vendredi 12 février 2016

Pourquoi la gauche NE comprend pas les dérives de l'islam?

Un texte de Daniel Greenfield m'a inspiré cet article. Au lieu de parler de l'islam, je traite de l'islamisme. Pourquoi la gauche ne peut pas comprendre que l'islamisme  (ex. État islamique, al-Qaïda, Boko Haram, ...), viole les droits humains fondamentaux, même lorsqu'il agit comme une mafia envers des musulmans majoritaires, enferme ces peuples dans le Moyen-Âge malgré eux, ferme des écoles, ou enterre des enfants vivants dans les villages conquis.



Panneau de signalisation : «Cédez
le passage aux véhicules venant en
sens inverse».

(Dernière modification : 21 mars 2016)
J'adapte, sans nécessairement être d'accord avec sa totalité, un article très intéressant (anglais) de Daniel Greenfield. Je l'adapte, car il y a une différence entre l'islam du peuple et l'islamisme de l'élite pro-charia. Souvent le peuple se dit pro-charia parce que c'est ce que l'élite attend de lui, et qu'on a enseigné aux individus depuis la petite enfance. Je dois aussi dire au préalable que je ne suis ni de droite, ni de gauche, ni de centre. Par exemple, je suis pour la protection de l'environnement, mais cette position n'appartient ni à la droite, ni à la gauche. Et pas de manière aveugle; par exemple, pas au point de jeter à terre les économies des pays, ce qui amènerait des conflits et peut-être davantage de pertes de vies qu'une hausse de 1 degré de la planète. Je suis aussi pour l'entraide des personnes dans le besoin et des plus faibles (malades, enfants, vieillards, ...), mais avec une responsabilisation des individus face aux conséquences des choix. Je suis pour une saine gestion des taxes et des impôts par nos démocraties, avec une meilleure organisation, mais sans oublier les vrais démunis (ex. aux prises avec des problèmes mentaux ou de la toxicomanie avancée).


Ce billet s'inspire d'un éclairage apporté par Daniel Greenfield (en anglais) dans:

Daniel Greenfield 
WHY THE LEFT CAN’T UNDERSTAND ISLAM. Learning the truth about Islam would destroy the Left
http://www.frontpagemag.com/fpm/261674/why-left-cant-understand-islam-daniel-greenfield


CECI N'EST PAS UNE TRADUCTION mais un contenu original inspiré de celui de Daniel Greenfield.

Clé de compréhension : La logique de la gauche est «binaire»


En informatique, le binaire signifie un langage de programmation fondamental, où seules deux valeurs logiques sont possibles; le 0 et le 1.

La logique de la gauche est «binaire» en ce sens qu'elle ne permet que deux options; 2 valeurs possibles. Peut-être selon moi, pour des raisons de communications et marketing; pour transmettre un message ultra-simplifié à des masses de gens. Au temps de Marx, le modèle binaire se déclinait ainsi: classes riches (oppresseurs) contre classes pauvres (opprimés). Tous les problèmes sociopolitiques en relevaient. Le modèle binaire suit donc le schéma exploiteur vs exploité. Il suffit donc de trouver qui a le profil de l'exploité et l'autre a automatiquement tort en tout. Et l'exploité est celui qui a les valeurs de gauche. Pour la gauche, l'islam = victime et l'agresseur = le colonialisme, l'Occident, donc tous les capitalismes.


Colonialisme 


L'islam s'inscrit, selon la gauche, dans un nouveau modèle qui n'est pas celui des classes sociales comme pour Marx. Ici, c'est l'exploiteur vs l'exploité qui est perçu comme tels dans un grand nombre de pays du Proche-Orient, du Moyen-Orient et de l'Afrique: la relation DE: colonialismes (exploiteurs) ou ce qui lui ressemble (ex. présence étrangère), À: peuple (toujours exploités, jamais gagnants selon ladite position). Et ce, bien que cette position soit souvent déphasée par rapport à l'Histoire, même lorsque le colonialisme est terminé depuis 50 ou 100 ans. Par exemple, les bons Amérindiens vivant en harmonie avec la nature dans les manuels scolaires du Québec, s'affrontaient entre tribus et pratiquaient aussi la conquête de territoires déjà occupés pour améliorer leurs conditions de vie. Mais cela, il n'est pas politiquement correct d'en parler.

L'attitude suggérée et renforcée par la gauche


C'est comme si nous disions qu'au Québec, parce que nous avons été colonisés par les Anglais après la défaite de la Nouvelle France contre les Britanniques, nous ne pourrons plus prospérer et réussir, tant qu'il y aura des anglophones au Canada... Bon, je sais, ça ressemble un peu au nouveau discours souverainiste après le départ du grand René Lévesque, mais revenons-en au sujet principal avec cet exemple:



Pour la gauche, ce qui sort de cette vision binaire est réinterprété pour s'inscrire dans ce modèle


Appliqué à l'islam, donc, le bon islamisé que l'on dit à tort violent ou islamiSTE, est justifié, car c'est de la faute des autres si les choses vont mal dans le monde musulman (un immense territoire qui couvrant une grande partie du monde!). C'est la faute des colonialismes. Donc les groupes comme l'État islamique (Daech) qui entrent dans ce modèle binaire avec des revendications contre les anciens colonialismes, sont des justiciers, considérés comme des libérateurs aidant leur peuple captif contre le colonisateur. Sauf qu'on n'a pas demandé l'avis aux peuples. En réalité, nous voyons pourtant qu'ils agissent comme une mafia religieuse et enferment des peuples dans le Moyen-âge économique et intellectuel, par les armes et la menace.

Cependant, de leur côté, les islamistes eux-mêmes voient le monde selon une approche binaire différente, incompréhensible par la lecture de gauche:

« L'islam et les musulmans sont fondamentalement à l'extérieur du modèle de la gauche. Ils sont partie intégrante de leur propre lutte binaire entre l'islam et tout le reste. Ils ont leur propre «vrai côté de l'histoire » (Islam and Muslims are fundamentally outside the left’s model. They are part of their own binary struggle between Islam and everything else. They have their own “right side of history” -Daniel Greenfield.)


Mais cela ne rentre pas dans le modèle binaire où la gauche ne peut produire que du bon. Selon cette idéologie, il ne peut pas y avoir un modèle différent (actuel) ou coexisterait un modèle plus complexe: bonne gauche, mauvaise gauche, mauvaise droite, bonne droite et un grand nombre de choix différents ou hybrides de ceux-ci. La gauche serait toujours bonne, ou très majoritairement.

À LIRE (anglais):
WHY THE LEFT CAN’T UNDERSTAND ISLAM. Learning the truth about Islam would destroy the Left
http://www.frontpagemag.com/fpm/261674/why-left-cant-understand-islam-daniel-greenfield

Résumé par Gilles B
YaPasdePRESSE

Pourquoi le texte me rejoint sur certains points?


Le texte placé en lien me rejoint, car je ne me souviens pas avoir entendu une personne de la gauche dire qu'il y a du bon et du mauvais dans la gauche. Je cherchais à comprendre ce phénomène que je vois en politique, dans les réseaux sociaux particulièrement. Il n'y a habituellement selon ce modèle, que du mauvais dans la droite ou le centre-droit économiques et que du bon dans la gauche (logique binaire).

Une lectrice commentait un jour un de mes anciens posts sur une autre plate-forme: «La droite est toujours mauvaise». Je ne comprenais pas


En réaction à un ancien post, une lectrice s'empressait de me répondre entre autres ceci: «La droite est toujours mauvaise». Je ne comprenais pas. Car quiconque est honnête sait que dans la droite, il n'y a pas que du bon. Il existe un capitalisme vorace et exploiteur, insensible, immoral. Mais tous ces attributs ont pu être observés dans l'Histoire, pour la gauche aussi. Comment pouvait-elle donc faire une telle affirmation? Bref, c'est un système à côté d'autres systèmes, mais qui a atteint des sommets de popularités qui l'ont surclassé en fonction de la bonne intention, par rapport à ses résultats mesurables. Mais les choses commencent à changer, quand après 50 ou 70 ans de dominante à gauche, là où appliqué plus radicalement, ce système «tout à gauche» craque de partout et devient au bord de l'implosion (effondrement sur lui-même) comme on l'a vu en ex-URSS, dans les anciens communismes ou socialismes de l'Europe de l'est (ex. Roumanie), à Cuba, au Venezuela (dont l'économie est effondré et où l'inflation est monstrueuse en 2015-2016), ou encore dans l'actuelle Corée du Nord avec sa propagande et son bruit militaire pour cacher son cuisant échec socioéconomique (famine du peuple, sous-développement énergétique, ...).

Ceci dit, je crois que la transition vers un changement de projet de société typiquement québécois doit passer par la prise de conscience de la spécificité de la gauche et de sa place prédominante dans les médias et parmi l'élite. Contrairement à leurs prétentions, les médias et l'élite ne représentent pas tout le peuple. Cette gauche omniprésente souvent fondée sur des concepts plutôt que sur les faits et le mesurable, il faut la nommer et la décrire, pour qu'elle devienne visible, pour ensuite pouvoir passer à un nouveau modèle qui puisse inclure des valeurs de gauche, mais pas que... Car les gens achètent un produit bien défini et non omnipotent, en politique, comme en consommation. Le couteau suisse n'a pas la cote dans la société postmoderne. D'autre idées pourraient certainement ici alimenter un échange constructif sur un nouveau modèle, mais pour conclure, la politique multicolore n'est pas vendable actuellement, pas plus qu'une «gauche responsable» (le pari de François Legault, chef de la CAQ), sans un nombre significatif de valeurs de droite.


AUTRE TEXTE sur le même sujet : Quand un cinéaste gauchiste est banni par la gauche pour avoir réfléchi sur sa démarche documentariste sur le phénomène de l'islam et des révolutions dans le monde arabe.

Censure d'un cinéaste de la gauche américaine

5 mai 2012