vendredi 1 avril 2022

État d'urgence ou pouvoir de l'État par les urgences ?

POUVOIR et CRISES

Q. Pourquoi est-ce très intéressant et important pour le Parti de la CAQ que le Québec soit en nouvelle «vague COVID» en mars-avril 2022 ?

R. Lorsque la loi du ministre de la Santé et des Services sociaux prolongera l'état d'urgence jusqu'en décembre 2022, elle prolongera du même coup les mesures des décrets en vigueur à sa date de sanction (d'adoption). En novlangue : le projet de loi est titré «Loi visant à mettre fin à l’état d’urgence sanitaire», alors que l'état d'urgence sera en fait prolongé (art. 2, art. 8) ...


Un autre Noël vient de sauter

La loi s'appliquera jusqu'au 31 décembre, alors que les élections sont prévues en automne. Ce sera le troisième Noël en 2022 qui sera vécu sous la menace des pénalités de mesures politiques. Avec un minimum d'imagination, l'on pourrait penser que l'État poursuit une refondation sociétale sur un laïcisme antichrétien.

Bien sûr «Votre Gouvernement» pourra suspendre certaines mesures d'urgences prolongées par la loi spéciale (art. 3), mais rien n'en oblige le ministre qui gagnera des mois de pouvoirs extraordinaires de coercition.


Au moins, la manœuvre politique devient manifeste : un autoritarisme de plus en plus contrôlant

L'idée du projet de loi no 28 près de sa date d'entrée en vigueur en fait-elle une nouvelle étape consistant à restreindre nos libertés, au moyen d'une crise prolongée PAR et POUR le POUVOIR ? Ce serait ici la différence entre l'état de crise et un État nous contrôlant par une redéfinition des crises.






La loi lorsqu'elle entrera en vigueur, empêchera via son article 6,  les nouvelles poursuites légales et la critique de la gestion de l'État et des données douteuses. 

Une simple omission (involontaire ou par manque de ressources) aidant une personne à désobéir (ex. ne pas surveiller le port d'un masque dans un commerce ?) pourrait être passible d'une amende. Encourager à la désobéissance pourrait-il s'appliquer vraisemblablement jusqu'aux médias alternatifs et aux réseaux sociaux ? Permettre un accommodement, un assouplissement (ex. un employeur permettant un assouplissement à un employé ?) pourrait-il devenir passible d'une amende?

Quand la crise suspend les droits et sert le politique, on devient à risque de tous les abus


L'État prolonge son autoritarisme sur nous, par les «urgences» qui pourraient se succéder et se prolonger indéfiniment, de loi en loi, de crises en crises. Maintenant c'est une crise de la santé. Mais la ou les lois pourront utiliser politiquement une «crise» environnementale, puis une «crise» économique aggravée en étant l'État de l'Amérique du Nord le plus molesté du point de vue économique au Canada (On pourrait redéfinir la fiscalité et la propriété, par exemple, en nous maintenant en perpétuelle mesures d'urgences).

Sommes-nous un projet pilote pour l'aspect répressif, vers un New Dark Age technologique?