lundi 29 septembre 2014

Subvention partielle des élèves des écoles privées, les journalistes ont «devoirs non faits»

Les journalistes du Québec, depuis des années véhiculent que l'école privée serait subventionnée à 60% par le Gouvernement du Québec. Pourtant l'information est là sur le site du MELS. C'est beaucoup, beaucoup moins.

De plus, les contribuables qui inscrivent des enfants au privé, continuent en parallèle de payer leur part du public à 100%. Donc, leur réintégration dans le réseau public n'amènerait aucun argent neuf pour le Gouvernement du Québec, mais au contraire plus de dépenses (subventions directes).

(dernière mise à jour:  Le 2 octobre 2014)

C'est 43% d'une partie des subventions du public (même pas de toutes) qui est pris en charge pour un élève inscrit au privé (100% au public, 43% au privé), chiffres du MELS

Sont exclues des activités couvertes au privé, par exemple:
  • l'argent pour l’achat et l’entretien de leurs bâtiments.
  • l'argent pour un grand nombre d’allocations auxquelles le secteur public a droit, notamment, celles pour les élèves ayant des difficultés scolaires, même s’ils représentent 10 % de sa clientèle régulière.
  • aucun retour en argent non plus, des taxes scolaires qui sont réservées au financement des commissions scolaires.
  • l'embauche des étudiants stagiaires en éducation,
  • les programmes d'entrepreneuriat,
  • l'aide aux élèves en difficulté,
  • (...)
On peut lire par exemple, une valeur totalement erronée à l'effet que la hauteur du subventionnement de Gouvernement du Québec pour un élève du privé serait au moins de 60% (source : Le Soleil, 29 septembre 2014, chiffre nettement surévalué). Claire PIMPARÉ a beau être bien gentille et supportée par la génération Passe-Partout, elle devrait valider les chiffres des syndicats et commissions scolaires avec lesquels elle associe son nom dans le cadre de la Semaine pour l'école publique. Cette semaine annuelle (non pas un jour!) est proche de devenir une activité de lobbying des syndicats et des commissions scolaires. L'exercice retient année après année beaucoup d'attention dans les médias en s'attaquant au privé avec des chiffres erronés.

L'argent pour l'élève


De la même manière que l'argent suivait l'enfant en service de garde privé, l'argent suit l'élève en fonction du choix. Sauf que là, en service de garde, le gouvernement n'a pas créé de nouvelles places en nombre suffisant au public. Mais si un flot de parents dirigent leurs enfants vers le public, le contrecoup financier et logistique (ex. capacité d'accueil) sera dur et incontournable. Il n'en sera pas comme pour les garderies privées.
  • Au public, le montant dirigé à la CS à laquelle appartient l'école sera de 100%

C'est donc une réelle économie pour l'État québécois, lorsqu'un élève fréquente une institution d'enseignement privée.

Dans une chronique du 30 septembre dans le Journal de Québec, Mario DUMONT nous rappelle ce fait. L'école privée n'est pas subventionnée, c'est l'enfant qui est suivi par l'argent dans une institution qui applique le programme du ministère. La part de contribution non donnée au privé pour l'inscription d'un élève, constitue donc une réelle économie. Le vrai problème est probablement que le privé dérange dans une société de plus en plus de tendance socialiste (vers un contrôle total des programmes et de l'éducation des enfants par l'État; à partir du sevrage ou du CPE, jusqu'à la fin du Cégep, jeune adulte).

Les chiffres du MELS pour 2011-2012



Source : Direction des statistiques et de l'information décisionnelle (DSID), Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS), 2013 (les valeurs arrondies à la première décimale sont pour 2011-2012).

Selon les chiffres du MELS (Ministère de l'Éducation, du loisir et du sport) publiés en 2013, la vraie contribution gouvernementale au privé est de 43,2 %. L'État ne couvre pas, par exemple, l'achat et l'entretien de la propriété et d'autres dépenses (1):

  • MELS 42,3 %
  • Subventions d'autres ministères: 0,9 %

TOTAL des contributions du Gouvernement du Québec (MELS et autres ministères) : 43,2%



Le chiffre véhiculé médiatiquement (60% par rapport à 43,2%) constitue donc une surévaluation de 38,9 %; soit  60 - 43,2 / 100. Ceci suggère la démagogie et la désinformation ou le manque de rigueur journalistique. Le 60% ne touche qu'une partie commune d'une sélection de services éducatifs (privé vs public). Mais pour une grande partie, le privé n'a pas accès à plusieurs subventions et allocations accordées au public. Donc le 60% ne concerne pas l'ensemble des coûts du privé, mais les services éducatifs. Lorsqu'on considère l'ensemble des côuts par élève, la contribution du Gouvernement du Québec passe alors plutôt autour de 38% selon les calculs diffusés par la FEEP (voir la vidéo).

D'autre part, la partie fournie par les parents pour l'enseignement privé : 44% minimum et d'autres sources de financement pour le reste, constitue autant d'économie que l'État n'a pas à mettre pour un élève et que les contribuables n'ont pas à mettre en taxes scolaires. Ce que cela signifie, c'est qu'un élève de la classe moyenne inscrit au privé (une grande proportion de la clientèle globalement au Québec) libère beaucoup d'argent qui peut être dirigé vers l'aide au public. Le privé n'a aucun contrôle sur ce qui est fait par le Gouvernement du Québec, avec les économies réalisées.

LIRE AUSSI sur ce blogue:

Nouvelle vague contre les écoles privées du Québec: mythe et réalité (26 septembre 2014)


_______________
1.  Simon OUELLET et autres. Graphique : Répartition des revenus des établissements privés. INDICATEURS DE GESTION 2011-2012 ÉTABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENT PRIVÉS. Direction des statistiques et de l'information décisionnelle (DSID), Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS). 2013, p. 10 (document PDF ici consulté le 29 septembre 2014 http://www.mels.gouv.qc.ca/fileadmin/site_web/documents/PSG/statistiques_info_decisionnelle/IND_EP_2011_2012.pdf)

vendredi 26 septembre 2014

Financement des écoles privées du Québec: mythe et réalité

Chaque élève du Québec inscrit au privé constitue une économie pour l'État Québécois, en réduction de subventions. Les parents qui amènent de l'argent neuf dans le réseau de l'éducation, génèrent autant de réduction en subventions directes.


La formule privée accessible aux classes moyenne et à plus faible revenu (près du tiers de la clientèle), réduit les dépenses de l'État en éducation, de par le choix de ces familles (ou de leurs proches) d'injecter de l'argent nouveau dans le réseau de l'éducation, en coupant volontairement leurs dépenses ailleurs pour exercer un choix (liberté).



Dans les faits, le MELS le sait: le privé constitue une économie pour le Gouvernement du Québec, mais un irritant pour les commissions scolaires (CS) et syndicats. En fait, une partie du problème n'en serait-il pas un d' organisation (ex. cadre politique et administratif des CS qui interdit les surplus et la gestion à moyen et long terme), comme probablement aussi pour le secteur de la santé? Les syndicats exercent même, via des organismes parallèles (ex. fédérations formées de syndicats) et activités (ex. Semaine de l'enseignement publique), du lobby anti-privé, en plus de leur poids syndical que l'on sait, sur les politiques gouvernementales. ET peut-être y a-t-il, qui sait, d'autres influences mal connues... 

LIRE AUSSI :  

Subvention partielle des élèves des écoles privées, les journalistes ont «devoirs non faits»


Chaque année, c'est comme une razzia qui revient contre la liberté de choix dans la social-démocratie fabriquée au Québec. Pourquoi, en éducation, l'establishment du réseau public à participation gouvernementale à 100% en veut-il au privé subventionné à 42% par le MELS (chiffres du MELS, 2013) et supporté majoritairement par les parents (44%) et d'autres sources (14%) qui incluent d'autres contributions des parents et un peu moins de 1% en autre apport gouvernemental en dehors du MELS (2013)? La participation des parents et autres sources non gouvernementales, libèrent pourtant le MELS, d'autant financièrement, pour chaque élève au privé. Ce n'est pas sur une attitude envieuse qu'il faut développer le Québec, contrairement à cette voix au faux débat des coûts financiers et sociaux de l'éducation publique versus privée. Paradoxalement, ceux qui envient sont les plus subventionnés, à 100%

(Dernière mise à jour : 6 octobre 2014, 2 janvier 2016).

NOTE : Dans l'article qui suit, je me porte à la défense des instituts privés qui appliquent et respectent le programme du MELS (Ministère de l'Éducation, du loisir et du sport).

Un partenariat public-privé (PPP) qui fonctionne

La participation mixte (parents-État) au privé constitue en fait un partenariat public-privé (PPP) qui fonctionne, avec cette différence que l'apport d'argent privé se fait très majoritairement par les familles plutôt que par des exploitants ou du corporatisme privé comme dans d'autres PPP qui peinent souvent à réussir (ex. entretien des ponts, des haltes routières, ...).

Avez-vous remarqué que quand l'enseignement privé se promeut, il ne dénigre pas le système publique, mais annonce plutôt ses services. Avez-vous remarqué que la formule privée accessible à beaucoup de familles de la classe moyenne et de la classe à plus faible revenu (près du tiers de la clientèle), réduit les dépenses de l'État en éducation, de par le choix de ces familles d'injecter de l'argent nouveau dans le réseau de l'éducation.

La réalité du Québec en matière de financement des écoles privées

mercredi 24 septembre 2014

Bras de fer entre NETFLIX et le CRTC, gardien canadien du contenu TV

NETFLIX n'a pas encore déposé au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) les nouvelles données exigées lors de l'audience de vendredi le 19 septembre 2014.
«Le CRTC avait exigé de l'entreprise américaine de production et de diffusion de séries télévisées et de films sur internet qu'elle lui fournisse des données sur le nombre de ses abonnés au Canada, sur ses revenus canadiens et sur ses dépenses en matière de contenus produits au Canada, entre autres» (Canoe.ca 24 sept. 2014).
Crédits photo : Blogue de Netflix.
De son côté, l'entreprise américaine qui produit et diffuse des séries télévisées et des films sur internet croit entre autres, que ces informations additionnelles exigées sur la concurrence sont à la fois sensibles et stratégiques; des informations non publiques. Cela fait partie de son développement de marché. Rappelons que Radio-Canada (Aujourd'hui connu comme ICI Radio-Canada) a maintes fois utilisé cette forme d'argumentaire pour refuser les demandes d'accès à l'information répétées, déposées en vertu de la loi canadienne par un concurrent privé.

Réflexion

Le CRTC aimerait bien s'approprier le droit de regard et de perceptions monétaires sur le contenu web non canadien, comme il l'a fait pour le signal TV et radio. Mais cela risque d'être plus compliqué que prévu, d'imposer son magistère, dans le nouveau millénaire.

J'ai mentionné dans un précédent billet que l'organisme ne peut pas affirmer, comme il le prétend, que le Canada ne reçoit pas sa juste part des dépenses des clients canadiens en contenu étranger, lui permettant de garantir ou protéger le contenu culturel canadien. Le CRTC omet en effet de considérer que les clients canadiens paient déjà eux-même pour les données entrantes et sortantes sur les ordinateurs, tablettes, portables, consoles de jeu, TV, et autres appareils (téléchargements en amont et en aval). Et avec ce paiement par les clients en fonction du débit, et la facturation modulée en fonction des téléchargements par les fournisseurs web comme Videotron et Bell, les abonnés canadiens à ce genre de services et même au web pseudo-gratuit, paient déjà les TAXES CANADIENNES de ce genre de services de divertissement.

Par exemple, même si un client canadien ne consomme que du «gratuit» durant un mois, il paiera quand même
  • des taxes sur le service de son fournisseur internet et des taxes sur le montant de la facture pour sa consommation mesurée (internet haute vitesse et illimité sont déjà plus cher que le câble TV). 
  • Plus encore, tout ce qui est stocké à distance, par exemple sur un cloud (entrepôt de données sur serveur distant), sera en plus téléchargé et donc facturé plus d'une fois, selon le type de données. 
Vous aurez compris que l'internet gratuit ça n'existe pas. Il y a toujours quelqu'un, quelque part, qui paie l'accès internet et pour la bande passante, ce qui INCLUT LES TAXES au Gouvernement canadien. Le CRTC devrait donc se rabattre sur les taxes perçues par les fournisseurs internet sur le téléchargement, pour la production de contenu canadien.

Pour plus de détails ou pour une opinion à ce sujet, LIRE: Le CRTC prend les Canadiens pour des inintelligents (20 sept. 2014).

samedi 20 septembre 2014

Le CRTC prend les Canadiens pour des inintelligents

Le CRTC aimerait bien que soient taxées les nouvelles entités qui diffusent du contenu sur internet, comme Netflix. Il y a cependant un petit virage que l'organisme a manqué en disant que les fournisseurs américains ne paient pas de taxes au Canada. Nous, les clients canadiens payons déjà chaque gigaoctet (Go) de données entrant ou sortant, et ainsi les taxes CANADIENNES, aux fournisseurs de services internet. Ceux-ci (ex. Bell, Videotron, ...) nous chargent allègrement les Gigaoctets à leur avantage. Puis, de leurs vêtements signés, ils pleurent dans leurs mouchoirs devant le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC); eux signés, nous saignés!

Mieux encore, lorsque nous stockons du matériel acheté (contenu vidéo ou audio) sur un réseau externe (un «cloud» quelconque), nous repayons la bande passante et les taxes canadiennes, autant de fois que nous écoutons en téléchargement continu (stream) ou complet. Donc, ni les fournisseurs internet, ni le CRTC, ni les arts et la culture, ne sont brimés par le système de facturation et taxation basée sur la bande passante (=au volume de données utilisé), parce que les taxes canadiennes sont déjà payées par VOUS.

Mais allons-y point par point (liste partielle)

jeudi 18 septembre 2014

Envoyés du Québec en Écosse: les oubliés à Montréal

18 SEPTEMBRE 2014. La question du référendum écossais en ce 18 septembre 2014 ne laisse pas indifférent. On a beau faire semblant dans certains cas, le débat suscite l'attention du Québec et même du monde. C'est quand même 8 siècles d'union qui prendrait fin si le oui l'emportait. Certains observateurs croient que la structure économique de l'Europe pourrait changer radicalement. Les indépendantistes québécois ont envoyé ou invité leurs observateurs, pour parfois presque s'ingérer dans un débat qui concerne une autre réalité, un autre pays, une autre culture et deux peuples fondateurs avec une langue commune et qui ont beaucoup en commun. Faut-il vraiment toujours rappeler les conflits ancestraux ou au contraire, avancer?

En apprenant que la richesse principale qui rend la province de l'Écosse prospère et la servirait après son indépendance, serait constituée de ses ressources potentielles en hydrocarbures (Le Monde - blogue 26 nov. 2013), je n'ai pu m'empêcher d'avoir cette pensée. Il manque un groupe, non représenté OU plus précisément qui se la joue tranquille (en mode veille), parmi les indépendantistes du Québec en Écosse. Mais la presque totalité sont restés à Montréal. Il manquait un échantillon d'artistes, de cinéastes et d'environnementalistes et autres «anti», systématiquement opposés à l'exploitation des richesses naturelles; richesses sans lesquelles l'indépendance écossaise ne serait même plus une option viable. Ils ont cru bon ne pas activer un argumentaire qui pourrai remettre sérieusement en question le beau projet.

Graphique extrait du Livre Blanc pour l'indépendance, présenté par le  premier ministre écossais Alex Salmond.  «Pour la période de 30 années débutant en 2011, 98,8% de la production pétrolière au large des côtes du Royaume Uni (UK) proviendra du partage géographique de l'actuel plateau continental» (auteur du graphique: Professeur Alex Kemp, University of Aberdeen).

dimanche 14 septembre 2014

Guy Turcotte: cas unique OU problème de civilisation?

Commentaire sur le texte de Lise RAVARY du 12 septembre 2014 «Turcotte: justice différée, justice niée». Je suis d'accord sur le fait que la justice différée, c'est comme l'absence de justice. Par exemple, comment pourriez-vous retirer un permis de conduire une automobile 4 ans après une négligence grave commise sur une autoroute, causant décès d'homme? Imaginez qu'une cause puisse cheminer durant 4, 7 ou 10 ans ou plus, avec les délais et les appels. Mais je suis d'avis que dans les cas de meurtre, comme celui de Guy TURCOTTE, c'est toute la question de la non-responsabilité criminelle pour problème psychiatrique qui est à remettre en cause. Dans les faits, la société devrait modifier le Code criminel et envoyer un message clair. Tu as eu une folie passagère, mais tu vas avoir un encadrement à vie, même en liberté.

C'est sur un point précis que je réagis ici au texte de Mme RAVARY. Elle écrit:
«Le cas de Guy Turcotte est unique. Tant par l’horreur de son crime – poignarder ses propres enfants pour punir leur mère dépasse l’entendement – que par l’échec que fut le premier procès» (blogues.journaldemontreal.com, 12 septembre 2014).
Le vrai problème n'est pas le fait que le cas TURCOTTE soit unique, mais l'absence de suivi permanent auprès des criminels dits «non responsables». Le message contraire au sens commun et à la protection des citoyens d'un pays est le suivant: Parce que tu es malade, tu peux retrouver une totale liberté... Pas très équilibré comme confusion conclusion. Parce que tu n'es pas responsable, nous n'avons pas besoin de t'encadrer (illogique!). Ça c'est vraiment malade comme conclusion juridique.

En créant des cas pseudo-uniques, la justice devient inapplicable et incompréhensible

C'est comme s'il y avait 10 degrés de légitime défense. Cela serait ingérable et mènerait à des illogismes. Bref, dans les causes avec problèmes psychiatriques présumés (possibles ou évidents) le droit récolte ce qu'il a semé. 

Je comprends que l'on puisse dire qu'une personne puisse être non criminellement responsable pour problème psychiatrique temporaire (instant de folie d'une personne exploitée sexuellement, dépression sévère) ou permanent (schizophrénie sévère, démence) et qu'on puisse se dire qu'une telle personne ne doit pas se retrouver en prison avec les criminels «normaux» (comme si ça existait...). Mais il y a des limites à la folie du système canadien (duquel relève le Québec).

La boussole déréglée

Mais la tendance que le public croit observer, à tort ou à raison, fruit des chartes des droits appliquées sans discernement, résulte en ce que 
  • tout ce qui est trop méchant et impulsif tend avec les années à devenir une maladie (non responsable); comme les meurtres hors du commun, la pédophilie, etc. 
  • et le meurtre standard continue de recevoir la peine (responsable). 
  • Donc, le plus violent de deux cas, le «non responsable» qui a torturé, peut se retrouver en liberté avant le criminel qui a planifié son crime et tué rapidement. Cela est inacceptable socialement. Le criminel malade ou pseudo-malade impulsif qui disjoncte ne doit pas être libre avant l'autre; c'est contre toute logique. 
Imaginez que vous ayez un MAGNOTA (le dépeceur de Montréal) en liberté en 2017, avec une médication à prendre dans son pilulier et une connexion internet très haute vitesse dans un appartement payé par l'assistance sociale... Pourquoi lui pourrait-il bénéficier de pareils privilèges et libertés et pas l'autre? C'est ce que crée le système actuel, aux yeux des citoyens.


Assassiner devrait impliquer un niveau de restriction (encadrement) à vie, même durant la période de retour à la «liberté»

C'est ici que la rectitude de la loi (code criminel) basée en plus sur des avis d'experts achetés à la carte s'arrête. 

  • Aucun Turcotte de ce monde, pauvre ou de l'élite, ne devrait retrouver une liberté 100% normale après avoir commis 2 meurtres. 
  • Aucun fils de tortionnaire d'enfants non plus (même si lui-même a déjà été une victime). 
Le genre de dérapage juridique qui semble relié à une mauvaise application des chartes des droits, est ce que nous voyons aussi dans un autre pays avec un droit semblable, avec le cas de Pistorius, le médaillé olympique. Parce qu'il a des troubles anxieux, l'homme peut décharger une arme à travers une porte de salle de bain parce qu'il entend du bruit, sans s'arrêter après deux balles pour voir qui est derrière la porte. Une semblable diminution de la responsabilité basée sur la non préméditation serait possible au Canada aussi, avec le Code criminel actuel. 

La non-responsabilité ne justifie pas la liberté sans contrainte

L'exemple du criminel victime

Prenons un exemple de jugement par compassion, celle du criminel victime. D'une part, le fils d'un éventuel tortionnaire qui devient violent à son tour a une part évidente attribuable à son environnement. Il a grandi étant lui-même exploité et privé d'amour. Tout le monde peut comprendre cela. Mais le fait que son développement ait influencé sa vie de façon négative et tordu son caractère humain, ne justifie pas qu'après l'exploitation et la maltraitance d'enfants à son tour, qu'il se promène en liberté avec une prescription médicale et une visite du psy par six mois. S'il a commis un crime grave, il doit être encadré à vie, et là, la charte des droits trouve sa limite à ne plus franchir.

Petit meurtre, gros meurtre

On ne peut pas commencer à distinguer des dizaines de niveaux de meurtres: meurtre d'enfant, meurtre de vieillard, meurtre de jeune adulte, meurtre de riche, meurtre de pauvre, meurtre de boomer, meurtre de femme par un homme, meurtre de femme par une femme, meurtre d'immigrant, meurtre dans une communauté ethnique qui applique d'autres règles, ... 

Le message doit être plus clair et il faudrait en venir là: il y a au Canada, des pas à ne pas franchir et le meurtre en est un, sauf tuer en situation de légitime défense, d'invasion de domicile. Mais, à problème spécial (psychiatrique occasionnel ou permanent) il faut un cheminement spécial, et non le vide dans lequel se retrouve l'ex-chirurgien cardiaque Guy Turcotte, qui aurait disjoncté suite à un épisode dépressif sévère, pour avoir été cocufié. À tout le moins, un assassin relâché devrait être encadré d'un suivi plus ou moins resserré durant toutes les années de vie qu'il lui reste. 

Avocats d'entrée de gamme, avocats de la haute société

De plus, une cause impliquant un meurtre ne doit pas reposer autant sur la qualité ou la rémunération que peut espérer toucher l'avocat de la défense (très lié au statut social du client) et sur le choix des experts appelés en témoignage.

Bref

Tu as assassiné une personne? Peu importe la raison et la condition mentale (sauf pour légitime défense), tu fais maintenant partie d'une classe de citoyens à part. Ta vie ne sera plus jamais la même, tant pour sa partie en prison ou en institution psychiatrique, que pour sa partie ou ses périodes en liberté. Voilà ce que doit faire une loi qui respecte ses citoyens autant que les droits individuels. Peu importe les statistiques de récidive. Là n'est pas le point. Tu as tué, tu entres dans une catégorie différente de la moyenne des gens. Oui tu pourras peut-être refaire ta vie. Pour la sentence et les conditions d'encadrement après libération s'appliqueraient les degrés de meurtres et niveaux de responsabilité (ex. premier et deuxième degré, préméditation, non-préméditation, responsabilité vs non-responsabilité), mais parce que tu as assassiné, tu devras toujours (prison ou liberté) être encadré et respecter des conditions minimales adaptées à ta situation (maladie ou pas). En assassinant une personne ou en tentant de l'assassiner, tu as restreint à vie, ton niveau de liberté. Voilà ce qu'il faut.

Autrement, c'est la perte, déjà constatée, de confiance dans la justice et là ça peut aller très loin; même justifier la violence de tous ceux qui ont une cause et se croient lésés. Le laisser-aller actuel pave la voie à toutes les justifications du crime et même le système démocratique peut basculer dans l'anarchie et la justice par soi-même (auto-justice, vengeance) qu'on observe dans des milliers de films américains.

vendredi 12 septembre 2014

Guy Turcotte LIBRE: réaction en peu de mots

Via yapasdePRESSE sur Twitter.

AUTRE TEXTE:

Nouveau procès pour le Dr Guy TURCOTTE (JECKILL & HYDE version du Québec) (jeudi 14 novembre 2013)

 http://yapasdpresse.blogspot.ca/2013/11/nouveau-proces-pour-le-dr-guy-turcotte.html

mercredi 10 septembre 2014

Souveraineté du Canada: Un des navires de l'expédition de Franklin enfin retrouvé

9 SEPTEMBRE 2014. La nouvelle vient de sortir. Des intervenants gouvernementaux et non gouvernementaux, viennent de confirmer une découverte importante, à l'aide des images captées par un véhicule sous marin autonome acquis récemment par Parcs Canada. Un navire gisant sur le fond marin arctique a été confirmé officiellement, comme étant l'un des deux navires de la célèbre expédition commandée par le capitaine John Franklin et ses 128 hommes en 1845-1846. Le tout s'est fait par une plongée effectuée le 7 septembre 2014, sur la base préalable, d'images obtenues par balayage et traitement numérique. Mais à peine confirmée, la découverte de la première épave ayant appartenu à la célèbre exploration, tend à être  banalisée ou relativisée par quelques uns.
(ci-dessous, Images propriété de Parcs Canada, diffusées par ICI Radio-Canada.ca 9 septembre 2014).
Une image numérique de la première épave découverte. 

Un archéologue de Parcs Canada, Ryan Harris dit que l'épave est bien conservée.

Images obtenues par le sous marin autonome, montrant du bois et des canons du navire.
Dans un discours pour l'occasion, le Premier ministre du Canada, Stephen Harper, a déclaré:
« Bien que nous ne sachions pas encore s’il s’agit du Navire de sa Majesté (NSM) Erebus ou du NSM Terror, nous possédons assez d’information pour confirmer l’authenticité du navire. Nous avons confirmé sa découverte le dimanche 7 septembre 2014 à l’aide d’un véhicule sous marin autonome acheté récemment par Parcs Canada» (45eNord.ca 9 septembre 2014)
Pour le Premier ministre Harper, il s'agit là, d'un événement important (nouvelles 24 7, du Premier ministre du Canada), entre autres dans l'affermissement de la souveraineté du Canada en Arctique.

Je crois important de répondre ici à une déclaration qui me semble avoir pour but premier de banaliser l'impact de la découverte

Il faut s'attendre que nous en entendrons plusieurs du genre pour divers motifs, tantôt scientifiques ou historiques, tantôt politiques, souvent idéologiques). Un article cite un enseignant universitaire de l'Alberta qui prétend que ce qui a existé AVANT la fédération canadienne de 1867, ne saurait être utilisé pour démontrer la souveraineté territoriale APRÈS la Constitution. Je reviens donc sur cette déclaration de Rob Huebert :
«La découverte de deux épaves des années 1840 qui étaient sous l’autorité de la Grande-Bretagne, alors que le Canada n’existait même pas ne permet pas vraiment d’imposer notre contrôle sur les eaux du nord» (enseignant cité dans L'actualité 9 septembre 2014)
Réponse:

Une découverte de ce genre, confirmant l'exploration vieille de 168 ans d'un territoire, n'est pas le seul critère, mais c'est un critère important. Je ne suis pas juriste, mais nous respectons aussi, ou avons respecté jusqu'à une renégociation, des traités datés d'AVANT la fédération canadienne signée en 1867… Des territoires sont encore accordés aux autochtones en échange d'autres qui sont aujourd'hui urbanisés et occupés par des non-autochtones. Par exemple, le gouvernement fédéral et la ville de Québec permettent des expansions du territoire de la nation Huronne-Wendat de Wendake (L'Actuel 21 juin 2010 | 3 juin 2014  | Le Soleil 21 août 2014), qui a par ses ancêtres, aidé au développement de la Nouvelle France, avant que la province de Québec et le Canada soit consolidés. De la même manière que nous recevons des héritages de propriétés qui ont existé avant notre naissance, il en va ainsi pour les pays. Le droit se bâtit sur le droit préexistant. Il ne se réinitialise pas (« reset ») pas à zéro à chaque nouvelle étape de l'évolution et la passation ou prise d'un territoire… C’est comme lorsque 3 entreprises mettent ensemble leurs états financiers et leurs biens immobiliers ou lorsque des propriétés se cèdent à une tierce entité.

Ce que la Grande-Bretagne a cédé comme patrimoine au Canada appartient effectivement au Canada. Avec l'argument de l'enseignant précité, une partie de la France, de l'Espagne de  l'Italie et l'Égypte et bien plus encore au Proche-Orient et en Inde, devraient retourner aux Grecs qui eux les retourneraient à ... Et ainsi de suite. l'Écosse n'aurait même pas à tenir un référendum sur sa destinée en septembre 2014, puisqu'elle existait avant la constitution de la Grande-Bretagne. Il faudrait remettre en question tous les territoires rétrocédés ou occupés par les descendants des anciens empires qui ont été un jour présumés «illégitimes», en remontant jusqu’à la préhistoire, particulièrement s'ils ne sont pas encore occupés (ex. une forêt vierge ou un désert à la frontière d'un pays ou des chaînes de montagnes inhabitées). Nous pourrions tout autant, à partir du Canada, revendiquer des terres inhabitées, au-delà du pôle nord, du côté de la Russie. En appliquant la même logique, même la Palestine qui a reçu son territoire des puissances qu’on dit colonialistes, n’aurait pas de territoire attribué... En Afrique, ce serait la plus grande instabilité (interventions historiques de la France, de la Grande-Bretagne ou Angleterre, de la Belgique, ...).

Mais c’est sûr que, pour certains groupes, le Premier ministre Harper ne peut, ni ne pourra jamais, rien dire ou faire de bon… Il  y a aussi de fortes chances que derrière ce genre d'argumentaire, se cache par moment, des politiques environnementalistes (ex. pour ne pas exploiter l'Arctique) ou autres (ex. idéologies politiques et alliances idéologiques non mises au jour).

mardi 9 septembre 2014

Magnotta: le cirque macabre annoncé (ABRÉGÉ)

Le Canadien Luka Rocco Magnotta (aussi connu comme Eric Clinton Newman et Vladimir Romanov selon INTERPOL, 31 mai 2012) est tristement sorti de l'anonymat, en devenant l'assassin de Lin Jun, un étudiant chinois. Il est présumé avoir découpé son corps dont il aurait posté des morceaux. Il se serait mis en scène lui-même dans une vidéo, dont il aurait diffusé une partie du matériel obscène. Il s'est fait médiatiquement connaître des Européens, comme le présumé «dépeceur de Montréal», après avoir quitté le Québec où il était un suspect très activement recherché. La possibilité qu'un jeune homme de 29 ans, de belle apparence puisse être un dangereux tueur séducteur et bisexuel (donc avec un large spectre de victimes potentielles), pouvant en plus décliner trois identités différentes avec des papiers (Luka, Eric et Vladimir), et se déplaçant librement en Europe, semble avoir cristallisé certaines populations, dans une crainte digne d'un polar. Il ne répondait pas au cliché de la gueule d'un tueur, ce qui le rendait plus dangereux.


Il est fort probable que le procès se joue, pour la défense, sur la non-responsabilité criminelle pour problèmes psychiatriques au moment des crimes. Là ne devrait pas être la principale surprise.

Inquiétude

Une tendance préoccupante émerge en vue du procès; une malsaine fascination matérialisée par la création d'une sorte de star du mal qui se démarque de la masse. L'antihéros a en fait, les apparences d'un « super-Eros » tordu; un prédateur sans compassion. Lui donner trop d'attention équivaudrait à fournir du matériel pouvant inspirer ou activer des êtres déséquilibrés qui observent le traitement médiatique et qui pourraient vouloir eux-aussi devenir un centre d'attention, à leur heure. 

Un pays équilibré ne met pas en vedette ses prédateurs, sauf  en communiquant  des informations pour la protection du public. En fait, tout se met présentement en place, comme si l'on voulait créer une célébrité de la violence qui pourrait éventuellement vendre son histoire. Dans certains médias, on annonce déjà que des places additionnelles sont prévues pour accueillir le surplus de public et de journalistes qui devraient affluer au procès. Bref, on n'a rien compris. On prépare un cirque médiatique sinistre pour fans de meurtriers. Est-il nécessaire d'ajouter, que si l'on voulait encourager d'autres prédateurs en manque d'attention à se mettre en valeur, on agirait exactement ainsi. Certains individus violents ou désaxés préfèrent une attention pour des motifs vils ou violents, à l'anonymat de la foule.

Appel au professionnalisme de la justice et des médias


En est-on collectivement rendus au tourisme du crime? Est-ce le prix à payer pour nourrir les chaînes d'informations en continu? Il faut en appeler à des médias responsables suffisamment professionnels pour ne pas verser dans le sensationnalisme poubelle. Mais cette continence doit commencer par un système de justice qui donne l'exemple et n'augmente pas l'offre habituelle d'accès aux procès. La justice n'est pas une foire. Tous, médias, justice, parents, éducateurs, doivent s'en tenir à ce qui est vraiment nécessaire: la protection des personnes, un procès équitable et la dissuasion.
Magnotta, selon une photo diffuées par INTERPOL
le 31 mai 2012.

dimanche 7 septembre 2014

Luka Rocco Magnotta: Cirque médiatique «trash» pour fans de meurtriers

7 sept. 2014 - Le Canadien Luka Rocco Magnotta (né Eric Clinton Newman et aussi connu sous le nom de Vladimir Romanov selon INTERPOL, 31 mai 2012) est tristement sorti de l'anonymat pour être allégué avoir assassiné Lin Jun, un étudiant chinois. Il est accusé d'avoir découpé son corps. Il s'est fait médiatiquement connaître en Europe comme le «dépeceur de Montréal» ou «du Canada» après avoir quitté le Québec où il était activement recherché. L'accusé se serait filmé en train de porter outrage au cadavre et aurait lui-même diffusé une partie du matériel obscène. Il aurait ensuite expédié des parties du corps de la victime. Comme il faut s'y attendre, devant l'apparente solidité de la preuve, dont fait partie cette vidéo où il s'est lui-même mis en scène, la défense jouera probablement la carte de la non-responsabilité pour problèmes psychiatriques au moment des faits. Mais le problème véritable qui se dessine, est la tendance qui consiste à vouloir créer une sorte de star du mal, à partir d'un être machiavélique; à en faire un antihéros qui se démarque de la masse. L'antihéros a en fait, les apparences d'un superEros tordu; un prédateur sans compassion. Médias, système de justice et chaque parent responsable, doivent éviter de porter une attention exceptionnelle à un être qui n'e vaut pas d'être le centre d'une telle attention, du moins au sein d'une nation qui se dit équilibrée. (mise à jour 8 septembre 2014, 21 h 25 A.M.)

Ce n'est pas parce qu'un public en demande, qu'il faut lui donner ce qu'il veut. Lui donner trop d'attention équivaut à donner du carburant et de la justification à la violence pour des êtres déséquilibrés qui observent le traitement médiatique qui est fait et pourraient vouloir eux-aussi devenir célèbres; le centre d'attention.

Cirque médiatique «trash» pour fans de «killers»

Magnotta selon la photo diffusée par Interpol
le 31 mai 2012
Un pays équilibré ne met pas en vedette un prédateur, sauf quand il s'agit de la chute d'un oppresseur. En fait, tout se met présentement en place pour faire exactement l'inverse; comme si l'on voulait créer une sorte d'anti-star, une célébrité de la violence qui pourrait vendre son histoire. On attire normalement plutôt l'attention dans le cas d'un oppresseur, tel un mafieux ou dictateur sanguinaire ou d'un criminel en fuite (comme il était en 2012). Mais le but est alors de protéger les gens et de faire un exemple de la chute d'une bête humaine, pour dissuader ceux qui voudraient l'imiter. Ce n'est plus le cas ici. Magnotta est déjà sous arrestation et il aimait semble-t-il, diffuser ses actes en ligne (ex. mauvais traitement aux animaux et maintenant meurtre et  obscénité sur un humain).

Dans certains médias, on annonce déjà que des places additionnelles sont prévues pour accueillir le surplus de public et de journalistes qui risquent d'affluer au procès. Bref, on n'a rien compris. On prépare rien de moins qu'un cirque médiatique «trash» pour fans de «killers». Est-il nécessaire d'ajouter que si l'on voulait encourager d'autres prédateurs en manque d'attention, qui peut-être croient n'avoir plus rien à perdre, à se mettre en valeur par des actes de grande violence et dépravation, on agirait exactement ainsi. Certains individus narcissiques violents ou désaxés en viennent à préférer une attention pour des motifs vils ou violents, plutôt que l'anonymat de la foule.


Triste spectacle pour les parents de  Lin Jun,  la victime, et pour le monde entier

La mise en place du cirque: «Approchez! Venez voir la bête!»

Le procès en sera au stade du processus de sélection des membres du jury, ce lundi 8 septembre 2014, (ICI Radio-Canada.ca, 2014-09-07). Le problème véritable prévisible dans cette cause, ne semble pas se jouer sur la preuve surtout, mais sur la question de la popularité entretenue d'un meurtrier.

Sur le site de Radio-Canada, nous pouvons lire le 7 septembre 2014:
Éric Sutton, avocat criminaliste, s'attend à ce qu'il y ait de nombreux spectateurs et journalistes à ce procès, qui doit commencer le 22 septembre. « J'ai suivi l'enquête préliminaire et je suis resté surpris de voir des journalistes de partout dans le monde. Italie, France, Angleterre, Allemagne... »  (ICI Radio-Canada.ca

En est-on vraiment collectivement rendus au tourisme du crime? 
Ou est-ce le prix pour nourrir les chaînes d'informations en continu?
  • Il faut en appeler à des médias responsables suffisamment matures pour ne pas verser dans le sensationnalisme et donner les détails inutiles.  Et pour s'entendre entre eux à cette fin. 
  • Mais ceci doit commencer par un système de justice canadien qui donne l'exemple en évitant d'embarquer dans un tel cirque de popularisation à l'extrême d'un meurtrier. La justice canadienne doit rester sobre et limiter le nombre d'auditeurs du procès (public et membres de la presse) à la capacité des espaces actuels; ne pas en faire un antihéros dont l'exemple créerait des disciples et admirateurs déséquilibrés qui pourraient eux aussi rechercher ensuite le même genre d'attention, de vedettariat dans la violence.
  • De même, tout parent responsable qui aime ses enfants, ne doit pas porter d'intérêt malsain ou malin, aux plus violents de la société, sinon que pour désapprouver ce qu'ils font sans entrer dans tous les détails.
Le prédateur, quel qu'il soit, a tué un homme gratuitement et avec une grande violence, il a outragé son cadavre et expédié certains de ses membres et diffusé les images de ces crimes. Il a été fugitif et attrapé suite à une alerte à la police internationale (INTERPOL 4 juin 2012). Point. C'est tout ce qu'il est utile de savoir, pour ne pas en faire une célébrité.

Ci-dessous, extraits de pages d'Interpol, lorsqu'il était sous un mandat de recherche international, du 31 mai mai au 4 juin 2012 avant d'être arrêté en Allemagne (INTERPOL 4 juin 2012).



mercredi 3 septembre 2014

« iCloud, if iCould ! » (si je pouvais): la vie privée des stars fait la une, mais le vrai problème c'est...

UN AVERTISSEMENT SALUTAIRE. Apple aimerait sûrement revenir en arrière et mieux protéger les données de ses clients: «iCloud, if iCould !» (si je pouvais). C'est en réalité la confiance dans tous les serveurs de données populaires qui est affectée. Ceux qui servent pour les smartphones, les tablettes, etc. La grosse affaire, ce n'est pas les images sexy de stars! 

Des stars se sont fait voler des photos de leur compte iCloud et le FBI est en émoi. Pour les enfants je comprends un peu plus. Pour le reste, on en fait moins pour les vols de données banquaires ET industrielles stratégiques (débrouillez-vous les entreprises). Le vrai problème c'est que le stockage de données à distance ne sera probablement jamais totalement sécuritaire. Nous ne devrions jamais stocker des images ou données personnelles sensibles sur un serveur qui n'offre aucune garantie de sécurité. Comment je le sais? Je consulte l'information dans les médias, tout simplement. Même des serveurs que l'on croit très sécurisés comme ceux des banques, se font voler des données de leurs membres. Donc, c'était une question de temps pour que ces entrepôts de données (les clouds) soient touchés.

Je ne suis ni génie, ni informaticien (quoique je travaille avec des bases de données géographiques), et voici pourtant ce que j'écrivais dans une article où je faisais la critique des nouveaux compteurs d'Hydro-Québec qui émettent des lectures de votre consommation en électricité, 120 fois l'heure:
«On sera en mesure d'estimer le nombre de personne à la maison à tout moment des heures d'activités, ou de savoir s'il y a une personne de plus qu'à l'habitude au foyer d'après votre consommation en temps réel. Ajoutez à cela toutes vos activités qui sont «monitorées» ou sont sous surveillance statistique (ou le seront, par exemple avec la disparition éventuelle de l'argent liquide, fusion tv-internet) et vous verrez que les activités et choix touchant votre vie privée diminuent continuellement 
 [...] 
«1.  Dans une démocratie autoritaire, ce serait très inquiétant, si l'on couple cela avec la disparition éventuelle de l'argent papier (tracer les achats et transactions de services). Ajoutez à cela le mépris de certains partis et groupes politiques envers le transport automobile individuel et l'on saura dans quel véhicule de transport en commun vous êtes et vers quelle destination vous faites des transferts.  Avec la presque disparition de l'argent liquide (billets et monnaie) déjà amorcée et la nationalisation des banques que caresse des partis [...], l'État pourrait savoir tout ce que vous achetez avec votre carte (e-livre, livre, film, magazine, cours privés, membership, etc...) , ainsi que le lieu et l'heure. Avec la mise en réseau informatique de la télé et du web on peut savoir, au privé [fournisseurs], ce que vous écoutez en temps réel. Avec la surveillance web, les fournisseurs devant maintenant garder la liste des sites internet que vous visitez ET le cloud ou l'équivalent (entrepôt de stockage de vos fichiers en dehors de vos ordinateurs = tendance du stockage en ligne de vos fichiers), la zone privée de votre vie fond comme un glaçon en juillet. Il ne manquait que cela, la détection de présence humaine dans votre maison qui devient maintenant possible avec la Société d'État. Avec les compteurs d'Hydro Québec qui émettent des données quelques milliers de fois par jour, l'État pourrait maintenant savoir si vous êtes présents à la maison et même, estimer si des personnes se sont jointes à vous (consommation d'électricité comparée aux autres jour).
Le FBI au secours des stars dénudées

Je lisais hier que le FBI voulait démasquer les pirates qui ont osé fouiller les dessous du iCloud. C'est pourtant à Apple de payer pour les investigations.  Les pirates sont des pirates. Contrairement à ce que l'on vous a dit, l'instruction ne donne pas l'honnêteté. Elle rend les gens malhonnêtes capables de frauder plus efficacement. Pour les pirates, le défi était intéressant, mais les services d'entreposage de données en lignes ont le péché type des informaticiens: se croire à l'abri, ne pas assez planifier ou anticiper, ne pas tester au-delà de leur environnement confortable ET dans les grandes entreprises, devenir des genres de fonctionnaires à café expresso. Tandis que les vrais pirates se défoncent pour contourner les portes informatiques closes, ou parfois simplement en passant par la porte ou la fenêtre mal protégée ou en trouvant la clé sous le tapis (simple analogie).

Les corruptibles

Imaginez les centaines de personnes travaillant pour vos services de données et réseaux, ainsi que chez vos fournisseurs (câble TV, internet, téléphonie, carte de crédit, banque, agence de voyages, ...). Imaginez maintenant que plus ou moins 5 pourcent des personnes sont potentiellement corruptible ou disposé à utiliser des informations à mauvaise fin s'ils en ont la possibilité OU si pour eux, la cause en vaut le coût et le risque (ex. les anti; ex. ceux qui veulent la retraite à 30 ans ou le luxe autrement inatteignable ou même simplement endettés ou ayant un enfant à soigner). Ou imaginez que l'une de ces personnes initiées (insiders) est mise à pied (débauchée) et veut se venger de son employeur. Tout est en place pour que ce genre de choses arrivent.

Le vrai problème, c'est que la vie privée n'est plus, ou presque 

Et ce qui arrive aux stars devraient nous mettre en garde. C'est une question de temps, avec
  • Les données personnalisées (avant généralisation) ayant une valeur marchandes pour certaines personnes qui les veulent
  • Les recensements et enquêtes informatisées dès la prise de données nominales (avec vos noms, adresse, dates de naissance), avec croisement possible par la suite de diverses bases de données (ce que les gens appellent souvent à tort banques de données).
  • L'internet; les fournisseurs de services plaçant votre navigation sous surveillance à cause des lois
  • Les transactions d'achats informatisées et codes des produits et services et les lieux ou fournisseurs, jours et heures de vos transactions sans argent papier
  • La fusion de la TV et de l'internet
  • Nos états d'âmes et opinions politiques ou autres sur les réseaux sociaux (versus un petit voyage dans un pays réfractaire à vos idées)
  • Transports en communs appelés à prendre plus de place; donc connaissance éventuellement possible de votre départ et destination ou parcours
  • L'entreposage de vos documents volumineux (films achetés, photos, vidéos personnelles) et informations personnelles à distance sans avoir en retour, la responsabilité engagée des fournisseurs de ce genre de services. En fait, qui lit les licences (conditions) à l'inscription à du gratuit sur le web; ex. sur Apple, Google, Windows, ... Les licences sont surtout là pour les protéger et pour se déresponsabiliser. Si les données sont volées vous n'avez aucune compensation.
  • Et au niveau de l'énergie dans le contexte du Québec, des compteurs dits «intelligents» qui par déduction, peuvent aller jusqu'à permettent d'estimer combien de personnes sont à la maison et quel type d'appareil fonctionne. Par exemple, si votre consommation augmente de 25% en une semaine, il y a plus de présence à la maison ou vous avez utilisé des appareils qui consomme beaucoup (chauffe-eau et possiblement douche, chauffage de la piscine, etc.). 
  • Et maintenant, avec la domotique (contrôle à distance de vos serrures de portes, par exemple), votre petit bonheur pourrait se transformer en soucis lorsque vous siroterez un breuvage glacé dans le Sud.
Je ne suis pas négatif. Nous sommes rendus là ou presque.