samedi 19 octobre 2019

Le Parti Conservateur a embauché une firme pour salir Maxime Bernier et le Parti Populaire

OPINION - Canadian House Of Cards : La politique vole-t-elle aussi bas ici, que dans la célèbre série TV américaine? Selon Le Globe And Mail et d'autres médias, notamment CTV et CBC, le Parti Conservateur du Canada (PCC) a embauché la firme Daisy Group pour salir le nouveau Parti Populaire du Canada (PPC), nuire à sa création, ainsi qu'attaquer la réputation de son chef et de ses supporters. 


(dernière modification 22 octobre 2019)

Le refus du chef du Parti Conservateur du Canada de dire qu'il n'a pas eu recours à cette firme constitue un «oui», à mon avis


Le 19 octobre 2019, soit 2 jours avant les élections fédérales, mal à l'aise, Andrew Scheer a refusé de dire si le parti Conservateur a effectivement eu recours à une firme pour démolir la réputation du parti de Maxime Bernier et de ses appuis. C'est une réponse qu'un chef pris la main dans le sac donnerait quand il aimerait pouvoir dire «non», mais sachant que ceux qui ont sorti la nouvelle ont du matériel (des documents).
Andrew Scheer, chef du parti Conservateur du Canada, a refusé de confirmer ou d'infirmer l'embauche d'une firme pour démolir le Parti populaire du Canada et atteindre à la réputation de ses membres (capture écran depuis CTV News, 19 octobre 2019).


Traduction d'un extrait de CTV Politics dans l'affaire de l'embauche de la firme Daisy Group pour atteindre à la réputation de Maxime Bernier, chef du Parti Populaire, ainsi que de ses supporters.



«Le Globe And Mail a rapporté que le stratégiste Warren Kinsella et sa firme Daisy Group étaient embauchées pour [un mandat de type] "seek and destroy" [chercher et détruire] le parti de Maxime Bernier et pour décrire ses supporters comme racistes. Une source ayant une connaissance directe du projet a déclaré que le client était les Conservateurs, a rapporté le Globe.» (CTV, samedi 19 octobre 2019)

CTV News Politics et CBC/Radio-Canada informent que The Globe and Mail a rapporté que le stratège Warren Kinsella et sa firme Daisy Group ont été embauchés pour «chercher et détruire» [seek and destroy] le parti de Bernier et présenter ses partisans comme racistes. Selon une source qui connaissait directement le projet, le client était les conservateurs, selon le Globe. https://election.ctvnews.ca/scheer-won-t-say-if-conservatives-hired-consultant-to-destroy-people-s-party-1.4646062



Le chef du Parti Populaire, Maxime Bernier, a diffusé ce message écrit au contenu très sérieux à ses supporters... 

Début de la citation du message écrit de Maxime Bernier, chef du PPC

[...] = partie exclue de la citation

«Je suis abasourdi.
«Le Globe and Mail et d’autres médias ont révélé hier soir que le Parti conservateur avait engagé la firme de consultants de Warren Kinsella pour une campagne secrète visant à discréditer le Parti populaire. 
«Kinsella est un salisseur professionnel et un ancien stratège pour les libéraux.
«Cela dure depuis des mois. 
«Vous pouvez lire l’histoire ici
«Alors que nos sept employés s’affairaient à mettre sur pied un nouveau parti basé sur les principes de loyauté et de respect, quatre employés de Kinsella payés par Andrew Scheer travaillaient à plein temps pour carrément « détruire » notre parti avec des accusations de racisme inventées. 
«C'est une attaque directe contre l'intégrité de notre processus démocratique. 
[...] «Nous allons riposter et demander une enquête. Nous allons aller au fond de cette histoire. 
[...] «Je serai éternellement reconnaissant pour votre appui.
-Maxime» 
_________________________
Parti populaire du Canada [...] sur FacebookTwitterInstagram et YouTube. [...]


Fin de la citation


Mon point de vue : ce serait un acte déplorable et indigne d'un parti politique du Canada; un processus à sanctionner immédiatement par les membres

Vérité et intégrité sont des valeurs fondamentales du conservatisme. Le Parti Conservateur doit des explications à ses membres. A-t-il, ou non, fait ce dont il est accusé par les médias? Si oui, le vrai pouvoir du membership provient de son soutien (bénévolat, promotion des idées) et de ses dons financiers.

Une démocratie est fondée sur une société de droit. Fabriquer de la preuve et construire des faux témoignages constituerait exactement le contraire

Devant un tribunal, la construction de faux témoignages constitue un crime et un outrage.

Dans un média, un faux témoignage que l'on sait forgé de toute pièce constitue de la diffamation passible de poursuites légales, car il atteint à la réputation.

En politique conservatrice, la vérité et l'équité sont des valeurs fondamentales, car sans elles, aucune démocratie digne de ce nom ne peut durer.

Pourquoi est-il IMPORTANT DE NE PAS BANALISER LA DIFFAMATION (= atteinte à la réputation que la personne qui publie sait mensongère) et la fabrication de preuves?


En réponse à certaines réactions qui banalisent la chose sur les réseaux sociaux, je crois nécessaire de faire un rappel sur les principes démocratiques. Et je dois préciser ce qui suit. Évidemment, de la merde est lancée dans toute campagne politique. Chacune des élections récentes a comporté son lot d'accusations d'incompétences, et autres techniques, comme sortir publiquement des choses condamnables qui sont RÉELLEMENT arrivées et que l'on qualifie de «squelettes dans le placard». Mais ici on parle de mettre des squelettes dans un placard pour ensuite faussement accuser un parti et les personnes qui l'appuient. Car ici, la nouvelle telle que diffusée par différents médias (The Globe and Mail, CTV Politics, CBC/Radio-Canada) consiste en ce que le PCC a embauché une firme à des fins de démarketing, en vue de détruire des réputations, pour proférer, par exemple, des accusations de racisme contre le parti et ses supporters.

Une telle pratique est totalement antidémocratique...

L'ex-ministre Jacques Brassard, sous le parti Québécois, avait exprimé ses inquiétudes sur la nouvelle perception de la démocratie véhiculée dans la rue en 2012.

Jacques Brassard, ex-ministre sous le Parti Québécois (crédits photo : Assemblée nationale du Québec)

«Je pense que, et cela ça m'inquiète beaucoup et je dirais même que ça m'angoisse, parce que dans une démocratie c'est capital, c'est la base même, c'est le fondement même d'une démocratie, c'est que, une bonne partie de notre jeunesse ne sait absolument pas ce qu'est ce qu'on appelle l'état de droit. Il n'y a pas de démocratie sans état de droit. Donc l'état de droit, qui veut dire que la société est régie par des lois et que tout le monde est tenu de se soumettre à ces lois.» Jacques Brassard, 30 mai 2012. (Jacques BRASSARD, interviewé dans  MAURAIS Live à CHOI Radio X, 30 mai 2012).


Or s'il faut diffamer (inventer des informations et fabriquer de la preuve) pour tenter de gagner une élection, il n'y a plus de lien avec la tradition conservatrice. Non seulement cela, mais si les sources sont fondées, le PCC aurait tenté de bloquer le cours de la démocratie en empêchant la naissance d'un parti de manière malhonnête, en payant pour le discréditer pour les débats des chefs. Si cela s'avère fondé, c'est au mieux, de la basse politique.

Et
1) il serait donc faux que le chef du Parti Conservateur, Andrew Scheer, aurait considéré Maxime Bernier comme «rien». On se souviendra de son «C'est qui?!», s'exprimant avec mépris au sujet de Maxime Bernier. En fait, Andrew Scheer l'aurait en réalité vu comme une menace réelle, dès que Bernier a quitté le parti.
2) Le Parti Conservateur aurait violé les principes fondamentaux du conservatisme.

POUR SE RÉFORMER ET NE PLUS JAMAIS RETOMBER DANS DES PRATIQUES DIGNES DU PARTI LIBÉRAL, le Parti Conservateur mériterait alors, d'aller immédiatement au banc des pénalités (dans l'opposition face à un gouvernement minoritaire) et d'être purgé de tous les leaders qui l'auraient récemment dénaturé. Il suffit que les membres cessent de donner au parti. Car il ne leur sert à rien de soutenir un parti qui s'inspire du Parti Libéral en tout, sauf en économie.

En fait, toute véritable démocratie, pour réellement fonctionner, est fondée sur une société de droit pour son maintien. Les politiques doivent eux-mêmes être soumis aux lois et constitutions. Mais quand un futur législateur viole les droits fondamentaux en construisant ou approuvant la fabrication de preuves et faux témoignages, il démontre qu'il n'est pas digne de diriger notre démocratie. Si Andrew Scheer a vraiment fait cela, il faut, pour éviter que le parti persiste dans de telles manœuvres indignes des Conservateurs, qu'il soit discipliné et purgé immédiatement de ses indésirables. Ceci concerne, je le souligne, un PCC qui aurait véritablement fait ces choses (en plus d'avoir permis à un lobby de l'infiltrer pour gagner sa dernière course à la chefferie par une forme d'élection truquée). Si l'on s'en tient aux médias, il l'a fait. Mais si l'on considère les sources et faux témoignages chez nos voisins américains, nous sommes forcés d'admettre que tout s'achète. Cela dit, il faut aller au fond de l'affaire...