lundi 18 juin 2012

Romantisme révolutionnaire contre démocratie

J'ai trouvé intéressante, l'opinion de l'avocat Jean-Félix Racicot  dans le Journal de Québec du dimanche 17 juin 2012 (1). Elle rejoint l'avis qu'avait aussi émis récemment Jacques Brassard, qui a été un ministre senior sous le PQ (Parti Québécois). Sans la cohésion sociale autour des trois pouvoirs de l'État de droit, que sont le législatif (Parlement), l'exécutif (gouvernement) et le judiciaire (les cours de justice, tribunaux), l'État de droit se disloque et devient la proie d'idéologies qui chacune peuvent s'ériger au-dessus des lois et du gouvernement et ainsi atteindre à notre fragile démocratie. Les lois et règlements ne s'appliquent plus à ces individus mais seulement aux cons comme vous et  moi (c'est ce qu'ils se disent). Penser ainsi, c'est ignorer que nul n'est au dessus des lois.

Il ne faut pas tomber dans le Romantisme révolutionnaire (très tentant quand on a 18 ou 20 ans) et confondre nos gouvernements élus avec un tyran (empereur, roi ou autre) du Moyen Âge ou de la Renaissance (2) et du coup, se prendre soi-même pour des Robin des Bois (personnage légendaire) des temps modernes. 

Quand les grandes villes comme Chicago ont été sous l'hégémonie (domination) du crime organisé de parrains comme Al Capone et la mafia ou que des états aux États-Unis ont été corrompus ou injustes, la solution était-elle de renverser le gouvernement et de fonder une  nouvelle structure politique avec une nouvelle constitution, marxiste ou autre? Non. La solution était de ramener la justice ou d'identifier les éléments corrompus et d'en purger le système. D'autant plus que la corruption existe dans toutes les sociétés. La soit-disant chute du communisme russe a révélé une mafia même dans le communisme, le communisme chinois a ses triades, etc. La criminalité s'adapte au politique, car son but principal est de faire de "l'argent facile" (la loi du moindre effort). C'est pour des raisons semblables que des réformateurs comme Martin Luther King n'ont pas chercher à renverser les systèmes démocratiques dans lesquels ils vivaient, mais plutôt à rétablir ou établir la justice et le droit.