mardi 15 janvier 2019

Canada: accueil de la jeune Saoudienne et opportunisme électoral imprudent

Si d'une part on peut se réjouir de l'amélioration de la condition de vie des femmes dans le monde, par contre, on ne peut autant se réjouir de l'hyper-politisation électorale et de la surexposition médiatique de la venue au Canada de la jeune Rahaf Mohammed Al-Qunun au milieu de janvier 2019.


La jeune femme saoudienne de 18 ans a profité d'un voyage au Koweït pour réaliser sa fuite. Mais à la façon dont cette affaire a été exceptionnellement traitée et dans une surabondance d'images, on pourrait croire que c'est par pur opportunisme électoraliste, que le Gouvernement Libéral de Justin Trudeau a agi dans ce cas précis. Mais, si l'on considère la sécurité future de la jeune femme, les services secrets saoudiens n'auraient pu faire mieux pour monter en si peu de temps à l'étranger, un dossier d'images et du récit des étapes de la fuite.

Un jour, qui sait, Rahaf Mohammed Al-Qunun, ici en compagnie de la Ministre des Affaires étrangères du Canada, Chrystia Freeland (à droite sur la photo), pourrait bien réaliser que sa fuite a été récupérée politiquement et sans grand discernement humain, en cette année électorale canadienne (2019).

Peut-être que l'on se lave les mains de mettre sa sécurité à risque et de mettre en péril la liberté et la mobilité d'autres femmes saoudiennes (possibilité de voyager), ou la sécurité des ressortissants du Canada ou d'éventuels prisonniers politiques canadiens en Arabie Saoudite. À grand coup de publicité et pour la photo, la ministre des Affaires étrangères est apparue triomphante avec la jeune femme, en plein aéroport pour récolter ses points politiques; le contraire de la discrétion d'usage. Montrer ensuite le visage de la jeune femme sous tous les angles et au monde entier dans de longs extraits des entrevues accordées, peut même exposer sa vie et sa sécurité ici en Amérique du Nord. Maintenant, même un changement de nom ne pourrait suffire à la protéger. Il se