mardi 21 avril 2015

Pensées de Pauline MAROIS à TLMEP et ma lecture alternative de la descente du PQ

Lors de son passage à TLMEP, émission télédiffusée le 19 avril 2015 au Québec, l'ex-première ministre du Québec et ex-chef du Parti Québécois Pauline MAROIS, a fait plusieurs déclarations à cœur ouvert. Les heures suivantes, plusieurs chroniqueurs de presse et des médias y sont allés de leur point de vue au sujet des analyses et aussi de l'auto-examen volontaire, proposés par la plus intéressée.


(mises à jour 25 avril 2015, 18 mai 2015)

Courageuse, Madame MAROIS a pratiquement mis ses tripes sur la table. Cependant, la lecture de ses entrailles par les «druides» des médias du Québec, l'auto-examen suivi du post-examen des médias, ne contiennent pas que des vérités incontestables....

Pauline MAROIS, ex-Première Ministre du Québec, à son passage à TLMEP diffusion TV 2015-04-19. Crédits image: Tout le monde en parle (ICI Radio-Canada) et Journal de Montréal.


Thèse de la peur d'un troisième référendum : Les Québécois n'auraient pas réélu le PQ, en 2014, croit-elle, par crainte d'une élection référendaire au prochain mandat (en marche vers un troisième référendum sur la souveraineté du Québec).


Qui dit que nous ne serions pas effectivement rendus là? C'est donc à mon sens une partie de l'explication. Certes, le candidat vedette Pierre-Karl PÉLADEAU, introduit par la première ministre était recruté pour au moins deux buts:



  1. Démontrer aux plus militants du parti (thèse du c'est maintenant ou peut-être trop tard par la suite), que l'idée de l'indépendance était supportée par la PM (rallier ceux qui partagent un sentiment d'urgence).
  2. Démontrer avec le candidat de l'argent, que le PQ peut ne pas être qu'un parti de tendance socialiste; quoique le candidat reprenne du Karl avec un K depuis quelques mois. À preuve, un nombre croissant de syndicalistes qui le percevaient comme un cheval de Troie entré au PQ, tendent à se rallier (Le Devoir, 15 avril 2015).


Il est vrai que le poing levé de PKP pour réclamer «un pays» lors de sa candidature a pu effectivement givrer une partie des plus ou moins 60% des Québécois, bon an, mal an, opposés à l'indépendance.

Mais d'autre part, il est clair que la PM a voulu profiter de la popularité du PQ et de sa cote personnelle, en début d'année 2014, un an et demi après l'élection d'un PQ minoritaire 


Un gouvernement minoritaire doit souvent faire des alliances pour réaliser son agenda. Mais, pour qui suivait un tant soit peu la dynamique politique du Québec en 2013-2014, on se souviendra 

  • que l'élection minoritaire (sans la majorité de l'Assemblée des élus) du PQ n'était pas accidentelle, mais on pressentait bien une intention. D'un côté, les électeurs ne voulaient plus du parti Libéral du Québec (PLQ), apparaissant comme sclérosé, entaché et douteux, mais en revanche, ils ne voulaient pas non plus d'un PQ majoritaire ayant tous les pouvoirs politiques et économiques. Aussi, en tentant le peuple pour aller chercher la majorité à l'Assemblée nationale, la chef du PQ a fait un pari très risqué, qu'elle et son parti ont perdu. (2)
  • On se souviendra aussi des dérapages du projet de «charte de la laïcité» (oui, mais laquelle car il existe plusieurs types de laïcité?) porté par Bernard DRAINVILLE, qui devenait ensuite la «charte des valeurs» (donc de la pensée !); projet qui changeait ainsi de cap et semblait devenir une véritable boîte à surprise. Pendant des mois, le programme du PQ semblait carburer à la charte, jusqu'à la sur-représentation médiatique d'une charte approximative, brouillon, toujours mutante. (3) Oui le peuple québécois est sensible à son identité et à ce qui le rend différent, mais pas au point de scier la branche sur laquelle lui-même est assis (se confiner soi-même pour avoir le droit de limiter les dérives d'un type de migration qui déplaît). Quiconque a une maison veut choisir ceux avec qui ils vont vivre pour le reste de la vie. Il en est de même au Québec.


Les électeurs du Québec ont sacrifié la personne, tout autant que l'idée d'un troisième référendum


  1. Les électeurs ont préféré retourner au parti dont on n'est point sûr.
  2. Et ils ont voulu, c'est triste pour Madame MAROIS, la radier de l'échiquier politique, car faut-il le rappeler, elle n'a pas été réélue dans sa propre circonscription électorale, battue par une candidate quasi-inconnue, du moins novice qui fût étonnée de battre la Première-Ministre élue à la plus haute fonction politique du Québec, moins de deux ans plus tôt.

Si le Québec avait voulu Pauline, sans la souveraineté, n'aurait-elle pas quand même survécu, alors qu'elle a même perdu son siège aux mains d'une autre femme, dans sa circonscription fidèle au PQ dans toutes les élections entre 1994 et 2012. Malgré cette tendance forte, elle a été sacrifiée.

Sur la question de l'image de Madame MAROIS


Sur la question de l'image d'une femme riche et distante dont elle n'a pu se défaire, malgré les spécialistes de l'image, d'aucuns ont réagi en disant que le chef de la CAQ est lui-aussi issu du milieu des affaires et de la fortune, de même que d'autres hommes pourtant élus dans le passé ou candidats populaires (ex. PKP en avance actuellement dans la course à la chefferie du PQ).

Un des deux principaux partis, le plus à gauche des grands partis


Sauf que la faiblesse de cet argument est la suivante: aucun des élus du passé ayant fait fortune au provincial (Québec) ou au fédéral (Ottawa) ne se faisait porteur des idées les plus économiquement à gauche de l'histoire du Québec pour un des grands partis (Je ne parle pas de QS mais d'un parti majeur au Québec). On me répondra que la forte majorité des électeurs ne distinguent pas la gauche économique du centre ou de la droite (quasi-inexistante dans le Québec politique), mais cela est faux. Les gens ne connaissent pas les définitions idéologiques et politiques des mouvances, mais ils sont suffisamment intelligents pour détecter que le PQ est un parti de programme sociaux hyper-généreux avec l'argent des autres et hyper-interventionniste, du type control freak social, économique et idéologique (mais aussi hyper-coûteux). Ils sont conscients aussi que pour promouvoir la social-démocratie actuelle (pratiquement du socialisme à la française), il faut au Québec ne pas faire partie d'une élite richissime. À moins d'avoir monté les échelons un à un. Les gens qui actuellement adulent PKP qui représente le type du fortuné par excellence, ne sont probablement pas, pour une bonne partie d'entre eux. les mêmes qui reprochaient à Madame MAROIS son image d'amie riche de parti socialiste. PKP va chercher une autre frange du parti. D'autres le tolèrent pour le moment, car ils voient en lui un porteur de bannière utile pour rapprocher le PQ de son projet de souveraineté. Mais une fois celle-ci réalisée, la lune de miel ne serait pas longue avant la tentative de putsch.

Bref, être riche est permis au centre-gauche (CAQ, PLQ), centre (CAQ et PLQ à quelques moments) ou centre-droit et droite économique (ancienne ADQ), mais pas dans un grand parti plus à gauche que la CAQ (organisation politique se décrivant elle-même en 2012 de la «gauche efficace»).

Le rejet de Madame MAROIS aux élections de 2014 n'était pas non plus celui de la «femme»


C'est d'ailleurs une femme qui a fait perdre son siège à la PM. Le Québec était capable d'élire une femme et il l'a prouvé à la fin de l'été 2012, en élisant la même femme qui fût battue dans un temps relativement court par la suite. La dégringolade de Madame MAROIS n'est pas celle de la femme, mais des idées. En jouant avec des symboles diamétralement opposés pour s'allier tout le monde, la tête du PQ a semé le doute, tout comme la CAQ arborant la même stratégie du «couteau suisse» politique; l'outil à tout faire dont peu de gens se servent en réalité dans la vraie vie. Si ça prétend faire tout, ça ne fait probablement rien de complètement bien. Si un bon débouche-bouteille pèse un demi-kilo dans vos poches, en tenant compte de tous les autres accessoires, c'est peu pratique.

De plus, le Québec a confirmé qu'il voulait vraiment un PQ minoritaire en 2012. Pour la même raison qu'il pouvait voter BLOC Québécois au Fédéral, PQ au Provincial et NON au référendum. Pour se protéger des extrêmes, plusieurs électeurs votent «sécuritaire» pour des forces qui s'opposent. Est-ce contradictoire? Pas nécessairement. C'est comme un jeune qui pour sa sécurité et son avenir au centre du divorce de ses parents, ne veut s'allier ni l'un ni l'autre. Beaucoup de Québécois aiment la générosité des programmes sociaux, parce que ceux-ci créent une illusion de gratuité, et de plus en plus aussi, une illusion d'accessibilité. Ils aiment porter au pouvoir les partis qui maintiennent un endettement élevé pour se donner des services sécurisants et qui déresponsabilisent individuellement.

On délègue collectivement le traitement de la misère, des soins, de la compassion, etc. Mais en même temps, les Québécois ont le sentiment qu'un Québec qui deviendrait scié idéologiquement, politiquement et économiquement du reste du Continent, deviendrait potentiellement une trappe idéologique auto-centriste et de plus en plus refermée sur ses idées et sa culture. Ils ne veulent pas se retrouver dans un cachot politique «en français s'il-vous-plaît!» de tendance socialiste, dirigé par une élite qui a pu se payer des cours d'anglais ou des études hors-Québec, mais qui interdit ce privilège aux autres, dans le Québec (fermeture des écoles publiques à l'apprentissage de l'anglais avancé, langue seconde en Amérique). Celui qui écrit ces lignes l'a vécu et en a vécu des désavantages sérieux (frein constant à l'apprentissage, à la mobilité, etc.): «The cat is under the table». «Kick the ball, Sandy». «Check the box in front of the correct answer» (faudrait comprendre la correct sentence...). C'est pas avec ça qu'on fait un appel téléphonique important aux États-Unis. Mais c'est avec ça qu'on (classe moyenne et de revenu moindre) demeure collectivement gardés dans l'ignorance de ce qui se passe dans les milieux anglo-saxons. Sauf pour 1 ou 2 semaines comme touristes, entre deux oreilles de Mickey ou deux consommations.

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1.  Mélodie LAMOUREUX. 10 faits surprenants sur Pauline Marois à l'émission Tout le monde en parle (19 avril 2015). Page consultée le 20 avril 2015
http://www.journaldemontreal.com/2015/04/19/10-faits-surprenants-pauline-marois-a-lemission-tout-le-monde-en-parle

2.  Aussi, ont bien tort ceux qui pensent que la majorité absolue serait la potion-miracle en démocratie (Le parti devant être fortement majoritaire pour être démocratiquement justifié). C'est une théorie; une vue de l'esprit très humaine. La chute libre historique des socialistes en France (2013-2014), la pire des dernières décennies, survenue sous François HOLLANDE, démontre que les deuxième et troisième choix lors des élections sont bien artificiels et ne relèvent pas souvent d'un véritable appui. Ils créent une illusion de majorité forte (ex.pour HOLLANDE), tant convoitée ici aussi, mais celle-ci ne s'appuie sur rien de profond. Ce sont des systèmes semblables aussi qui ont donné au Parti Libéral du Canada, deux chefs devenus impopulaires par la suite; Stéphane DION et Michael IGNATIEFF, deux intellectuels qui se sont succédés et ont précédé l'actuel chef du parti, Justin TRUDEAU. D'autre part, la représentation proportionnelle (1% des votes  = 1% des élus et ainsi de suite) tend à porter au pouvoir des partis plus marginaux et souvent de tendance plus extrémistes. Les partis d'extrême-gauche, comme éventuellement d'extrême-droite, soupirent après un tel système pour des raisons évidentes. Mais paradoxalement, leurs adversaires naturels (ex. le défunt parti de l'ADQ -centre-droit et droite- contre les plus à gauche) aurait été celui qui aurait le plus profité de la proportionnelle. L'alchimie des chiffres et des manipulations n'est pas si simple.

3.  Encore un peu plus, nous y perdrions notre histoire, le développement d'une tradition de coexistence pacifique et PUBLIQUE entre les religions, et notre héritage d'influences chrétiennes («Faites ce qu'ils disent et non ce qu'ils font» du moins), pendant que certaines communautés néo-Québécoises continueraient d'implanter des nations et des clans dans la nation; des cultures de tendance très autonomistes ayant de moins en moins à voir avec les valeurs et la culture commune de libertés de choix et d'expression. Selon une interprétation libre mais très répandue des chartes (chrétiens appelés à se faire invisibles mais autres religions partout), les croyants québécois devraient rester au placard, pendant que des turbans seraient bien en vue à l'Assemblée nationale du Québec, et autres symboles religieux. Ce n'est pas que nos chartes ne soient pas bonnes, c'est l'interprétation qu'en font nos juges. La raison de l'invisibilité attendue des chrétiens sur la place publique? Par pseudo-équité et pour ne pas froisser, tout le monde croyant d'héritage chrétien se verrait censuré et confiné à la chambre à coucher et au lieu de culte (communauté fermée, hermétique) alors que la foi chrétienne est une foi d'évangélisation. Mais divers autres courants continueraient de prospérer même dans les institutions publiques. On peut penser 

  • aux animismes amérindiens (autochtones) et autres, 
  • au New Age avec son ésotérisme, 
  • son culte des anges ou entités (néo-spiritisme), 
  • son bouddhisme occidentalisé (adapté), 
  • ses astrologies et numérologies, 
  • ses croyances dans le karma (actions conséquences sur les vies futures), 
  • sa Terre déesse qui punit les humains par des tsunamis,
  • le yoga et les autres disciplines salvatrices (rites initiatiques d'origine orientale) pour s'extirper de ce cycle des incarnations (renaissances) jusqu'à l'ultime délivrance (ne plus avoir à revenir sur Terre).
  • et plus encore... 
Tous ceux-ci ayant leurs entrées dans nos écoles publiques et autres institutions dites laïques (croyances cool), d'où inversement, la foi en Christ est administrativement bannie de façon chirurgicale. Bref, pour empêcher des extrémistes violents de s'épanouir, nous, inintelligemment, interdirions de droit de Cité, ceux qui ont réussi un équilibre (une coexistence respectueuse) avec les siècles de cohabitation. C'est ici que les juges errent. L'État québécois pourrait même aller plus loin dans son erreur. Il existe depuis plusieurs années (accentuation depuis approximativement le milieu de la décennie 1990), un fort potentiel d'athéisme d'État latent, ce qui n'est plus la neutralité et est extrêmement dangereux quand on observe ce que cela a donné ailleurs.  La neutralité de l'État n'est pas un athéisme d'État, ce qui ne serait plus  de la neutralité. J'ai cessé d'adhérer au mouvement lorque j'ai compris que l'on se rapprochait davantage de la «souverainathée» du Québec que d'un souveraineté ouverte aux autres incluant le monde américain anglophone (amis du Canada anglais et des USA). Le Québec est déjà en marche dans la promotion des «valeurs» sélectionnées et «évolutives» au gré de la transmission de ce que l'on veut faire triompher. Un des vecteurs de changement des valeurs est le programme Éthique et culture religieuse (ÉCR), le programme éducatif imposé au Québec, plus soft et d'apparence inoffensive aux regards non exercés, aux enfants du primaire, mais de plus en plus relativiste et antireligieux dans le contenu en avançant au secondaire (influençant globalement les élèves mineurs de 6 à 17 ans env.). Le programme ECR est souvent confondu avec le multiculturalisme, parce qu'il compare des phénomènes religieux de diverses traditions et influences qui se ressemblent en apparence sur certains points, mais pris en dehors de leur système, d'où perte de sens et de compréhension globale. Mais il est en réalité relativiste et vise une conclusion très agnostique, proche de l'athéisme, si l'on considère la littérature scolaire (ne pas rejeter, ne pas s'engager, discuter sans plus). Bref, pour en avoir regardé plusieurs attentivement, si les enseignants suivaient littéralement les manuels scolaires, chaque cohorte scolaire qui entre comme enfant et ressort presqu' adulte aurait compris ce que les hauts-fonctionnaires veulent communiquer à la suite de la démarche débutée sous le PQ: il n'y a pas de bonne religion. Mais la porte est ouverte pour une multitude de philosophies et spiritualités. C'est l'héritage de la direction prise par l'État québécois en éducation dans les années 1990 et en 2000 (états généraux sur l'éducation et consultations sur invitation - et non élargie - sur la place de la religion à l'école). L'implantation de l'ECR n'a pu aller aussi loin que prévu dans le curriculum et trouvé dans les manuels scolaires, 

  • en raison de la méfiance populaire au moment où les Québécois sentent leur identité et leurs libertés de choix et d'expression sous attaque
  • et parce que les enseignants n'ont pu être formés en profondeur à la philosophie qui en constitue le fondement.  
D'ailleurs, dans le jugement (2015) de la Cour suprême du Canada, favorable au Collège Loyolla réclamant l'exemption du programme d'État qu'est l'ECR, pour un collège confessionnel catholique (réglo selon la loi et la Constitution), l'État doit être neutre, ce qui ne lui confère pas le droit de promouvoir l'athéisme. 

Mais dans les faits, bien que l'implantation du programme d'ECR (plus qu'un cours et ayant des liens entre les matières enseignées) ne soit pas encore pleinement effective (approche sous surveillance et objet de méfiance), l'État québécois s'accommode assez bien de ce qui n'est pas d'influence morale chrétienne. Inversement, les autres religions puisent abondamment dans les écrits et traditions du christianisme pour pénétrer notre culture, par exemple:

  • moines bouddhistes d'origine occidentale francophone citant Jésus et les évangiles dans les médias (entre autres vus à l'émission Second Regard), alors qu'il y a très peu de commun entre le bouddhisme et la voie chrétienne
  • récupération des symboles et entités chrétiennes par les diverses spiritualités, comme 
  • la colombe, 
  • les anges, 
  • les analogies chrétiennes (ex. sur le pardon) pour illustrer des enseignements qui se retrouvent bientôt dans des articles promouvant le bouddhisme et le yoga qui est une discipline initiatique 
  • etc.
Ces autres religions ou philosophies et spiritualités s'approprient ce qui leur plait des influences chrétiennes majeures en Occident, pendant que l'État québécois (ou est-ce une élite «hyperactivée» de l'État?) vise à contraindre les chrétiens à la chambre à coucher et aux lieux de culte aux portes closes et de plus en plus empêcher la transmission de la foi chrétienne aux Québécois et aux enfants via la famille. Il le fait en s'accaparant l'autorité sur les valeurs (d'où la charte des «valeurs»), donc sur la pensée. L'Humanité a déjà joué dans ce film.