mardi 27 avril 2010

Canada : l'avortement ne sera pas financé à l'étranger

 27 AVRIL 2010.
«Le Canada est prêt à financer des mesures de planification familiale dans les pays en voie de développement. Exception à la règle toutefois :  l'avortement» (1).

La nouvelle résumée ainsi par le Journal de Québec et plusieurs médias, reprend l'annonce par la ministre de la Coopération internationale, Bev Oda, dans le contexte de la préparation du sommet du G8 prévu au Canada en juin 2010. Le Gouvernement canadien ne financera pas  les interruptions volontaires de grossesses (IVG).

Image d'un Fœtus modifié
avec le visage de Barack Obama.
Le premier président noir
américain est né d'un couple
d'étudiants non socialement
établis.
Obama répondait aux critères 
socioéconomiques pour être
éliminé par un avortement
"d'accomodation".
Cela fait inévitablement scandale chez les partis de l'opposition et même chez notre presse et nos médias, de tendance très libertaine en matière d'affaires sociales. Il y aurait peut-être lieu pour eux, de tempérer un peu.

1.  Les cas-types qui nous ont été servis ici par le passé se sont souvent révélés l'exception

Au cours des dernières décennies, les cas "typiques" habituellement soulevés par nos experts en promotion de l'IVG subventionnée par l'État, relèvent généralement plutôt, à l'usage, des situations d'exception.

Résultat au Québec :  un couple cumulant un revenu annuel de 80,000 ou même 100,000 dollars ($) par année peut librement recourir à l'avortement subventionné par l'ensemble des citoyens.

Le ministre des finances du Québec qui prétend chercher comment réduire les dépenses du budget de la santé devrait peut-être regarder de ce côté... Mais nos politiciens ressemblent davantage par moment aux arbitres de lutte-spectacle (le catch américain). Ceux-ci regardent partout, sauf du côté du vilain qui cache une brocheuse (agrafeuse) dans sa culotte.

Bref, on nous a souvent servi l'exemple du viol avec grossesse, alors que de telles situations sont encore l'exception au Canada. Nous n'étions pas ici dans les guerres tribales ou ethniques où l'agression sexuelle est une arme.

Il faut s'attendre à une vaste campagne de spectres de ce genre (viol, maladies graves du fœtus, pauvreté, risque de mort de la femme, etc.) pour l'engagement du Canada envers les pays dits "en voie de développement". Le sont-ils vraiment, en développement, ou sont-ils sous le joug de financiers masqués? C'est un autre débat.

Or la pauvreté est une donnée quelque peu relative. De ce côté de l'océan Atlantique, on confond trop souvent vie simple avec pauvreté. C'est à croire qu'un enfant ne pourrait pas survivre sans la télévision numérique HD, ou pire encore, sans un iPod Touch ou une console de jeux vidéo. Revenons sur la terre! Ce sont des luxes que la majorité de l'humanité ne possède pas et ne possédera probablement pas, dans cette génération.

Plusieurs de nos grands parents ou arrières grands-parents ont connu la crise économique de 1929 et nous sommes pourtant là. Beaucoup de nos adolescents riches se promènent avec des têtes de mort et pensent au suicide au premier échec (ex. la peine d'amour à 15 ans), tandis que beaucoup de nos jeunes contemporains africains de vie modeste et même pauvre, arborent un large sourire, inconscients que leurs parents luttent pour le droit de survivre et non pour le droit de mourir.

2.  Les risques de mortalité des femmes en couche dans certains pays