L'adoption d'une monnaie numérique de banque centrale au Canada pourrait porter atteinte aux droits et libertés des Canadiens, notamment atteindre à leur vie privée, leur autonomie, leur sécurité, leur égalité et leur accès à la vie économique (et donc à la vie sociale). C'est le point de vue de l'organisme canadien Justice Centre for Constitutional Freedoms (JCCF).
Monnaies et les libertés constitutionnelles : un lien direct selon le JCCF
Dans un article publié sur son blogue, le JCCF a mis en contexte le dépôt de son rapport final (traduction en français) :
«Une CBDC pourrait permettre au Gouvernement de récompenser et de punir les comportements et les choix de vie des Canadiens, comme le fait la Chine communiste avec son système de « crédit social ». Permettre au gouvernement d'observer et d'influencer les comportements d'achat des Canadiens pourrait avoir un impact profondément préjudiciable sur leur vie privée et leur autonomie, met en garde le rapport.». (1)
Fruits et préjudices comparables au communisme
«Après avoir analysé les conséquences négatives de l'abandon de l'argent liquide dans des pays comme l'Australie, la Suède, la Finlande et la Norvège, ce rapport défend la valeur de l'argent liquide et la nécessité de solides protections institutionnelles et législatives pour l'utilisation de l'argent comptant». (2)
Ben Klassen, coordinateur des programmes éducatifs au Justice Centre et auteur principal du rapport explique, en faisant un parallèle avec la situation dans le communisme :
«... une monnaie numérique de banque centrale pourrait donner un pouvoir incroyable au Gouvernement et à la Banque du Canada pour surveiller les transactions financières, punir les comportements que le gouvernement juge indésirables et pénaliser ceux qui sont du mauvais côté des ambitions du gouvernement", a poursuivi M. Klassen. Cette question devrait être présentée comme un contraste entre un « dollar numérique » et un « dollar humain » - notre monnaie ne peut pas être conçue sans tenir compte des êtres humains et des valeurs humaines qui seront profondément affectés par sa conception.» (3)
Résumé : Monnaies et les libertés constitutionnelles sont en lien direct selon le JCCF
Voici un sommaire concis du rapport intitulé Central Bank Digital Currency (CBDC) Final Report publié par le Justice Centre for Constitutional Freedoms (JCCF) en mars 2025.
- Le rapport examine les implications des monnaies numériques des banques centrales (CBDC) au Canada, en mettant l'accent sur les risques pour les droits et libertés constitutionnels. Il souligne que les CBDC, bien qu'elles puissent offrir des avantages comme une efficacité accrue dans les transactions, posent des menaces importantes à la vie privée et à l'autonomie individuelle.
- Le rapport met en garde contre la capacité des gouvernements et des banques centrales à surveiller, contrôler et même geler les finances des citoyens, ce qui pourrait être utilisé pour limiter les droits fondamentaux, comme la liberté d'expression ou de mouvement.
- Le JCCF critique l'absence de garanties juridiques solides pour protéger les citoyens contre les abus potentiels d'un système CBDC. Il cite des exemples comme le gel des comptes bancaires lors des manifestations des camionneurs canadiens en 2022, illustrant comment un contrôle centralisé des finances peut être utilisé pour réprimer la dissidence. Le rapport appelle à une opposition ferme à l'adoption des CBDC sans protections rigoureuses, plaidant pour des consultations publiques approfondies et des cadres légaux qui préservent les droits garantis par la Charte canadienne des droits et libertés.
- En conclusion, le JCCF recommande de prioriser les alternatives aux CBDC, comme l'amélioration des systèmes de paiement existants, pour éviter les risques de surveillance et de contrôle excessifs.
Mon opinion
Pour les gouvernements de ce que nous pensions être des démocraties réelles, mais qui s'avèrent des systèmes de plus en plus invasifs dans nos vies depuis 4 décennies, relativement à nos choix et par les banques, le retrait de l'argent comptant accorde un pouvoir immense de
- forcer les opinions politiques et diverses,
- limiter les dons financiers à des organismes (comme le récent Convoi des camionneurs au Canada) ou à des partis politiques émergents (ex. le PPC au Canada), les échanges privées (ex. la simple vente d'un meuble ou d'un accessoire).
- Par exemple, des parents dont le compte serait gelé suivant un don à un événement de défense des droits et libertés, pourraient ne même plus être capable de vendre un bien meuble ou un accessoire pour le transformer en argent comptant pour faire vivre sa famille. Le banquier Marc Carney, actuel candidat aux élections du Canada pour occuper le poste de Premier ministre élu en 2025, a été un conseiller direct de l'Administration Trudeau (Parti Libéral du Canada) depuis 2020, notamment pour le gel des comptes de citoyens qui ont supporté le mouvement «grass root» des camionneurs (issu de la base populaire s'organisant en 2022).
Le pouvoir est une drogue
Des gouvernements liberticides, alliés aux banques et émetteurs de financement (ex. cartes de crédit) pourraient rendre illégales les monnaies physiques plus humaines, et des monnaies parallèles (ou bloquer l'acquisition de celles-ci), et ainsi empêcher des citoyens de soutenir des organismes, des médias ou des plateformes parallèles aux médias mainstream ou par exemple d'acheter certains abonnements ou certains livres ou de réserver une place pour assister à une conférence. Une gouvernance non élue pourrait s'assurer que les salaires des citoyens ne dépassent pas un certain niveau, à moins d'être de bons collaborateurs du système (crédit social).
Le cas récent de Gab Social
On en a déjà vu des exemples préliminaires concrets d'actions qui ont servi à tenter de tuer dans l'œuf des plateformes émergentes dans le but d'empêcher des opinions d'être exprimées (notamment celles questionnant les grandes pharmaceutiques, le WEF, l'OMS, etc.), quand les grands financiers (des banques, des cartes de crédit) et des applications de paiements comme Paypal, avec le soutien en coulisses des États, ont empêché que Gab Social soit sponsorisé par des contributions citoyennes privées, à un moment crucial où Gab avait un urgent besoin de se développer. Gab devait le faire à une vitesse fulgurante, en plein faveur populaire, pour devenir une alternative aux grandes plateformes respirant la censure comme Google et Facebook. L'équipe a réussi en partie, mais le rachat de Twitter au coût de plusieurs milliards de dollars US (futur X) a permis d'accélérer la montée d'une autre alternative pilotée par Elon Musk. Gab n'avait pas les fonds ou l'intention pour une telle acquisition et misait plutôt sur un développement accéléré de sa plateforme. Cette initiative Gab a été grandement plombée et doit en subit encore des conséquences financières.
C'est grave ce que l'on vit comme tentatives de réprimer les libertés et même le droit de penser
Il n'est pas simplement temps de se réveiller. En effet, même si on se réveille là (hypothèse), nos pays occidentaux sont déjà en retard sur le calendrier en marche des élites mondiales qui visent à contrôler tous les aspects de nos vies, soit à partir du droit de naître, en passant par ce qui entre dans nos bouches, dans nos corps et par nos pensées actuelles et potentielles (ex. la censure des réseaux sociaux; ex. la pensée des enfants), et jusqu'au décret de la date et l'heure de notre mort. SVP ne dîtes pas Amen ici ! Car nous avons été créés pour être libres de choisir notre destinée éternelle. Et voici l'autre point: ce ne sont pas seulement nos efforts qui peuvent nous sauver de l'oppresseur. En fait nos humbles tentatives sont comme vouloir s'attaquer à un édifice en flammes avec quelques extincteurs portatifs. Comme pour le salut de nos âmes, il nous faut un secours extérieur. Cela nécessite un vrai repentir personnel avec un volet collectif significatif.
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1. Voir l'article du JCCF : Justice Centre for Constitutional Freedom, New report explains how central bank digital currencies threaten freedom. Calgary, Canada. 17 mars 2025.
https://www.jccf.ca/new-report-explains-how-central-bank-digital-currencies-threaten-freedom/ (page consultée le 20 avril 2025).
Lien du rapport au moment de publier: https://www.jccf.ca/wp-content/uploads/2025/03/CBDC_Final-Report_March-17_Justice-Centre-for-Constitutional-Freedoms.pdf
“A CBDC has the potential to empower government to reward and punish the behaviours and lifestyle choices of individual Canadians, as Communist China does with its “social credit” system. Allowing the government to peer into and influence Canadians’ purchasing behaviours could have a profoundly damaging impact on their privacy and autonomy, cautions the report. ”
2. Même article. “ After analyzing negative outcomes of “going cashless” in jurisdictions such as Australia, Sweden, Finland, and Norway, this report advocates for the value of cash and the need for robust institutional and legislative protections for the use of cash. ”
3. Ben Klassen, dans le même article : “... a central bank digital currency could hand incredible power to the Government and Bank of Canada to monitor financial transactions, punish whatever behaviours the government deems undesirable, and penalize those on the wrong side of government ambitions,” continued Mr. Klassen. “This issue should be framed as a contrast between a ‘digital dollar’ and a ‘human dollar’ – our currency cannot be designed without regard for the humans and human values that will be profoundly impacted by its design.”