Quelque chose se prépare-t-il sous nos yeux? Que le Premier Ministre du Canada, élu sous la bannière du Parti Libéral (PLC), invite le roi Charles à prononcer le discours du Trône au Canada en 2025, devrait nous interpeller. À une époque de réorganisation mondiale où l'on dirait que les coyotes comptent les poules, tout geste politique peu habituel mérite une grande attention.
(article revu et augmenté le 24 mai 2025)
«C'est le roi Charles III qui ouvrira la prochaine session parlementaire à Ottawa. Le premier ministre Mark Carney lui a personnellement demandé de faire la lecture du discours du Trône, le 27 mai prochain.» (1)
Dans les semaines et mois qui viennent, nous devons regarder au bon endroit. Le Canada a encore des liens avec la Grande-Bretagne et cette dernière peut aussi offrir les conseils de juristes spécialisés.
Faut-il une ou des clefs que possèderaient encore la nation mère ?
Ce n'est pas le discours prévu le 27 mai, qui importe le plus, mais la présence du Roi et le contexte géopolitique. Par exemple, deux derniers mandats d'un gouvernement Libéral de plus en plus restrictif envers les libertés avant la réélection de 2025, pourraient-ils être annonciateurs de la mise en application de plus grandes restrictions. Pensons à du «Droit nouveau», pour qu'une province puisse moins facilement accéder à son autonomie, ou pour limiter la sortie de sa prospérité et de ses ressources naturelles, ou droits de passage, ou autres comme celui de survoler son territoire, l'accès au ressources de l'Arctique, etc. ? Ou, par exemple, faut-il quelques changements pour imposer des lois liberticides en attente, contre les médias sociaux, et autres ?
Les Britanniques possèdent-ils encore quelques clefs législatives nécessaires au Canada ?
Cela pourrait sembler exagéré, mais le Canada a :
- une monarchie constitutionnelle et un système parlementaire hérité des Britanniques,
- un ou une Gouverneure générale sanctionne encore les lois et pourrait bloquer des lois.
- une fédération encore subdivisé en provinces (et territoires)
- le serment d'allégence des élus fédéraux et provinciaux envers le Roi ou la Reine
- la Reine ou le Roi du Canada, encore mentionnés dans les contrats publics (ex. je l'ai personnellement vu dans les devis de travaux) du Gouvernement fédéral
- et d'autres racines avec des impacts potentiels réels.
Je n'adhère pas à une théorie en circulation, à l'effet que cet événement du 27 mai 2025 constituerait un acte de soumission à la royauté britannique; à une étape vers une même alliance économique et idéologique, peut-être, mais pas en soumission à la Couronne britannique. La suite royale est peut-être nécessaire pour rouvrir la Constitution OU la modifier en vue des prochaines décennies. Faut-il certaines signatures et changements au Droit, pour retirer du pouvoir au peuple ou l'inverse (moins probable).
Penser géopolitique
Il faudrait regarder au bon endroit dans les prochaines semaines de 2025 et 2 années suivantes. La venue du roi britannique, Charles III, quelques années après que le Canada ait été décrit par le précédent Premier ministre comme le premier État postnational, ne semble ni fortuite, ni folklorique, ni uniquement protocolaire, en contexte d'effervescence mondiale et de montée en pouvoir d'anciens organismes consultatifs qui se dotent de pouvoirs exécutifs en voie d'être accordés à des non élus (ex. FEM, OMS, et d'autres). «Où dois-je signer», pourrait peut-être devoir dire le Roi du Canada, à l'écart des médias.
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Le roi Charles recevait M. Mark Carney, alors nouveau chef du Parti Libéral du Canda (PLC) à Buckingham Palace le 17 mars 2025 (source: BBC) |
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Le roi Charles III prononcera le discours du Trône devant le Parlement, composé des élus canadiens issus de l'élection du 28 avril 2025. |
La Reine Elizabeth II a déjà prononcé un tel discours
Contexte géopolitique rapproché : une province irritée contre les politiques du Gouvernement Libéral des dernières années
Constitution : La PM de l'Alberta, Danielle Smith, veut consulter rapidement la population de sa province via un référendum sur la place de l'Alberta dans le Canada actuel
Pierre Eliott Trudeau, dans un extrait d'un essai de Tom Velk, basé sur une publication co-écrite avec Al Riggs, l'autre co-director de North American Studies. |
Danielle Smith en LIVE, lundi le 5 mai 2025.
Constitution : La réponse de Mark Carney ?
- le droit d'expression et de pensée (ex. allant jusqu'à un projet de censure qui serait appliquée préventivement, avant même les publications);
- la souveraineté individuelle sur nos corps et notre santé (forcer des traitements non homologués);
- la mobilité des personnes;
- la liberté en matière de monnaies,
Au travail, constitutionnalistes qui aimez le peuple ! Les élites mondiales sont déjà à pied d'œuvre
LIRE AUSSI :
Élimination de l'argent comptant : un rapport de 2025 met en garde les citoyens canadiens (dimanche, 20 AVRIL 2025)
https://yapasdpresse.blogspot.com/2025/04/elimination-argent-liquide-canada-un-rapport-JCCF-2025-met-en-garde-les-citoyens.html
«M. Trudeau [Pierre Eliott Trudeau, père de Justin] a hérité d'une bonne situation, y compris d'un budget équilibré, et a entrepris de l'aggraver. Il a accumulé un déficit après l'autre et a fait grimper la dette fédérale de plus de 1000 %. À la fin de son mandat, l'inflation, les taux d'intérêt et le déficit étaient tous hors de contrôle. Le déficit de 38 milliards de dollars pour la dernière année de son mandat représentait 8,7 % du PIB. Par sa politique économique, M. Trudeau s'est aliéné l'Ouest canadien et les investisseurs étrangers en confisquant les droits de propriété sur les ressources énergétiques et en abrogeant les contrats privés, en particulier s'ils dépassaient les frontières internationales. Les conséquences à long terme comme l’inflation galopante, la chute libre du dollar, les taux d'intérêt élevés et l’aggravation du chômage, ont placé [le Premier Ministre suivant] M. Mulroney devant de graves problèmes structurels qu'il a mis longtemps à résoudre.» (Brian Mulroney: The Man to Beat, By Tom Velk)
(Original anglais "Mr. Trudeau ranks second to last. He inherited a good situation, including a balanced budget, and proceeded to make it worse. He accumulated one deficit after another, and ran up the federal debt by more than 1000%. By his final term in office, inflation, interest rates and the deficit were all out of control. The deficit of $38 billion in his final year in office represented 8.7% of GDP. On economic policy, Mr. Trudeau alienated Western Canada and foreign investors by confiscating property rights in energy resources and abrogating private contracts, particularly if they reached across international borders. The long run consequences— run-away inflation, a free-falling dollar, sky-high interest rates, and worsening unemployment—all presented Mr. Mulroney with serious structural problems that took along time to resolve.")
(La traduction en français suit la version originale)
«Terrorist groups have specifically said they are targeting Canada and Canadians. And on the subject of national security, Trudeau’s critics say he’s a lightweight and a dangerous one. Trudeau’s most radical argument is that Canada is becoming a new kind of state, defined not by its European history but by the multiplicity of its identities from all over the world. His embrace of a pan-cultural heritage makes him an avatar of his father’s vision. ‘‘There is no core identity, no mainstream in Canada,’’ he claimed. ‘‘There are shared values — openness, respect, compassion, willingness to work hard, to be there for each other, to search for equality and justice. Those qualities are what make us the first postnational state.’’ » (New York TIMES Magazine, Trudeau’s Canada, Again, DEC 8, 2015)
https://www.nytimes.com/2015/12/13/magazine/trudeaus-canada-again.html
Français :
«Les groupes terroristes ont déclaré de manière précise qu'ils visent le Canada et les Canadiens. Et pour la sécurité nationale, les critiques de Trudeau disent qu'il est un poids-léger et constitue un danger. L'argument le plus radical de Trudeau est que le Canada devient un nouveau genre d'État, défini non par son histoire européenne, mais par la multiplicité de ses identités de partout dans le monde. Son adhésion à un héritage pan-culturel fait de lui un avatar [une figure représentative] de la vision de son père. "Il n'y a pas d'identité forte; pas de courant dominant au Canada", avance-t-il. "Il y a des valeurs communes; l'ouverture, le respect, la compassion, la volonté de travailler dur, d’être solidaires, de rechercher l’égalité et la justice. Ces qualités sont ce qui fait de nous le premier État postnational" (New York Times, section Magazine, propos recueillis le 8 décembre 2015 par Guy Lawson et diffusés en ligne le 13 décembre 2018». (New York TIMES Magazine, Le retour du Canada à la Trudeau, 8 déc. 2015)