Crédits photo : Bibliothèque
et Archives Canada et L'Encyclopédie Canadienne
Soldat et enfant (18 octobre 1970)
|
11 oct. 2010 - Il y a quelques jours à peine au Québec, nous étions en plein festival commémoratif de la crise d'Octobre 1970, à la sauce folk. Un noyau d'individus avait décidé à ce moment, en s'inspirant des anciens patriotes, de réaliser l'indépendance du Québec par la force. Cela a débouché sur l'instabilité totale.
Relatant les années troubles ayant culminé par la crise d'octobre 1970, le bien connu Raymond Levesque (auteur compositeur de «Quand les hommes vivront d'amour») a mentionné en entrevue il y a quelques années, que ces années de militantisme où des bombes sautaient à Montréal, c'étaient "les bonnes années". Mais dans l'exercice du quarantième anniversaire des événements d'octobre 1970, qui a presque semblé un effort de mémoire médiatique, consistant a réhabiliter les protagonistes de la révolution avortée, bien peu dans nos médias ont souligné ce que j'aurais aimé entendre. Qu'une minorité d'individus voulait imposer par la force son choix politique à la majorité.
On le sait, les pirates aujourd'hui amusent les enfants et les scènes dignes des anciennes publications d'Allo-Police, ornent la devanture de la maison québécoise, à Halloween. Il fallait de même, s'attendre à ce que que les felquistes (membres du FLQ) deviennent des gentils nounours qui avaient, suggèrent-on, notre intérêt collectif en tête (musique céleste ici ou mieux, musique folklorique Tid'lidam).
C'est du moins la lecture qu'ont fait les médias dormant au gaz la semaine dernière. En mentionnant qu'il s'agissait d'une minorité (un groupuscule) d'indépendantistes un peu trop zélés et quasi-folklorique, il aurait fallu ajouter que cela s'apparente à ce que nous voyons encore à divers endroits du globe, quand des gouvernements légitimes sont renversés par des groupuscules minoritaires qui font avancer leur vision par les bombes et les armes, pour imposer leur voix à la majorité.
Nous envoyons un beau message à tout nouvel inspiré, parmi les nouveaux Tché qui voudraient jouer de l'arme automatique et des explosifs. «Dans 40 ans, vous serez des héros!» Je suis en total désaccord avec cette réhabilitation de la mémoire d'une poignée d'individus qui ont tenté d'imposer à la majorité leurs préférences politiques par la voie de la violence. Il y a un nom pour cette forme de militantisme. Dans tout pays où une minorité veut forcer sa vision idéologique par les armes et les bombes, à l'encontre de la volonté de la majorité d'un peuple , on appelle cela terrorisme, ou mafia, ou crime organisé.
Aucun illuminé n'a le droit d'imposer à un peuple, sa vision par le raccourci des armes et de la violence. En réhabilitant de tels actes, nous justifions des groupes minoritaires qui imposent leur vision à la masse, comme les talibans et autres terroristes contemporains. Chantons en choeur un petit air folklorique : Tid'lidam, tid'lidi-d'lidi-d'lidam, Tid'lidam, tid'lidi-d'lidi-taliban.
Il y a un peu trop de journalisme à gogo (ou gogauche?) et d'amateurisme en information en ces années.