu médical, bio-chimie et ADN, voyage dans l'espace, etc.), sauf peut-être pour les auteurs et enseignants qui vivent de la diffusion de la théorie? L'évolutionnisme tente d'expliquer le passé, mais il n'a pas d'application indispensable dans le présent. Un vétérinaire soigne un chien, indépendamment qu'il soit descendant ou non d'une bactérie ou d'un être uni-cellulaire. Le chirurgien opère l'homme malade, sans égard au fait qu'il soit descendant d'une espèce de singe ou d'un lézard. Les astronautes, chrétiens et athées, se rendent en orbite, peu importe l'âge de la Terre et de l'Univers, où qui ou quoi en détient les droits d'auteur (hasard ou divinité du christianisme ou énergie primaire intelligente de l'ésotérisme).

Cette approche d'interprétation du monde (rejet du principe organisateur) élevée en système laïco-clérical, n'a pas besoin de prouver la non-existence de Dieu; elle le sait... C'est qu'un Esprit éternel qui fait du code, ça dérange. Ce faisant, la déesse Science viole ses propres règles selon lesquelles elle ne doit affirmer que les conclusions des expériences qu'elle peut réaliser et répéter en suivant un protocole très précis, comme le décrit très bien l'anthropologue Paul Gosselin (4).

Si elle étudie les ondes du cerveau, la Science dit que toute expérience religieuse "véritable" et prétendue relation avec la divinité est une création du cerveau. C'est aussi "logique" que le serait d'affirmer, lorsqu'une autre partie du cerveau stimulée soit par la musique, ou une autre par les mathématiques, ou une autre par la fuite devant un lion, d'affirmer donc, que la musique, les maths (et l'échec du dernier test-surprise) et la fuite devant le lion qui court pour son dîner, n'existent pas. Ce ne sont que des parties du cerveau qui s'activent. Ils serait drôle d'utiliser un tel argumentaire. Et pourtant... La conclusion absurde à laquelle on arrive est que l'on peut localiser tout cela en l'associant à une zone du cerveau. C'est fort, la Science pervertie en idéologie...

Le «Dieu-béquille» comme ils aiment le décrire

Je m'arrêterai avec cet autre de leurs arguments chéris, à l'effet que seuls les faibles ont besoin de Dieu; ce dernier tenant lieu de béquille pour les faibles ou pour les gens sans repères, comme ils aiment le dire de toutes les tribunes post-modernes, sur un ton de mépris. C'est le même argument qui était employé par les anciens Soviétiques et les anciens marxistes. Pourtant, quand on observe un peu nos voisins américains,
  • des astronautes chrétiens ou déistes sont allés à bord des vols spatiaux;
  • des présidents chrétiens ou déistes ont amené des réformes sociales majeures qui nous inspirent encore aujourd'hui (Les valeurs de Lincoln inspirent encore le président Obama);
  • il y a des chrétiens convaincus chez les médaillés olympiques, les joueurs de hockey, de football américain, et autres sportifs professionnels;
  • même des biochimistes et des spécialistes reconnus faisant de la recherche sur l'ADN et sur les vaccins sont chrétiens,
  • on en trouve chez des artistes notoires, par exemple en musique, Owl CitySwitchfoot, Carrie Underwood, Cold Play, Toby Mac et plusieurs autres, notamment chez les acteurs et athlètes connus,
  • et ainsi de suite. 

Mais tous ceux-là sont ici identifiés aux "faibles" ou aux gens "sans repères" ou "intégristes", dans le discours qui parcours les fibres optiques jusqu'à nos téléviseurs, ordinateurs, portables, et vogue sur les ondes radio. On ose même dire que les seuls scientifiques qui puissent être chrétiens, sont des "indépendants" (non reconnus par les associations professionnelles), ce qui est faux. Ils croient qu'un scientifique ne peut pas être membre simultanément de deux associations.

Pendant ce temps-là:
  • telle intervieweuse de la télé a besoin de son tailleur noir (fétiche) pour mener à bien ses entrevues;
  • tel gardien de but qui a fait l'Histoire au hockey et a rejoint le temple de la renommée de son sport, avoue qu'il parlait à ses deux poteaux (poteaux des buts);
  • tel architecte évite de mettre la porte arrière de la maison face à la porte de devant, pour éviter que les mauvais esprits entrent et sortent (aménagement selon l'art spirituel oriental du Feng Shui);
  • tel animateur radio du dimanche soir, a été payé pendant 25 ou 30 ans par une société d'état "laïciste" comme la SRC fait souvent la promotion des valeurs bouddhistes, panthéistes, ésotériques et autres, sans être inquiété;
  • telle bibliothèque municipale de la ville de Québec présente des conférenciers sur le dialogue avec les anges
  • etc. 

Une conclusion qui s'impose: l'antichristianisme tente de s'installer de plus en plus solidement au Québec

La société québécoise n'a pas pris le virage laïque, elle est activement engagée dans un virage anti-chrétien; une caractéristique du post-modernisme.

Pensée :
 «Pourquoi ce tumulte parmi les nations, 
Et ces vaines pensées parmi les peuples ?
Les rois de la terre se sont soulevés, 
Et les princes se sont ligués
Contre le Seigneur et contre son Oint.
«En effet, contre ton saint serviteur Jésus, que tu as oint ...» 
(La Bible, extrait du livre des Actes, chap. 4, versets 25 à 27 citant une ancienne prophétie d'avant la naissance de Jésus-Christ.)


À LIRE un esssai, sur ce blogue :  

Le consensus antichrétien dans les institutions publiques du Québec

http://yapasdpresse.blogspot.ca/2011/03/essai-sur-lanti-christianisme.html

 _____________________
1. BERGERON, Richard et autres. Le Nouvel Âge en questions, Éditions Paulines et CINR (Université Laval). 1992.

2. Amazing Grace (film, v.f. La Grâce du Ciel), 2006. 117 min. .

3. KUEN, Alfred. "John Newton", dans Ils sont nés deux fois, 94 témoins racontent. 2008. 163 p. 

4. GOSSELIN, Paul. Fuite de l'Absolu Vol. II. Éditions Samizdat. 2008.