jeudi 26 mai 2016

ALERTE: le cannabis peut engendrer des mutations de l'ADN humain et causer des maladies génétiquement transmissibles graves selon une étude de 2016

Selon des chercheurs australiens, le cannabis peut altérer l'ADN des consommateurs de cette drogue (1). Ceci ferait donc du cannabis une substance, mutagène (pouvant provoquer des mutations génétiques). Les mutations provoquées sont invisibles à l’œil, mais transmissibles à la fois par le père et par la mère, lors de la conception. Elles peuvent provoquer des maladies rares, comme des cancers chez le porteur, des malformations fœtales sévères, des maladies et des cancers chez les enfants. 

(dernières modifications: 4 juin 2016, 21-22 juillet 2018, 15 mars 2019)




Les chercheurs qui ont publié dans : Mutation Research. Fundamental and Molecular Mechanisms of Mutagenis ont fait le lien entre le cannabis et des mutations observées pouvant provoquer des maladies graves ou demeurer dormantes, mais dans les deux cas, ces mutations sont héréditaires. Ces mutations génétiques peuvent se transmettre au fœtus et aux futurs enfants par la mère ou via le sperme du père, ou même passer de cette nouvelle génération aux générations suivantes.



Recherche publiée dans : Mutation Research. Fundamental and Molecular Mechanisms of Mutagenis (2016)


Dès 2016, le Dailymail.com (Health, 24 mai 2016) a partagé une nouvelle choc dans sa section Santé. Une équipe de chercheurs a mis au jour un autre effet jusque là inconnu et particulièrement pervers du cannabis, cette drogue dite «douce». Il faut souligner aussi que cette substance est de plus en plus banalisée, notamment dans la sphère politique. 


Exemple de page couverture type de Mutation Research. Fundamental and Molecular Mechanisms of Mutagenis.


Plant de marijuana, crédits image : Sûreté du Québec

La conclusion des observations de cette phase de leur recherche constitue un choc en soi


Le Dr Stuart Reece et le Professeur Gary Hulse de l'University of Western Australia's School of Psychiatry tentaient de comprendre les causes de certaines maladies rencontrées dans leur pratique, dont des cancers et autres maladies sérieuses.

Le Dr Reece résume la découverte: 

«À travers notre recherche, nous avons découvert que des cancers et des maladies semblaient causées par des mutations des cellules résultant des propriétés du cannabis d'interagir chimiquement avec l'ADN d'une personne» (2)

Les mutations résultantes peuvent être «dormantes» (donc ignorées du porteur du gène altéré) et ainsi passer à leurs enfants au moment de la conception; par exemple, depuis le sperme d'un père porteur (3). 

[La découverte est très préoccupante, lorsque l'on connaît les efforts (lobbies et politiques) actuels en vue de libéraliser la consommation de cette drogue (4).]


(NDLR 21 juillet 2018: Il ne serait donc pas surprenant, à mon sens, que certaines des maladies infantiles que nous appelons des maladies rares ou orphelines, aient un vecteur associé à la consommation régulière de substances dangereuses comme la cannabis ou d'autres drogues. Gilles B. YaPasDePRESSE.com)

Pour toute autre cause, on ferait une campagne de rappel du produit et informerait le public


Mais si c'est comme pour le reste, la nouvelle mettra des années à se rendre dans les médias du Québec, tout comme il a fallu des années pour que d'autres effets pervers du cannabis (risques de psychoses, effets irréversibles négatifs sur le développement du cerveau) se rendent jusque chez nous, et ce malgré ICI Radio-Canada, la meilleure information en occident (???).


(NOTE ajoutée le 21 juillet 2018) : 

Si le cannabis était un produit industriel couvert par la norme internationale


Si le cannabis était un produit inhalé en contexte de travail et couvert par la norme internationale SIMDUT en la matière, il devrait être étiqueté avec un avertissement de danger. Mais les produits comme la drogue légale du tabac, par exemple, sont exclus de ces normes. Mais s'ils étaient couverts, on devrait y voir ce pictogramme d'alerte pour un produit mutagène. On le compterait selon les connaissances actuelles, au moins comme une substance de catégorie 1B ou 1A: «Les substances mutagènes de catégorie 1 B sont des substances à considérer comme induisant des mutations héréditaires dans les cellules germinales des êtres humains»; voire peut-être du 1A suite (substance avérée comme mutagène)


Pictogramme d'avertissement d'une substance mutagène

(FIN de la NOTE ajoutée le 21 juillet 2018) 



Observation des effets possible du cannabis sur des cas réels humains et non en laboratoire

En résumé, la phase 1 de la recherche australienne révèle que le cannabis a démontré sur des cas humains réels, qu'il peut provoquer des cancers chez les adultes, induire des prédispositions à des cancers ou maladies rares chez les générations suivantes et pourrait même accélérer le vieillissement, selon ce que l'on peut lire dans les points-clés de l'article présentant les observations de l'étude sur les humains (5). 

La recherche à partir de population humaine réelle sur le cannabis pouvant modifier l'ADN et l'hérédité a été publiée dans le journal Mutation Research – Fundamental and Molecular Mechanisms of Mutagenesis

Résumé scientifique:
http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0027510716300574 (page consultée le 4 juin 2016 et 15 mars 2019)


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L'Australie est le pays qui avait alerté sur les dommages permanents du cannabis sur le développement du cerveau chez les adolescents et jeunes adultes, de même que sur les risques de psychoses provoquées par cette drogue.

  
2.     Dr Reece : 'Through our research we found that cancers and illnesses were likely caused by cell mutations resulting from cannabis properties having a chemical interaction with a person's DNA.

3.    'The parents may not realise that they are carrying these mutations, which can lie dormant and may only affect generations down the track, which is the most alarming aspect.'

4.     Et comment ne pas penser aux dons de sperme. Les effets peuvent être aussi sérieux que d'affecter le développement normal des cellules et des organes ou le développement de cancers durant les premières années de vie d'un enfant. 

5.    Traduction automatique DEEPL:
  • «La chromothripsie se produit lorsqu'un chromosome se déloge du fuseau mitotique, est isolé dans les micronoyaux et se reconnecte de façon chaotique.
  • «Il a été démontré que le cannabis perturbe la dynamique des tubulines et induit la formation de micronoyaux et une mauvaise ségrégation chromosomique dans l'anaphase mitotique.
  • «Le cannabis a été associé épidémiologiquement à des malformations fœtales majeures et à l'induction du cancer chez les enfants et à des cancers chez les adultes.
  • «La chromothripsie et les dommages épigénétiques causés par le cannabis constituent les principales voies de l'oncogenèse, de la foetotoxicité et du vieillissement chez les humains et leur progéniture.
  • «L'explication des mécanismes de dépendance au cannabis et à d'autres drogues permet de boucler la boucle logique et de compléter les critères d'attribution de la causalité » (traduction à améliorer sur ce point).
Traduit avec www.DeepL.com/Translator (15 mars 2019)

Original en anglais
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0027510716300574
  • Chromothripsis occurs when a chromsome becomes dislodged from the mitotic spindle, isolated in micronuclei and chaotically re-connected.
  • Cannabis has been shown to disrupt tubulin dynamics and induce micronucleus formation and chromosomal mis-segregation in mitotic anaphase.
  • Cannabis has been linked epidemiologically with major foetal malformations and cancer induction in children and cancers in adult populations.
  • Chromothripsis and epigenetic damage from cannabis form major pathways to oncogenesis, fetotoxicity and ageing in humans and their offspring.
  • Explication of mechanisms for cannabis and other addictions closes the logical loop and completes the criteria for the assignment of causality.

mardi 17 mai 2016

Comment attirer les entreprises au Québec et les retenir? titre l'IEDM: Mon commentaire

2016-05-17 - Comment attirer les entreprises au Québec et les retenir? (IEDM): Mon commentaire au post de l'Institut économique de Montréal, chronique financière dans le Journal de Montréal


Le texte original est de Mathieu BÉDARD, 17 mai 2016

Comment attirer les entreprises au Québec et les retenir? 


«Arrêter de faire les manchettes de façon négative serait un bon début. Repassons les derniers mois et tous les sujets de nouveaux projets qui se terminent en crise nationale sur la place publique (gaz, pétrole, énergie, automobile, ...). Nous passons pour un genre de joyeux naufragés. Même des ententes ont été annulées; le Gouvernement du Québec reniant ses propres engagements et investissements. De plus, on n'est pas obligés d'avoir des monopoles en tout (taxi, agriculture, acériculture, vente de vins et spiritueux, ...) pour exiger des emplois nationaux. 

«Tant que les Québécois auront la phobie des billets de 50$ et de 100$ dans les commerces parce qu'il existe des faux, ce sera un indice qu'on n'est pas sorti de l'auberge, avec notre rapport à l'argent qui soit dit en passant n'a pas à voir avec notre passé catho dominant (les cathos aimaient l'argent et les amis au pouvoir), mais avec la montée de l'anticapitalisme.»

FIN de MON commentaire.

Et les investisseurs québécois de la base? 


1000 personnes investissant chacune 5,000 $, ça fait 5 millions (M$). J'ajouterais: OU encore devrait-on laisser plus d'argent dans les poches de nos contribuables pour que davantage de Québécois deviennent des investisseurs, fondent une start-up, ou à tout le moins, investissent des fonds dans nos entreprises. En tout cas, les notions pratiques d'économie ne sont pas le lot de nos écoles secondaires. Et je ne parle pas ici d'économie en tant que critique sociale (ex. altermondialistes, anticapitalistes, anarcho-syndicalistes, ...) mais en tant que notions pratiques et motivatrices; exemple, être son propre patron et maître de son horaire.

L'État peut faire BEAUCOUP mieux pour favoriser l'entrepreneuriat et ainsi faciliter le fait que les jeunes puissent se lancer en sachant qu'ils n'auraient pas à mettre 20 heures par semaine à remplir des papiers pour la curiosité d'apparatchiks qui ne produisent rien et pour remplir les coffres de l'État de revenus mal gérés, poussés au gré des vents des lobbys et groupes de pression. Encore un peu et il faudra taxer un mal-voyant pour l'avoir aidé à traverser un carrefour urbain.

Je précise dans ce qui suit, mon idée sur un sujet soulevé en réponse à mon commentaire, car ma réponse (ici reformulée) n'a pas été publiée suite à un problème technique ou pour une raison de filtre inconnue.

Avant de taxer davantage et de hausser les impôts sur le revenu


En réponse à un commentaire sur la formule de taxation, mon point n'est pas sur les taxes (et impôts) surtout, mais sur les monopoles qui empêchent les nouvelles formules, entre autres pour éviter la mise en compétition. La dernière affaire avec UBER, donc avec des nouvelles tendances, démontre que l'État peut imposer des normes, s'il a peur (ex. s'assurer que les taxes soient prélevées) et pourrait établir des règles pour assurer des emplois au Québec de la part des investisseurs, sans pour autant imposer la formule unique (de l'agriculture au taxi en passant par les services de garde à la petite enfance - CPE avec spéculation à la revente des permis). C'est une forme de pizzo qui au lieu d'aller au crime organisé, va pour entretenir un État-monstre. 

Nous le payons très cher, ce modèle québécois de gestion de l'offre, si l'on se met à comparer les prix de nos produits de base avec nos frontaliers. Parlez-en aux familles avec un revenu familial annuel de moins de 50,000 dollars. Les dépôts des produits alimentaires visant à aider les plus démunis sont dépassés par la demande. Du point de vue des services de l'État, je paie personnellement, par exemple, pour des services de santé auxquels je n'ai pas accès, sauf en cas d'urgence (près de la moitié de mes taxes et impôts vont pour les services de santé). Pour le reste, les services dits «couverts» par l'État, ce sont en réalité des mois, voire des années d'attente. Par exemple, des gens atteints d'un cancer se font fixer des rendez-vous pour des examens plus poussés et traitements, des semaines après un premier diagnostic... Des collègues de travail qui sont arrivés des anciens pays communistes de l'Europe de l'Est nous disent que ces délais sont inacceptables.


Un interlocuteur sur le site du journal semble suggérer que l'absence de taxes élevées amène la surconsommation 

Je crois plutôt que

  1. Dans un pays libre, c'est un sujet plutôt personnel; le choix de dépenser l'argent qu'on a acquis en travaillant (1).
  2. Je suis depuis longtemps en faveur d'une inclusion des taxes dans les prix des biens et services, mais en même temps, l'État y verrait sûrement un moyen de taxer en mode «stealth» (furtif, indétectable) et les gens peu informés n'en prendraient pas conscience. 


Au Québec, 40% des salariés vivent d'une paye à l'autre. Cela EST un fait et un VRAI problème! Au lieu de surconsommer en étant moins taxés, je vois plutôt que les citoyens pourraient aussi investir autrement: par exemple, acheter un lot OU partir un travail autonome selon les intérêts et talents particuliers, en parallèle à un premier emploi, investir dans des actions en entreprises, etc...


Quelques suggestions à l'État québécois (et par extension, au Canada lorsque cela s'applique):


Je précise qu'avant d'ajouter de nouvelles taxes ou impôts sur le revenu et sur les investissements:

  • Que l'on revoit l'organisation du travail et des organismes publics comme cela devait se faire. La solution (par exemple dans le domaine de la santé) n'est pas toujours dans plus d'argent, quand on compare aux ressources équivalentes dans d'autres provinces ou États. Parfois, il faut éliminer des compartimentations de tâches, responsabiliser, donner une autonomie suffisante. Elle n'est pas nécessairement dans plus de structures et de protection (ex. agriculture, acériculture, taxi, services de garde à la petite enfance).  
  • ET que l'on revoit la brochette de services pour éliminer ce qui n'est ni essentiel, ni important.
  • Que l'État commence donc à réglementer par réduire les coûts d'accès aux communications dont nous sommes les plus facturés au monde. 
  • Qu'il donne aussi l'exemple aux entreprises et aux banques, en ne chargeant pas des taux d'intérêts quasi-criminels sur les citoyens (ex. actu 15% environ pour les villes et le Gouvernement), tandis qu'AUCUN placement ne garantit un tel rendement en 2016. C'est de la frime étatisée.

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1.  Sur la nouvelle morale, le bouddhisme ne s'impose pas, car dit-on, il ne fait pas de prosélytisme (on sait bien que c'est faux, il y en a plus que jamais): mais pourtant la soit-disant simplicité volontaire de plus en plus forcée par les partisans, jusque dans les politiques sociales. Et du côté de l'hindouisme, le fait de ne pas manger de viandes se cache souvent derrière des arguments sur la santé, alors que les gens n'ont souvent même pas les moyens de manger du vrai bio (ex. agriculture sans usage de pesticides)

UBER: le Parti Libéral du Québec n'a pas compris l'enjeu beaucoup plus large des monopoles

Le Parti Libéral du Québec (PLQ) a acheté la paix avec la moitié dissidente de sa base et s'est assuré la soumission des Jeunes libéraux, suite à la division du vote du 14 mai 2016 sur le controversé projet de LOI 100 sur l'industrie du taxi au Québec. Ce vote se tenait lors du Congrès général du PLQ.


Dernières modification : 2016-05-21, 2016-09-19

Pourtant, les Québécois ne demandent pas de faire mourir des entreprises qui ont suivi des règles d'une époque différente et qui vieillissent mal, mais de préparer la transition ou de permettre la diversité.  La clientèle, par exemple, qui va recourir à UBER, ne prendrait pas nécessairement un taxi conventionnel. Elle recherche une expérience différente. Imposer un modèle unique, c'est comme dire que tous les restaurants devraient faire partie d'un modèle unique. En réalité, il faut par exemple, limiter le nombre de normes à l'essentiel. Un bon point de départ serait de réduire les prix immoraux proches du pizzo mafieux pour les permis d'opérations (quand l'État complexifie au lieu de faciliter l'entrepreneuriat).

En réduisant le problème aux nouvelles technologies et à l'économie du partage tel qu'il a été exprimé à la sortie de son congrès tenu les 14 et 15 mai 2016, le PLQ démontre qu'il saisit mal les enjeux; la vue d'ensemble

En promettant un chantier sur l'économie de partage pour sauver la face, le PLQ 


  1.  sauve la face, peut-être, mais en apparence et temporairement. 
  2.  démontre qu'il n'a rien compris (ou qu'il fait semblant de ne pas comprendre)
Le véritable problème n'est pas la barrière des normes pour éviter de tuer nos industries (ex. se conformer à la taxation, à un nombre minimal de normes, attestations et droits), car il est possible pour UBER de se conformer à certaines règles compréhensibles ET de changer les choses progressivement ou rapidement, selon le cas. Le véritable problème est le nombre de monopoles et la complexité administrative en découlant. Par exemple, il y une différence entre un permis et un permis au prix exorbitant sur lequel s'opère une spéculation et qui peut vite étrangler ceux qui veulent travailler. L'avenir serait peut-être un droit annuel raisonnable (ex. 1000$ en un paiement unique annuel ou 100$ mensuellement pour 12 versements par année).

Le problème est donc beaucoup plus large que la technologie


Le problème est beaucoup plus large que la technologie et que l'économie de partage; il est structurel. Le discours pro-UBER contient aussi du faux; notamment le réduire à une simple application OU à du covoiturage. Le client reçoit véritablement un service. Le conducteur fait vraiment un travail autonome, sous forme d'un service.

Le transporteur et ses passagers ne sont pas dans une relation de covoiturage; ne soyons pas naïfs. Une fois ceci dit, il faut ensuite reconnaître que nous avons fonctionné d'une manière et celle-ci a démontré des faiblesses en rigidifiant l'Économie du Québec. En s'accrochant aux méthodes de contrôle de gestion de l'offre sur le déclin, le Québec est comme une femme moche avec des poils de barbe non épilés, espérant que le beau gars va l'inviter à danser...; comprendre: notre rigidité espérant attirer les investissements et l'entrepreneuriat. Et notre phobie des billets de 50$ et 100$... 

Et même des pas faits en ce sens, il faudra prévoir ensuite ajuster. Nous sommes en train d'explorer des changements, dans lesquels il faut protéger nos industries, sans se scléroser et sans étouffer les entrepreneurs, majoritairement des travailleurs autonomes, qui veulent se lever et construire leur propre horaire de travail.

Pour se sortir de l'impasse de la fin de semaine (vote du 14 mai 2016), le PLQ a sorti d'un sac une promesse. Une possible «coquille vide», parce qu'un chantier sur l'économie de partage, ça peut vouloir dire à peu près n'importe quoi et rien; mais aussi cacher un contenu creux pour endormir les gens avec des concepts comme des coops complexes ou d'autres moyens de calmer le jeu par le discours et les pseudo-consensus. Pour le gouvernement, partage peut aussi rimer avec taxes. Dans ces exercices de réflexion et de consultation dits consensuels à la mode de chez nous, il suffit par exemple de comptabiliser les rapports favorables et regrouper les autres, traités derrière les portes closes (délibérations secrètes ou non formelles), comme non recevables, car n'allant pas dans le sens du consensus désiré. Et si l'opinion publique ne suit toujours pas, on embauche des spécialistes pour une étude qui doit conclure et éduquer les gens sur le fait que la position gouvernementale est la bonne (1).

C'est que les politiciens expérimentés sont férus des sens multiples des mots, autant que le futé Tracassin dans Shrek 4 : Il était une fin.

Le rusé Tracassin, dans Shrek 4: Il était une fin. Ce dernier fait signer des contrats aux clauses truquées. Les personnes séduites entendent ce qu'elles veulent entendre et paient fort le prix du manque de prudence, car il est difficile d'en sortir, après avoir signé. Il y a trop de Tracassin dans la politique actuelle.

Richard Martineau. Jeunes libéraux, bravo ! Journal de Montréal, 16 mai 2016.

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1.     Lors du prétendu «consensus» idéologique sur l'euthanasie et la mort assistée, un classement a démontré que la majorité des rapports déposés était plutôt méfiants à l'égard de l'emphase de la consultation sur l' «aide médicale à mourir» (l'ultime «soin» provoquant la mort) et ouverts sur une approche d'accompagnement plus humaine, favorisant un réel système de soins palliatifs. Les recommandations de la commission sont allées dans le sens de favoriser la première, après avoir embauché une firme pour faire confirmer la position dite «consensuelle» qui ne l'était pas dans les faits.

samedi 14 mai 2016

UBER et la courte vue du Québec

Mai 2016 - OU: LE PROJET DE LOI 100; avec «100» comme dans «100» génie...

Le Québec a mal à ses monopoles. Plusieurs jeunes de divers arrières-plans sociaux et politiques du Québec ont très mal pris le projet de Loi 100 qui devait être sur l'industrie du taxi, mais qui est dans les faits, non pas un projet de loi évolué, mais une législation anti-UBER et anti nouvelles entreprises. Plusieurs libéraux du Québec (PLQ) ne se reconnaissent pas dans ce brouillon sans nuance et déconnecté de la nouvelle réalité.


C'est le cas notamment de la Commission-Jeunesse du Parti libéral du Québec (PLQ). Le ministre des Transports qui pensait représenter la modernité avec son projet de loi musclé anti-UBER s'est fait rabroué samedi le 14 mai 2016, non seulement par son aile jeunesse, mais aussi par sa base militante.

Plus tôt en semaine, la médaillée olympique en patinage artistique, Joannie Rochette, y était allée d'un tweet acidulé en réponse à la proclamation de victoire des taxi trad, avec le projet de Loi 100 sur l'industrie du taxi, le fruit surtout des pressions de Montréal:




La loi musclée contre UBER fera qu'une part non négligeable de la population se retournera contre ce socialisme émergent (1) de nos gouvernements successifs et contre le monopole des chauffeurs de taxi. Déjà, sur les réseaux sociaux, les utilisateurs frustrés suggèrent de ne plus donner de pourboires aux chauffeurs de taxi, en guise de protestation et de s'en tenir au prix affiché. Un moyen tout à fait légal.

Ce sera difficile d'avoir sa monnaie car il n'est pas rare, semble-t-il que certains chauffeurs «manquent de monnaie». Avouons que c'est un bon truc pour forcer la générosité des clients ;-)


UBER taxi, objet d'un fort débat au Québec en mai 2016, particulièrement avec le projet de loi 100 sur l'industrie du TAXI; «100» comme dans «sans» génie.

Mon article préféré sur le sujet est celui de Alain DUBUC, publié dans La PRESSE+ (14 mai 2016) sous le titre « Uber était un test; le Québec l'a raté »


La part des choses

  • Il faut quand même avouer que le modèle d'affaire UBER tel qu'implanté ailleurs ressemble par moment à une économie souterraine comme celle qui a amené les sérieux problèmes économiques de la Grèce. Selon plusieurs économistes, les problèmes de manque de fonds publics provenaient en partie d'une économie souterraine importante (impôts et taxes non payées par les contribuables).
  • Et réduire UBER à un gadget technologique sur un téléphone intelligent est une exagération que poussent plusieurs utilisateurs branchés. UBER n'est pas du covoiturage, mais un véritable service de transport et a un réel pouvoir de nuire à l'industrie du taxi et aux autres transporteurs dûment enregistrés payant tous les droits de leur secteur d'activité.
  • De plus, la sécurité du public étant importante, il est normal de vouloir s'assurer des qualifications des conducteurs d' UBER.
  • Financièrement, un gouvernement peut vouloir s'assurer que les conducteurs d' UBER prélèvent des taxes sur un service commercial.

Par contre, la réponse du Québec via son projet de loi contre le libre-marché est nettement exagérée


  • Par exemple, qui a dit que l''industrie du taxi ne doit pas être mise en compétition?
  • Ou encore, que le taxi doit être un emploi à temps plein pour tous et  non un moyen de faire un revenu d'appoint pour ceux qui en font le choix?
  • Ou encore qu'il faudrait jusqu'à l'extinction de notre astre solaire, investir une fortune en permis pour opérer un taxi?
  • Rien de tout ceci ne doit obligatoirement rester figé jusqu'à la fin des temps.


Les PLUS de l'approche UBER


La formule proposée n'a pas que des défauts. Elle présente certains avantages à une clientèle-cible

UBER met en relation des partenaires membres et des clients qui recherchent une expérience de taxi différente.

  • Mettre plus d'offre de transport à toute heure et pour un coût souvent moindre que le taxi traditionnel.
  • Mettre à profit les innovations technologiques en utilisant les particularités d'une génération branchée (réserver et voir la position du véhicule UBER en plus de l'identité du conducteur, via une application sur son mobile - téléphone intelligent...). Le taxi traditionnel disait que c'était déjà dans ses plans, mais rien ne bougeait jusqu'à ce que la nouvelle formule débarque. 
  • Donc, UBER favorise en plus l'évolution du taxi traditionnel en le forçant à tenir compte des besoins changeants des clients; approche-client non priorisée quand on détient un monopole du taxi.
  • Ne demande pas de subvention au Ministère des Transports, contrairement aux taxis conventionnels. Ceci probablement parce que ses conducteurs ne sont pas obligatoirement dédiés à temps plein, ni à ce revenu unique. 
  • Donc, un revenu régulier ou revenu d'appoint à un travailleur local participant. Car, si d'une part UBER n'est pas né au Québec, par contre, les conducteurs sont des gens de la communauté urbaine. La formule contribue donc à l'emploi local autonome (propriétaire conducteur).
  • Une offre de services dérivés (ex. transport local dans un court délai, de produits commandés ou expédiés). 
  • UBER facilite, via sa disponibilité, le recours au transport sécuritaire par exemple après la consommation d'alcool.
Bref, UBER crée un revenu principal ou d'appoint, au choix, à des travailleurs, en ralliant une clientèle, laquelle n'aurait probablement pas pris un taxi conventionnel plus dispendieux et moins disponible en périodes de pointe ou à certaines heures.

Les moins d' UBER


Mais le modèle a aussi des travers:
  • Absence de formation de conducteur dans la version initialement proposée; très facile à exiger et à adapter. La sécurité du public est primordiale. UBER est d'ailleurs prêt à se conformer à ces exigences du Québec.
  • Travailleurs autonomes? Par que... Le concept Uber est aussi une multinationale multimilliardaire, comme des réseaux sociaux connus.
  • Un prix variable en fonction de la demande (heure, période de l'année, etc.) est-il éthique? Sinon, il semble que l'industrie du taxi trouve l'idée géniale et veuille récupérer le concept dans le nouveau projet de loi. Il y a des limites à la surfacturation «légale» en période de pointe (ex. saison des Fêtes au Québec, avant Noël jusqu'au Jour de l'An). On a tous entendu parler de courses à un prix exorbitant chez UBER. Sauf que ces cas ont contribué à rappeler à l'ordre les membres de la bannière. Une réglementation simplifiée pourrait établir que le conducteur ne puisse pas exiger, par exemple, plus du double de la tarification habituelle et rendre obligatoire l'affichage du prix de la course dans le véhicule. Il faut souligner que le prix normal d' UBER est plus bas que celui du taxi conventionnel et qu'il n'est pas subventionné.
  • Absence de permis. Oui mais, quand les permis en viennent à servir à la spéculation, comme pour les garderies, le but est détourné. Pourquoi un permis doit-il coûter 100,000 ou près de 200,000 dollars en 2016 au Québec. UBER gagne dans l'opinion populaire ici. Les permis d'exploiteurs fort coûteux ont une odeur de frime du même genre que celles qui ont donné naissance à la commission Charbonneau (auditions et enquête visant l'industrie de la Construction publique) ou de l' UPAC (unité permanente anticorruption).
  • On reproche à UBER (les exploitants) de contribuer à une économie souterraine qui ne charge pas les taxes, mais UBER s'est dit ouvert à prélever les taxes. 
  • D'autre part, les taxis conventionnels n'avaient pas encore le paiement automatisé en 2015... Donc, pour la morale, on repassera. Il est tout aussi facile de frauder quand on exige le paiement comptant dans un taxi conventionnel. En 2010, j'ai eu recours à un taxi dans le secteur de Charlesbourg à Québec, mais au téléphone on répondait que le paiement automatisé (crédit ou débit) n'était «pas encore» disponible. J'étais stupéfait.  Je devais marcher jusqu'à une institution banquaire pour y faire un retrait pour les services d'un taxi. Allo innovation et service au client! Cinq ans plus tard, le taxi était au point mort sur le même sujet.

Perception populaire d'une industrie du taxi conventionnel figée et non à l'écoute des clients


Absence d'uniformité; quel numéro de téléphone en fonction de la partie de la ville où vous êtes à Québec? Une petite recherche Google pour appeler un taxi de la bonne juridiction à Québec vous convainc rapidement de la complexité de trouver un taxi. On est loin du côté pratique des célèbres taxis jaunes. Quand j'appelle un taxi en 2016, je ne veux pas avoir à me demander sous la juridiction de quel territoire je suis (anciennes villes avant les fusions municipales de 2002!); d'autant plus si je suis de passage à Québec.

Une industrie en situation de monopole devient une industrie figée


Quand une industrie détient un monopole, elle devient vite autosuffisante et non à l'écoute de la clientèle. C'est pareil en divers domaines des communications au lait, en passant par l'agriculture en général. Le Québec peine toujours à se mettre en compétition. La loi musclée contre UBER se retournera contre le socialisme émergent de nos gouvernements successifs et contre les chauffeurs de taxi. Déjà, sur les réseaux sociaux, les utilisateurs en colère suggèrent de ne plus donner de pourboires aux chauffeurs de taxi, en guise de protestation et de s'en tenir au prix affiché.

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1.   Contrôle via les monopoles avec permis à prix exorbitants profitant à l'État; par exemple, les monopoles d'unions (agriculture, acériculture, taxis, services de garde des Centres de la petite enfance (CPE), via un système de pizzo légalisé, payé à l'État.


mardi 10 mai 2016

Fort McMurray sauvée du feu à 90% dit la Première Ministre, mais des semaines avant le retour

10 mai 2016 - 

La Première Ministre (PM) de l'Alberta, Rachel Notley, a annoncée en conférence de presse que la ville de Fort McMurray [les quartiers] est sauvée à près de 90%. Mais la ville doit être sécurisée avant le retour des résidents. Les résidents qui tenteraient de réintégrer Fort McMurray seraient invitées  à s'en retourner par les agents de la GRC / RCMP, aux postes de contrôle routiers. 

Extrait vidéo (en anglais) ici : 

Alberta Premier Rachel Notley got her first direct look at the devastation in Fort McMurray on Monday after cold temperatures and rain stabilized a massive...


La ville où résidaient près de 80,000 personnes pourra être habitée de nouveau dit-elle avec grand soulagement, mais il faudra patienter encore un certain nombre de semaines, le temps de sécuriser et rétablir les lieux.

Par ailleurs, la PM s'est dit frappée par la puissance de la dévastation provoquée par les feux de forêt, mais tout autant par l'évacuation en sécurité des gens et les quartiers épargnés, si près du dévastateur incendie. Elle parle des sapeurs et intervenants en sécurité comme de héros. Elle a aussi qualifié de «miracle» le fait que la population au complet ait été évacuée et que la ville soit sauvée pour près de 90% de sa superficie, lorsque l'on considère l'intensité de l'élément destructeur.


La Première Ministre (PM) de l'Alberta, Rachel Notley, a annoncée en conférence de presse que la ville de Fort Mc Murray [les quartiers] est sauvée à près de 90%.


Environ 10% de la ville de Fort McMurray a été détruit par l'incendie selon la première ministre tandis que des quartiers tout près ont été épargnés (10 mai 2016)