samedi 10 janvier 2015

Charlie Hebdo : sagesse populaire et démocratie

Pendant que le monde retenait son souffle dans l'attente du dénouement de la crise parisienne débutée avec la fusillade du journal satirique Charlie Hebdo...


Alors que les belligérants (2 premiers suspects ayant frappé Charlie Hebdo) étaient activement recherchés, j'ai entendu sur le plateau d'un média diffusé entre autres via TV, cette affirmation qui m'a laissé perplexe. Et je sais que plusieurs de nous avons cette compréhension de l'organisation politique démocratique.

Démocratie confondue avec vertu morale


Sur un réseau français diffusant 24 heures sur 24, une analyste faisait un constat à peu près en ces mots, après que les terroristes soient de plus en plus encerclés par les forces de l'ordre:
La priorité, disait à peu près en ces termes l'analyste, est d'arrêter ces individus vivants dans la mesure du possible, premièrement parce que nous sommes dans une démocratie et que dans une démocratie, chaque personne a droit d'être jugée équitablement. 
L'affirmation doit obligatoirement être sous-tendue par la condition préalable qu'une démocratie serait forcément juste et équitable. Mais, reculons dans la première moitié du précédent siècle. En Allemagne, était élu démocratiquement le Parti nazi. Mais, l'Allemagne suivait-elle les principes de la justice? Hitler et le Parti nazi ont aboli la démocratie et établi le IIIe Reich (troisième empire), et contexte aidant, avec l'appui populaire. Les opposants du nazisme ont vu leurs médias et journaux fermés. Des gens de l'élite étaient mis aux arrêts. L'idéologie, donc les valeurs communes au parti et à la majorité des électeurs, avait préséance sur le reste du bon et du juste.  Ou plutôt, on a changé la définition de ces mots. Cela était relié à un contexte économique et social, mais il n'en est que plus évident que les valeurs peuvent aller vers le meilleur ou vers le pire. De même, les pays démocratiques se disant neutres qui hébergeaient les comptes banquaires des grands criminels de guerre étaient-ils justes et bons?