mercredi 8 août 2012

Étudiants en grève : suspension des bourses d'études

DEMANDONS LA SUSPENSION DES BOURSES D'ÉTUDES POUR LES ÉTUDIANTS QUI OPTERONT POUR LA GRÈVE, CALCULÉ EN FONCTION DU NOMBRE DE JOURS DE NON-ACCÈS AUX INSTITUTIONS.

Les bourses d'étude sont destinées à des étudiants qui étudient. Elles ne constituent pas un fond de grève. Les étudiants en service social de l'Université de Montréal (UdeM) ont voté la reconduction du boycott des cours à la rentrée 2012; ce qu'ils appellent la "grève". Les 61 membres de l'association étudiante (AÉSSUM) présents, soit moins de 10 pourcent (!), ont voté la poursuite de leur pseudo-grève. Or, si c'est une grève, diminuons les prêts et bourses en proportion du nombre de jours des institutions fermées
«Après deux heures et demi d'assemblée, 33 étudiants ont voté pour la reconduction, 26 ont voté contre et 2 se sont abstenus. Le taux de participation a ainsi atteint 9,6%» (1). 
Par so-so-so solidarité, les étudiants dits "en grève" devraient ne PAS recevoir les prêts et surtout les bourses. Ceux-ci sont des programmes pour étudiants aux études et non des fonds de "grève" pour les étudiants d'un des pays les plus riches au monde.

Un moyen efficace de le faire pourrait être de dispenser les bourses en versements mensuels dans le compte bancaire de l'étudiant, un peu comme une allocation échelonnée sur l'année scolaire. Ainsi, des sommes pourraient être retenues si un étudiant manque un certain nombre de cours ou abandonne avant la fin.


L'argumentaire de certains enseignants importe peu

Dans le cas des enseignants qui ne veulent pas enseigner on devra bientôt faire appliquer la même médecine. 

Refus d'être disponible au travail => pas de salaire. 

C'est la règle partout et les apprentis-grévistes ne devraient pas faire exception.
«Quelque 200 professeurs et enseignants de cégeps et d'universités réunis lundi matin à l'UQAM ont présenté un manifeste signé par 2000 professionnels de l'enseignement d'un peu partout dans le monde. Ils y dénoncent le projet de loi 78 (aujourd'hui loi 12), qu'ils qualifient de «féroce» et de «liberticide». Les signataires refusent d'être contraints à appliquer une loi qu'ils désapprouvent» (2).

Que la loi 78 soit, ou non, contestée ou contestable n'est pas le point ici. Selon le principe: pas de disponibilité au travail, pas de salaire. Cela s'applique normalement par exemple aux employés de la fonction publique qui ne peuvent accéder à leur lieu de travail lorsque des collègues d'autres corps d'emploi sont en grève. Ils doivent alors se rendre à un point de rencontre secondaire pour la prise des présences et l'attente des directives pour la journée.

Voilà ce à quoi s'attendent de plus en plus les contribuables, de la part de ceux du corps enseignant qui refuseraient de se présenter à un point de rencontre établi par l'employeur pour prendre les présences quotidiennes. 

Les principaux payeurs de taxes et impôts commencent en effet à se lasser de l'incessant bal masqué de ces futurs professionnels qui ne leur feront pas de rabais pour les services spécialisés dans le futur. Votre futur dentiste, physio-thérapeute, pharmacien, ou avocat, ne vous fera pas de rabais dans les prochaines années, même si la complicité du système vous floue en leur donnant les prêts et surtout les bourses d'études depuis des mois en 2012.

 _______________
1.  Émilie BILODEAU et Gabrielle DUCHAINE. Grève: les étudiants passent au vote. La Presse.ca, 7 août 2012.

2.  Même référence.