13 NOVEMBRE 2013. L'humoriste Sugar Sammy a semé une controverse cette semaine, en écrivant faire davantage confiance au controversé maire de Toronto, Rob FORD, qui a admis avoir fumé du crack et consommer trop d'alcool, plutôt qu'à la première ministre du Québec, Pauline MAROIS. Les réseaux sociaux se sont emparés de l'affaire et plusieurs ont crié au «Québec bashing», alors que Sammy est Québécois d'adoption et par choix. Il en aurait rajouté en disant que le problème de FORD, ça se soigne. L'humoriste contestait ainsi, dans un humour caustique, les dérapages du projet de charte de laïcité, se nourrissant selon lui, d'une certaine peur des autres cultures (1).
Sugar Sammy, humoriste |
Cette réaction exagérée à un commentaire de Sammy, comme les humoristes en font régulièrement contre les politiciens fédéralistes, fournit un indice de plus que dans un Québec souverain, la liberté d'expression deviendrait probablement un souvenir. Il faudrait se décider et maturer. Ou bien on ne tolère pas la vulgarité et l'humour méprisant et provocateur, ou bien on les tolère. Faudrait être consistant avec nos plus meilleures valeurs du monde, notre plus meilleur «modèle québécois» qui ne fait pas ses frais. Moi je suis contre le non-respect, mais puisque les autres humoristes usent et abusent du mépris, alors logiquement...
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1. Dans les faits, la réaction québécoise à une certaine immigration, traduit plutôt un appui de l'affirmation de soi et un rejet de l'intégrisme et de la ghettoïsation de certains nouveaux arrivants depuis environ deux décennies. Le Québec renonce sans cesse à des droits et privilèges de peuple fondateur alors que certaines communautés récemment arrivées forment des enclaves en conservant, elles, leur culture. Cela est perçu et vécu comme un profond mépris, sinon une injustice, imposée par des partis politiques, des hauts-fonctionnaires et par des néo-québécois de par certaines revendications. Le Québécois moyen sent qu'on lui ment à des fins partisanes et électoralistes, quand on lui dit que tous ceux qui arrivent ici nous aiment et aiment notre culture.