La vraie Justice n'est pas de la désobéissance civile

Les situations de crises nous forcent à nous interroger; conséquence normale découlant d'une perte ou de la souffrance. Des questions peuvent  par exemple se frayer un chemin, sur le principe d'autorité.

(dernière modification le 29 juillet 2021)

Durant mes vacances, nous avons eu un échange intense mais respectueux avec un proche. Un vrai débat, sur des abus gouvernementaux, mais sans amertume du lendemain, sans attaque personnelle. 

Selon la compréhension finale de ce proche, nous faisions la promotion de désobéissance civile. Mais pourtant, nous obéissons aux règles, par respect... Cette perception simplifiée de sa part m'a laissé perplexe. Conclusion : les principes que nous défendions et défendons, mon épouse et moi, ne sont pas le concept de la désobéissance ou un militantisme pour une quelconque idéologie, mais la Justice qui est au-dessus des cultures. Imaginez que les autorités civiles (vos gouvernements) vous interdisaient de nourrir des gens gravement malades qui ont faim et sont dans l'incapacité de travailler. Obéiriez-vous à une telle directive? Pourquoi?

Cela nous amène à la question suivante.

Qu'est-ce que l'autorité?

Mais qu'est-ce que l'autorité? Et qu'est-ce que la désobéissance? Force est de constater qu'il y a des autorités légitimes et des autorités illégitimes. LIRE LA SUITE :

Il y a des autorités légitimes et des autorités illégitimes

Des autorités sont illégitimes en tout ou en partie. D'autres le deviennent. Parfois, la distinction est facile. Par exemple, une autorité légitime peut devenir illégitime. Un mari qui a fonctionné normalement en famille et en société, se met à consommer des drogues, à s'endetter au jeu et à battre ses enfants et sa femme. Il n'est plus légitimé dans ses actions. Il peut être encore un père par la fécondation, mais il ne remplit plus ni le rôle d'un père, ni celui d'un époux.

Soumis au mensonge ?

Reculons dans le temps, et imaginez encore par exemple, que vous vivez en plein fascisme en Europe et que des agents du Gouvernement entrent dans vos maisons et vous demandent si vous cachez des Juifs. Ce Gouvernement qui a pu être autrefois légitime n'est évidemment plus dans son mandat légitime. Le fascisme était fondé sur un mensonge. Vous ne seriez pas en pareil cas, contraint (obligé) d'obéir à une démarche injuste ou une tyrannie émergente, par obéissance à un mensonge. 

Imaginez qu'un Gouvernement vous impose de lourds fardeaux financiers et autres, mais que vous sachiez, par la Science, qu'il génère les problèmes et que les règles sont imposées uniquement grâce à une trame de mensonges; une propagande bien orchestrée... Cela me rappelle quand j'étais enfant d'environ 6 ans avec un arc en bois de faible portée et une flèche à l'embout aplati. J'avais aperçu un chardonneret perché sur un cerisier du jardin et avais visé avec ma flèche de bois. Mais à ma grande surprise, j'avais atteint l'oiseau en pleine poitrine. Il s'était écroulé au sol, encore vivant. Je l'avais blessé à mort, mais voilà que je prétendais ensuite être le soigneur. Malaise de conscience et regrets. Des gouvernements et des autorités illégitimes agissent de la même manière, toutefois sans problème de conscience. Ils créent des problèmes et engendrent beaucoup de souffrances pour les peuples. Ils favorisent l'injustice, le mensonge (science sélective, silence sur les faits), la corruption, le contrôle idéologique des médias, de la police et des tribunaux, le chaos social et les tensions entre les cultures et les valeurs, et d'autres générateurs de souffrance, pour ensuite prétendre avoir les compétences pour apporter les solutions et rester au pouvoir.

Il y a des autorités légitimes et des autorités illégitimes ou qui le deviennent

Un pouvoir politique peut devenir illégitime. C'est le cas 

• si un Gouvernement ne suit pas une bonne Constitution; 
• si les tribunaux sont suspendus ou politisés; 
• si la corruption est dans tous les grands partis ou s'il leur impose le bâillon pour passer ses lois et décrets; 
• s'il opprime les gens pour les dominer;
• si la police est à la solde du Gouvernement et de ses élites, de sorte que la police ne puisse même plus enquêter ledit Gouvernement, ni protéger les citoyens contre ce dernier...

Et ainsi de suite.

La désobéissance à un mensonge constitue-t-elle une réelle désobéissance, ou la réappropriation d'un droit volé?

Ainsi, face à l'injustice étatisée, on ne parle plus vraiment de désobéissance, mais d'obéissance à la Justice. Et on ne réparera jamais une injustice par une autre injustice. Cette ligne de séparation entre l'autorité légitime et l'autorité illégitime peut en effet, être difficile à positionner. 

Enfin, ce sont parfois nos actions et décisions qui entraînent des conséquences fâcheuses et de la souffrance, par une sorte de retour de l'Histoire et de lois spirituelles universelles. Il y a une Justice, au-dessus de la justice, sans quoi, une valeur et son opposé se valent (ex. autoriser la pédophilies et les drogues ou légaliser les drogues et la pédophilie). La Justice avec un grand J se révèle par et dans la Vérité, et non pas dans un canevas de mensonges. Mais cette Justice supérieure implique un repentir, un changement, une transformation de soi, avant le changement de l'autre, et non pas des gestes stupides, violents et irréfléchis. 

Mais à l'origine de l'injustice et de sa progression, il y a aussi des conséquences, par exemple aux compromis des gens de bien, à la paresse face au droit, au désengagement et au matérialisme extrême, à l'indifférence conduisant à ne veiller que sur notre confort personnel. Il y a des conséquences au fait de fermer les yeux sur les besoins, à faire alliance avec l'injustice pour des avantages (ex. une allocation), à laisser aux autres le pouvoir de décider de tout, incluant de ce qui est juste, ou bien et mal, etc.

 

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