J'ai trouvé le lien vidéo d'un court métrage d'animation (court métrage) intitulé «Education for Death» produit par les studios Walt Disney sur une page web abordant la question des Jeunesses hitlériennes (1). Évidemment le film est très américain. Mais il faut savoir qu'en 1943, il y avait déjà eu la guerre de 1914-1918 dont l'Amérique du Nord et l'Europe se souvenaient encore. Et surtout, les intentions d'Hitler dans la guerre en cours étaient évidentes, non plus uniquement de se libérer du joug économique, mais aussi de dominer le monde. Ce film dénonce l'endoctrinement politique des jeunes par l'État allemand, dès l'enfance et avec la complicité du système d'éducation, ouvrant la place à tous les abus.
Si le professeur ne portait pas nécessairement la croix gammée (une caricature), par contre les enseignants étaient très encadrés idéologiquement dans l'enseignement dispensé aux enfants. Ils devenaient vraiment des agents de l'État avec des livres scolaires précis, pour la transmission d'un contenu idéologique socio-politique.
Je vous invite à aller plus loin que l'aspect caricatural du court métrage. Pensez plutôt à ceci. Ces techniques ont vraiment existé dans une démocratie (parti élu qui a ensuite changé les règles) et une société scientifiquement en avance sur plusieurs points:
Toutes ces manœuvres «éducatives» ou d'endoctrinement sont encore possibles, dans une démocratie, si elle est en réalité dirigée par une élite en partie élue et en bonne partie non élue. Lorsque nous voyons un État qui s'efforce par tous les moyens de s'approprier la pensée politique et spirituelle des enfants dès leur plus jeune âge, même au préscolaire, ce qui revient en quelque sorte à
«Les nazis voulaient s’occuper eux même de l’éducation des enfants et ils soustrayaient volontairement l’enfant à l’autorité parentale. Ils prennent d’ailleurs en charge les enfants dès l’âge de huit ans. Hitler et les nazis voient en la jeunesse de son (sic) pays l’avenir, l’avenir de la race arienne et le futur de la nation. Des millions de jeunes sont enrôler (sic) de forces (sic) dans les rangs de la HitlerJugend. A partir de 1936, l’adhésion de la jeunesse à la HitlerJugend fut rendu (sic) obligatoire. On voulait que les enfants soit (sic) éduqués physiquement, spirituellement, psychologiquement et socialement» (2).
Je vous invite à aller plus loin que l'aspect caricatural du court métrage. Pensez plutôt à ceci. Ces techniques ont vraiment existé dans une démocratie (parti élu qui a ensuite changé les règles) et une société scientifiquement en avance sur plusieurs points:
- éducation politique orientée des enfants avec la prise en charge de leur éducation le plus tôt possible
- manipulations et pressions exercées jouant sur le besoin humain d'acceptation par le groupe (comme lorsque les religions sont comparées en classe dans le cours d'Éthique et culture religieuse au Québec)
- intégration des théories scientifiques à l'endoctrinement politique des enfants de 10 et même 8 ans
- etc.
Bientôt, dès l'âge de 8 ans par le système d'éducation, 10 ans, via les Jeunesses hitlériennes, les enfants étaient amenés à penser comme le Parti et l'élite du National Socialisme. Le court métrage tient compte de ces faits.
«Education for Death», (Éducation à la mort), Youtube: http://youtu.be/tzQD5XpiKJ8
Produit par les studios de Walt Disney, court métrage, janvier 1943.
Réalisé par Clyde Geronimi. Inspiré du livre Education for Death : the Making of the Nazi, écrit par Gregor Ziemer
Toutes ces manœuvres «éducatives» ou d'endoctrinement sont encore possibles, dans une démocratie, si elle est en réalité dirigée par une élite en partie élue et en bonne partie non élue. Lorsque nous voyons un État qui s'efforce par tous les moyens de s'approprier la pensée politique et spirituelle des enfants dès leur plus jeune âge, même au préscolaire, ce qui revient en quelque sorte à
- «Nationaliser» les enfants (tous les aspects de leur éducation),
- en les coupant le plus possible de l'influence des parents, pratiquant la technique de l'altération du lien parents-enfants,
- et que l'idéologie politique commence à se propager via le système d'éducation en vue de la nation ou d'un nouveau paradigme sociopolitique en devenir,
alors il y a lieu de s'interroger sérieusement.
Dans le IIIe Reich,
Dans le IIIe Reich,
- l'État tentait d'apprendre aux jeunes enfants à ne plus penser comme leurs parents, mais comme le Parti. C'est la technique de l'altération du lien parents-enfants, pratiquée entre autres encore aujourd'hui par certaines sectes et certains politiques radicaux ou en voie de le devenir. Sur les affiches de propagande politique et dans les livres, des sourires et des jeunes épanouis ou extasiés, comme dans un nouvel Eden.
- On leur enseigne aussi que selon la loi de l'évolution appliquée à l'humain, les plus forts sont ceux qui réussiront à imposer leurs valeurs au monde (divers niveau de lecture incluant la force de la connaissance, la supériorité de la «race aryenne», etc.).
- Selon cette même logique du parti du National Socialisme, démocratiquement élu, l'Allemagne en est venue à avoir un programme pour l'élimination des plus faibles ou malades (euthanasie des malades nécessitant des soins prolongés, même si des enfants). La maladie est associée à l'infériorité et nuit à la force nationale.
- On exploitait le complexe du sentiment d'un peuple minoritaire dans l'Europe (contexte européen de l'entre deux guerres), plus facile à véhiculer, ce complexe du peuple dominé par l'étranger, après les dures contraintes et sanctions imposées à l'Allemagne, suite à la défaite de la Première Guerre mondiale.
- L'État en vint à prendre à sa charge l'éducation idéologique des enfants dès que possible, l'éducation à 8 ans avec de nouveaux manuels scolaires spécialement préparés pour que l'enfant intègre parfaitement l'opinion qu'on voulait que l'enfant ait à l'âge adulte et les Jeunesses hitlériennes dès 10 ans.
- Lorsque la pensée ou le caractère d'un jeune n'allaient pas dans la bonne direction, les pressions de ses pairs agissaient en classe, via une subtile manipulation psychologique. L'enfant avait intérêt à adhérer aux «bonnes» valeurs, et non plus penser comme ses parents.
- L'ingérence d'un contenu politique orienté (valeurs d'un parti mutées en contenu scolaire), dans le système d'éducation, a été rendue possible quand, avec la complicité des enseignants qui devenaient ainsi des agents du pouvoir politique élu démocratiquement, on a accepté que l'école devienne un lieu de transmission des valeurs du Parti politique ou d'une élite particulière. L'école déviait ainsi de son rôle premier.
- Une religion politique laïque a remplacé le christianisme. L'État définit le bien et le mal. La Bible est méprisée parce qu'écrite par des hommes, mais remplacée par un livre et des discours d'hommes.
- Le peuple, présumé ne plus savoir comment voter intelligemment, il fallait imposer une direction plus autoritaire à la nation, par l'élite qui elle, sait ce qui est bon pour le peuple.
LIRE AUSSI:
Garderie Les Petits prolétaires
http://yapasdpresse.blogspot.ca/2011/06/la-petite-chenille-bleue-emprisonnee.html
Histoire en questions - Les Jeunesses hitlériennes
http://www.histoire-en-questions.fr/deuxieme%20guerre%20mondiale/allemagnenazie-vie-jeunesse.html
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1. La participation des studios Disney dans la propagande anti-nazie durant la Seconde Guerre mondiale. Court métrage sur les Jeunesses hitlériennes. Ajouté le 10 avril 2013.
http://disneyandww2.wordpress.com/tag/jeunesses-hitleriennes/ Page consultée le 1er août 2013.
2. Même source. À noter que l'auteur de la page n'a probablement pas pour langue première le français ce qui expliquerait les anomalies grammaticales.