mardi 25 février 2014

Quitter le Québec : Un Québécois francophone sur dix y a sérieusement songé l'année précédant février 2014

FÉVRIER 2014.  11% des Québécois francophones ont songé à quitter le Québec au cours de la dernière année, selon un sondage de la maison EKOS réalisé entre le 10 et le 18 février 2014 pour le compte de CBCNEWS MONTREAL. Cela réprésente un Québécois francophone sur dix (1 SUR 10), au cours de la dernière année (1). Pour moi c'est vraiment un volet important de la nouvelle, passé pratiquement sous silence par les médias franco.

(article entièrement refondu 6 avril 2014)

Chiffres francophones et méthodologie (2)


Un échantillon de 2020 résidents a été interrogé par voie de sondage téléphonique. De ce nombre, Ekos s'est assurée d'avoir un échantillon francophone significatif de 1009 personnes. Cela donne pour l'échantillon francophone du Québec, un pourcentage d'erreur estimé à plus ou mois (±) 3,1 %,  95% du temps.

La question posée (traduction): Avez-vous sérieusement envisagé quitter le Québec dans la dernière année?Have you seriously considered leaving Quebec in the past year?»)

Le OUI en vert dans la répartition des réponses

Aller au-delà des étiquettes «cela n'existe pas» ou «ce sont des colonisés»


Le chiffre étonne. Chez les francophones, il faut approfondir la question et dresser un profil de ces personnes. On peut évidemment faire du déni ou dire que cela n'existe pas pour les francophones, ou apposer à ces personnes l'étiquette de «colonisés» qui haïssent le Québec. Se peut-il que sans haïr le Québec, ils aiment la liberté de choix? Se peut-il qu'ils pensent que le «modèle québécois» ne fonctionne plus; qu'il a besoin d'être corrigé? Je n'ai pas ces réponses, MAIS, on aurait intérêt à examiner le phénomène; par exemple identifier les causes derrière l'intention de quitter. 11%, ce n'est pas rien! C'est un sur dix! Ce sont des personnes qui connaissent la culture, et même, dont la langue première est le français.

Il faut sérieusement trouver les motifs pour qu'un francophone veuille quitter le Québec. Veut-on quitter:

  • Pour des raisons économiques (travail); par exemple, uniquement pour améliorer sa condition financière?
  • En raison du climat politique ou social (ex. la quasi-anarchie de Montréal révélée au printemps 2012, avec la tentative de renversement par la rue, d'un gouvernement élu au suffrage universel)?
  • Parce que l'on ne se reconnaît plus dans ce Québec (ex. ingérence croissante de l'État dans la vie privée des travailleurs de la classe moyenne, des familles, etc.)?
  • Parce que l'intérêt pour la carrière et le style de vie est plus important que l'attachement à l'identité québécoise?
  • Parce qu'on n'en peut plus de la rigueur et longueur des hivers québécois? (pour la ville de Québec, on a 5 mois potentiels de neige par année, de novembre à avril)?
  • S'agit-il de personnes qui s'inquiètent pour leur liberté de choix?
  • De résidents francophones qui voudraient que leurs enfants apprennent l'anglais par immersion, et même une troisième langue?
  • Qui ont plusieurs irritants dans leur sac de vécu et qui veulent changer d'air?
  • Le mépris récurrent des médias québécois francophones envers les résidents partageant des valeurs plus conservatrices ou encore plus fédéralistes? (les gens parlent peu pour éviter le mépris mais se préparent à agir?)
  • La montée de partis politiques de la gauche plus radicale?
  • Autres, à déterminer; exemple, dans quelle proportion ces francophones qui rêvent de quitter, sont-ils nés hors-Québec? Est-temporairement, pour apprendre l'anglais en étudiant ou travaillant ou faire «un coup d'argent», en vue de revenir quelques années plus tard. Encore là rien, n'est sûr.

Une enquête sociale se justifie non seulement du côté anglophone et allophone, mais aussi chez les résidents francophones

L'enjeu mérite une enquête sociale non seulement chez les anglophones et allophones, mais aussi chez les résidents francophones dont, étonnamment, 1 sur 10 a manifesté son intérêt de quitter le Québec.

Je crois, contrairement aux propos sur les réseaux sociaux et dans les grands médias, que l'on devrait prendre au sérieux les intentions et tenter de comprendre et approfondir la question. Au milieu du 20e siècle, un Québécois francophone quittait plus rarement sa région ou sa ville pour travailler et s'établir. Aujourd'hui, les populations sont beaucoup plus mobiles, instruites et ouvertes à expérimenter autre chose que le «modèle québécois». C'est se fermer les yeux que ne pas le reconnaître. Avec l'information qui circule, l'on sait qu'il y a une vie possible en dehors du «vivarium» québécois. Et avec le phénomène des migrations, il est possible qu'une proportion significative de ces résidents québécois, soient nés hors-Québec. Mais ça, il faut le mesurer. Il faut approfondir le sujet.

Où les 11% de francophones envisageraient-ils aller?

Chez les  francophones (voir le tableau à la page cible) du Québec qui ont répondu oui, lorsqu'un lieu pour s'établir est mentionné en réponse au sondage, c'est l'Ontario qui exerce la plus grande attraction (26%), suivi des États-Unis (17%) et de l'international (17%) qui sont à égalité. Vient ensuite l'Alberta (7%), la Colombie Britannique (6%) ou une province de l'Ouest du Canada à déterminer (7%). Les provinces de l'est exercent très peu d'attraction pour les francophones du Québec. Ceci pourrait laisser supposer des raisons assez teintées d'économie et de travail (les revenus) ou l'attrait des grands centres. Par exemple, on ne voudrait pas quitter Québec ou Montréal pour Moncton. Mais c'est à investiguer si le Québec veut éviter de perdre des travailleurs formés ou des étudiants qui risquent de constituer une main d'oeuvre qualifiée qui connaît déjà la culture et pourrait décider de ne pas revenir ou pas avant plusieurs années.
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2.  POLL | The best alternative to living in Quebec. EKOS poll asked Quebecers where they would move if they had considered leaving QuebecCBC, 26 fév. 2014.
http://www.cbc.ca/montreal/features/stay-or-go/best-alternative-to-living-in-quebec/
1,009 francophones (with a margin of error of plus or minus 3.1 percentage points 95 per cent of the time) 

lundi 24 février 2014

Des troupes de Cuba envoyées au Venezuela contre les manifestants pour la démocratie

Tout le monde étant scotché à Sotchi pour les Olympiques d'hiver, Cuba a envoyé subtilement des troupes par avion au Venezuela pour contrer les manifestations populaires réclamant plus de démocratie. Selon l'opposition et les gens de la rue, la violence ne provient pas des manifestants, mais des anti-opposants du gouvernement et de paramilitaires sponsorisés par le régime en place, pour faire croire à une tentative de renversement du régime ou à un genre de «complot», probablement «américain».

Voir ceci sur Twitter

Des membres des troupes de Cuba portent l'uniforme vénézuélien pour contrer les protestations.

Des membres des troupes cubaines portent l'uniforme et identification vénézuéliens. Voir ceci sur Twitter.
Troupes armées à l'aéroport de Maiquetia, Venezuela, au nord-ouest de Caracas, en provenance de Cuba.

Voir ceci sur Twitter

Ci-dessous, le président américain Barack Obama et le président vénézuélien Hugo Chávez. Le président Chávez décédé en mars 2013 est toujours sans successeur élu à la fonction présidentielle, en février 2014. Cuba apporte son soutien au régime, au su du président des États-Unis. Obama n'a jamais caché son ouverture aux pays socialistes et communistes, même dans son autobiographie. 

Voir ceci sur Twitter
Pour un topo sur la situation au Venezuela, méconnue de la plupart des Québécois. En anglais suivie de mon résumé:
VENEZUELANS FIGHTING FOR FREEDOM (SunNews, 20 février 2014)

On y apprend notamment que depuis le décès de Chávez, la situation a régressé. Selon, un ressortissant, M. Leopoldo MARTINEZ, ex-membre de l'opposition au congrès vénézuélien, qui a quitté le Venezuela pour protéger sa liberté d'expression et sa sécurité face à la persécution du régime:
  • Le dauphin du défunt président, Madoro, semble s'accrocher au pouvoir et refuser d'aller en élection.
  • Depuis la dernière année, le Venezuela se voit en régression vers un régime plus violent, plus intolérant et plus dictatorial.
  • L'armée dirige le pays et soutient l'homme au pouvoir.
  • Depuis quelques jours, la jeunesse est descendue dans les rues pour demander plus d'ouvertures économiques et plus de libertés et pour des investissements privés.
  • L'inflation vénézuélienne est la plus élevée des Amériques. Alors que le pétrole permet au Canada de mieux traverser la crise, sa présence en grande quantité et son exploitation au pays dit socialiste ne se rend manifestement pas dans l'économie populaire (l'histoire des socialismes se répète ici comme ailleurs; guère mieux que le capitalisme radical OU que les anciens colonialismes).
  • La situation de l'emploi est tellement mauvaise, que la plupart des gens peinent à trouver un travail décent.
  • L'économie est non seulement mauvaise mais en déclin.
  • Les problèmes remontent à une mauvaise gestion débutée sous la présidence de Hugo Chávez pour la révolution. Cette révolution a, selon Monsieur Martinez, été construite sur une distribution massive de subsides directs (support financier) distribués en vue de créer un mouvement populiste. Ce régime montre maintenant des signes d'essoufflement, faute d'investissements, de soutien à la croissance économique, d'investissements dans les infrastructures et la situation n'a pas été planifiée pour les investissements privés.
  • Signe d'encouragement: le président Obama, de passage à Mexico le 19 février, a appuyé les manifestations pacifiques pour la démocratie et la liberté, dont le leader a été mis en prison.
  • Selon l'opposition et les gens de la rue, la violence ne provient pas des manifestants, mais des anti-opposants du gouvernement et de paramilitaires sponsorisés par le régime en place, pour faire croire à une tentative de renversement du régime ou  un genre de «complot américain».
Ceci expliquerait la présence de troupes cubaines depuis quelques jours.

À LIRE sur Le Figaro:
Venezuela : les dessous d'une crise
par Patrick Bèle (24 fév. 2014)
http://www.lefigaro.fr/international/2014/02/24/01003-20140224ARTFIG00154-venezuela-les-dessous-d-une-crise.php



Pour mieux comprendre la relation entre Obama et les régimes anti-capitalistes, VOIR AUSSI
Documentaire VIDÉO suggéré (une version partagée, Community Video):
2016: Obama's America (2012), DOCUMENTAIRE GRATUIT

Mon commentaire du film:
«2016: Obama's America» (Documentaire, essai sur l'idéologie de Barack Obama), (lundi 12 août 2013)

dimanche 23 février 2014

Conjuguez twitter: Twitte, twittons, twittez... OU gazouille (...)?

Étrange question s'il en est une: comment conjuguer le verbe «twitter». Si je voulais dire à des abonnés de twitter.com/YaPasdePRESSE de «twitter», devais-je dire Twittez ou Tweettez? Je ne trouvais pas très approprié de dire «gazouillez». Une recherche rapide m'a permis de tomber avec étonnement, sur la table de conjugaison du Nouvel Observateur, pour le verbe twitter.

Conjugaison du verbe «twitter». 
Voir la table complète sur le Nouvel Observateur.

Toutefois, je doute fort que nous «twittassions»... (subjonctif imparfait), à moins que nous soyons «twitt» assez (1).
_______________
1.  Comprendre ici «cervelle d'oiseau» :-)

Tableau du classement des pays Sochi 2014: Canada 3e

Le tableau des médailles olympiques de Sochi / Sotchi 2014, par pays est maintenant complet. Le Canada est troisième devant les États-Unis, quatrième. Bravo Canada! Le classement général est basé sur les médailles d'or obtenues par pays.

1   Russie (13 fois l'or)

2   Norvège (11 fois l'or)
3   Canada (10 fois l'or) 

4   États-Unis d'Amérique (9 fois l'or)

Olympiques | Classement général des pays, Sochi 2014 extrait de Radio-Canada, diffuseur officiel : http://olympiques.radio-canada.ca/medailles/index.html


Voir le classement du Comité international olympique sur Olympiques Radio-Canada, diffuseur officiel.


samedi 22 février 2014

Le mythe de la religion première cause de guerre | Campagne Québec-Vie

Le mythe de la religion première cause de guerre | Campagne Québec-Vie

Campagne Québec vie nous propose un article nécessaire.
«Une source intéressante de vérité en la matière est l'Encyclopédie des guerres en trois volumes de Philip et Axelrod, qui relate les quelque 1763 guerres qui ont été menées au cours de l'histoire humaine. Parmi ces guerres, les auteurs en classent 123 comme étant de nature religieuse, ce qui est un pourcentage étonnamment faible (6,98 %) de toutes les guerres. Cependant, lorsqu'on soustrait celles qui ont été menées au nom de l'islam (66), le pourcentage est réduit de plus de la moitié à 3,23 %.»


mardi 18 février 2014

Corée du Nord: atrocités dévoilées par un rapport de l'ONU

PROBABLEMENT LE PIRE PAYS AU MONDE...

Quelques textes de février 2014 sur les conditions de vie et de détention en Corée du Nord. Fruit de la Commission d’enquête des Nations Unies sur la Corée du Nord, créée le 21 mars 2013, et d'une publication du 17 février 2014.


  • La régime nord-coréen mènerait notamment des expériences avec des armes chimiques sur des handicapés. 
  • Des prisonniers seraient utilisés pour s'entraîner sur eux aux arts martiaux. 
  • Des femmes arrivant enceintes, dans des camps de travail, seraient forcées d'avorter en transportant des charges. 
  • Des famines seraient provoquées. 
  • On pratiquerait le châtiment par association, c'est-à-dire que si l'État châtie une personne, il implique aussi sa famille ou ses proches.
  • Et plus.

J'ajouterai que je trouve inapproprié que des intervenants critiquent le rapport, sous le prétexte qu'il n'est basé que sur des témoignages et que la Commission ne s'est pas rendue (des représentants) en Corée du Nord. Qu'est-ce qu'ils croient que le régime leur aurait fait visiter à ces visiteurs? Des mises en scène avec des camps nettoyés et des prisonniers en bonne santé, qui font des arts et de l'exercice, comme au temps des Nazis lors de visites organisées pour la Croix Rouge. Et il aurait fallu des mois pour préparer ces mises en scènes.

LaPresse.ca
L'ONU dénonce les nombreux crimes contre l'humanité de Pyongyang

RTS.ch (INFO)
La Cour pénale internationale doit se pencher sur la Corée du Nord, dit l'ONU

LePoint.fr
L'ONU accuse la Corée du Nord de nombreux crimes contre l'humanité

BFMTV
La Corée du nord coupable de "crimes contre l'humanité", dénonce l'ONU

la croix
Un rapport de l’ONU accuse la Corée du Nord de crimes contre l’humanité

Le Figaro.fr
L'ONU accuse la Corée du Nord de nombreux crimes contre l'humanité

Euronews.com
Pour l’ONU : la Corée du Nord est coupable de nombreux crimes contre l’humanité
Dire que ces types viennent étudier en Occident... 
Et en plus ici un bel exemple de l'utopie d'un monde idéal en éliminant les religions. Désolé Lennon, mais tu t'es fourvoyé dans ta chanson où tu imagines...



lundi 10 février 2014

Exemples de problématiques de la loi d'euthanasie en Belgique

Le cas de la Belgique donne un avant-goût de ce qui arriverait au Québec. Notamment, les «balises» du cadre légal tombent une à une. Le doyen de la Faculté de droit de l'Université de Namur nous explique comment dans cette vidéo.
«Que peut-on tirer de 11 années d'euthanasie légale, en Belgique? [...] il apparaît très difficile, sinon impossible, de baliser l'euthanasie et d'assurer le contrôle du respect des conditions légales fixées par le législateur...»
Le Professeur et Dr Étienne MONTERO dresse un court portrait. Il est doyen de la Faculté de droit de l'Université de Namur, Belgique

Une présentation de la Coalition des médecins pour la justice sociale (CoalitionMD.org)

AUSSI:
Euthanasie, suicide assisté et fin de vie au Québec - Une compilation de liens vers plusieurs diffusions depuis ce blogue

Des Québécois lancent un cri du cœur aux élus, pour ne pas adopter cette loi 52

Des Québécois lancent un appel à ne pas adopter #loi52 : Euthanasie #Quebec 
«Quand on souffre énormément, c'est jamais une bonne idée de prendre des décisions»

(source: voir la vidéo de la Coalition MD Québec ci-dessous)
Renseignements :   Coalition des médecins pour la justice sociale
Dr Paul Saba :
pauljsaba@gmail.com

http://coalitionmd.org/


Mon commentaire

C'est pourtant la logique implacable du choix de l'euthanasie ou du suicide assisté: forcer les gens qui souffrent OU qui ont peur de souffrir à faire le choix d'abréger leurs jours. 

Un projet de loi dans lequel les médecins deviendraient des anges de la mort de l'État québécois. 

L'anxiété face à la mort, proche ou lointaine, ainsi que la culpabilité d'être éventuellement un fardeau pour la société poussera des malades et des bien-portants à faire le choix d'abréger leurs jours; parfois dans la souffrance, parfois par un pré-arrangement de suicide OU de mort (euthanasie ou suicide assisté d'un médecin étant des équivalents).

Pourtant, en 2014, la science médicale n'est plus celle des années 1960-70. Cinquante ans plus tard, la médecine permet de soulager les douleurs qui ne l'étaient pas alors. Mais il faut que les budget aillent pour la vie et que les médecins soient formés en conséquence.

ET si jamais...

Comme il est peut-être déjà trop tard pour faire changer les élus d'avis, il reste peut-être une action pour le corps médical professionnel: un refus massif des médecins, de se plier à une décision, imposée par le politique. Aucun gouvernement au Québec, ne pourrait résister à un refus massif du corps médical, de devenir des anges de la mort de l'État.


AUSSI:

MOINS UNE avant le vote des députés: Euthanasie, suicide assisté et fin de vie au Québec - compilation de liens vers 16 diffusions depuis ce blogue

dimanche 9 février 2014

Euthanasie, suicide assisté et fin de vie au Québec - Une compilation (2014)

PUBLICATIONS (posts) DE RÉFLEXION (liste partielle)

Voici un récapitulatif de plusieurs publications sur ce blogue, concernant le débat sur la fin de vie au Québec, en égard à diverses options comme l'euthanasie, le suicide assisté, les soins palliatifs, l'acharnement thérapeutique, ... 
  • Les publications ayant trait uniquement à des événements reliés à une date ont été désactivées.
  • Les dates sont celles des publications; pas nécessairement celles des faits mentionnés.

Cette liste n'est pas exhaustive.

  • Lettre [au député Philippe COUILLARD, chef du Parti Libéral du Québec (PLQ)]:  Au Québec « On achève bien les chevaux » (21 janvier 2014). http://yapasdpresse.blogspot.ca/2014/01/lettre-au-quebec-on-acheve-bien-les.html

Jean VANIER et Balfour MOUNT dénoncent le Projet de loi 52

Les intervenants s'opposent au Projet de loi 52 du Québec, lequel rendrait légale l'euthanasie [et ouvrirait la porte au pré-arrangement de suicide assisté] (1).

Dr Balfour MOUNT (2013), fondateur des soins palliatifs en Amérique du Nord
et patient atteint du cancer.
VIDÉO (3 min. 20 s. )
Avec
  • L'expert en humanité, Jean VANIER, Ph.D. fondateur de l'Arche avec ses 150 communautés qui, dans 40 pays, accueillant les personnes vivant avec un handicap
  • ET Le docteur Balfour MOUNT, fondateur des soins palliatifs en Amérique du Nord et patient atteint du cancer.
  • quelques autres intervenants: Marc BEAUCHAMP, chirurgien et président, Vivre dans la Dignité | Nicolas STEENHOUT, malade, D.G., Vivre dans la Dignité | Dre Geneviève DECHÊNE, médecin en soins palliatifs à domicile.


POUR LA VIDÉO INTÉGRALE:
La version avec l'intégrale des témoignages de Jean Vanier et de Balfour Mount est maintenant disponible :http://www.youtube.com/watch?v=7PtvXX_qBgI


LIRE AUSSI:
«Aide médicale à mourir» au Québec: le quiproquo planifié (8 février 2014)
http://yapasdpresse.blogspot.ca/2014/02/donner-la-mort-au-quebec-une-expression.html

_______________

1.  Euthanasie avec consentement préalable du patient et suicide assisté, sont des concepts inséparables. Lire cet extrait:
         La question suivante et sa réponse sont instructives sur le large spectre de chaque terme, serait-ce seulement la notion de «fin de vie».
          (Question de la salle)
«M. Lessard (Denis): M. Leblond est atteint de sclérose en plaques, il n'est pas nécessairement en fin de vie. On peut dire, bon, il peut continuer plusieurs années, on ne le sait pas. Mais on l'autoriserait à réclamer ça de son médecin?» 
(Réponse) Mme Gaudreault: «S'il est en fin de vie... Vous savez, la fin de la vie, ça a été aussi... On a eu beaucoup de débats par rapport à comment on qualifie la fin de la vie. Alors, pour certaines personnes, c'est une question de jours, pour d'autres, ça peut être une question de mois, et d'autres peut-être même pour une question d'années, lorsqu'on parle des démences et des maladies comme l'Alzheimer. On parle d'une mort sociale et, ensuite, la mort médicale. Mais, dans le cas de M. Leblond, si, avec son médecin, il établissait qu'il répondait à tous les critères de façon concomitante, c'est vraiment au médecin de juger et de son deuxième avis de médecin de juger s'il est apte à obtenir une aide médicale à mourir».

samedi 8 février 2014

«Aide médicale à mourir» au Québec: le quiproquo planifié

LES MÉDECINS ANGES DE LA MORT DE L'ÉTAT?

«Mourir dans la dignité», «fin de vie», «aide médicale à mourir», l'ensemble de la terminologie, depuis l'annonce des consultations sur le projet de Loi 52, présente les apparences d'un quiproquo planifié. Au fil d'arrivée du débat sur la fin de vie au Québec, je trouve essentiel de revenir sur un sondage réalisé du 18 au 20 septembre 2013. Ce qui est aberrant, c'est qu'à ce moment, plusieurs mois après le dépôt du rapport de la commission lancée sur le thème de «mourir dans la dignité», l'expression centrale «aide médicale à mourir», une définition incontournable du débat, était comprise de manières contradictoires et l'est encore. C'est vous dire comment ce débat a été mal mené, ou plutôt rondement mené, dépendamment des réponses que l'on voulait.

Un sondage Ipsos Marketing (1) a démontré (mené du 18 au 20 sept. 2013) que la majorité des Québécois (51%) comprenaient l'expression consacrée «aide médicale à mourir», comme consistant à
  • «...soulager sans prolonger la vie ni l'abréger...» (29%)
  • OU «Arrêter, à la demande du patient, des traitements disproportionnés ou des moyens artificiels de prolonger la vie [...] pour un patient atteint d’une maladie irréversible très avancée ou à un stade terminal» (22%).
L'euthanasie est donc exclue de l'intention du législateur pour 51% des personnes interrogés (1 sur 2).

Errance de la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité?

Soit la Commission a été négligente à définir et «baliser» les termes, soit il y a d'autres responsables. Bref, un an et demi après le dépôt au Québec, d'un des plus importants rapports touchant à la vie humaine (22 mars 2012), les Québécois se méprenaient encore sur le sens de l'expression décrivant l'acte du médecin qui met fin à la vie d'un patient par une intervention directe et irréversible (ex. par injection létale). Ainsi, pour 51% des Québécois (1 personne sur 2),  l'«aide médicale à mourir» ne consistait pas à provoquer la mort directement.

Pour l'autre moitié (49%) c'était bien là le sens de l'«aide médicale à mourir»; ce groupe de 49% répondants se répartit comme suit :
  • Pour 33%, il s'agit de provoquer la mort par un acte du médecin
  • et les autres 16% le comprennent dans le sens de suicide assisté où le patient est aidé à se donner la mort.
Comme l'a souligné Jacques BRASSARD, dans un billet du 6 février 2014:
«...ce n’est pas parce qu’une majorité parlementaire, même soutenue par une partie notable de la population, décide d’autoriser l’euthanasie par une loi que cette façon de donner la mort est morale» (2). 
Cela est d'autant plus vrai devant ce constat des mots caméléons qui changent de sens selon le groupe interviewé.

Le sens et l'essence des mots

Depuis quelques décennies, au Québec ou plus largement au Canada, la société de droit est en mutation vitesse grand V. Ce genre de déformation ou mutation du langage, consistant à user de néologismes (mêmes mots, mais sens différent de celui connu et reçu) est maintenant monnaie courante dans nos débats de société et consultations. Cette pratique profondément malhonnête, donc méprisante pour les citoyens d'un pays ou d'un État, doit cesser.

La notion élastique de «fin de vie» (ex. Mme Gaudreault répondant à M. Denis Lessard du journal La Presse concernant un cas de sclérose en plaque), varie de quelques jours à plusieurs années selon les intervenants (3).  Il ne s'agit plus d'utiliser la connaissance médicale pour soulager la douleur ou provoquer un coma transitoire temporaire ou vers la mort. L'enjeux postmoderne consiste à abréger une vie sur le déclin qui dérange, qui pèse, qui nous fait peur, qui est un miroir de notre vulnérabilité que nous ne désirons plus voir ou qui a un coût financier en soins.

Cette méprise sur le sens des mots n'est de toute évidence pas accidentelle, d'autant qu'elle a été dénoncée par plusieurs débatteurs dans le dossier. La mutation des mots dans ce débat semble une stratégie planifiée dès le début. On peut donc penser qu'il NE s'agit PAS d'un échec des communications, mais bien d'un plan visant la confusion, en vue d'un plus large appui (chacun entendant ce qu'il veut), quitte à obtenir un pseudo-consensus. Cela démontre avec quelle indignité et manque de respect pour le peuple, ce projet de consultation sur les soins médicaux et la fin de vie semble avoir été mené.

Devant une absence marquée d'unité dans les compréhensions (terminologie), la faiblesse d'un argument comme celui qui suit, saute aux yeux, si le sens des mots n'est pas établi au départ auprès du public. Dans la déclaration publique qui suit, prononcée dans un point de presse bien préparé et fortement médiatisé, vous remarquerez que le poids argumentaire repose sur la définition de l'expression «aide médicale à mourir». Ce qui suit a été prononcé lors de la présentation du Rapport de la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité, le 22 mars 2012.

Point de presse du 22 mars 2012 lors du dépôt du rapport de la Commission spéciale
sur la question de mourir dans la dignité
«Cette évolution des valeurs se traduit dans les sondages d'opinion qui, depuis 20 ans, indiquent un appui constant, fortement majoritaire, à l'idée d'une aide médicale à mourir, ce qui est d'ailleurs corroboré par notre consultation en ligne qui, bien que n'ayant pas de prétention scientifique, a recueilli un nombre sans précédant de réponses, 6 600, et a révélé un appui de 74 % à une telle ouverture.» (4)
Premièrement, le fortement majoritaire est erroné. Si la moitié des Québécois (51%) n'a pas assimilé le même sens de l'expression «aide médicale à mourir» . Alors, l'argument tombe et l'appui hypothétique de 74% des Québécois consultés, vient de s'écrouler. Et d'avoir assimilé le sens terminologique de donner la mort de façon assistée, ne veut pas dire que les personnes interviewées soient d'accord avec l'acte.

Même chose avec son application à la conclusion centrale du comité de trois experts (juridiques) qui a déposé son rapport en janvier 2013:
«Le Comité recommande que le législateur québécois intervienne pour mieux encadrer les soins de fin de vie, en tenant compte de l’évolution des droits et des attentes de la société». (5)
C'est quoi, les «attentes de la société», quand le sens des mots, la terminologie médicale et juridique, n'est même pas établie dès le lancement du débat? Quand pour la moitié des Québécois (51%), l'expression «aide médicale à mourir» EXCLUT l'euthanasie et le suicide assisté et qu'à l'inverse, pour l'autre moitié (49%), il s'agit bien d'un acte du médecin comme une injection létale, ou posé par le patient assisté pour se donner la mort, quelles sont alors les «attentes» d'une telle société?

Dés pipés?

À mon avis, cette consultation a été biaisée dès le départ, une autre preuve étant celle-ci: la thématique orientée, associant dès le départ, la perte d'autonomie et la souffrance avec l'indignité; la commission portant le nom de Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité. Ce qui est indigne, ce n'est pas de devenir faible et malade. C'est de ne pas prendre en charge les malades, de les laisser mariner dans leurs excréments et leur urine, de leur servir de la nourriture froide, de ne pas leur donner de bain, de ne pas leur pourvoir d'intimité et de protection dans un temps de vulnérabilité, de ne pas rendre accessibles de véritables soins palliatifs à la majorité des malades, etc. Les véritables indignes sont des bien-portants.

Comme il est peut-être déjà trop tard pour faire changer les élus d'avis, il reste peut-être une action pour le corps médical professionnel: un refus massif des médecins, de se plier à une décision, imposée par le politique. Aucun gouvernement au Québec, ne pourrait résister à un refus massif du corps médical, de devenir des anges de la mort de l'État.

LIRE AUSSI:
Des experts en humanité dénoncent le Projet de loi 52 (février 2014)
http://refusmedical.blogspot.ca/2014/02/experts-humanite-denoncent-pl52.html
Avec L'expert en humanité, Jean Vanier, fondateur de l'Arche avec ses 150 communautés qui, dans 40 pays, accueillant les personnes vivant avec un handicap
          ET Le docteur Balfour Mount, fondateur des soins palliatifs en Amérique du Nord
_______________
1.  Sondage auprès de la population canadienne sur la problématique des soins de fin de vie (fichier PDF). Ipsos Marketing. Septembre 2013. Date de collecte: 18 au 20 sept. 2013.

2.  Jacques BRASSARD. L’euthanasie : légale mais toujours immorale. Journal de Québec en ligne, 6 février 2014 20h49.
http://www.journaldequebec.com/2014/02/06/leuthanasie--legale-mais-toujours-immorale page consultée le 8 février 2014.

3. Conférence de presse de Mme Maryse Gaudreault, présidente de la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité, et de Mme Véronique Hivon, vice-présidente de la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité. Explications concernant les 24 recommandations contenues dans le rapport de la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité. Version finale | Le jeudi 22 mars 2012, 11 h 15 | Salle 1.30 (1.30), Édifice Pamphile-Le May | (Onze heures trente-cinq minutes)
http://www.assnat.qc.ca/fr/actualites-salle-presse/conferences-points-presse/ConferencePointPresse-8599.html (page consultée le 9 février 2014)
         La question suivante et sa réponse sont instructives sur le large spectre de chaque terme, serait-ce seulement la notion de «fin de vie».
          (Question de la salle)
«M. Lessard (Denis): M. Leblond est atteint de sclérose en plaques, il n'est pas nécessairement en fin de vie. On peut dire, bon, il peut continuer plusieurs années, on ne le sait pas. Mais on l'autoriserait à réclamer ça de son médecin?» 
(Réponse) Mme Gaudreault: «S'il est en fin de vie... Vous savez, la fin de la vie, ça a été aussi... On a eu beaucoup de débats par rapport à comment on qualifie la fin de la vie. Alors, pour certaines personnes, c'est une question de jours, pour d'autres, ça peut être une question de mois, et d'autres peut-être même pour une question d'années, lorsqu'on parle des démences et des maladies comme l'Alzheimer. On parle d'une mort sociale et, ensuite, la mort médicale. Mais, dans le cas de M. Leblond, si, avec son médecin, il établissait qu'il répondait à tous les critères de façon concomitante, c'est vraiment au médecin de juger et de son deuxième avis de médecin de juger s'il est apte à obtenir une aide médicale à mourir».

4.  Même référence,  22 mars 2012

5. RAPPORT DU COMITÉ DE JURISTES EXPERTS SUR LA MISE EN OEUVRE DES RECOMMANDATIONS DE LA COMMISSION SPÉCIALE DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE SUR LA QUESTION DE MOURIR DANS LA DIGNITÉ. RÉSUMÉ.  page 15

jeudi 6 février 2014

La soif de mourir, dans la dynamique québécoise

L'auteure et chroniqueuse québécoise, Denise BOMBARDIER, réfléchit sur le haut taux de suicide chez les hommes du Québec (80% des suicidés ou 8 hommes par 10 suicidés! OU 2 femmes pour 8 hommes) et sur la mort comme valeur distincte au Québec, par rapport au reste du Canada.

L'on peut effectivement finir par s'interroger, comme culture, lorsqu'on est le seul peuple à toujours avoir le bon pas, donc être «le plus meilleur du monde» en chaque valeur chérie. Un peu d'humilité devrait au moins nous porter à réflexion.

Denise Bombardier lors du Salon international du livre de Québec 2012
Denise BOMBARDIER écrit:
«...que penser du fait que le seul projet de loi qui fasse quasi-consensus au Québec porte sur la fin de vie alors que tous les projets de loi sur la vie provoquent des débats houleux qui nous déchirent? Le poids d’une culture de la mort pèserait-il sur nous?» (1)
Mon commentaire

Un sondage Ipsos Marketing mené du 18 au 20 sept. 2013 a déjà démontré (2) que la majorité des Québécois comprenaient l'«aide médicale à mourir», comme étant le non-acharnement thérapeutique; ne pas s'acharner à garder quelqu'un en vie. Par exemple, pourquoi s'acharner à réanimer pendant 5 minutes une personne de 75 ans qui subit un sévère arrêt cardiaque avec tous les risques inhérents (exemple des dommages permanents au cerveau)? POURTANT, à l'inverse, l'expression «aide médicale à mourir» (3) masque en réalité la froideur de l'acte d'un «soignant» qui provoque la mort directement, par exemple par une injection létale. Il ne s'agit plus d'utiliser la connaissance médicale pour soulager la douleur ou provoquer un coma dans une période transitoire vers la mort. Il s'agit d'abréger une vie qui dérange, qui pèse, qui nous fait peur, qui est un miroir de notre vulnérabilité que nous ne désirons plus voir. Comme on fait diminuer les taux de criminalité en adoucissant les lois, on élimine la mort en la cachant. Ce sont les valeurs nouvelles.

La dépendance d'un être affaibli, par rapport au soutien de cette société à qui il a donné toute sa vie, est véhiculée par le projet de loi comme une partie indigne de la vie. C'est ce qu'a imposé, dès le début, la thématique tordue des consultations sur le thème de «mourir dans la dignité». Et l'on apprend par les débats qui ont eu cours au sein même de la commission, que pour des commissaires ayant dirigé les consultations, l'expression «fin de vie» pouvait correspondre à une très longue période, même sans douleur physique. Autrement dit, l'on pourrait faire cesser la vie des années avant la fin de vie telle que perçue jusqu'à maintenant. Il suffira de changer la loi progressivement. De là, intervient le suicide assisté. Car il ne s'agit plus alors de débrancher une personne maintenue en vie artificiellement trop longtemps (acharnement), car dans bien des cas, le malade ne meurt pas de lui-même. Il s'agit de couper le fil de la vie.

Le concept de fin de vie, selon certains membres de la commission, pourrait s'appliquer, au fil des ans de pratique, à une mort sociale (ex. maladie mentale,...) ou encore à une diminution de la qualité de vie  (ex. dépression profonde, handicap ou perte d'une fonction, ...). Peu de pays ou d'États sont allés aussi loin que d'implanter l'euthanasie, et cela donne froid dans le dos, sur les forces au pouvoir, quelque soit le parti politique élu.

Il faut en effet se demander à partir de quel moment, dans la culture québécoise, le désir de vaincre, de se battre et de gagner s'est transformé en ce que Madame BOMBARDIER décrit dans son texte, comme «le désir de disparaître».

LIRE AUSSI:
«Aide médicale à mourir» au Québec: le quiproquo planifié 
LES MÉDECINS ANGES DE LA MORT DE L'ÉTAT? (8 février 2014)

__________________
1.  Denise BOMBARDIER. Le Journal de Québec. L'option mortelle. 5 février 2014.

2.  Ipsos Marketing. Sondage auprès de la population canadienne sur la problématique des soins de fin de vie. (ficher PDF). Septembre 2013
Le sondage Ipsos Marketing a fait ressortir (18 au 20 sept. 2013) que la majorité des Québécois comprenaient l'«aide médicale à mourir», comme
--> «...soulager sans prolonger la vie ni l'abréger...» (29%) 
--> OU «Arrêter, à la demande du patient, des traitements disproportionnés ou des moyens artificiels de prolonger la vie [...] pour un patient atteint d’une maladie irréversible très avancée ou à un stade terminal» (22%).
          Bref, pour la compréhension de 51% des Québécois (1 personne sur 2), il NE s'agit PAS de provoquer la mort directement, alors que là est pourtant bien le sens. Les autres Québécois consultés l'ont compris dans ce sens réel de la mort en direct; répartis comme suit : 
--> un sur trois (33%), qu'il s'agit de provoquer la mort par un acte du médecin
--> ET ceux qui restent, y voyaient le sens de suicide assisté où le patient est aidé à se donner la mort (16%)
POURTANT, l'expression «aide médicale à mourir» désigne bien l'acte qui provoque la mort directement, par exemple par une injection létale. Il ne s'agit plus d'utiliser la connaissance médicale pour soulager la douleur ou provoquer un coma artificiel pour une période transitoire vers la mort. Il s'agit d'abréger une vie qui dérange, qui pèse sur la société, qui nous fait peur, qui est un miroir de notre vulnérabilité que nous ne désirons plus voir. 
         Cette méprise sur le sens des mots était planifié dès le début. Il ne s'agit pas d'un échec des communications, mais d'un plan visant la confusion atteinte. Cela démontre avec quelle indignité, manque de respect pour le peuple, ce projet a été mené en coulisses.

3.  Expression créée aux fins des consultations, par les faiseurs d'images qui changent la mort en vie et autres créateurs de valeurs nouvelles à imposer. 

mardi 4 février 2014

Des élèves se souviennent de Médora GODIN

Québec - À l'Eau-Vive, le casier de Médora a été recouvert de témoignages de ceux qui l'ont connue de près et de loin.

La vie de Médora, 13 ans, lui a été prise ainsi que celle de sa jeune sœur de 11 ans, Béatrice, sans leur demander leur permission. 
Médora GODIN, 13 ans (2000-2014)
Une vie volée à 13 ans...


Témoignages des jeunes de son école sur et autour de son casier

Un étudiant du 5e secondaire a composé une pièce musicale en mémoire de la jeune fille et en pensée pour un proche ami de la jeune victime.
Miss You (3:03) sur la page H∑artBeat
https://soundcloud.com/h3artbeat/

Après avoir dormi entre la vie et la mort, la jeune soeur de Médora, Béatrice, 11 ans, s'est éteinte dans la journée du 5 février 2014.