lundi 31 décembre 2012

Ma revue Québec et ailleurs 2012: sélection de sujets à froid

Retour sur quelques évènements de 2012 au Québec (et ailleurs).

La «rue» et les étudiants au pouvoir

Ils ont presque sauvé Jean CHAREST et le PLQ. Comment risquer de donner un gouvernement majoritaire au PQ qui a appuyé sans réserve le mouvement de la rue? Alors que 7 Québécois sur 10 étaient pour la hausse des frais (rattrapage d'un gel des frais) de scolarité post-secondaires au printemps, le pouvoir de l'image de la rue a pris le pouvoir, pendant que les travailleurs de la classe moyenne travaillaient pour payer leurs impôts pour assumer le poids écrasant du modèle québécois. On a assisté à notre grand étonnement au détournement de la démocratie quand Anonymous a servi une minorité de privilégiés qui ont accès aux études subventionnées et qui factureront leurs services à 100 ou 150 dollars l'heure à la classe moyenne (qui n'aura souvent pas les moyens de se les payer si non assurés) lorsqu'elle sera sur le marché du travail dans quelques années.

On aura au moins reconnu que le pouvoir des groupes extrémistes (communistes, marxistes-léninistes, anarchistes, anarcho-syndicalistes,...), ce n'est plus de la fiction en 2012. L'année a révélé que les minorités idéologiques qui ont le plus de temps disponibles pour militer ne sont plus des groupuscules négligeables. Ils ont leur intelligentsia dans les cégeps et universités, de façon plus marquée dans les sciences humaines. Ils devient d'autant plus inquiétant de savoir qu'il faut réussir des cours de philo idéologiquement orientés pour obtenir son DEC au cégep (pour le droit de travail pour techniciens et technologues) pendant que le reste de l'Amérique apprend son histoire, l'entrepreneuriat et le calcul.

Les débordements de la rue 2012 ont aussi révélé que l'ASSÉ, qui a temporairement créé la CLASSÉ pour coaliser les étudiants est en fait un organisme de lobbying déguisé en syndicat. Mais l'association est-elle enregistrée comme tel? Non. On a appris que l'organisme n'est pas un regroupement de syndiqués, bien qu'enregistré comme tel sur une mauvaise déclaration lors de sa création. Toujours pas corrigé.

Commission Charbonneau