Des tensions ont subsisté entre le Conseil de sécurité nationale (Homeland Security Committee) des États-Unis et le Président Obama et ce, jusqu'aux attentats de Paris, de novembre 2015. Celles-ci, touchaient même plusieurs failles identifiées par le Conseil et les sous-comités. Il s'agit principalement de vulnérabilités en matière de sécurité, reliées à l'immigration syrienne et irakienne, portées à l'attention du Président à divers moments et de diverses façons (lettres, informations et renseignement, recommandations bipartites ou non partisanes pour la Sécurité Intérieure) mais qui seraient demeurées sans suite formelle durant plusieurs semaines, voire des mois, entre janvier et novembre 2015.
Dans une lettre du 16 novembre 2015 adressée au Président, suite aux attentats de Paris du 13 novembre, le président du Homeland Security Committee se plaint du peu d'attention portée par l'administration Obama, au sujet de lettres, avis et recommandations qui ont précédé ledit attentat.
Doit-on comprendre que le califat en création (restauration d'une branche de l'islam politico-religieux conquérant) et par définition sans frontière n'est plus un projet improvisé depuis les succès de l'EI des dernières années?
Signature du président du Conseil de
sécurité nationale |
Il est clair qu'en rendant publique cette lettre (PDF ici), le comité de sécurité avertit que l'administration Obama serait redevable aux citoyens et au Congrès américains en cas d'attaque au pays, si elle ne prend pas des mesures plus appropriées à l'évolution du dossier de l'État islamique.
Traduction libre d'un extrait de la lettre du Président du Homeland Security Committe
La tention se ressent tout au long de la lettre musclée, dont ce paragraphe en page 2 de la lettre du 16 nov. 2015, faisant suite aux attentats de Paris:[...] «J'ai fait parvenir une lettre à votre Administration en janvier, de concert avec les présidents du Border and Maritime Security et les Counterterrorism and Intelligence Subcommittees, la Représentante Candice Miller et le Rep. Peter King, ainsi qu'une autre [lettre] en juin de l'année courante, exprimant des préoccupations au sujet des impacts en matière de sécurité nationale dans le [processus de] secours aux réfugiés syriens aux États-Unis, sans pouvoir garantir la protection du peuple américain. En septembre, nous vous avons communiqué des informations-clés et recommandations émises par notre bipartite Task Force on Combatting Foreign Fighter Travel, lequel exposait les menaces terroristes posées par les extrémistes islamistes établis en Syrie. Nous demandions à ce moment que vous travailliez avec le Congrès pour considérer les nombreuses vulnérabilités que nous avions identifiées [...] nous n'avons reçu aucune réponse formelle de votre Administration sur ce qui constitue une préoccupation non équivoque en matière de sécurité nationale.»
[...]
(extrait de la lettre signée le 16 novembre 2015, adressée au Président des États-Unis, Barack Obama, avant-dernier paragraphe, p. 2).
Le projet de loi du 17 novembre, au lendemain de la lettre
MCCAUL INTRODUCES BILL TO PROTECT AMERICANS FROM ISIS (17 nov. 2015)
«H.R. 4038, the American Security Against Foreign Enemies (SAFE) Act of 2015, would put in place the most robust national-security vetting process in history for any refugee population and it gives the American people the assurances needed that we will do everything possible to prevent terrorists from reaching our shores» (Homeland Security Committee, 17 nov. 2015).
Le projet de loi mentionne nommément les groupes cibles de la procédure de vérification beaucoup plus serrée. Il faut comprendre que l'État islamique a vraiment un plan d'infiltrer les pays occidentaux, et que nous nous trouvons dans un monde totalement différent des réalités précédentes ou de la migration en provenance d'autres pays.
Plus tôt en cours d'année, des passeurs auraient attesté avoir fait passer plusieurs combattants de l'EI vers l'Europe, dont certains disaient qu'ils s'y rendaient «pour se tenir prêt».
4.000 combattants de l'EI ont pénétré en Europe en tant que réfugiés (publié et mis à jour en sept.-oct. 2015). (2)
D'autres témoignages, de spécialistes ceux-là, attestent qu'il est relativement facile de voyager en UE et de franchir les frontières de Schengen (zone de circulation libre entre les pays), sous le radar des policiers.
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1. Michael T. McCAUL, Chairman. Lettre du Homeland Security Committee au président des États-Unis, 16 novembre 2015.
(extrait de la lettre).
Le document PDF complet, la lettre adressée au président Obama, est pour le moment disponible ici (site gouvernemental, consulté le 16 nov. 2015).
NOTE: S'il s'avérait que le lien consulté le 16 novembre soit perdu ou brisé, VOIR ce lien cliquable vers un lieu de stockage distinct : https://drive.google.com/file/d/0B7_i4-pzFK5LZlNLUjFOVDdkYVk/view?usp=sharing
2. http://fr.sputniknews.com/international/20150907/1018022589.html#ixzz3sCVzxMTI
3. http://www.20minutes.fr/societe/1734907-20151120-entrer-sortir-ue-faire-reperer-si-difficile