Greta Thunberg - 15 ans, à la COP 24, le 12 déc. 2018 : «Nous ne sommes pas venus ici pour supplier nos leaders mondiaux [...] Nous sommes venus vous dire que le changement arrive que vous le vouliez ou non».
La jeune Greta Thunberg a eu 16 ans en janvier 2019. Sur son fil Twitter vérifié, elle se définit elle-même comme «activiste du climat» atteinte [du syndrome] d'Asperger ("16 year old climate activist with Asperger"). Certains aiment voir en elle une jeune clairvoyante multidisciplinaire, destinée à conseiller les leaders mondiaux en environnement (avec des exigences majeures en politique et Économie). C'est un peu beaucoup pour une fille qui avait encore 15 ans à la COP 24. On peut tout autant la voir comme l'une des jeunes personnes chez qui l'on génère l'anxiété à coup de messages alarmistes, pour imposer des changements politiques et économiques du genre socialisme, marxisme, communisme. Elle est peut-être même poussée par son entourage.
La version originale de Greta Thunberg, Suédoise de 15 ans, à la COP 24, Pologne, 12 déc. 2018
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L'éco-anxiété : un phénomène relativement récent (parfois appelé solastalgie)
Citation de VICE :
«Une étude récente nous apprenait que 70 % des Américains de 18 à 34 ans se disent inquiets du réchauffement de la planète...» (VICE, 6 fév. 2019). (Voir note 1)
Citation de Les Observateurs :
«Une étude sur des Australiens, dont la moitié vivaient en milieu urbain, a documenté une détresse importante face aux changements climatiques, en particulier chez les femmes et chez les personnes âgées de moins de 35 ans.» (Dr Janet Lewis, Une nouvelle maladie pour les psy : l’anxiété climatique, 8 février 2019)
Certains médias se réjouissent que les boomers vont bientôt laisser leur place politique et que le sol va «se dérober» sous leurs pieds. Mais il ne faudrait pas oublier qu'un virage socialiste pourrait mettre les Y, Z et alpha sur le même sol que les boomers. Des inflations de 1000 ou 2000% et implosions de l'Économie et des épargnes personnelles et de retraite, sous le socialisme et le communisme, avec des famines et guerres, il en existe plusieurs exemples du 20è siècle, ou actuels. Une famine et des décès par millions sur la planète Terre, cela arrive souvent suite à de mauvais calculs politiques et économiques aussi.
Une question s'impose, face à une nouvelle génération de lobbyistes environnementaux
Ceci dit, les jeunes et la population occidentale en général seraient-ils instrumentalisés à leur insu en vue de préparer des changements politiques majeurs sans lien obligé avec le climat? La question se pose. Car des politiques d'abandon rapide des énergies fossiles et de l'exploitation des ressources naturelles et une poussée du nucléaire pourraient détruire le monde beaucoup plus vite que le fait de manger de la viande ou utiliser nos ressources naturelles. En fait, notre principal menace physique est peut-être le manque d'énergies alternatives au gaz et au pétrole. Les éoliennes se sont avérées beaucoup moins efficaces que prévu à l'origine dans les années 1970. «Laisser les énergies fossiles dans le sol» pourrait bien signifier aussi la fin du modèle scandinave généreux, une grande inflation (il faut de la nouvelle énergie pour produire) et dans le monde, la multiplication des centrales nucléaires. Et cela, personne ne le dit aux élèves éco-anxieux de nos milieux éducatifs.
Quels sont la nature et le but du changement sociopolitique mondial que réclame Greta Thunberg; un changement pour qui et par qui?
En fait, les discours-panique des enfants et adolescents occidentaux, incluant nos étudiants du Canada et de jeunes Européens comme Greta Thunberg (grève scolaire pour le climat) sont-ils spontanés? Ou seraient-ils plutôt le produit d'une idéologie qui leur est dictée d'en haut depuis 1 génération? J'opte pour cette seconde cause. Car il y a une différence entre
- un problème
- ses interprétations
- et ses solutions (maintien d'un ton panique, subventions de recherche, surtaxes, réingénierie sociale, marxisme et socialisme mixés à un élitisme restreint, ...)
Je ne critique pas l'engagement politique (non partisan? non socialiste? peut-être...) de la jeune activiste suédoise, dont le pays vit pourtant d'autres problèmes sérieux en ce moment. Elle pourrait même défendre le communisme; ce serait son droit démocratique. Du moins, défendre ce qui restera d'illusion de nos démocraties.
Nous devons dénoncer la manipulation et la récupération de la cause climatique visant à forcer un mondialisme en chantier depuis très longtemps
mondialisme
Résultat issu du dictionnaire pour "mondialisme"
nom masculin
- 1.Doctrine visant à constituer l'unité politique du monde.
- 2.Perspective de politique économique et sociale s'appliquant au monde entier.
(à distinguer de la mondialisation des marchés)
De la mondialisation des marchés au mondialisme politique
Dans les décennies 1980 et 1990, nos gouvernements nous vantaient les bienfaits de la mondialisation des marchés. En plus de permettre des échanges commerciaux, la mondialisation des marchés a eu toutefois l'effet pervers de permettre à des grosses entreprises d'abandonner la classe des ouvriers des pays de l'Occident pour faire fabriquer des articles de consommation, des vêtements par exemple, pour un ou quelques centimes de un dollar en salaire l'unité, et de nous les revendre au même prix qu'avant d'en relocaliser la fabrication.
Mais le mondialisme (angl. Globalism) que l'on veut maintenant nous imposer, en se servant de la cause climatique, est pourtant politique; pas au sens d'un parti, mais d'une idéologie. Regardez comme il a été facile aux démocraties occidentales européennes d'entrer dans l'Union Européenne (UE), mais comme inversement, il est pratiquement impossible d'en sortir, malgré l'expression démocratique de la volonté du peuple (ex. la sortie de la Grande-Bretagne ou Brexit). Ceci nous démontre le contraire de la thèse défendue par la jeune Greta. Regardez comment l'ONU, avec ses comités dirigés par des participants issus de pays aux droits humains douteux, déploie de plus en plus d'efforts pour s'élever comme une entité au-dessus des nations démocratiques, pour en dicter les politiques économiques, sociales et autres.
Je veux ici éveiller aux faits... Éveiller à comprendre que
- les surtaxes pour les émissions de carbone
- et la cessation abrupte de l'exploitation des énergies fossiles
amèneraient simplement des manières différentes de mourir à des dizaines de millions de personnes: déclin et crises économique, d'où l'exaltation des conflits, plus de guerres, suivies ou accompagnées de famines, pestes et d'autres manières de détruire la Terre (-bombes, nouvelles armes, IA dans la guerre, économique, politique et dans les armements et décisions, ...).
Je ne crois pas que la jeune Greta, une jeune fille magnifique, malgré qu'elle ait une super famille, ait la capacité nécessaire pour dicter au monde les solutions
Et je ne crois pas qu'elle ait rédigé sans des influences idéologiques significatives avec un discours très à gauche, son argumentaire déposé devant quelques participants de la COP 24 2018. Premièrement, on y discerne pour la deuxième moitié du discours, l'argumentaire de professionnels ou d'influenceurs adultes de milieu de l'enseignement, ou de la politique, ou des arts et des communications (2). Ces influences peuvent aussi venir par exemple du discours apparu ces dernières années, mixant marxisme et environnement (et d'autres causes). Du point de vue de cette perspective biaisée, vous remarquerez qu'il faut toujours abattre la dynamique économique des démocraties occidentales et se concentrer sur l'aide gratuite. Pourquoi? Parce que la gratuité des services proclamée par les partis de gauche se vend bien en campagnes électorales. On ne nous a pas dit que le modèle social du Danemark, si souvent cité, ne fonctionnerait pas sans les hausses de l'exploitation et la revente de ses ressources naturelles, malgré qu'il ait diminué sa consommation nationale. De la section du discours la plus corsée de la jeune Greta, reprenant les idées de la gauche, a d'ailleurs puisé Shaka Ponk à la soirée des Victoires de la musique 2019 (en prenant certaines libertés dans l'emphase des mots).
Le groupe rock Shaka Ponk a repris et adapté des extraits du discours de la jeune activiste Greta Thunberg dans un video pour sa prestation aux Victoires de la musique 2019
Quand un autre «nous» récupère le «nous»
Dans ce genre de message, l’œil et l'oreille très habitués aux médias et aux réseaux sociaux percevront deux niveaux de lecture:
1) le cri du cœur d'une adolescente (COP 24 en déc. 2018), quasi-enfant et jeune autiste, avec la génération qu'elle prétend représenter
2) mais aussi, un autre «nous», utilisant le climat pour monopoliser le discours à saveur politique, entrer dans les écoles via les programmes d'enseignement, censurer, influencer par la répétition du message-panique et imposer aux nations un changement tout autre.
Car, si pour la jeune activiste, ce «nous» est le «vrai pouvoir» du peuple, on peut y entendre un second niveau, un autre «nous». Car les peuples en démocratie ont en réalité de mois en moins de pouvoir. On le voit avec le Brexit ou avec les politiques migratoires massives imposées. Le second niveau se délecte de l'idéalisme romantique de la jeunesse, des étudiants et des artistes. Car il a plusieurs longueurs d'avance. Et il a acquis une grande partie des médias et des politiques qui rêvent à un nouveau système, mais où le peuple jugé trop ignorant par une élite, perd du pouvoir. Dans cette pensée, seuls les spécialistes (qui pensent comme le nouveau système à implanter) devraient voter sur les questions sérieuses.
Mais pour rendre acceptable de rouvrir les textes légaux et fondateurs des constitutions des pays, il faut promettre le retour à un paradis perdu. Il faut faire croire à une équité mondiale; où constructeurs et destructeurs se rejoignent et se prennent par la main.
Transcription de la vidéo de l'extrait du discours de Greta Thunberg, livré à la COP 24 en décembre 2018, par Shaka Ponk (emphase en rouge ajoutée par YaPasDePRESSE):
«On ne peut pas résoudre une crise tant que nous ne la considérons pas comme une véritable crise. Nous devons laisser les énergies fossiles dans les sols et nous devons nous concentrer sur l'équité. Et ces solutions au sein du système sont tellement impossibles à atteindre que nous devrions changer le système lui-même. Nous ne sommes pas venus ici pour supplier nos leaders de se préoccuper. Vous nous avez ignorés dans le passé et vous nous ignorerez encore. Vous êtes arrivés à court d'excuses et nous sommes à court de temps. Nous sommes venus vous dire que le changement arrive que vous le vouliez ou non». (traduction fr. de Shaka Ponk, présentée dans la vidéo aux Victoires de la musique 2019, précédée d'un discours politico-climatique de Frah)
Mais pour l'équité et pour le partage de la richesse, il faut du travail, des payeurs d'impôts et de l'argent (une valeur d'échange). Et pour le travail, il faut obligatoirement des ressources. Car les Économies ne peuvent être uniquement dans les secteurs secondaire (transformation, fabrication, ...) et le tertiaire (vente, services, opérations, etc.). VOIR à ce sujet la démythification du modèle scandinave (3), (4).
Traduction de la présentation de la COP 24 2018, proposée par Yapasdepresse basée sur la traduction Youtube de cette vidéo de la COP 24 en décembre 2018, en Pologne :
Traduction de la présentation de la COP 24 2018, proposée par Yapasdepresse basée sur la traduction Youtube de cette vidéo de la COP 24 en décembre 2018, en Pologne :
[«Mon nom est Greta Thunberg. J'ai 15 ans et j'aborde le problème de la justice climatique»] «Beaucoup disent que la Suède est un petit pays et que ce que nous faisons n'a pas d'impact.Mais j'ai appris qu'on est jamais trop petit pour faire une différence. Et si quelques enfants peuvent faire les gros titres parmi le monde simplement parce qu'ils ne vont pas à l'école, imaginez ce que nous pourrions faire ensemble si nous le voulions réellement. Mais pour cela nous devons parler clairement, même si ça peut rendre inconfortable. Vous parlez de croissance verte, économique et durable parce que vous avez peur d'être impopulaires. Vous parlez de poursuivre les mêmes mauvaises idées qui nous ont menés à ce gâchis alors que la seule choses sensées à faire est de tirer le frein d'urgence. Vous n'êtes pas assez matures pour dire les choses comme elles sont. Même ce fardeau, vous le laissez à nous, les enfants. Mais je me moque d'être impopulaire. Je tiens à la justice pour le climat et à une planète vivante. Notre civilisation est sacrifiée pour permettre à une petite poignée de gens de continuer à gagner d'énormes sommes d'argent. Notre biosphère est sacrifiée pour que des personnes riches dans des pays comme le mien, puissent vivre dans le luxe. Ce sont les souffrances du plus grand nombre qui paient pour le luxe de quelques-uns. En 2078, je fêterai mes 75 ans. Si j'ai des enfants, peut-être qu'ils passeront cette journée avec moi. Peut-être qu'ils me demanderont de parler de vous. Peut-être qu'ils me demanderont pourquoi vous n'avez rien fait alors qu'il était encore temps d'agir. Vous dites que vous aimez vos enfants par-dessus tout et pourtant vous leur volez leur futur, devant leurs propres yeux. À moins de vous concentrer sur ce qui doit être fait, plutôt que sur ce qui est politiquement possible, il n'y a aucun espoir. Nous ne pouvons résoudre une crise sans la traiter comme une crise. Nous devons laisser les énergies fossiles dans le sol et nous devons nous focuser sur l'équité. Et si les solutions sont si impossibles à trouver à l'intérieur du Système, peut-être devons-nous changer le Système lui-même. Nous ne sommes pas venus ici pour supplier les leaders mondiaux de s'en préoccuper. Vous nous avez ignorés dans le passé et vous nous ignorerez encore. Nous sommes à court d'excuses et nous sommes à court de temps. Nous sommes venus ici pour vous dire que le changement arrive, que cela vous plaise ou non. Le vrai pouvoir appartient au peuple. Merci.» (12 déc. 2018, COP 24, Discours de Greta Thunberg à la United Nations Climate Change Conference, Pologne, 12 déc. 2018).
En fait, le vrai pouvoir semble appartenir au peuple quand l'élite le veut bien (vote sur des enjeux secondaires pour maintenir l'illusion démocratique). Et cela existe autant dans le socialisme et le communisme (les nouveaux apparatchiks, les industriels et le marché interlope = le «1 %» du communisme, qui ont des murs autour de leurs villas et qui voyagent en vols privés pour fuir les manifs populaires, si nécessaire).
J'ai appris avec les années que les symboles sont importants et il y a plusieurs symboles, dans la prestation et la vidéo de Shaka Ponk.
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1. R.J. REINHART. POLITICS : Global Warming Age Gap: Younger Americans Most Worried, 11 mai 2018
Données basées sur 4 sondages GALLUP réalisés de 2015 à 2018.
NDLR : Les citoyens plus âgés sont pourtant exposés aux mêmes informations souvent négatives et même pré-apocalyptiques diffusées dans les médias. Il y a donc, à mon sens une autre explication que la connaissance scientifique ou médiatique pour expliquer la différence de perception entre les 18-34 ans (score de 70%) et les 54 ans et plus (préoccupés à 56 %). Une des hypothèses de GALLUP est que les plus jeunes ont été davantage exposés à des discussions sur les changements climatiques via le milieu éducatif récent. Mais il y a un effet pervers (ou perVERT ?) à ceci à mon avis : si les jeunes ont été régulièrement exposés à un mode panique (approche plus subventionnée pour la recherche), ils sont évidemment plus anxieux face à l'avenir; d'autant plus (autre hypothèse de GALLUP), qu'il leur reste plus d'années à vivre. Imaginez qu'il y ait menace de guerre et que le milieu éducatif et les médias martèleraient que l'ennemi va venir, faire des prisonniers et des esclaves, tuer et maltraiter beaucoup de gens, etc et que la solution est la paix. Ce serait une grande irresponsabilité envers les enfants qui auraient une anxiété terrible et une solution simpliste. Par exemple, la paix oui, mais à quel prix? Celui de renoncer à la liberté? Pareillement, pour la cause environnementale, rien n'est aussi simple que le discours climatique théorique actuel.
2. Greta Thunberg se définit comme une «activiste du climat» atteinte du syndrome d'Asperger (une forme d'autisme). Nous savons que les autistes sont très inconfortables avec l'instabilité et l'imprévisibilité. Le père de Greta, Svante Thunberg, est un acteur lui-même fils d'acteurs. Il est aussi producteur de la carrière de la mère de Greta Thunberg, Malena Ernman. Celle-ci, une cantatrice d'opéra et chanteuse d'autres styles, jouit d'une notoriété importante dans les milieux artistiques. La mère et le père ont évidemment beaucoup de connexions et ressources potentielles avec des rédacteurs professionnels et des gens des communications (studio, prise de son, caméras, médias, monde des arts). Au sommet de sa carrière, Malena Ernman a été l'une des cantatrices les plus demandées en Europe.
Sur la question du modèle scandinave idéalisé par une jeunesse politisée ou apolitique montante, voir un début de démytification via ces 2 articles:
L'entrevue avec cet enseignant spécialisé dans le modèle scandinave montre qu'on ne peut pas prendre les bribes qui nous plaisent, car c'est le propre d'un système qui se tient.
L'auteur de l'industrie de l'exploitation des ressources naturelles amène beaucoup de nuances et contreparties sur le discours de la gauche. Par exemple, un pays scandinave peut réduire sa consommation de pétrole et augmenter sa production pour maintenir ses programmes sociaux et sa prospérité; chose dont la gauche et l'extrême gauche ne parleront pas. Un pays peut réduire sa consommation de pétrole et augmenter celle en gaz naturel, ce qui le rend moins «green» en réalité.
CITATION : «Plusieurs personnes engagées dans le débat public nous présentent les pays scandinaves comme des modèles à suivre, notamment en matière de social-démocratie et de politiques énergétiques. Je trouve toujours sympathique d'entendre ces gens comparer le Québec aux pays du nord de l'Europe. Moi aussi j'adore la Scandinavie. J'y suis allé une fois et j'espère vivement retourner visiter cette région du monde. J'aimerais d'ailleurs, moi aussi, que le Québec ressemble plus aux pays scandinaves.
«J'avoue que je suis séduit et intrigué quand je lis sous la plume de nombreux opposants à la production pétrolière au Québec que nous devrions tirer des leçons du Danemark et de la Suède qui se sont donné «des plans crédibles de sortie du pétrole» tout en soutenant la croissance de leur PIB («le Danemark a vu son économie croître de 78% depuis 1980 alors que sa consommation d'énergie est demeurée constante» selon une lettre ouverte co-écrite par des chercheurs québécois oeuvrant au sein d'institutions scandinaves).
«Mais en y regardant de plus près, les données économiques officielles de ces deux pays me montrent que la réalité est bien plus nuancée. Oui, effectivement, la consommation journalière de pétrole au Danemark est passée de 223 600 barils par jour (BOPD) en 1985 à 167 500 BOPD en 2010, soit une diminution de 25%. Toutefois, en 25 ans, la production quotidienne de pétrole a bondi de 415% (59 100 à 245 500 BOPD), et celle de gaz naturel de 662%.
«Bref, si le Danemark a réduit sa consommation de pétrole de 25% depuis 25 ans, il a, pendant la même période, plus que quadruplé sa propre production pétrolière. La courbe du PIB danois suit celle de ces augmentations significatives de production d'hydrocarbures. Dans le but de maintenir bien active son domaine pétrolier, le Danemark fait la promotion de ses bassins sédimentaires extracôtiers depuis plusieurs années, autant ceux de la mer du Nord que les immenses territoires au large du Groenland.
«De son côté, la Suède ne produit ni pétrole ni gaz naturel. Tout comme le Québec, c'est donc un grand importateur net de pétrole brut. La consommation suédoise de pétrole est passée de 357 200 BOPD en 1985 à 316 000 BOPD en 2011, soit une diminution de 12% en 26 ans. Toutefois, cette diminution a largement été compensée par une augmentation de 1360% de la consommation annuelle d'une autre énergie fossile, le gaz naturel.
«Quant à la Norvège, nul besoin de rappeler que la production d'hydrocarbures a grandement contribué à la prospérité de leur modèle social-démocrate, en constituant près de 30% des revenus totaux de l'État. Ce qui ne les empêche pas de figurer parmi les pays les plus progressistes au monde.
«Grands explorateurs dans l'âme, les Scandinaves ne semblent pas avoir peur du pétrole ou du gaz naturel, de les utiliser pour alimenter leur mode de vie, ou de les produire, quand ils en ont, pour s'enrichir et soutenir les programmes sociaux. En fait, les pays comme la Norvège ou le Danemark sont plutôt d'excellents exemples pour démontrer à quel point il peut être collectivement profitable de développer ses ressources pétrolières et gazières sans renier ses valeurs environnementales.»