dimanche 16 août 2015

Premières Nations: sortir de la vrille du discours anti-colonialiste

Plusieurs peuples autochtones du Canada s'en sortent péniblement : hauts taux de suicide, de toxicomanies, de problèmes sociaux, criminalité, ... Et certains leaders autochtones du Canada détournent l'argent des leurs communautés pour se donner des salaires supérieurs à des premiers ministres (1). Il devient peut-être légitime de penser qu'on doit faire un saut d'époque. Et les pas en avant ne sont pas obligés d'être un déni du passé et de la culture.


Après tout, en Europe, vit-on encore selon les traités du Moyen-Âge et le système féodal (Encyclopédie Larousse, féodalité)? Au Québec, est-on encore dans les seigneuries. Et les descendants des Français établis en Amérique, n'ont-ils pas aussi été victimes du colonialisme (britannique) d'une part et d'autre part, et ensuite subi l'exploitation de gros monopoles des entreprises américaines, recevant un salaire de misère pour un dur travail du lever au coucher du soleil? Mais on vise autre chose.

(MAJ 2015-08-23; 2016-04-22)

Ce que vivent certaines communautés, c'est le détournement de l'argent de leur propre peuple; avoir ses ennemis dans sa propre maison. Quand ce n'est pas le contrôle criminel.

Sortir de la «spin» de victimisation du «colonialisme»


La «spin» de victimisation fondé sur un passé récent colonialiste est cette vrille ou cet essorage idéologique de l'extrême-gauche qui enferme les pays qui ont été conquis, dans la pensée qu'ils ne peuvent pas se relever du colonialisme et doivent se tourner vers le communisme ou le socialisme. Faut-il rappeler que les francophones du Québec, et non seulement les amérindiens, sont eux-mêmes les héritiers du colonialisme anglais, dont ils se sont relevés économiquement. Encore fallait-il qu'ils prennent conscience de leur responsabilité dans le processus.

Dans la photos ci-dessous, des autochtones tirent des peaux de bélugas (petites baleines). Aujourd'hui, le béluga est une espèce menacée.

Autochtones tirant des peaux de bélugas (1er août 1929, Pangnirtung, T.N.-O.).  Crédits image : Crédits image: Bibliothèque et Archives Canada 



La vie est un parcours et non une photographie. Descendants d'Européens au Canada. Crédits photo : Statistique Canada.


Nos ancêtres descendants des Français ont été exploités par les grosses entreprises américaines et travaillaient dur (forêts, mines, pêche commerciale) pour des salaires de misère. Nous en sommes sortis. Il existe aujourd'hui au Canada, une plus grande prospérité.


Crédits photos : Raymonde BEAUDOIN. La vie dans les camps de BÛCHERONS au temps de la pitoune. Éditions Septentrion (2014)





Dans la photo suivante, des femmes autochtones suivent un cours d'infirmières à Calgary en 1952.

Étudiantes autochtones à une station d’infirmières à Calgary (1952). Crédits image: Bibliothèque et Archives Canada


La Compagnie de la Baie d'Hudson qui imposait son joug aux travailleurs n'est plus qu'un commerce à grande surface. Mais nous sommes sortis de cette spin anti-colonialiste anglophobe dont il aurait fallu, en s'apitoyant, des millénaires pour se relever.

N'est-il pas temps que les Premières nations aux milles traités entrecroisés trouvent une voie moderne, à l'ère du GPS; dans la post-ère de la cueillette et de la chasse? En Europe, vit-on encore selon les traités et signatures du Moyen-Âge, de l'époque des charrettes et de la fourche à foin?

Trappe à cerf utilisée par les Algonquiens (Algonquins) près de Québec et par les Montagnais au temps de l'explorateur français Samuel de Champlain. Crédits image: PENN LIBRARY / Exibitions 


Peut-être, que celles en dehors des centres urbains deviennent un genre de MRC qui s'auto-administre avec des normes et du soutien des provinces et du Canada, comme les autres territoires et autres nations du Canada. Il faut sortir de la spin «colonialiste» sur-utilisée habilement ailleurs dans le monde (ex. Afrique) par des intérêts politiques frayant avec le communisme; ces régimes politiques dont les ressources et les salaires appartiennent à... l'État

Sinon, alors je reste chez moi en tant que descendant de la France et je me plains du colonialisme des siècles précédents et j'attends qu'on me compense perpétuellement, moi et mes enfants, parce que mon père et ceux qui l'ont précédé ont tous été exploités allègrement eux aussi, et qu'ainsi je n'ai pas reçu le patrimoine (héritage financier) qui me revenait de droit (ce qui est vrai). J''accuserai le colonialisme anglais et le commerce américain qui nous ont surexploités pour leurs impérialismes respectifs. Je me plaindrai jusqu'à ce que le soleil s'éteigne. Mais non, là n'est pas l'issue de la fierté des peuples; se plaindre du passé.


La vie est une marche, un parcours, et non une photographie


N'est-il pas temps de passer à autre chose? De construire sur le présent? Je ne suis plus propriétaire du terrain sur lequel vivait mon grand-père. Je ne fait pas de la drave sur une rivière. La vie est une marche et non une photographie.

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