Tania Pontbriand a été reconnue coupable jeudi le 23 janvier 2014. Reste à déterminer la sentence. Le Journal de Québec pose la question sur la sentence. VOIR les informations dans Le Journal de Québec (24 janvier 2014). Plusieurs tentent de banaliser l'affaire, alors que les conséquences sont importantes pour les jugements futurs, incluant ceux où la victime sera une fille, et l'autorité un homme, par exemple.
Faisons un parallèle. Quelle sentence donnerait-on,
- si inversement, le prof était un mâle dans la trentaine et l'étudiant, une fille de 15 ans au début des nombreuses relations inappropriées?
- si l'adulte était un père de famille de classe moyenne dans la trentaine, qui a séduit une babysitter de 15 ans, en ayant des centaines de relations (environ 300 relations), au fil des mois?
- si le coupable était un coach de sport?
- si le coupable était un homme ayant eu de nombreuses relations avec votre fils adolescent dans les mêmes conditions?
- si l'agresseur n'avait pas de statut social élevé (ex. un assisté social) et avait couché à de nombreuses reprises, avec une jeune mineure dès l'âge de 15 ans?
- etc.
Ces exemples militent en faveur d'une sentence qui prend ses distances par rapport à l'éventuel plaisir que la victime a pu en retirer. Autrement, on en viendrait à la pédophilie encore plus perverse si un enfant de 10 ans a eu du plaisir durant une séduction qui a duré des mois. Si la victime était une adolescente et le coupable un homme, dirait-on que parce que la fille séduite a aimé cela, il n'y a pas faute? C'est pourtant le laxisme ressenti chez plusieurs, au Québec, même dans les médias. On rigole de cette affaire alors que les conséquences sont importantes pour les jugements futurs, lorsque la victime est une fille, et l'autorité un homme, par exemple.