vendredi 24 juin 2016

Réponse «Leave» au référendum du #Brexit: pendant ce temps-là au Québec

#leavevote au référendum du #Brexit à la veille de la Fête du Québec: message à l'Union européenne et nostalgie de référendum au Québec. 

Ni économiste, ni européen, il me semble tout de même que l'Union Européenne (UE) pourrait subir les conséquences de son évolution, ou est-ce plutôt, de la manifestation de sa vraie nature...

Ces dernières années, le mouvement en faveur de la sortie des pays de l'UE a donné naissance au référendum concrétisé de la Grande-Bretagne (GB), marqué par le mot-clic #Brexit pour Britain Exit. Hier en soirée du 23 juin 2016, tout en suivant la diffusion par Téléquébec du spectacle de la Fête du Québec sur les Plaines, je suivais d'un autre œil les tweets de mes abonnements sur Twitter, particulièrement intéressé par le référendum historique de la GB. Comme nous le savons, le vote Leave (quitter, sortir, #LeaveVote)  l'a emporté largement sur le Remain (rester).
Drapeau de l'Union Européenne (UE) modifié par YapasdePRESSE (Y a pas de PRESSE)

Ma perception de l'UE et du référendum donnant le go à la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE


Ce qui devait être au départ une libre circulation économique visant à faciliter les échanges (main d'oeuvre et commerce) semble s'être révélé une entité s'élevant, avec ses politiques, au-dessus des gouvernements nationaux.C'est que le pouvoir de l'argent des États, au final, ne va pas sans les contraintes politiques qui viennent avec les liasses.

La définition de l'Europe elle-même, ne fait pas unanimité (ex. Turquie incluse vs Russie ne faisant pas partie du territoire géographique).

Du point de vue d'un observateur étranger, la crise de la Grèce peut suggérer que certains pays avec le temps, semblaient acquérir plus de poids politique que d'autres, sur la base de leur santé économique. Ceci ne peut pas plaire à tous dans ce genre de maison commune. On aurait cru, par exemple (est-ce une déformation médiatique?), que la chancelière Angela Merkel parlait au nom de l'Union. Bon je connais son passage à la présidence de l'organisme, mais la Grèce a fait ressortir davantage. C'est d'ailleurs le point de vue de Madame Merkel qui est probablement le plus prisé en dehors de la GB, au lendemain du référendum, par exemple dans le Figaro qui la mentionne comme «figure de Proulx du continent» (LeFigaro.fr, 24 juin 2016).

Angela Merkel lorsque jeune communiste membre des Jeunesses Libres Allemandes où elle monte en grade et devient (selon le blogue laPravda.ch) : «secrétaire du département agitation et propagande. Elle est alors l’une des principales expertes en communication politique de la dictature socialiste. À titre professionnel et politique, elle voyage souvent au sein du bloc soviétique, notamment à Moscou, d’autant qu’elle parle couramment le russe». (http://lapravda.ch/index.php/2015/09/09/qui-est-donc-angela-merkel/). Un mois après la chute du mur de Berlin de nov. 1989, elle change de clan pour occuper un poste équivalent. Opportuniste?


Du point de vue de sauver l'UE, cette primauté officieuse de certains États pouvait jouer un rôle positif (sauvetage financier de la Grèce), mais pour d'autres pays moins prospères que l'Allemagne, L'UE assiste-t-elle à la montée d'une Union désunie dans les faits (influences et exigences croissantes).

Au Canada et au Québec, le Brexit dans les heures ou minutes de l'évidence du résultat référendaire de la GB


Du côté du Canada anglais, un des politiciens à avoir réagi le plus spontanément et sans ambiguïté à la nouvelle du #Brexit en voie de négociation est Jason Kenny (qui a aussi dénoncé l'ingérence de Justin Trudeau) et dont voici le tweet on ne peut plus clair sur la prochaine étape à faire:


«(Le) Canada devrait immédiatement démontrer (son) respect pour le choix fait par le peuple britannique et prioriser (la) négociation d'un libre-échange Canada-Grande-Bretagne» (Traduction libre par YaPasdePRESSE -y a pas de presse-): 



Au Québec, l'on pouvait anticiper que dans le contexte de la veille de la grande Fête du Québec qui se décline sous au moins deux ou trois sens, le #Brexit aurait une connotation ou saveur d'indépendance du Québec:

  • indépendance pur et simple pour les uns
  • indépendance souhaitée avec union économique avec le reste du Canada (Ca) ou la formule de la question du référendum sur la «souveraineté-association» de 1980.
  • indépendance avec union économique transitoire et à faire suivre du « #Caexit » ou « #Canexit »  anticipé en pensant qu'une union économique n'implique pas aussi renoncer à son autonomie politique (comme on le voit avec l'UE).
  • Fête des Québécois de descendance française pour les autres (le mot «peuple» a souvent ce sens de nous moins inclusif)
  • Fête de tous, incluant les Québécois qui n'ont pas encore fait de demande pour le devenir (ex. étudiants, travailleurs) et ne savent pas encore qu'ils sont comptés (le monde sans frontières)
  • Fête des Québécois qui sont aussi fédéralistes et ne veulent pas de changement profond (que les indépendantistes appellent parfois "provincialistes" pour les insulter sur les réseaux sociaux)
  • autonomie d'un véritable État dans la fédération canadienne
  • etc. (liste à compléter)


Mathieu Bock-Côté aurait souhaité que ce soit à la veille de la Fête du Québec, la sortie du Québec du Canada. Le chroniqueur et enseignant y est allé d'un nostalgique (un os-talgique) tweet philosophico-politique:



Ce qui a donné un échange intéressant avec le chef du PCQ. En fait, à mon sens, le #Brexit réussi ressemble davantage, si le référendum de 1980 avait passé, à un Québec souverain qui quitterait une association économique (et inévitablement compromis sur l'autonomie politique) avec le Canada.




Sauf que l'argument du troisième référendum avancé par Antoine Robitaille comporte un couteau à deux tranchants pour les jongleurs sociopolitiques, car il y a déjà une pétition le lendemain, 24 juin, pour un nouveau référendum qui annulerait celui de la veille (Le Monde, 24 juin 2016). Comment appelle-t-on cela, un BrexBrexit? Et l'Écosse songe à sa partition (se séparer de la GB), comme plusieurs peuples autochtones du Québec se seraient séparés du Québec en cas d'un OUI au référendum de 1980. Pour protéger la paix sociale et la démocratie, il faut reconnaître quand la majorité a parlé et que tous ont eu l'occasion de pouvoir se prononcer. S'ils ne l'ont pas fait, c'est leur problème. Ainsi va la démocratie.

Avouons que la Grande-Bretagne a osé envoyé paître les épouvantails. Ce qui fait dire à Mathieu Bock-Côté dans un tweet du 24 juin 2016 qu'il veut entendre le God Save The Queen, hymne national de la Grande-Bretagne au moins une fois dans sa vie: