mercredi 24 mars 2010

Barack Obama et santé : promesse tenue !


Crédit photo : White House Photo, Pete Souza, 23 mars 2010

Article : Gilles B., Québec
24 mars 2010

Après de longs mois à taper sur le clou et à retourner à l'ouvrage devant la froideur des lobbys des compagnies pharmaceutiques (et actionnaires) et des compagnies d'assurances de santé privées, le président a livré la marchandise. Il aura réussi là où plusieurs, même l'administration Clinton, n'ont pas atteint le but.

Évidemment, ceux qui ont précédé Barack Obama ont quand même imposé la réflexion et parlé aux consciences.

En remplissant sa promesse à pourvoir des soins pour les 30 millions de personnes non couvertes par le système de santé, Obama a réussi à faire paraître pour des "pierres", les opposants au programme. Comment peut-on, au pays qui dit que nous naissons «tous égaux devant Dieu», accepter qu'une mère de famille meure sans soins médicaux suffisants, parce qu'elle est pauvre, ou parce que sa compagnie d'assurance refuse de lui reconnaître sa couverture de soins? J'ose croire que ce ne sont pas les mêmes personnes qui adhèrent à de telles contradictions.

Pensons-y : le rendement pour les actionnaires des produits pharmaceutiques ou les assurances-santé ayant préséance sur... la santé, c'est le carosse de Cendrillon, plus important pour le prince que sa princesse. Il faut être une roche pour considérer avec autant de "compassion", ceux qui travaillent de longues heures pour 15,000 ou 20,000 $ par année.

Un modèle de persévérance

En réussissant son combat, en exposant son programme de réforme de la santé, le réexpliquant, le révisant et retournant encore à l'ouvrage, Obama incarne pour plusieurs, un modèle d'action pour une cause juste, devant l'adversité.

Maintenant, ils n'ont qu'à bien se tenir, les opposants (belles-soeurs de Cendrillon) qui s'organisent et arguent que le décret de principe de réforme de la santé, signé par le président, passe-outre la souveraineté des États américains. C'est aux États de reconnaître leur errance et leur dureté du dernier siècle. Ils ne peuvent pas avoir la compassion de leur côté. J'ose croire qu'ils ne peuvent pas avoir le peuple américain de leur côté.

Certaines choses doivent transcender les profits et le capitalisme

Certaines choses en ce monde, doivent encore transcender les profits. Des principes comme la compassion et l'entraide en sont.

Entre les réalités opposées que sont les profits en santé, du système américain et les déficits du système québécois (deux échecs en leur manière), il y a place à innover et à intervenir, en continuant d'agir avec compassion, tout en responsabilisant les gens. Mais n'oublions jamais ceci : tous nous mourrons; certains en bonne santé, d'autres en très mauvaise santé... Dans toute famille, même la "parfaite", quelqu'un aura besoin de soins à un moment de sa vie et peut-être pas au moment où la prospérité personnelle sera au rendez-vous.