vendredi 22 octobre 2010

Russell Williams : un "gentil" ogre de moins en circulation

Beaucoup a été dit sur la bête d'apparence humaine, Russell Williams. Mais voici tout de même mon impression sur ses attitudes gestuelles et sa réflexion stratégique durant l'interrogatoire filmée, un interrogatoire serré du policier-enquêteur. 


Je tiens compte aussi du portrait psychologique (être égocentrique et narcissique) fait de lui; donc un individu pour qui son image face aux autres est extrêmement importante.


Si Russ (de son surnom) s'est mis aussi vite à table, je ne suis pas certain que ce soit uniquement par souci pour son épouse. En plus de protéger son image en public (en cas de long procès), c'est peut-être aussi par stratégie. Ce n'est peut-être pas uniquement pour causer le moins de trouble possible à son foyer, mais aussi pour que les investigations s'arrêtent là. Il y a lieu de se demander plus sérieusement, si peut-être, il aurait d'autres cas sérieux sur la conscience. Ainsi, devant les preuves solides de la police, il n'est pas impossible qu'il ait craint que d'autres "trouvailles" fassent surface dans une longue enquête en vue d'un procès "classique". Ce n'est pas une affirmation. C'est une interrogation, mais je la crois justifiée.

Des criminels indétectables pour qui les côtoient de près? Pas sûr

J'ajouterais que je ne crois pas que son problème, comme ceux d'individus semblables, était indétectable. La preuve? Lui et un autre assassin sadique notoire (Bernardo) se sont "reconnus" (auraient fraternisé) à la même université. Cela m'amène à penser que ce type de prédateur sème des signes codés, par exemple des blagues ou phrases bizarres, mais que les gens ne prennent pas au sérieux, ou ne comprennent pas (ex. pensent avoir mal entendu) sauf bien-sûr ceux de la même trempe (ex. Bernardo) qui sont capables de pousser plus loin la conversation en privé.

En tout cas, celui-là est heureusement mis hors-circulation. Mais je ne serais pas surpris, si dans quelques années, on lui associait un ou quelques autres crimes graves, avec ou sans complice, au Canada ou à l'étranger (plus difficile à trouver). Peut-être est-ce pour cela qu'il se serait mis à table aussi vite, même si les preuves contre lui dans les deux meurtres concernés étaient irréfutables.

Pas certain qu'il ait été un "gentil" ogre avant le milieu de la quarantaine...