Quel meilleur temps que le long congé de Pâques pour pour ses adversaires, pour se réjouir d'attaquer la foi! Ainsi donc, le programme d'ECR imposé au enfants du Québec (province ou état du Canada) depuis la rentrée scolaire de 2008, ira plus loin dans la critique des religions (1). Mais il y a un tour de passe-passe. Comme il est de plus en plus difficile de critiquer l'islam et son prophète, et comme le bouddhisme tibétain, plusieurs spiritualités orientales et l'ésotérisme ou les chamanismes amérindiens et autres ont la faveur d'une part importante de nos élites, quelle religion y goûtera selon vous? Réponse: le christianisme, plus que toute autre religion et spiritualité. Car le christianisme n'est pas la religion d'une culture, ni par sa naissance, ni par sa mission.
Le but du christianisme n'est pas de changer la culture qu'il touche, mais de changer les personnes par un message et une force qui leur est extérieure. Quand les personnes sont changées, la culture est évidemment modifiée petit à petit.
La principale raison qui fait du christianisme la cible principale dans les changements sociaux imposés depuis le haut de la «pyramide» (réingénierie sociale) est que les fondements du christianisme étant opposés à la violence, on ne rencontrera pas la violence que produirait par exemple, une critique de l'islam et de ses traditions, ou on ne rencontrera pas le lobby, médias inclus, des spiritualités ésotériques (ex. ère du Verseau) et orientales comme on l'a vu dans la société québécoise.
Très tôt au Québec, fin des années 1980 et première moitié des années 1990, le terme Nouvel Âge (équivalent de l'anglais New Age) a été jugé péjoratif par les journalistes et éditeurs. Assez rapidement, il a été remplacé par l'ésotérisme ou par la désignation de ses courants initiatiques (ex. «anges messagers», le yoga comme entrée pour introduire par étapes certains enseignements de l'hindouisme ou sa version plus light occidentale dans un premier temps, etc.). Mais on parle d'un même phénomène aux multiples approches. L'expression Nouvel Âge est non seulement disparue de nos écrans radars médiatiques, mais la critique aussi, en très grande partie, sauf au cas par cas, où l'on sacrifiait quelques bourgeons ici et là. Ci-dessous, la page couverture, l'endos et un extrait des conclusions d'une étude sur le phénomène au Québec, dans le contexte du début des années 1990. On pourrait tout aussi bien remplacer le titre «Le Nouvel Âge en question» par «L'Ésotérisme en question».
Je me souviens à quel poste de travail j'étais assis, lorsqu' écoutant la radio vers 2008, j'entendis avec soulagement les infos d'un journaliste du Québec qui osait attaquer la charlatanerie médicale très présente dans l'ésotérisme québécois. Mais très vite, en quelques jours, on n'a plus entendu parler de l'affaire dans les principaux médias, et une animatrice d'une émission de radio d'État bien connue à ce moment («... En direct») s'est fait la grande défenderesse de l'ésotérisme utilisant la porte de la santé, dans une série spéciale déjà préparée pour ce genre de situation. Ici, les critiques de l'ésotérisme meurent dans l’œuf et celles du christianisme sont exaltées et recherchées. Et cela s'explique par l'influence de ceux qui en sont imprégnés à divers degrés, sans toujours discerner les illogismes de la démarche. Comme illogismes, par exemple:
Très tôt au Québec, fin des années 1980 et première moitié des années 1990, le terme Nouvel Âge (équivalent de l'anglais New Age) a été jugé péjoratif par les journalistes et éditeurs. Assez rapidement, il a été remplacé par l'ésotérisme ou par la désignation de ses courants initiatiques (ex. «anges messagers», le yoga comme entrée pour introduire par étapes certains enseignements de l'hindouisme ou sa version plus light occidentale dans un premier temps, etc.). Mais on parle d'un même phénomène aux multiples approches. L'expression Nouvel Âge est non seulement disparue de nos écrans radars médiatiques, mais la critique aussi, en très grande partie, sauf au cas par cas, où l'on sacrifiait quelques bourgeons ici et là. Ci-dessous, la page couverture, l'endos et un extrait des conclusions d'une étude sur le phénomène au Québec, dans le contexte du début des années 1990. On pourrait tout aussi bien remplacer le titre «Le Nouvel Âge en question» par «L'Ésotérisme en question».
Je me souviens à quel poste de travail j'étais assis, lorsqu' écoutant la radio vers 2008, j'entendis avec soulagement les infos d'un journaliste du Québec qui osait attaquer la charlatanerie médicale très présente dans l'ésotérisme québécois. Mais très vite, en quelques jours, on n'a plus entendu parler de l'affaire dans les principaux médias, et une animatrice d'une émission de radio d'État bien connue à ce moment («... En direct») s'est fait la grande défenderesse de l'ésotérisme utilisant la porte de la santé, dans une série spéciale déjà préparée pour ce genre de situation. Ici, les critiques de l'ésotérisme meurent dans l’œuf et celles du christianisme sont exaltées et recherchées. Et cela s'explique par l'influence de ceux qui en sont imprégnés à divers degrés, sans toujours discerner les illogismes de la démarche. Comme illogismes, par exemple:
- ne pas croire dans la résurrection et croire dans le karma et la réincarnation
- ne pas croire aux miracles bibliques ou aux dons spirituels chrétiens, mais croire aux miracles du chamanisme
- etc.
Horloge analogique, avec pour fond un graphisme satanique en fond. Source de l'image : zazzle.fr, 2 avril 2018 |
À ce titre, il ne faut pas confondre le christianisme avec certaines de ses branches historiques.
À noter au départ, que dans l'ECR, l'approche principale étant la phénoménologie des religions, on cible la religion, ou plutôt les phénomènes religieux comme étant de simples produits de la psychologie humaine et de la culture, sans pourtant considérer les spiritualités comme des religions alors qu'elles ont le même impact sur les structures sociales (ex. sur les droits humains). Ainsi par exemple, on pourra dénoncer un élément d'une foi religieuse comme le christianisme, mais se taire sur le fait que plusieurs dizaines de milliers de diplômés universitaires croient dans les horoscopes, OU dans les pouvoirs des cristaux, OU dans l'une des nombreuses autres pratiques ésotériques ou spiritualités initiatiques orientales (ex. ce qui entoure le karma et la réincarnation ou la transmigration des âmes).
Prédictions sur le néo-ECR qui s'annonce
- On critiquera le christianisme et ses écrits mais en évitant de donner la parole à de véritables spécialistes chrétiens. On n'invitera pas les meilleurs spécialistes croyants de la haute critique, justement parce qu'ils ont des réponses et que ce n'est pas ce que l'on cherche, mais un changement de société.
- On prétendra parler au nom de la Science mais en fermant les yeux sur les impacts majeurs de données nouvelles comme le code génétique. Un code, comme en informatique, implique du codage, du décodage et un programme (intelligence) pour rouler le tout. On fermera aussi les yeux sur la relativité, selon laquelle la Terre depuis le Big Bang, origine depuis un point infime dans un univers en expansion, de sorte qu'elle n'a jamais été sans lumière et que la Genèse judéo-chrétienne ne contredit pas la Science, etc. (lumière-énergie existant avant la fin de la formation des étoiles et des planètes). On taira l'impact de la relativité sur la conception du temps et de l'espace impliquant qu'une forme d'énergie et de lumière ont toujours en quelque «suivi» la Terre (dans un univers en expansion). En fait, la durée du Jour dépend de la vitesse de l'observateur, de sorte qu'un jour sur Terre est beaucoup plus long qu'un jour pour quelqu'un dans un autre espace-temps se déplaçant à très haute vitesse. On ne séparera pas les écrits poétiques et leurs métaphores (ex. les «fondements» de la Terre) et les écrits en prose, dans le but de dénigrer les livres sacrés des chrétiens. On mettra au même niveau des évangiles non chrétiens (ex. promouvant des croyances gnostiques déjà dénoncées par l'apôtre Jean à la fin du premier siècle) et ainsi de suite.
- On attribuera aux Lumières ou à des visions non chrétiennes du monde, des valeurs et réalisations sociales chrétiennes majeures.
- On pourra aussi présenter plus clairement l'agnosticisme et l'athéisme comme des «idéaux» alors que les régimes politiques officiellement athées ont été parmi les plus virulents contre les droits et libertés et contre la prospérité depuis plus d'un siècle (URSS, Corée du Nord, les républiques socialistes, la Chine Rouge, etc.).
Un des buts de tout ceci, dans nos gouvernements est dans un futur proche, d'obtenir les réponses désirées dans les futures consultations publiques, mais surtout de bannir les chrétiens des sphères de haut niveau pour arriver à implanter une société aux valeurs radicalement changées. C'est pour cela, par exemple, que les politiciens croyant à un design intelligent de l'univers et de la vie, dépassant le seul hasard, sont la proie des attaques virulentes des médias, tandis que les sikhs ou musulmans qui croient au design intelligent sont généralement épargnés. C'est pour cela aussi, que ce sont très majoritairement les migrants musulmans d'Irak et de Syrie, entourés de pays musulmans, qui entrent au Canada depuis le Proche-Orient, et non les véritables minorités en réel danger d'élimination, christianisées depuis plusieurs siècles, bien avant le passage des blancs occidentaux et avant l'existence des États-Unis et de l'Angleterre. Le christianisme n'est pas la religion des Blancs occidentaux. Il est la Voie qui a rayonné dans toutes les directions depuis le Proche-Orient, selon l'ordre transmis aux apôtres et premiers disciples du Christ Jésus.
Payer deux fois pour un travail mal fait, dans l'ECR
On peut s'arrêter ici pour le moment, mais un grand illogisme est que le programme d'ECR mal conçu dès 2008, imposé mur à mur à tous les enfants tout au long du cheminement à l'école, serait dit-on, maintenant «amélioré» par ses anciens concepteurs qui veulent donc être payés deux fois pour un travail mal fait, comme un constructeur ou un mécanicien d'atelier de réparation malhonnêtes. Pour cacher la faute, les penseurs des réingénieries sociales et éducatives dont nous sommes les cobayes depuis trop longtemps, en marche vers un socialisme oligarchique, prétextent :
- que c'est à cause des maisons d'éditions, comme si elles n'avaient pas suivi le devis du ministère de l'Éducation (dans son nom abrégé),
- ou on on dit que le Québec a changé, pour ne pas dire que l'ECR qui met en évidence les différences produit en réalité la division entre diverses religions et vise probablement en réalité à exacerber les différents points de vue pour justifier une ingénierie sociale (socialisme oligarchique) en cours.
Pourquoi revoir l'ECR 10 ans plus tard? Le chiffre 10 a 2 volets
Non ce n'est pas de la numérologie. Mais le timing de 10 ans après son implantation pour vouloir aller plus loin dans la critique des «angles morts» de la religion, n'est pas remis sur la scène au hasard. La nouvelle cohorte d'élèves ayant reçu l'ECR comme enseignement durant 10 ans depuis son enseignement obligatoire du primaire au secondaire en 2008, arrive à terme en juin 2018 (6 ans au primaire plus enseigné 4 années sur 5 au secondaire égale 10 ans). On veut donc, le plus tôt possible intégrer la nouvelle cohorte dans le nouveau ECR si possible avant les 2e et certainement avant le 3e cycles du primaire. Car ce n'est pas au début du primaire, où l'approche est plus soft, que se fera le véritable changement significatif, mais vers l'âge de 10 ans. Cet âge est important selon l'Étude 1 du rapport Proulx qui a très fortement recommandé et défendu le présent ECR. Dans cette étude, on soulignait que l'âge de 10 ans est celui où il devient possible de dissocier l'enfant de son clan (l'autorité parentale, le monde adulte de la génération qui le précède, l'entourage culturel, etc.).
Si le but de l'ECR avait réellement été de pacifier les individus et donc la société
Pourtant, si l'on voulait réellement pacifier les individus on créerait en réalité des occasions de se rapprocher sans souligner les différences; ex. des enfants autour d'un ballon de soccer avec des équipes mixtes ou dans des contextes de jeu et de détente. On n'aurait pas besoin de lois spéciales pour protéger une religion en implantation avec son propre droit (ses lois), car la violence est déjà interdite dans notre Code criminel. L'approche qu'est le contrôle absolu du Gouvernement sur la pensée et les valeurs morales est aussi illogique que de dire que si l'on veut se rapprocher de son voisin, il faudrait discuter de (vider le sujet de) nos différences. Bonne chance! Imposer de parler de ce qui nous différencie fait au contraire augmenter les tentions sociales. Et si c'était ce que l'on voulait?
En réalité, pour éviter l'accroissement des tensions sociales, nécessaire pour nous suspendre nos libertés de pensée et d'expression, il faut plutôt abandonner un tel cours, lequel dans un curriculum déjà trop rempli où les enfants n'ont plus de temps pour apprendre à lire l'heure sur une horloge analogique, vole du temps aux matières ou activités utiles.
Le programme d'ECR (car c'est plus qu'un cours comme il se décrit lui-même aussi dès les schémas de sa genèse) est un Cheval de Troie dans l'éducation, qui sert à autre chose que ce qu'il prétend et qui se sert des enseignants comme de nouveaux agents de l'État.
L'Auteur de cet article est diplômé de théologie avec une Majeure en pratique pastorale, d'un institut franco-protestant canadien.
LIRE AUSSI du même auteur le court essai en ligne:
Le consensus antichrétien dans les institutions publiques du Québec
(13 mars 2011)
PAGE DE LIENS vers mes articles traitant du programme (cours) Éthique et culture religieuse:
ÉCR - Éthique et culture religieuse
Le contesté programme d'Éthique et culture religieuse (ECR) au Québec
Ce qui distingue mes textes d'autres interprétations est de NE PAS voir l'actuel cours d'Éthique et culture religieuse comme un produit du multiculturalisme fédéral contrairement à l'interprétation dominante au Québec.
Sauf que l'on sait que qui critique l'islam est accusé d'islamophobie par les grands médias et par groupes sociaux subventionnés. Quelque chroniqueurs font exception. Il ne faut pas s'attendre à ce que cette religion soit critiquée sérieusement, ni l'ésotérisme, sauf des cas d'espèce (abus rendus évidents). Mais gare à la chasse au christianisme. Les armes propagandistes de gauche sont déjà nettoyées et prêtes. Elles seront probablement efficaces dans un Québec désinformé, derrière son mur linguistique qui prive plusieurs personnes de la classe moyenne d'avoir accès à un flot d'informations.
1. Daphnée Dion-Viens. Éthique et culture religieuse: lacunes ciblées dans le contenu. Journal de Montréal en ligne, 2 avril 2018. Pour la nouvelle. Le reste concernant le christianisme particulièrement à prévoir comme étant une cible importante est une conclusion qui s'impose d'office.
Dans son article, Mme Dion-Viens écrit:
«Au fil des ans, plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer le contenu de ce cours qui présenterait les positions critiques par rapport à la religion comme un manque d’ouverture et l’opposition aux accommodements raisonnables comme une forme d’intolérance, voire de racisme. D’autres estiment que les religions n’y sont présentées que sous un angle favorable. « Il faut absolument revoir ça », lance le philosophe Georges Leroux. Au secondaire, le programme devrait faire une plus grande place aux positions critiques, le tout « dans le respect des religions », affirme-t-il, tout comme d’autres experts consultés par Le Journal. « Il ne faut pas seulement regarder la beauté des religions, comme la non-violence ou la charité. Il y a aussi un angle mort de la religion qu’il ne faut pas nier, c’est très important. Le sexisme est très important aussi. Toutes les religions sont sexistes parce qu’elles sont patriarcales. »
2. Dans l'ésotérisme et les gnoses modernes et post-modernes, les termes comme les anges, le Christ et les symboles de l'Esprit de Dieu comme la colombe, etc. sont souvent récupérés, mais ils prennent un sens différent. Le but est de faciliter l'acceptation du message et des pratiques.