samedi 19 juin 2010

Sun News inquiète les semi-pros de l'information

Le journaliste et blogueur, Richard Martineau, souligne que les "maîtres du Grand Journalisme" ont tort de s'inquiéter du futur réseau qui diffusera des nouvelles anglophones continues et sur le point de voir le jour (2011) au Canada (Journal de Québec, 19 juin 2010, p. 8).


Le contexte




Sun News, de Québecor Media, uniera les expertises de TVA (donc logiquement profitera des infos de LCN) et Sun Media.

La CBC (Canadian Broadcasting Corporation) et les médias mono-vision du Québec sont inquiets, comme le marchand de légumes d'un village qui voit arriver des compétiteurs.

Sun News,  laquelle devrait offrir une alternative plus socio-conservatrices, ou du moins présenter des points de vues opposés, est en effet en attente des autorisations de diffusion du CRTC (Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes). Ceci lui conférerait un premier permis d'opérations d'une durée de trois années.

Une nuance s'impose

Pour en revenir au texte de Richard Martineau du 19 juin 2010, j'adhère au fait qu'il faille se rendre à l'évidence que l'information privée se révèle régulièrement de façon partisane, soit selon une vision du monde particulière (sociale, politique, économique, morale, etc.). Croire le contraire, serait naïf à l'extrême. Les journalistes dont il nous parle essaient de nous convaincre qu'ils croient en l'angélisme, messagerie de vérité, du journalisme actuel. On peut croire cela quand on a 18 ans, mais pas au milieu de la vie.

Martineau écrit :

La commission Bastarache en arrache

La commission Bastarache en arrache. En plus des allégations de partialité possible contre son président, le juge Bastarache, et le refus d'y adjoindre des partisans du Parti Québécois (PQ), il y a aussi le fait qu'une commission publique à huis-clos pour les dénonciations ou allégations plus délicates, tendrait logiquement à rendre inefficace l'exercice qui justement était annoncé comme une commission publique impartiale...

Effectivement, une commission publique à huis-clos, cela semble un peu contradictoire et peut soulever quelques doutes chez les mal-pensants, concernant la neutralité de la commission lors des conclusions de son rapport prévu pour dépôt à l'automne 2010.


Il y a peut-être aussi lieu de s'interroger sur l'interdit de citation de certains contenus et de tous les noms, devant la commission. C'est que celle-ci, en plus d'être non nominative (pas de noms cités) a tout pouvoir de décider, parmi les faits ou allégations, des témoignages et contenus (ou partie de) à entendre.

Il faut probablement peu espérer d'un tel exercice sur le trafic d'influence possible, dans le choix des juges du Québec sous le parti Libéral provincial. Mais au fait, pourquoi la décrit-on comme une commission sur le financement des partis, alors que l'élément déclencheur a été la déclaration d'un ex-ministre de la justice concernant l'ingérence possible des financiers du parti et du PM, dans le choix des juges au Québec? Est-ce une manoeuvre de diversion? Le juge présidant la commission, auquel certaines mauvaises langues prêtent des allégeances clairement libérales, a donc décidé de faire remonter l'investigation jusqu'en 2000, donc au temps où le Parti Québécois était au pouvoir. Si l'on avait voulu tenir le PQ par les c... , on n'aurait pas fait mieux. Si nous étions des gens suspicieux, nous pourrions oser penser (cela est interdit en raison des risques de poursuites) qu'il y a des gens qui grouillent derrière le juge et qui semblent de fins stratèges politiques.

Ce qu'a donné la Commission Gomery

On se rappellera que dans une précédente commission célèbre, la Commission Gomery sur les commandites