samedi 25 janvier 2014

Quelle sentence mérite l’ex-prof Tania Pontbriand ? | Réponse au Journal de Québec

Tania Pontbriand a été reconnue coupable jeudi le 23 janvier 2014. Reste à déterminer la sentence. Le Journal de Québec pose la question sur la sentence. VOIR les informations dans Le Journal de Québec (24 janvier 2014). Plusieurs tentent de banaliser l'affaire, alors que les conséquences sont importantes pour les jugements futurs, incluant ceux où la victime sera une fille, et l'autorité un homme, par exemple.

Faisons un parallèle. Quelle sentence donnerait-on,
  • si inversement, le prof était un mâle dans la trentaine et l'étudiant, une fille de 15 ans au début des nombreuses relations inappropriées?
  • si l'adulte était un père de famille de classe moyenne dans la trentaine, qui a séduit une babysitter de 15 ans, en ayant des centaines de relations (environ 300 relations), au fil des mois?
  • si le coupable était un coach de sport?
  • si le coupable était un homme ayant eu de nombreuses relations avec votre fils adolescent dans les mêmes conditions?
  • si l'agresseur n'avait pas de statut social élevé (ex. un assisté social) et avait couché à de nombreuses reprises, avec une jeune mineure dès l'âge de 15 ans?
  • etc.
Ces exemples militent en faveur d'une sentence qui prend ses distances par rapport à l'éventuel plaisir que la victime a pu en retirer. Autrement, on en viendrait à la pédophilie encore plus perverse si un enfant de 10 ans a eu du plaisir durant une séduction qui a duré des mois. Si la victime était une adolescente et le coupable un homme, dirait-on que parce que la fille séduite a aimé cela, il n'y a pas faute? C'est pourtant le laxisme ressenti chez plusieurs, au Québec, même dans les médias. On rigole de cette affaire alors que les conséquences sont importantes pour les jugements futurs, lorsque la victime est une fille, et l'autorité un homme, par exemple.

Systèmes scolaires d'ici et d'ailleurs: mêmes philosophies, mêmes problèmes

Lorsque nous lisons sur ce qui se passe également ailleurs qu'au Québec en matière de problèmes de décrochage et de diplomation, on a l'impression que les mêmes philosophies appliquées en matière d'enseignement, ont généré les mêmes problèmes, ce qui est tout à fait logique. Je vous propose un court extrait d'un article diffusé sur R.W.F.  Les ressemblances entre le Québec et la partie francophone  de la Belgique sont frappantes.

En lisant l'article « Le système scolaire s’effondrera de lui-même » on constate combien la ressemblance est frappante entre les réalités de la Belgique francophone et du Québec: 
  • décrochage
  • nivelage vers les bas des standards pour faire diplômer le plus grand nombre possible
  • explosion des prescriptions de médication pour élèves en trouble d'apprentissage
  • jeunes enseignants prometteurs qui quittent la profession après quelques années
  • système à approche uniforme fondée sur une philosophie strictement égalitaire, avec pour conséquence que tout le monde doit réussir, quitte à abaisser les exigences (1).
  • carcans procéduriers et bureaucratiques
  • réformes qui se succèdent
  • avant-goût des fruits du multiculturalisme, pour notre avenir québécois en matière d'éducation
  • dizaines de milliers d'emplois spécialisés qui ne trouvent pas preneurs, faute de compétences
  • etc. 
Pour survoler l'ensemble de ces thématiques, il faudra lire l'intégralité de l'article, dont voici quelques extraits.
« Marc Halévy [...] Elève du prix Nobel Ilya Prigogine, maître en économie et docteur en sciences appliquées, il est également expert en management stratégique. Son analyse est décapante et vivifiante à la fois. Elle démontre – en apportant des pistes crédibles de solutions – que l’école pourrait redevenir un lieu où chacun se devrait de vivre dans le respect, dans l’épanouissement de ses talents, dans la solidarité et dans la sécurité [...] Et Marc Halévy de décrire l’école – les écoles – de demain. « Pour répondre aux défis d’aujourd’hui et de demain, l’école se doit d’abord d’être diverse et diversifiée, explique l’expert en management stratégique. Il y aura des écoles de génies et écoles de braves gens, de écoles des villes et de écoles des champs, des écoles des compétences et des écoles des talents, des écoles élitaires et des écoles égalitaires, etc. … Fini le moule unique, nivelé, standardisé, uniforme : la complexité et l’uniformité sont incompatibles. On n’ira plus à l’école mais on (se) fera (de) l’école : apprendre sera une occupation permanente et décentralisée, tantôt dans une classe, tantôt dans un atelier, tantôt devant son ordinateur, tantôt dans la nature, tantôt seul, tantôt en groupe (par forcément le même tout le temps), etc … ».