lundi 5 août 2013

Retour du lobby du cannabis : nationaliser les drogues?

La véritable liberté ne se réduit pas à choisir son esclavage

Lire la version ABRÉGÉE
http://yapasdpresse.blogspot.ca/2013/08/cannabis-haschisch-methamphetamines-et.html

L'élimination des interdits constitue, selon certains groupes de pression, lobbys et mêmes politiciens, le moyen de réduire le taux de criminalité... Vous voulez abaisser le taux de criminalité? Rien de plus simple: éliminez les articles de lois ou du code criminel ou réduisez les peines et poursuites, touchant un délit précis (ici les drogues)! Pourtant, si la légalité d'une chose et son contrôle par l'État et l'éducation garantissaient sa protection contre le milieu criminel, alors pourquoi avons-nous la corruption et la criminalisation dans le marché public de la construction au Québec, particulièrement dans la grande région de Montréal? On le voit, le problème est beaucoup plus complexe. En France par exemple, déjà en 2004, le cannabis était présent dans 1 accident mortel de la route sur 5. L'âge de la première consommation y était en moyenne de 13 ans. Et présentement, au Québec, ce sont les comprimés vendus à moins de 5 dollars l'unité qui ont la cote auprès des jeunes (méthanphétamine et autres). L'État va-t-il vouloir aussi légaliser cette merde en comprimés vendue aux enfants et aux adolescents? La facilité d'accès à une drogue interdite est l'un des arguments fréquemment utilisés pour la promotion de la vente libre du "pot" (cannabis, marijuana). Alors logiquement... Notre jeunesse est en DANGER.
(Texte entièrement refondu :  2013-08-05)

Au cours d'une émission d'opinion radiodiffusée, un auditeur téléphonait pour affirmer qu'il consommait du cannabis, quelques joints quotidiennement depuis des années, et qu'il n'avait pourtant développé aucune dépendance. (Rires). Il démontrait pourtant ainsi qu'il ne pouvait pas passer 1 jour sans consommer.

1)  L'argument de l'impossible contrôle de la consommation

«Les gens qui veulent se procurer du cannabis le font déjà, dit-on, même si la vente et la consommation sont illégales». Sauf que, c'est la même chose avec un individu qui veut se trouver des méthamphétamines, des stéroïdes et drogues de performance, du crack ou de la cocaïne ou des nouvelles molécules pires encore. Si l'on devait libéraliser ce qui est très difficile et coûteux à contrôler, alors force est d'admettre que la société devrait permettre la consommation de cannabis et psychotropes à 13 ans, puisque les jeunes qui veulent se procurer du cannabis ou du haschich (résine de cannabis) le feront d'autant plus facilemen, via un frère, un copain, etc. Cet argument n'a aucun sens.

2)  L'argument des coûts reliés à la prohibition

«Les coûts financiers reliés à la prohibition (enquêtes, police, tribunaux, application des peines en prison) seraient récupérés et dirigés pour être mieux utilisés ailleurs», professent les défenseurs de la libéralisation des drogues. Cela constitue une autre théorie irréaliste.

Premièrement, c'est faire fi du coût social de la consommation (effets sur la santé, forte représentation des conducteurs impliqués dans les accidents de la route avec blessés, perte de production, etc.). 
(crédits photo : Sûreté du Québec)


Le nombre de conducteurs qui prennent la route après avoir consommé des drogues, est en hausse au Québec. En France, déjà en 2004, on relevait la présence de cannabis «dans un accident mortel de la route sur cinq» (1). Ceci signifie, par déduction, une représentation plus élevée encore du cannabis ou d'autres drogues, dans les accidents avec ou sans blessures. Et certains «blessés» conservent des séquelles pour la vie entière. Le cannabis est 5 à 6 fois PLUS cancérigène que la cigarette (2). Imaginez, une fois combiné à la cigarette conventionnelle.

Santé physique et mentale et consommation croisée avec d'autres substances

Les problèmes de santé a un coût social élevé pour les régimes publics, donc pour les contribuables qui sont la source du financement. ET il ne faut pas oublier que la consommation des drogues est très souvent croisée avec d'autres produits comme la cigarette et, plus risqué encore, avec l'alcool, ou avec l'usage de médicaments sous ordonnance médicale (ex. antidépresseurs, amphétamines, ...).

Il est maintenant en plus confirmé par des recherches que la consommation de cannabis contribue à faire augmenter le nombre des psychoses, particulièrement chez les jeunes. Et, jusqu'à quel point un jeune de 13, 14 ou 16 ans peut-il vraiment évaluer les conséquences des drogues légales ou illégales sur son cerveau, son système nerveux, ses émotions et son caractère, sa motivation, etc. pour les décennies à venir? À cet âge, on se croit invulnérable et immortel.

Deuxièmement, le phénomène de banalisation de l'usage des drogues agira  auprès des jeunes comme une forme de renforcement positif de la consommation, ce qui a un coût social important (santé des jeunes encore en développement, décrochage). Selon les statistiques françaises présentées par Bernard PLASAIT (2004), l'âge moyen de la première consommation en France est déjà de de 13 ans en 2004, mais la consommation peut commencer aussi tôt qu'à 9 ans. 
Nos écoles au Québec, interdisent ou restreignent la vente du chocolat au lait
pour le financement d'activités scolaires, mais la société veut donner ses lettres 
de noblesse au cannabis qui a des effets immédiats beaucoup plus dangereux.
Cette scène est à la fois fictive et réelle. Le Gouvernement a une politique
sévère de restriction des aliments à l'école, notamment à la cafétéria (cantine) et
dans les modes de financement.

Troisièmement, le crime organisé ne disparaît jamais de l'équation sociale. Une des sources de sa rentabilité, outre l'acquisition ou la production illégale, c'est de ne pas avoir à payer ses impôts sur les profits des produits qu'il vend via un réseau clandestin. Le crime se transforme; il s'adapte, diversifie ses activités, corrompt certains décideurs ou scientifiques, etc. Si la légalité d'une chose et le contrôle par l'État ou l'éducation nous garantissaient sa protection contre le milieu criminel, alors pourquoi avons-nous la corruption et la criminalisation dans le marché public de la construction au Québec, régie par des lois, règlements et mécanismes d'appels d'offres, ainsi que par l'Office de la Construction du Québec (OCQ) et une panoplie de professionnels et politiciens (ex. maires de grandes villes) très instruits?


Le Canada selon TRUDEAU JR ?
Si l'État décide de normaliser le cannabis et certains dérivés comme le haschich pour la consommation à des fins récréatives (loisirs à haut risque), le milieu criminel soit offrira des alternatives, agissant par exemple sur des drogues de synthèse à prix accessible, sur le prix et la concentration du cannabis (ex. concentration plus forte en THC et sans taxes), sur la distribution aux jeunes d'âge mineur, sur les drogues et médicaments de performance sans diagnostic de maladie, etc. OU soit il modifiera ses activités. Mais  bien naïf, de croire que la criminalité prendra sa retraite. Les coûts des activités criminelles seront toujours quelque part dans la société.

Commettre des crimes pour se payer sa drogue?
Dans une discussion sur le sujet avec un père de famille il y a quelques années, celui-ci me servait le même genre d'arguments en faveur de la libéralisation des drogues que ceux énumérés. Je lui demandai alors: «Même si la drogue était sans danger (hypothèse fausse, mais supposons), comment un jeune va-t-il payer sa consommation hebdomadaire? Comment va-t-il payer, par exemple, son 50 dollars par semaine?» Son visage changea radicalement et il pâlit, au point de me mettre mal à l'aise (je ne voulais vraiment pas l'offusquer). Il semblait faire un lien avec quelque chose que je ne savais pas et ne me regardait plus en face. Verra-t-on ainsi le jour où les jeunes n'iront plus devant un tribunal de la jeunesse, non plus pour possession et consommation de drogues, mais pour vol de plants de cannabis dans un champ cultivé légalement?

3) L'argument de la "nature" qui tend à combler le vide

Selon cet argument, l'absence d'un marché libre et légal pour les drogues crée le besoin ou le vide que vient combler le marché illégal. On réfère à la prohibition de l'alcool qui a enrichi le crime. Mais on omet d'ajouter que le crime organisé et la criminalité n'ont aucunement disparu après la légalisation. La commission d'enquête sur le crime organisé à Montréal (CEICO), ça vous dit quelque chose? Le Québec était infiltré par le crime organisé longtemps après la fin de la prohibition de l'alcool. La preuve que le crime survit à la légalisation, parce qu'il est payant.

La véritable motivation de la criminalité : 
Ne soyons pas naïfs. La disparition d'un moyen facile de faire de l'argent rapidement crée la demande et l'offre pour une pratique criminelle de remplacement.

Pourquoi la fin de la prohibition qui a fonctionné dans le cas de l'alcool, ne fonctionnerait PAS pour les drogues? 
Pour que décriminaliser ou dépénaliser la consommation fonctionne comme cela a fonctionné en Amérique du Nord pour l'alcool, il faut que le «client» y trouve des avantages significatifs (son compte). Par exemple, si la SAQ (notre quasi-monopole du Québec sur les vins et alcools) se mettait à vendre ses bouteilles de vin à 50 ou 75 dollars ou plus, il y aurait alors certainement un point de bascule au-delà duquel serait favorisé la création d'un espace pour un marché parallèle pour le produit. ET contrairement à l'alcool, les drogues sont en perpétuelle mutation avec des nouvelles molécules qui échapperont toujours à l'ÉtatNous continuerions de voir un marché pour l'approvisionnement des substances nouvelles ou moins coûteuses que la drogue autorisée, et l'apparition de trucs plus sales, vendus clandestinement. Les chimistes (et pseudo-chimistes) continueraient, comme c'est déjà le cas, de copier et produire des molécules, sans égard au bonheur et à la santé à long terme des jeunes et moins jeunes.

4) Dr Cannabis : La justification par l'aspect "médical" des substances psychotropes

Cet argument vise purement à détourner l'attention. Les soins médicaux sous ordonnance n'ont rien à voir avec la vente de produits pour un usage "récréatif". Cet argument de l'usage médical autorisé est de même nature que si l'on voulait démocratiser les autres drogues utilisées en milieu médical contrôlé et vendues sous ordonnances de professionnels de la santé. On justifierait la vente libre à des fins ludiques, des antidépresseurs ou de stimulants émotionnels nécessitant actuellement une ordonnance médicale, dans les points de vente de la SAQ (ou SADQ, une éventuelle future Société des Alcools et drogues du Québec?) et les pharmacies (drugstores). C'est de la poudre aux yeux pour parvenir, en quelques étapesà la poudre au nez.

Dans l'actuel débat, il est question de consommation de drogues en vente libre à des fins ludiques (récréatives, de loisirs) pour des gens qui ensuite prendront la route, croiseront la consommation avec d'autres substances (ex. médicaments, alcool) se rendront au travail le lendemain matin ou même quelques heures plus tard, ou pour des jeunes qui iront (ou n'iront pas) à leurs cours.

Et même en cas d'effets thérapeutiques réels de certaines molécules, à efficacité comparable, un médicament ne devrait être prescrit que si ses effets secondaires sont moindres que ceux des produits homologués du marché qui ont fait leurs preuves. Si j'étais entrepreneur, je ne voudrais pas d'un employé sur le cannabis pour soigner une douleur lombaire. Les effets secondaires sont plutôt importants (3). À mon entrée sur le marché du travail, des collègues  ont consommé du cannabis durant certaines heures de la journée. Leur production, leur dextérité (précision) et leur jugement s'en sont trouvés immédiatement et directement affectés. Après deux ou trois jours de cette pratique, On me demandait bientôt de compenser pour la perte de production de mes collègues de travail, assumer une partie de leurs tâches, et ceci, sans aucune compensation salariale pour le surcroît de travail que cela m'occasionnait.

5) L'argument du cannabis comparable à l'alcool ou au café

Je n'ai jamais vu un collègue de travail être moins productif après avoir pris deux ou trois café. Et l'argument de l'alcool, se résout par une question simple. Quel est l'alcool le plus fort et consommable humainement qui puisse être trouvé sur la marché? Avec les drogues de synthèse, vous pouvez toujours trouver un nouveau truc imprévisible à prix abordable. «Hell is the limit !»

6) L'argument du "bon citoyen responsable"

Il faut cesser, dit-on, d'infantiliser la population et laisser les gens décider de ce qu'ils font avec leur argent, leur corps, leur vie et leur santé. Cela ne regarde qu'eux-mêmes.

Non. Pas en tout et pas tant que mes impôts et taxes en défraient le coût social. La faiblesse de cet argument se prouve dès que surviennent les problèmes liés à une vie sans contrainte externe. On doit selon ses défenseurs, payer collectivement pour les conséquences d'une vie à haut risque. Voilà la grande faiblesse de l'argument du peuple mature et "responsable". Pouvez-vous imaginer un pilote de F1 qui exigerait que la classe moyenne couvre ses frais d'assurances vie et accident ?

Dans les faits, plusieurs réclament le droit de vivre sur le fil du rasoir, mais à condition que l'État (lire : l'ensemble des contribuables, la plupart de la classe moyenne) défraie le coût des conséquences possibles ou réelles de leurs choix individuels.

Conséquence prévisible : "No fault" no more
Une liberté détachée des conséquences des choix et actions est une pseudo-liberté sans maturité. C'est le meilleur moyen pour provoquer la disparition des filets sociaux comme la pratique du "no fault" au Québec.

Au Québec, un individu peut provoquer un accident de la route (ex. par distraction) causant des blessures à autrui, sans pour autant hypothéquer le reste de sa vie pour une erreur. C'est l'État qui collecte, gère et redistribue l'argent d'une forme d'assurance responsabilité civile ou médicale (hybride?), prélevée auprès des usagers de la route, tandis que l'aspect matériel est couvert par une assurance privée contractée par le conducteur. Ainsi, nous ne vivons PAS dans une culture de poursuites devant les tribunaux. C'est un avantage du "no fault". Mais la pression actuelle pour la légalisation des drogues amène à reconsidérer au moins partiellement cet acquis. Une distinction pourrait alors logiquement s'imposer entre une erreur due à une inattention de quelques secondes (ex. ne pas avoir vu venir un véhicule; ex. avoir dévié de sa trajectoire en regardant la console), et une négligence notoire de plusieurs minutes; un choix comme la décision consciente de conduire un véhicule avec des facultés affaiblies par l'alcool ou les drogues. Je dois vous avouer que face à l'éventualité de la libéralisation des drogues qui se dessine se cumulant aux problèmes de l'alcool, je deviendrai probablement en faveur d'une responsabilisation plus grande des consommateurs et de ce fait, de l'amendement du système du "no fault" sur nos routes.

7) L'argument du modèle d'assistance à la consommation : la "douce" piquerie d'État

Nationaliser la consommation est une autre façon de poser la chose. Poussé à son extrême, on propose le modèle d'assistance ou supervision à la consommation des drogues "dures" (ex. injection). Mais de quoi s'agit-il vraiment? La supervision des toxicomanes demeure en réalité un accompagnement humain vers l'autodestruction. Mourir dans une piquerie d'État, aux seringues aseptisées et dans des draps qui sentent bon, c'est mourir quand même. Un problème qu'on ne voit pas demeure un problème. Les média ne devraient jamais l'oublier lorsqu'ils citent comme étant des modèles merveilleux, certaines expériences d'autres villes ou pays, qui fournissent les seringues stérilisées et les locaux aux personnes en marche vers leur mort, qui s'injectent des drogues. Tant mieux si cette ouverture contribue à réduire la propagation de certaines MTS potentiellement mortelles comme le VIH-SIDA (est-ce un fait prouvé ?), MAIS la personne concernée est en train de mourir ou sinon de se détruire. Cela, il ne faut jamais l'oublier.

Les limites de l'argumentation du légaliser-tout
Il n'est tout simplement plus vrai que la version légale d'une activité empêche sa version illégale (underground). 

La légalité d'un produit n'annule généralement pas la criminalité, ni la contrefaçon. Imaginez pour les drogues en constante évolution.
Prenons par exemple ces activités déjà permises non pas empêché le commerce clandestin «incontrôlable» :
  • Les cigarettes légales pour lesquelles on a vu se développer un marché de contrebande sans taxes important au Québec.
  • La pornographie, pourtant en vente libre, voit vs la filière pédophile, d'autres abus, voir même des agressions filmées et revendus en ligne sur le web. La légalisation de la pornographie n'a pas éliminé le marché plus néfaste encore, ni les agressions sexuelles. 
  • Les produits pharmaceutiques (médicaments) déjà en vente libre sous prescription médicale n'ont pas empêché la copie illégale. En matière de copie illégale, on peut encore citer n'importe quel oeuvre numérique (musique, films) ou article en vente libre, du petit appareil électronique ou accessoire électrique (souvent non conformes ou non sécuritaires pouvant provoquer des incendies) jusqu'à la chaussure et aux vêtements, en passant par les articles de sport et le reste. 
Peut-on dépénaliser ou décriminaliser tout crime qui ne que difficilement être restreint pas la société?
La vente parallèle de produits légitimes et accessibles sur le marché normal fonctionne parce qu'il y a de la demande pour épargner les taxes, les droits d'auteurs, etc. De la même manière, la criminalité, la fraude et leurs variantes industrielles ne trouveront pas leur échec dans le fait de légaliser tout ce qui ne peut pas être contrôlé. Légalisera-t-on la copie illégale de chaussures de sport ? Ou la pédophilie via l'abaissement du consentement sexuel à 12 ou 13 ans? (il y a un réel mouvement en ce sens)

Dans les faits, la relative réussite de la fin de la prohibition de l'alcool constitue donc bien plus l'exception que la règle.

Maïs ou cannabis ? Hausse prévisible des prix des produits agricoles ($)
Qu'est-il arrivé au Mexique il y a quelques années, quand on a commencé à utiliser du maïs pour produire du combustible (éthanol)? Il en est résulté une hausse du prix du maïs de consommation humaine pour les pays pourtant producteurs. Dans un contexte où il risque d'être plus payant de produire des cultures servant aux drogues que les produits agricoles qui servent à nourrir les populations, il faut très peu d'imagination pour anticiper une suite semblable en cas d'accès élargi au drogues. Il faudrait un certain côté immoral pour être prêt à assumer ceci pour la production de drogues à des fins ludiques, dans un monde où une partie importante de la population meurt de faim ou des maladies reliées à la sous-alimentation.

Pensée : La véritable liberté ne se réduit pas à choisir son esclavage.
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1.  Bernard PLASAIT. Cannabis, scandaleuses complaisances. Éditeur : 2004.
L'Auteur a travaillé  sur le dossier de la drogue, en tant que sénateur.
http://www.renaud-bray.com/livres_produit.aspx?id=593895&def=cannabis%2C+scandaleuses+complaisances%2Cplaisait%2C+bernard%2C2868399541



2.  Même source.

3.  À LIRE SUR 
PsychoMedia.qc.ca