mercredi 16 juin 2010

Dépistage de trisomie 21 chez le fœtus : Eugénisme phase 1

16 juin 2010. Qu'une nation décrète que ses êtres les plus démunis sont à éliminer dès le sein maternel équivaut à dire aux trisomiques, handicapés et pauvres (sélection basée sur le statut économique), adolescents ou adultes, qu'ils n'auraient jamais dû exister. Nous en sommes rendus là au Québec.

Enfant trisomique au jeu
Je peux comprendre que des parents d'une société matérialiste comme la nôtre, disent qu'ils ne se sentent pas la force d'élever une personne aux prises avec la trisomie 21.

Je ne m'en sentirais pas non plus la force. Mais je ne peux pas comprendre qu'ils soient laissés sans ressource ou sans répit, le cas échéant. Car la vie est pleine d'embûches et de maladies indésirables (schizophrénies, autisme, cancers, accidents graves, maladies de fin de vie, etc.) pour lesquelles je ne me sentirais pas davantage la force, sans le support et les ressources qui devraient exister.

Faut-il tuer ou non les malades et handicapés, comme l'astrophysicien de renommée mondiale, Stephen Hawking, avant qu'ils naissent? Nous tendons vers le oui.

Stephen Hawking, astrophysicien de renommée
mondiale. Atteint d'une maladie dégénérative;
une forme de dystrophie neuro-musculaire
(crédits photo: la NASA, 1999) 
Vous me dîtes, si je comprends bien, que si je pouvais prévoir que mon enfant perdra 2 jambes et un bras dans un accident à l'âge de sept ans, je déciderais de ne pas le laisser naître... Est-ce bien là, la justice du modèle québécois que nous voulons étendre de par le monde? Et nous la planifions, cette justice sociale, en buvant notre café équitable et en compostant...

Déjà, avec nos nombreux avortements pour des raisons socioéconomiques, comme pour la carrière professionnelle, nous avons accepté qu'un enfant pauvre (la pauvreté étant une définition toute relative) ne devrait jamais voir le jour; d'où l'investissement dans la mort préventive, avec les avortements gratuits pour les demandeurs de quelque salaire annuel que ce soit, pour quelque raison que ce soit...

Cela me rappelle un vieux gag (blague) d'un groupe d'humoristes québécois des années 1960-1970 que j'ai surtout connus après leur carrière; les Cyniques.

Crédits photo : les Cyniques, décennie 1960, Journal le Devoir
Serge Grenier, André Dubois, Marc Laurendeau et Marcel Saint-Germain

Le gag allait un peu comme ceci: