jeudi 25 octobre 2018

«Je suis nationaliste»: Que voulait dire le président Trump ?

Pour tout analyste politique honnête et pour tout citoyen américain équilibré, quand le président Trump dit qu'il est nationaliste, dans le contexte actuel de la situation mondiale de 2018, il ne veut pas dire «raciste» mais «anti-globaliste». Et vous remarquerez qu'il n'y a pas de nations plus attaquées par ce genre d'accusations de racisme, que celles où les personnes civiles sont les plus libres.




Kellyanne Conway et le contexte du scandale médiatique des pieds sur le sofa. Après l'élection de 2016, les médias américains ont créé de toute pièce un scandale en disant que la principale conseillère du président Trump était irrespectueuse en posant les pieds sur un sofa du Bureau Ovale. Ils ont réussi ainsi à détourner l'attention du fait que le président avait des appuis dans les communautés afro-américaines.




Dans le langage démocratique au sein d'un État de droit, le terme nation relie un ou des territoires à un ordre politique, législatif, économique, etc., soit un gouvernement national.

L'Histoire nous montre que la notion de nation ne s'oppose pas à la justice et à l'équité. Pour un État de droit démocratique, la nation cherche à se garder équitable face aux conflits et tensions entre les ethnies qui la composent. La nation équilibrée vise le bien-être de tous. C'est dans ce contexte qu'ont été fondés les États-Unis d'Amérique, la république y regroupant des États unis sous une nation commune. Bien que dans les faits cela soit difficile à établir et à protéger, ce n'en est pas moins le but visé de la nation américaine. Il y a des origines culturelles différentes, mais une nation.

Certains mots sont piégés

Laïcité
Par exemple, il y a une laïcité signifiant que l'État est athée ou agnostique et suspend les libertés religieuses dans ses frontières et il y une laïcité qui signifie que l'État n'a ni religion, ni anti-religion (et évidemment, plusieurs déclinaisons possibles). Au Québec, les deux positions sont abordées et défendues et les journalistes feignent ne pas faire la différence; voire, encouragent cette confusion.

Distinct
Au Canada, il y a aussi une semblable ambiguïté pour le Québec avec la défense du terme «distinct» dans ses attentes passées (ou présentes) de la réforme du fédéralisme canadien après deux échecs référendaires pour l'indépendance. Après les referendums, les Québécois équilibrés voulaient dire, par l'emploi du terme «distinct» : «particulier», «différent» de par la culture très majoritairement française dans une Amérique du Nord anglaise, alors que l'ouest canadien entendait, ou voulait entendre en anglais, "distinct" dans son sens de supérieur; qui se distingue ou veut un statut ou des privilèges au-dessus des autre.

"Nationalism"
Un des sens du mot "nationalism" est : «advocacy of political independence for a particular country». Autrement dit, c'est la défense d'une politique de l'indépendance (souveraineté) d'un pays en particulier.

Donc, à chaque année, les États-Unis commémorent leur Independance Day, mais il serait maintenant malvenu de le faire... Trouvez l'erreur.

Ne pas être raciste ne signifie pas être sans nation ou sans pays et des peuples unis sous une nation commune peuvent être nationalistes

Des peuples unis sous une nation commune peuvent y trouver un nouveau nationalisme au sens d'y agir comme un pays indépendant, s'autodéterminant. Ceci dit, le non-racisme ne signifie aucunement devenir une non-nation ou la dissolution de la nation. Autrement, il n'y a plus d'ordre et le monde devient un vaste camp soumis à des intérêts mystérieux qui eux sont très organisés et planifient plusieurs décennies à l'avance.

En fait, si l'on observe bien, la victime de la disparition des autonomies nationales ne serait pas le monde, mais les démocraties occidentales ciblées par certaines idéologies ou doctrines. Car vous remarquerez qu'il n'y a pas de pays plus attaqués que ceux où les personnes civiles sont le plus libres et où il existe des programmes sociaux.

Le choix des mots, quand un gouvernement national ne peut plus être nationaliste

Le 25 octobre 2018 en écoutant une radio de Québec dans ma voiture, j'entendais un chroniqueur de Cogeco envoyé aux États-Unis, dire que là-bas, être nationaliste signifie être suprématiste Blanc. Je poserai donc cette question : si donc un gouvernement ou un président veut dire qu'il est contre le nouveau globalisme économique qui veut s'établir en autorité au-dessus de l'autonomie des nations, quel mot lui faut-il employer? Quel terme faut-il utiliser pour s'opposer à cette doctrine globaliste (un gouvernement mondial émergent), si sa nation ne peut plus se dire nationaliste? Se dire autonomiste ne serait pas assez fort, car il peut s'agir aussi une simple décentralisation, tandis que la souveraineté commune aux territoires d'une nation implique une indépendance politique et une autodétermination.

Supposons qu'un gouvernement ou un président veuille dire qu'il est pour le commerce et le maintien de relations entre pays, mais contre une espèce de gouvernement infiltré par les dictatures au-dessus des pays occidentaux, quel terme devrait-il employer, à défaut de dire que la nation est nationaliste? Que dire dans une géopolitique sous l'angle de médias majoritairement de la gauche, et dans une sémantique où une lumière ne peut plus être lumineuse ou encore, une automobile ne peut plus être mobile? En effet, un gouvernement national ne peut plus être nationaliste selon les médias. 

Pas raciste, mais anti-globaliste

Si les Québécois ne le comprennent pas, pour tout analyste politique honnête et pour tout citoyen américain équilibré, quand le président Trump dit qu'il est nationaliste, dans le contexte actuel de la situation mondiale de 2018, il ne veut pas dire «raciste» mais «anti-globaliste». Il le fait, sans hargne, dans son sens réel de droit d'une nation démocratique regroupant divers groupes et intérêts (souvent divergents) à se diriger sans être sous une dictature commerciale et gouvernementale extérieure et mystérieuse qui s'approprie les États libres au nom du commerce et de doctrines socioéconomiques obscures.