vendredi 10 avril 2020

Télécoms : Les États-Unis s'attaquent à l'espionnage et aux cybercrimes chinois et étrangers

Les États-Unis prennent des mesures contre les technologies proches du parti communiste chinois. Ainsi, une entente remontant à 2007 qui n'est plus respectée, en lien avec la sécurité américaine, est en voie d'être rompue. Un nouveau décret a été émis le 4 avril, établissant de nouvelles règles des technologies des télécommunications en vue de contrer leurs comportements cybercriminels. Ce n'est qu'un premier pas et non la fin.

Logo du Département de la Justice des États-Unis; Department of Justice - DOJ


Contrairement à un titre paru dans un média québécois, les États-Unis ne menacent pas; ils agissent. Des branches majeures de la sécurité américaine prennent conjointement les choses très aux sérieux en matière de sécurité des télécommunications.

Le Département de la Justice des États-Unis demande de mettre fin à des ententes de télécommunications avec des entreprises de la Chine suite à un nouveau décret


Tout a commencé par une sortie publique de l'Attorney Général (Procureur Général) du Département de la Justice américaine (le plus haut gradé de la Justice).  William P. Barr, connu en tant que Bill Barr, a mentionné des activités illicites qui s'attaquent de plein fouet aux citoyens,  institutions (ex. secrets de la recherche; influencer la politique de manière illégale) et industries américaines (vol de la technologie).



A suivi un communiqué majeur du 9 avril 2020 émanant du Département de la Justice (DOJ)
Compte Twitter du Département de la Justice - DOJ américain (https://twitter.com/TheJusticeDept)


Compte Twitter du Département de la Justice américain - DOJ (https://twitter.com/TheJusticeDept)




Le communiqué du DOJ du 9 avril 2020 indique un premier pas; non la fin des actions : 

«L'action d'aujourd'hui n'est que la prochaine étape pour assurer l'intégrité des systèmes de télécommunications américains», a déclaré John C. Demers, procureur général adjoint pour la sécurité nationale


Après enquête et surveillance, les branches de la sécurité convergent vers une conclusion commune:


Le communiqué émane d'une recommandation conjointe des : «ministères de la Justice, de la Sécurité intérieure, de la Défense, de l'État, du Commerce et le représentant commercial des États-Unis.

Contrairement à ce que nous présente les médias, ce n'est pas une menace mais un conséquence, ayant fait l'objet d'un décret, le 4 avril 2020.

La FCC interpellée et qui devrait se soumettre est un peu l'équivalent de notre CRTC au Canada.




TRADUCTION DU COMMUNIQUÉ ÉMIS LE 9 AVRIL 2020 (vous pouvez proposer des améliorations de cette traduction brute en m'écrivant via mon compte Twitter https://twitter.com/YaPasdePRESSE)

 [9 avril 2020]

COMMUNIQUÉ (traduction DEEPL)

«Les agences du pouvoir exécutif recommandent à la FCC de révoquer et de mettre fin aux autorisations de China Telecom de fournir des services de télécommunications internationales aux États-Unis



«Aujourd'hui, les agences du pouvoir exécutif intéressées [1] ont recommandé à l'unanimité que la Commission fédérale des communications (FCC) révoque et mette fin aux autorisations de China Telecom (Americas) Corp. de fournir des services de télécommunications internationales à destination et en provenance des États-Unis.  China Telecom est la filiale américaine d'une société de télécommunications publique de la République populaire de Chine (RPC)
«Le ministère de la Justice a dirigé l'examen des autorisations de China Telecom, et il a fondé sa recommandation sur les développements survenus depuis le dernier transfert des autorisations en 2007, notamment le non-respect par China Telecom des termes d'un accord existant avec le ministère. 
« "Aujourd'hui, plus que jamais, la vie de la nation et de son peuple passe par nos réseaux de télécommunications", a déclaré John C. Demers, procureur général adjoint pour la sécurité nationale.  "La sécurité de nos communications gouvernementales et professionnelles, ainsi que de nos données les plus privées, dépend de notre recours à des partenaires de confiance issus de nations qui partagent nos valeurs et nos aspirations pour l'humanité.  L'action d'aujourd'hui n'est que la prochaine étape pour assurer l'intégrité des systèmes de télécommunications américains". 
«Dans sa recommandation, les agences du pouvoir exécutif ont identifié des risques substantiels et inacceptables pour la sécurité nationale et l'application de la loi associés aux activités de China Telecom, qui rendent les autorisations de la FCC incompatibles avec l'intérêt public. Plus précisément, la recommandation était basée sur : 
  • l'évolution de l'environnement de sécurité nationale depuis 2007 et une meilleure connaissance du rôle de la RPC dans les cyberactivités malveillantes visant les États-Unis ; 
  • la crainte que China Telecom soit vulnérable à l'exploitation, à l'influence et au contrôle du gouvernement de la RPC ; 
  • des déclarations inexactes faites par China Telecom aux autorités gouvernementales américaines sur l'endroit où China Telecom stocke ses documents américains, ce qui soulève des questions sur les personnes ayant accès à ces documents ;
  • des déclarations publiques inexactes de China Telecom concernant ses pratiques en matière de cybersécurité, qui soulèvent des questions sur le respect par China Telecom des lois fédérales et étatiques en matière de cybersécurité et de protection de la vie privée ; et 
  • la nature des opérations américaines de China Telecom, qui offrent aux acteurs étatiques de la RPC la possibilité de se livrer à des activités cybernétiques malveillantes permettant l'espionnage économique et la perturbation et le mauvais acheminement des communications américaines.  

«Certains des faits susmentionnés sont liés au non-respect par China Telecom d'une lettre d'assurance de 2007, qui a servi de base aux autorisations existantes de la FCC. La division de la sécurité nationale du ministère, section d'examen des investissements étrangers, a identifié ces problèmes de conformité grâce à son programme de surveillance des mesures d'atténuation.  En conséquence, les agences du pouvoir exécutif ont conclu que les risques pour la sécurité nationale et l'application de la loi associés aux autorisations internationales de China Telecom en vertu de l'article 214 ne pouvaient pas être atténués par des conditions d'atténuation supplémentaires. 
«De plus amples informations concernant la recommandation des agences du pouvoir exécutif sont disponibles sur le système de classement du Bureau international de la FCC (IBFS), sous le numéro de dossier ITC-T/C-20070725-00285.  La National Telecommunications and Information Administration du Département du Commerce a déposé la recommandation au nom des agences du pouvoir exécutif.  
«Le ministère s'est engagé à travailler avec l'industrie pour s'assurer que les besoins commerciaux critiques sont pris en compte et traités d'une manière qui soit compatible avec les intérêts des États-Unis en matière de sécurité nationale et d'application de la loi.  Cette mesure a été prise dans le cadre de l'arrangement ad hoc des ministères de la Justice, de la Défense et de la Sécurité intérieure, anciennement connu sous le nom de Team Telecom, dont le fonctionnement a été récemment officialisé par un décret daté du 4 avril 2020, établissant le Comité d'évaluation de la participation étrangère dans le secteur des services de télécommunications des États-Unis. Les demandes transmises par la FCC après la date du décret seront traitées selon le processus décrit dans ce décret.  
________________ 
1] Aux fins de la recommandation, les agences du pouvoir exécutif comprenaient les ministères de la Justice, de la Sécurité intérieure, de la Défense, de l'État, du Commerce et le représentant commercial des États-Unis.




- 30 - (FIN de la traduction DU COMMUNIQUÉ)


L'auteure, blogueuse et youtubeuse, Jennifer Zeng (https://twitter.com/jenniferatntd) avait écrit une publication que je qualifierais de magistrale, à mon sens, sur le Cheval de Troie que constituent les télécommunications en lien avec le parti communiste de Chine, en situation en apparence dormante en démocratie américaine.


Pendant ce temps, au Canada ...


De son côté, le Canada, sous le parti Libéral, ne semble pas résister aux chants des sirènes avec les télécommunications chinoises; ou du moins crée cette impression malaisante, notamment en acceptant des dons de Huawei  (entreprise poursuivie pour espionnage par le Gouvernement américain et au Canada pour une raison avec interdit de publication en raison du mutisme permis par le droit croche).


Pensée : Réfléchir est en voie d'être classé comme un acte séditieux dans certains états en recul démocratique dont les indices sont de plus en plus évidents. Quand le meilleur protecteur des libertés et de la sécurité des citoyens d'un pays devient le gouvernement d'un pays voisin, c'est comme l'heure de se réveiller politiquement.