samedi 15 janvier 2011

Formulaire long du recensement : une canadienne condamnée en attente de sa sentence

On nous apprend que Sandra Finley,  une canadienne de la Saskatchewan, a été jugée coupable par un tribunal du Canada, pour avoir refusé de compléter le formulaire long (détaillé) du recensement de 2006. Elle risque ainsi 3 mois de prison et 500 $ d'amende, lorsqu'elle recevra son jugement dans quelques jours (vers le 20 janvier). Lors de ma consultation du 15 janvier 2011 sur le site de Statistique Canada, on y dénombrait pas moins de 356 enquêtes ou programmes statistiques actifs. Donc, les médias anti-Harper ne me feront pas pleurer sur la "misère" prétendue de nos données statistiques. On en fait peut-être même un peu trop...

(dernières modifications : 17 janvier 2011; et 8 février 2011 pour les liens en fin d'article)

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Lors de ma consultation du 15 janvier 2010 sur le site de Statistique Canada, on y dénombrait pas moins de 356 enquêtes ou programmes statistiques actifs, incluant des partenariats / échanges. Donc, les médias ne me feront pas pleurer sur la "misère" prétendue de nos données statistiques qui résulterait de l'intention des Conservateurs. On en fait peut-être même un peu trop... List of surveys and statistical programs by record number

Pour en revenir à la citoyenne canadienne de Saskatoon, en attente des conséquences, cette dernière a été représentée par un avocat lors de sa défense, ce qui n'a pas empêché le verdict de culpabilité. Il faut toutefois nuancer en mentionnant qu'elle s'objectait en raison du niveau détaillé de l'information (formulaire détaillé ou long). On ne peut pas être contre la vertu; les États et paliers de gouvernements ont besoin de données démographiques et socio-économiques sur leurs citoyens. Cependant la dame trouve que le formulaire détaillé fouille un peu trop loin et que les  données personnelles et familiales recueillies sont des données sensibles qui pourraient être mal utilisées ou détournées (gras ajouté au texte).
«Obtenir des dossiers complets sur les citoyens est une caractéristique du fascisme et des États militaires», a déclaré jeudi de Saskatoon Mme Finley, après avoir été condamnée.
«Dans une société libre et démocratique, l'État ne tient pas de dossiers détaillés sur les citoyens […] les gens se sont battus et, dans certains cas, ont donné leur vie, afin que nous puissions avoir une démocratie qui fonctionne correctement.» (1)

J'ai déjà écrit sur ce sujet en juillet 2010, dans la foulée du débat sur la réduction de la contrainte imposée aux citoyens canadiens pour ce formulaire. Les opposants contre la révision de la méthodologie par le Parti Conservateur du Canada (PCC), arguaient à tort que le formulaire long ou détaillé ne faisait l'objet que de quelques plaintes non représentatives vu le grand nombre de formulaires et qu'il était un outil incontournable.

Deux mensonges des partisans du statut quo pour le formulaire détaillé (contrainte forte jusqu'à la prison)

Probablement pour défavoriser une éventuelle réélection du Premier ministre Harper, la majorité de nos médias du Québec, peu enclins à supporter de Parti Conservateur, ont tendance à jouer le rôle, non pas d'observateurs et d'analystes présentant des réflexions neutres et des analyses de tendances opposées (montrer divers aspects d'un sujet politique ou éthique avec des intervenants de même calibre), mais jouent majoritairement le rôle qu'aurait l'opposition officielle. Pourtant, les conservateurs forment en janvier 2011, un gouvernement minoritaire qui pourrait donc à tout moment, être renversé par l'opposition... Les médias du Québec ne sont donc pas justifiés de tendre à se camper dans ce rôle d'opposition "officieuse".

Premier mensonge des médias : sur le nombre de plaintes