samedi 11 janvier 2014

Martin Matte lie mépris de l'argent et foi chrétienne

UNE MISE AU POINT sur LE RAPPORT DE LA FOI CHRÉTIENNE À L'ARGENT

Être «artiste» et millionnaire dans un état majoritairement de la gauche économique, ce n'est pas drôle... même pour l'humoriste Martin MATTE. Le Québécois n'ose pas dire son revenu annuel personnel, durant une entrevue de la série Les Grands moyens, diffusée à Télé-Québec. Il lie le mépris de l'argent et du succès à la foi chrétienne, ce qui d'une part est une réinterprétation et révision historique et malheureusement, risque d'être récurrent dans la série d'entrevues de Québécois qui ont connu le succès  financier ou la fortune. 

(Dernière modification : 19 janvier 2014)

Martin MATTE et un graphisme associé à
une précédente tournée. Il a été diffusé
entre autres, sur une jaquette de DVD.
Il peut être considéré blasphématoire en
ce que MATTE se montre à la place du
Christ sur un fond d'icône catholique. Chez
les chrétiens, le Christ est plus qu'un
prophète; il est l'incarnation du Divin qui
vient sur la Terre pour vivre parmi les
hommes et les racheter de la perdition.
Dans son Épisode 1, Les Grands moyens pourrait donner l'impression de s'annoncer comme une production pour mettre la table pour stigmatiser les adhérents de la foi chrétienne. Selon «saint» Matte et son analyse tronquée qui pèche par moment par manque de recul historique, le mépris de l'argent et du succès proviendrait principalement du catholicisme (1). 

Pourtant...

Ce n'est pas la montée du catholicisme que nous avons vécu depuis les années '60. C'est la progression constante de la gauche économique, où faire du profit de façon personnelle, c'est mal. Cela explique en partie les manifestations incessantes du printemps 2012 dans les rues de Montréal. Nous avons aussi assisté à la montée constante du bouddhisme avec le même regard de mépris envers l'argent et le matériel. Selon cette croyance aux véhicules philosophiques, religieux ou mixtes, tout ce qui contribue à nourrir ou focaliser sur les cinq sens (la vue, le toucher, le goût, l'ouïe, l'odorat) contribue à garder l'être humain captif d'une illusion trompeuse. Les richesses matérielles entrent donc, pour le bouddhisme très populaire au Québec (beaucoup de signes dans certaines productions des réseaux télévisuels), dans la catégorie de ce avec quoi il faut garder un détachement important. Présentement, le public n'en est pas conscient, car ici, le message bouddhiste n'en est encore publiquement, qu'à ses premières étapes. Mais les initiés engagés dans la voie bouddhique depuis quelques années, en savent plus que la moyenne des gens, sur le chemin à parcourir et sur la destination.

Regardez par exemple aussi en France ce qui se passe dans un état laïc sur le rapport à l'argent dans un État séparé de l'Église depuis longtemps, avec un taux d'imposition de 75% pour les gens fortunés. Aucun rapport à la foi chrétienne, et pourtant... Nous avons tous assisté à cet épisode hallucinant dans lequel le comédien Gérard DEPARDIEU a préféré la Russie à cette France-là, recevoir la citoyenneté d'un ancien vaisseau mère du communisme, la Russie; l'héritage de l'URSS. C'est un symbole. L'extrême gauche ici au Québec en rêve, de la taxation totale, et envisage même abolir le salariat.

Le mépris de l'argent et du succès provient depuis les années 1960, du virage à gauche étapiste (une bouchée à la fois, module par module) qu'a pris le Québec.

La défaite de la conquête