La lionne des montagnes de l'Alberta protège son territoire et part en mode d'exploration et de chasse. C'est le temps de prendre position (to take a stand) ou comme on dit au Québec, de mettre son pied à terre, dit-elle dans sa présentation en lançant le projet de consultation des Albertains de toutes allégeances politiques. Le résultat de l'exercice des prochains mois via l' « Alberta Next Panel » pourrait mener à un référendum sur l'avenir de la province, face à la Constitution canadienne.
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Danielle Smith, Première Ministre de l'Alberta, Canada, 24 juin 2025 |
Traduction en français du sommaire texte, via @yapasdepresse et Deepl sous la publication.
Albertans have had enough of Ottawa’s economic attacks on our province and know it’s time to take a stand.
— Danielle Smith (@ABDanielleSmith) June 24, 2025DÉBUT DE LA TRADUCTION :
That’s why today I am launching the Alberta Next Panel.
Our province has contributed immensely to the prosperity of this country, yet Ottawa continues to attack our… pic.twitter.com/UcS8WAtqCt
Sommaire textuel des enjeux ayant conduit à l'«Alberta Next Panel» et de son objectif
[DÉBUT DE LA TRADUCTION]
« Les Albertains en ont assez des attaques économiques d'Ottawa contre notre province et savent qu'il est temps de prendre position.« C'est pourquoi je lance aujourd'hui le groupe d'experts « Alberta Next ».« Notre province a immensément contribué à la prospérité de ce pays, mais Ottawa continue de s'attaquer à notre économie, d'abuser des contribuables albertains en leur imposant une péréquation injuste et des transferts fédéraux, et de s'ingérer de manière destructive dans de nombreux domaines de compétence provinciale - de l'exploitation des ressources à la politique environnementale, en passant par les services de garde d'enfants et les soins de santé.« Ce statu quo menace l'avenir économique et le mode de vie de notre province. Nous devons à tous les Albertains et aux générations futures de relever et de résoudre ce défi sans délai.« Le « Next Panel » de l'Alberta consiste en une série d'assemblées publiques en présentiel et virtuelles à l'échelle de la province, où votre voix, vos idées et vos valeurs contribueront à façonner l'avenir de l'Alberta.« Le panel vous donne un siège à la table pour :
- S'entretenir directement avec des responsables gouvernementaux et industriels, des constitutionnalistes et des experts en politique.
- Explorer des idées permettant à l'Alberta de faire valoir ses droits constitutionnels afin de prospérer et de devenir un partenaire égal au sein de la confédération.
- Discuter de la manière dont nous pouvons protéger l'Alberta contre les attaques économiques extérieures.
À l'issue de ses travaux, le groupe d'experts recommandera les idées à soumettre à la population de l'Alberta lors d'un référendum en 2026.« Visitez le site http://Alberta.ca/next [...] »
[FIN DE LA TRADUCTION]
IMPORTANT : L'enjeu principal soulevé ET clairement expliqué ne consiste pas en la seule péréquation (anglais : "equalization"), mais dans le blocage (la retenue) de l'économie Albertaine durant les 10 dernières années de Gouvernement Libéral, l'empêchant de se développer;
- une perte estimée à plus de 500 milliards de dollars en retraits d'investissements dans des projets d'envergure, souvent dus à des politiques de limitation de production ou de blocage de transport vers l'extérieur du Canada (ex. effets des lois C-69 et C-48).
- Ce qui compte, c'est ce que donne une province en surplus de ce qui est reçu; non pas ce qu'elle reçoit pour ses infrastructures et programmes pour ses impôts. Par exemple, l'Alberta contribue annuellement pour 20 milliards de dollars de plus que ce qu'elle reçoit en contributions du fédéral.
- Depuis 1980, l'Alberta a envoyé à Ottawa 653 milliards de plus en impôts fédéraux (2). que ce qu'elle a reçu en retour. Il ne s'agit plus d'entraide ou de mise en commun dans l'esprit originel de la Constitution (avant 1982), mais d'un système inéquitable, voire carrément inique. L'Alberta a ainsi aidé des provinces, la plupart avec une économie plus importante que la sienne, en combinant programmes, transferts et péréquation.
Bref, on aura compris qu'au regard de plusieurs Albertains, certains partis politiques fédéraux, notamment le Parti Libéral du Canada et les partis alliés comme le NPD, pourraient tenter de monnayer des votes en tordant la Constitution et en permettant à Ottawa de s'ingérer dans les responsabilités des provinces par des programmes et promesses diverses (3).
Dans une entrevue récente diffusée à Québec, la Première Ministre de l'Alberta, Danielle Smith, a déclaré que la démarche pour le futur de l'Alberta et son développement, y inclus à l'international, est inspirée de celle du Québec. Bien que les angles et buts soient différents, il a été conclu que le Fédéral s'ingère là où il n'a pas à faire. Ceci rejoint le Québec, l'Alberta et les intérêts des autres provinces.
Conclusion : l'Alberta ne peut plus s'en remettre aux partis fédéraux pour parler en son nom (porter ses dossiers et projets) sur le plan canadien et international. Elle dénonce aussi, sans en faire son point principal, le fait que des provinces avec des richesses inutilisées et une population importante reçoivent l'aide sous forme de péréquation, de provinces comme l'Alberta (4). Le lancement de l'« Alberta Next Panel » un 24 juin, date de la Fête du Québec, constitue-t-il un clin d'œil envers nous Québécois? On peut bien penser que oui.
Seule petite chose que je lui conseillerais : donner plus de place à l'équipe, car vu d'une autre province canadienne mal informée sur l'ouest canada, on peut se demander par moment si c'est son point de vue ou le point de vue de son gouvernement.
LIRE AUSSI :
La Première ministre conservatrice de la province albertaine, Danielle Smith, lance un coup de semonce au gouvernement Libéral fédéral canadien reporté au pouvoir le 28 avril 2025 (dimanche 4 mai 2025)
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1. Source : Danielle Smith, Plateforme X @ABDanielleSmith , June 24th, 2025 (fr. Panel sur l'Avenir de l'Alberta)
2. En anglais, taxes et impôts sont une même chose au Canada et quand on veut parler de taxe(s) on dit de quelle taxe(s) il s'agit.
3. Ceci, pendant que le parti Libéral crée ou promet des programmes sociaux dans des sphères qui relèvent des provinces comme la santé, les subventions aux services de garde des enfants, l'éducation, etc., en imposant même des normes (lois) restrictives qui atteignent sévèrement les provinces, économiquement et ne sont pas appliquées dans la majorité des populations (Inde, Chine, etc.). Ce qui m'a surpris : les Albertains ne semblent plus avoir autant confiance en l'avenir du Parti Conservateur du Canada. Il faut dire que le PCC a été capable de perdre les 2 dernières élections devant un Trudeau de plus en plus impopulaire. Et si l'on regarde un «conservateur» comme Ford en Ontario, qui a soutenu les politiques libérales récemment, cela en dit long sur la santé du conservatisme, même du conservatisme strictement économique, au Canada. Si "Orange Is the New Black" dans une série télévisée américaine, "Red Is the New Blue" au Canada; du moins, les valeurs libérales deviennent la tendance de tous les partis, du point de vue économique... Dilapider pour être élu et pour avoir l'aval du FEM ou Forum de Davos (WEF).
4. ... pour se donner de la vertu avec l'argent des autres, comme font si bien les politiques, selon mon point de vue.