mercredi 26 janvier 2022

Justin Trudeau décodé : le Canada « premier État postnational »

Pour décoder le Premier Ministre du Canada, Justin Trudeau, n'oubliez jamais sa déclaration lourde de sens faite quelques semaines après son élection en 2015. 

Cette clé est nécessaire pour comprendre sa politique mondialiste et pour décoder ses actions. Trudeau a dévoilé sa philosophie politique en entrevue avec le New York Times, quelques semaines après son élection en 2015. Ses actions et politiques nous semblent incohérentes quand on les considère d'un point de vue national. Mais lorsque l'on se positionne d'un point de vue externe au nationalisme canadien ou non autonomiste, tout prend son sens.

Après son élection comme Premier Ministre du Canada en 2015, Justin Trudeau a déclaré en décembre 2015 que le Canada est «le premier État post-national» (1).

(La traduction en français suit la version originale)

«Terrorist groups have specifically said they are targeting Canada and Canadians. And on the subject of national security, Trudeau’s critics say he’s a lightweight and a dangerous one. Trudeau’s most radical argument is that Canada is becoming a new kind of state, defined not by its European history but by the multiplicity of its identities from all over the world. His embrace of a pan-cultural heritage makes him an avatar of his father’s vision. ‘‘There is no core identity, no mainstream in Canada,’’ he claimed. ‘‘There are shared values — openness, respect, compassion, willingness to work hard, to be there for each other, to search for equality and justice. Those qualities are what make us the first postnational state.’’ » (New York TIMES Magazine, Trudeau’s Canada, Again, DEC 8, 2015)

https://www.nytimes.com/2015/12/13/magazine/trudeaus-canada-again.html

Français :

«Les groupes terroristes ont déclaré de manière précise qu'ils visent le Canada et les Canadiens. Et pour la sécurité nationale, les critiques de Trudeau disent qu'il est un poids-léger et constitue un danger. L'argument le plus radical de Trudeau est que le Canada devient un nouveau genre d'État, défini non par son histoire européenne, mais par la multiplicité de ses identités de partout dans le monde. Son adhésion à un héritage pan-culturel fait de lui un avatar [une figure représentative] de la vision de son père. "Il n'y a pas d'identité forte; pas de courant dominant au Canada", avance-t-il. "Il y a des valeurs communes; l'ouverture, le respect, la compassion, la volonté de travailler dur, d’être solidaires, de rechercher l’égalité et la justice. Ces qualités sont ce qui fait de nous le premier État postnational" (New York Times, section Magazine, propos recueillis le 8 décembre 2015 par Guy Lawson et diffusés en ligne le 13 décembre 2018». (New York TIMES Magazine, Le retour du Canada à la Trudeau, 8 déc. 2015)

On comprend alors :

  • Sa relation aux politiques mondialistes
  • Les dépenses sans compter, au national et à l'international (à des proportions jamais atteintes) avec l'inflation que cela va entraîner. Son père avait eu la même approche de saccage économique lorsqu'il avait été Premier Ministre du Canada (2)
  • La répression et l'affaiblissement de l'Économie canadienne
  • Ses étranges déclarations élogieuses sur les dictatures ou autoritarismes, comme envers Fidel Castro (lors de son décès) et sur la Chine qu'il a avoué admirer. L'entraînement de l'armée chinoise au Canada l'a prouvé. Ses déclarations sur les terroristes ayant aidé l'État islamique (ISIS) lesquels, revenant au pays, sont de sa bouche, des vétérans 
  • La suspension des tribunaux et des délibérations démocratiques, pour un virus, à l'époque des télécommunications
  • La répression de l'autonomie énergétique via le pétrole, le gaz, ..., ou encore via des surtaxes, et ce malgré nos lois et normes environnementales très strictes et impliquant déjà depuis plusieurs décennies, des investissements et délais supplémentaires majeurs dans nos projets, alors que les pays comme la Chine et l'Inde n'ont pas de telles contraintes et peuvent surexploiter les ressources et encore différer leurs engagements pour des décennies.
  • Etc.

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1.     Auteur : GUY LAWSON, DEC. 8, 2015. Date de publication en ligne selon l'adresse web: 2015/12/13 (Page consultée le 19 août 2018)

https://www.nytimes.com/2015/12/13/magazine/trudeaus-canada-again.html

Propos repris aussi par: Toronto SUN, 14 sept. 2016  ET  The Guardian, 4 jan. 2017

2.     Pierre Eliott Trudeau, le père de Justin Trudeau, a été PM du Canada entre 1969-1978 et 1980-1983. 

 
Pierre Eliott Trudeau, dans un extrait d'un essai de Tom Velk, basé sur une publication co-écrite avec Al Riggs, l'autre co-director de North American Studies.


Pour Tom Velk, de l'Université McGill, son bilan a été désastreux.

«M. Trudeau [Pierre Eliott Trudeau, père de Justin] a hérité d'une bonne situation, y compris d'un budget équilibré, et a entrepris de l'aggraver. Il a accumulé un déficit après l'autre et a fait grimper la dette fédérale de plus de 1000 %. À la fin de son mandat, l'inflation, les taux d'intérêt et le déficit étaient tous hors de contrôle. Le déficit de 38 milliards de dollars pour la dernière année de son mandat représentait 8,7 % du PIB. Par sa politique économique, M. Trudeau s'est aliéné l'Ouest canadien et les investisseurs étrangers en confisquant les droits de propriété sur les ressources énergétiques et en abrogeant les contrats privés, en particulier s'ils dépassaient les frontières internationales. Les conséquences à long terme comme l’inflation galopante, la chute libre du dollar, les taux d'intérêt élevés et l’aggravation du chômage, ont placé [le Premier Ministre suivant] M. Mulroney devant de graves problèmes structurels qu'il a mis longtemps à résoudre.» (Brian Mulroney: The Man to Beat, By Tom Velk)

 (Original anglais "Mr. Trudeau ranks second to last. He inherited a good situation, including a balanced budget, and proceeded to make it worse. He accumulated one deficit after another, and ran up the federal debt by more than 1000%. By his final term in office, inflation, interest rates and the deficit were all out of control. The deficit of $38 billion in his final year in office represented 8.7% of GDP. On economic policy, Mr. Trudeau alienated Western Canada and foreign investors by confiscating property rights in energy resources and abrogating private contracts, particularly if they reached across international borders. The long run consequences— run-away inflation, a free-falling dollar, sky-high interest rates, and worsening unemployment—all presented Mr. Mulroney with serious structural problems that took along time to resolve.")