mardi 7 mai 2013

Refus médical de l'euthanasie: Tuer n'est pas un soin

DU COLLECTIF DE MÉDECINS DU REFUS MÉDICAL DE L'EUTHANASIE

Au Québec, le collectif de médecins du refus médical de l'euthanasie lance sa campagne: Tuer n'est pas un soin.

«La campagne de publicité «Tuer n'est pas un soin» bat actuellement son plein dans les grands médias québécois. Les organismes Vivre dans la Dignité et le Collectif de médecins du Refus Médical de l'Euthanasie ont joint leurs efforts afin de sensibiliser la population aux risques inhérents à une légalisation de la mort provoquée par un médecin. 
Le gouvernement du Québec prévoit actuellement légaliser « l'aide médicale à mourir », ce qui n'est en réalité rien d'autre que l'euthanasie. 



Une vidéo de 30 secondes peut être consultée sur Youtube (en francais ou anglais)


English version Killing is not health care ad campaignYouTube video:
Killing Is Not Caring
http://youtu.be/0giQwjORpN8

Il convient de rappeler que:
  • Le collectif  de médecins ne prône pas l'acharnement thérapeutique, mais plutôt un accès pour  toutes les personnes en fin de vie, à des soins palliatifs de qualité. Beaucoup de médecins traitants ne sont pas formés à cette discipline. Selon les médecins qui pratiquent les soins palliatifs, seulement 30% (moins de 1 / 3) des personnes en fin de vie ont accès à de tels services. Le collectif réclame que le budget qui est déjà prévu pour provoquer la mort (avec une éventuelle loi) soit plutôt redirigé pour accompagner le malade.
  • Dans les travaux de la commission et le projet de loi québécois, l'euthanasie déguisée sous des termes trompeurs comme «Aide médicale à mourir». Le projet de loi du Gouvernement du Québec correspond selon les spécialistes, à l'euthanasie ou provocation de la mort par une intervention directe, comme une injection létale, par exemple.
  • «Aide médicale à mourir» est en réalité un prétendu soin pour provoquer la mort par une forme d'empoisonnement (donc pas un soin)... Même en seringue, un poison est un poison. Appelons les choses comme elles sont. Nous en sommes rendus à changer le sens des mots (médical, soin, dignité) pour faire passer des politiques d'une culture de mort.
  • Le projet de loi n'est même pas adopté, et déjà la commission était divisée à l'interne en 2012, sur la définition de ce qu'est la «fin de vie». Pour certains commissaires, il était acceptable d'ouvrir la porte à l'euthanasie pour des personnes atteintes de maladie mentale comme l' alzheimer. On évoquait pour ce genre de cas, dans les débats internes de la commission, la notion de «mort sociale». De là, se pose déjà aussi la question des malades qui souffrent de dépression sévère depuis des années ou d'une autre souffrance ne causant pas la mort (ex. amputation, paralysie, surdité et perte de la vue, etc.). 
  • L'acceptation sociale de l'euthanasie est donc indissociable du suicide assisté.
  • Dans les pays où l'euthanasie est pratiquée depuis un moment, la question de provoquer la mort des enfants malades est déjà envisagée. Au Québec, d'un côté on fait des téléthons pour enfants malades et en coulisse on piquera l'enfant.
  • Les patients sans tissu social (ex. sans familles) voient souvent, dans les pays, leurs mort décidée et accélérée sans suivre les «balises» procédures. Les balises ne sont en fait que des guides.
  • Les «balises» du début, finissent par tomber une à une. Ce que l'on pense à prime abord applicable s'avère ensuite non praticable. La fameuse "ligne" devient en fait une frontière modifable. 
  • Dans les faits, les «balises» (encadrement), avec le vocabulaire volontairement trompeur (soin),  ne servent pour l'État, qu'à faire passer la «pilule» de l'acceptation sociale de l'euthanasie et de son corollaire, le suicide assisté.
Avec une légalisation visée par le Gouvernement de l'euthanasie, on peut facilement imaginer dans notre système de tendance socialiste avec ses files d'attente typiques, la scène suivante. Une personne qui doit mourir un vendredi entend une infirmière dire avec le sourire dans la voix: «Vous ne mourrez pas aujourd'hui madame. Le médecin n'est pas là. Ça va aller à lundi». Évidemment, ce n'est pas un argument. Mais plutôt, une bizarre de réalité où l'État voudrait bien nous mener.