mercredi 4 mai 2022

OPINION : droit d'avortement et droit de santé au Québec

La question de l'avortement dont pourrait se retirer le gouvernement fédéral des États-Unis inquiète certains Québécois. Pourtant, en y réfléchissant bien, les États américains ayant juridiction en droit criminel vont prendre le relais. En fait, le Québec est-il suffisamment bien géré et compétent pour s'ingérer ailleurs?


Préoccupation sélective des médias

De ce côté-ci de la frontière, au Québec, les médias nous présentent depuis des années l'avortement comme un droit, couvert par l'assurance publique. Par contre, quand on envisage toute autre intervention couverte par le budget de la santé au Québec, n'évolue-t-on pas plutôt dans une approche par privilèges. Cela arrive lorsqu'une personne a besoin 

  • d'une chirurgie
  • d'un traitement pour un cancer
  • de soigner un problème de peau (délais d'attente considérables pour un spécialiste)
  • de soigner une douleur au dos (non couvert par le public)
  • pour une protection en psychiatrie (gens en crise retournés à la rue ou gens en détresse sans service à court et moyen terme)
  • pour l'hébergement des familles et soins des enfants atteints de maladies particulières (multiples fondations et aide caritative)
  • et pour divers autres problèmes de santé non couverts.
La dysfonction  dans la social-démocratie du Québec va souvent jusqu'à la faible possibilité de voir un médecin à court ou moyen terme (ex. les sans rendez-vous aux consultations contingentées difficilement accessibles). 

Si l'accès au système de santé était un droit, nous y aurions un accès en temps approprié

En matière de santé, nous ne sommes pas dans un système de droit, mais d'avantages sociaux filtrés par ceux qui les dispensent. Bref, au Québec, pour une majorité d'interventions par un médecin ou un spécialiste, ce sont les médecins ou le système qui décident, directement ou indirectement, si vous y avez effectivement accès ou non. Ce n'est donc pas un droit, pour une multitude de cas, malgré que près de la moitié du budget de la province de Québec aille pour la santé. Il se perd des fonds, c'est certain. En y réfléchissant, si c'était un droit, nous aurions un accès en temps approprié. 

Donc, aurait-on au Québec (cliquer sur le lien suivant pour la suite)