POUVOIR et CRISES
Q. Pourquoi est-ce très intéressant et important pour le Parti de la CAQ que le Québec soit en nouvelle «vague COVID» en mars-avril 2022 ?
R. Lorsque la loi du ministre de la Santé et des Services sociaux prolongera l'état d'urgence jusqu'en décembre 2022, elle prolongera du même coup les mesures des décrets en vigueur à sa date de sanction (d'adoption). En novlangue : le projet de loi est titré «Loi visant à mettre fin à l’état d’urgence sanitaire», alors que l'état d'urgence sera en fait prolongé (art. 2, art. 8) ...
Un autre Noël vient de sauter
La loi s'appliquera jusqu'au 31 décembre, alors que les élections sont prévues en automne. Ce sera le troisième Noël en 2022 qui sera vécu sous la menace des pénalités de mesures politiques. Avec un minimum d'imagination, l'on pourrait penser que l'État poursuit une refondation sociétale sur un laïcisme antichrétien.
Bien sûr «Votre Gouvernement» pourra suspendre certaines mesures d'urgences prolongées par la loi spéciale (art. 3), mais rien n'en oblige le ministre qui gagnera des mois de pouvoirs extraordinaires de coercition.
Au moins, la manœuvre politique devient manifeste : un autoritarisme de plus en plus contrôlant
L'idée du projet de loi no 28 près de sa date d'entrée en vigueur en fait-elle une nouvelle étape consistant à restreindre nos libertés, au moyen d'une crise prolongée PAR et POUR le POUVOIR ? Ce serait ici la différence entre l'état de crise et un État nous contrôlant par une redéfinition des crises.