mardi 24 avril 2012

P'tit Québec: l'état dirigé par un étudiant non élu

OU: LE VIDE ROUGE

La CLASSE a mis des jours à statuer qu'elle dénonce la violence ou l'intimidation physique contre les personnes, mais pas la désobéissance civile. Quelle profondeur! Ils ont mis des jours à adopter pour 48 heures, ce que le Code criminel statut déjà. Il est aussi sous-entendu que les attaques physiques contres les forces de l'ordre, celles à qui notre démocratie délègue le pouvoir de faire régner l'ordre social, que ces attaques, donc seraient de la "légitime défense". Ils changent ainsi le sens d'expressions consacrées en droit occidental, rien de moins. 

Ce n'est plus de la démocratie; notre gouvernement négocie avec des représentants anarchistes enivrés de pouvoir. Seule la source de ce pouvoir est différente; pour eux le pouvoir par la force, pour nos gouvernements, le pouvoir par l'élection.

Les intentions sont claires et confirment le mode opératoire des régimes autoritaires pseudo-démocratiques:

  • Censurer les médias : ici vandaliser les véhicules de reportage de TVA et s'en prendre à la vitrine de la tour de QuébecOr confirme la censure habituelle des régimes dont ils font la promotion avec des mots comme "justice", "équité" et "liberté". Dans ces régimes, ceux qui ne pensent pas comme les leaders sont muselés sous la menace ou congelés; leurs médias fermés.
  • Quand une page Facebook est actuellement créée par une radio privée pour ceux qui sont pour le retour en classe, elle est envahie par l'autre partie qui a tout le temps de poster à volonté des opinions, car ce ne sont pas des travailleurs avec des obligations. Si nous, travailleurs, faisons la grève nous n'avons pas de chèque de paie. S'ils boudent les cours, ils ont quand même leurs bourses et nous payons quand même pour supporter enseignants et administrateurs en vacances par défaut. Les étudiants ne paient pas non plus de cotisation à la source et ils appellent cela une grève. Dans ce cas, vivement un lock-out!
  • Ne pas contrôler la foule en laissant ses manifestants lancer du verre et des projectiles à des personnes qui vont assister à un congrès sur le Plan Nord du Gouvernement Libéral du Québec (PLQ). Ou sur ceux qui faisait tomber des débris sur des véhicules circulant sur l'autoroute Ville-Marie sous les ponts (viaducs).
  • La démocratie? Quand ils ne peuvent obtenir le pouvoir par la démocratie, ils en modifient la définition et la structure pour obtenir le résultat attendu dans les votes étudiants. On menace à mots couverts ou directement les étudiants portant le carré vert, qui refusent de porter le symbole de la révolte, le carré rouge. Les tribunaux émettent des injonctions pour le retour en classe accordée pour des étudiants qui paient pour des services non dispensés? Qu'importe, ils statuent alors que les tribunaux ne font pas partie de leur démocratie  à eux (ou est-ce démocrasse?). 
Les temps que nous vivons sont très sérieux, car notre gouvernement donne toute l'attention (1) aux créateurs de désordre (quels talents!) et aux violents. Il y a aussi un droit nouveau, celui de réussir avec le moindre effort, par exemple en faisant des semestres allégés à 8 ou 9 semaines, comme cela s'annonce pour les étudiants en arrêt de cours depuis février et qui finiront en peut-être en prolongation en juin. Le Bacc de cette cohorte de la rue ne vaudra pas le papier sur lequel il est imprimé. Les professeurs leur envoient depuis des semaines le signe, que les "camarades" participant à la révolution réussiront leur année scolaire... pour la moitié des efforts, s'entend. 

Aujourd'hui, des étudiants du secondaire ont empêché l'accès à leur école pour se joindre au mouvement, pendant que la ministre de l'Éducation s'attendaient légitimement à une trève de 48 heures pour ce mardi et ce mercredi (demain). Mardi soir, Montréal fait encore l'objet d'une manifestation illégale, en pleine période de négociations. Cela démontre que la dérape échappe même aux trois principales associations étudiantes réunies, nommées ici dans le désordre, on ne saurait si bien dire : FEUQ, FECQ, CLASSE. 

Le weekend dernier, des locaux de TVA (correction)  du Journal de Montréal ont été pris à partie et des fenêtres cassées. Selon un journaliste du FM 93,3 de Québec qui connaît les lieux, ce sont les fenêtres occupées par les cadres (pas les cadres des fenêtres, vous m'avez compris). Selon La Presse, les locaux ne seraient plus occupés toutefois par des cadres du journal. Il y a donc à mon sens du syndicalisme sinon dans l'acte, du moins dans l'information communiquée aux étudiants. Ces derniers ne pouvaient savoir précisément quelles fenêtres cibler...

«Qui dirige, ici?»

Qui dirige le Québec? Un étudiant de 21 ans, non élu par le peuple. C'est la nouvelle démocratie démocrasse non représentative, téléguidée en partie par les mêmes organismes de droits de travailleurs, de plus en plus infiltrés par l'influence et la corruption qui sont à l'oeuvre par exemple dans l'industrie de la construction. P'tit Québec!

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1.  L'attention dont plusieurs de ces jeunes ont manqué dans leur petite enfance, la phase du développement où l'enfant ressent le besoin du "regarde-moi être" adressé aux parents, est vécu d'autres façons: réseaux sociaux, actes de masses pour attirer l'attention: «regarde-moi manifester. Je pourrai raconter cela un jour».
Mais il y a aussi ces plis moins nobles, non corrigés, qui se répéteront leur vie durant: user de violence, piquer une crise et détruire pour attirer l'attention en vue d'obtenir la faveur désirée.