vendredi 3 février 2017

Élections au Canada: réformer pour quelle urgence?

Certains commentateurs et journalistes politiques du Québec profitent de son passage dans la capitale du Québec pour gronder le Premier Ministre du Canada, Justin Trudeau. Le motif: il n'a pas entamé de réforme du système électoral. Il aurait pu le faire comme annoncé durant la campagne de 2015, mais à quel prix (stabilité, effet social réel) et pour quel gain réel en efficacité? La consultation récente a par ailleurs révélé que la population montre peu d'intérêt dans une telle aventure à l'issue imprécise; gain non démontré. Et c'est sans compter que le Canada d'aujourd'hui n'est plus le Canada aussi socialement stable qu'il  déjà été de 1980 à 2010. 


MON ARTICLE COMPLET SUR LE MÊME SUJET ICI:

Le mode électoral canadien est-il vraiment malade ?

(2 décembre 2016)

Ceux qui accusent le PM Trudeau de ne pas remplir une promesse électorale oublient qu'une proportionnelle n'est pas le Paradis et peut au contraire porter au pouvoir des élus entrés en politique pour représenter des «lobbys» idéologiques ou autres (candidats favoris des syndicaux de la fonction publique fédérale, protectionnismes de certaines activités économiques, communautarismes fondés sur la race ou le bras politique d'une religion, ...) 

T. Hon. Premier Ministre du Canada, Justin TRUDEAU, vers fin 2016 / début 2017 dans le cadre du 150e anniversaire de la Confédération du Canada de 1867. Crédit image: Gouv. du Canada.


En fait le système à la proportionnelle est celui qui revient le plus souvent dans ce genre de débat canadien et au Québec (30% des votes = 30% des députés). L'approche si elle semble logique, omet les raisons qui ont amené à adopter le système actuel, selon lequel il faut obtenir une majorité en remportant un «territoire» géographique (la circonscription) en vue d'un siège pour représenter l'ensemble de sa population au gouvernement ou dans l'opposition. On voulait combattre la