dimanche 24 janvier 2010

Crise haïtienne : accueillir c'est bien; parrainer et "coacher" c'est mieux !

Image d'un secteur de Port-au-Prince, vue du 17 janvier 2010 (Source : Google Earth
Cliquez sur l'image pour agrandir.


Âgé au début de la vingtaine, j'ai eu le privilège de faire un séjour de deux semaines en Haïti. Avec une équipe de missionnaires sur place, moi et d'autres jeunes avons exploré le travail de missionnaires canadiens et parcouru le pays dans toutes les directions. Ma vision du monde en a été radicalement transformée.

Une chose que nous devions en plus apprendre, c'était la valeur de l'argent dans une économie inconnue. À notre arrivée à l'aéroport de Port-au-Prince, un membre de notre équipe avait donné l'équivalent du salaire d'une journée d'un ouvrier, à un jeune qui l'avait aidé à porter ses valises. Le salaire d'un ouvrier était-il équitable? Probablement non. Mais avec un salaire moindre à celui d'un seul Québécois, il était donc évidemment possible de faire travailler quelques ouvriers d'une manière décente.

Nos lunettes déformantes

Le problème que je vois actuellement, c'est que nos partis d'opposition, nos éditorialistes et beaucoup d'autres parmi nous, regardons la crise Haïtienne avec un regard émotif et avec des lunettes québécoises et plus largement canadiennes, déconnectées de la réalité et de la situation de plusieurs pays du monde, avec le regard d'une économie de marché qui n'est pas celle des pays des Antilles ou de l'Afrique, par exemple.

Il ne faut pas tomber dans le piège consistant à mettre les valeurs à la mauvaise place dans la reconstruction d'un pays après un sinistre majeur. La crise est une occasion de planifier.

Faire plus avec le même investissement