samedi 2 juin 2012

La Grande dérape étudiante inquiète l'ex-ministre Jacques Brassard

La grande dérape idéologique étudiante inquiète celui qui a occupé des fonctions importantes au PQ. Pour le chroniqueur et ex-ministre sous le Parti Québécois, Jacques Brassard, une grande partie d'une nouvelle génération d'étudiants n'a pas été renseignée sur le fait que la démocratie dépend d'un État de droit (une référence) qui encadre la société. Cela inclut les tribunaux et d'autres institutions comme le système judiciaire et les lois pour tous. Les élections ne suffisent pas. En Égypte, en Tunisie et dans les pays arabes, il y a eu des renversement de régimes et des élections récemment, mais pas davantage de démocratie (qu'Anonymous en prenne note). L'ex-homme d'état trouve cette ignorance extrêmement inquiétante pour notre futur collectif au Québec. 


Source AUDIO : Jacques Brassard en entrevue
MAURAIS Live, CHOI Radio X, (1)

«Je pense que, et cela ça m'inquiète beaucoup et je dirais même que ça m'angoisse, parce que dans une démocratie c'est capital, c'est la base même, c'est le fondement même d'une démocratie, c'est que, une bonne partie de notre jeunesse ne sait absolument pas ce qu'est ce qu'on appelle l'état de droit. Il n'y a pas de démocratie sans état de droit. Donc l'état de droit, qui veut dire que la société est régie par des lois et que tout le monde est tenu de se soumettre à ces lois.» Jacques Brassard, 30 mai 2012 (2)

Jacques Brassard, ex-ministre sous le PQ
Crédits photo:  Le Blogue Jacques Brassard

SVP faire suivre aux "Anonymousses". Ces lois pour la cohésion sociale et une société juste sont pour TOUS et leurs institutions s'appliquent même à des élus potentiellement corrompus, comme en fait foi la Commission Charbonneau que nous oublions en raison du dérapage médiatique entourant le conflit étudiant. En démocratie, il faut une référence commune, avec des valeurs justes (morales, éthiques, ...). Le contraire explique les dictatures avec des élections où l'on change de tyrans (ex. passer de la dictature laïque d'un homme à une dictature collégiale religieuse, un certain printemps en Égypte). Les références morales, éthiques et autres déterminent quelle sera la qualité de la démocratie. Imaginez que chacun se mette à décider si, en fonction de ses priorités et urgences à lui, ou de son estime de soi personnelle, s'il doit ou non stopper son véhicule à un ARRÊT, ou respecter un feu de signalisation, ou frapper une personne... La qualité de vie dans une démocratie dépend directement de son cadre de valeurs d'où découlent ses lois et règlements, sa justice, etc. Cette ignorance serait-elle en partie le fruit du relativisme (c'est bien pour toi, c'est mal pour moi) véhiculé depuis la dernière Réforme scolaire? Probablement. Pauline Marois devrait logiquement porter une partie de la responsabilité de ce qui est sa création.

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1.  Lecteur AUDIO: http://rms.radiox.com/player/radiox3/default.aspx?extraitid=102376&spc=CHOI

2.  Jacque BRASSARD, interviewé dans  MAURAIS Live (Rediffusion), CHOI Radio X, 30 mai 2012.