lundi 1 juin 2015

Fluoration = médicalisation de l'eau publique

C'est maintenant au tour des dentistes de vouloir nous imposer la fluoration de l'eau des réseaux publics. UNE AUTRE RÉFORME DANS LES DENTS !

Périodiquement au Québec, il y a tantôt une ville, tantôt la Direction de la Santé publique (1), tantôt un lobby plus ou moins identifié (chimie industrielle?), tantôt des dentistes (2) qui récidivent. Ils veulent nous envoyer dans les dents, leur projet de fluoration de l'eau potable; l'eau de nos réseaux publics. 


Voici la raison principale pour laquelle il faut REFUSER. 

  • Il faut refuser qu'on nous impose par la force une médication, d'autant que plusieurs n'en ont pas besoin. Parce c'est bien de cela qu'il s'agit. La fluoration de l'eau potable publique constitue un usage médicinal de l'eau pour un traitement préventif. 


L'eau d'un réseau public, destinée à l'alimentation des foyers, ne doit pas servir à autre chose qu'à alimenter les habitations, logements et lieux publics en... eau potable de bonne qualité pour la consommation humaine. Point. 

Accepteriez-vous qu'il soit possible d'intégrer à votre eau potable publique, d'autres produits à usages médicinaux, pharmacologiques,  ou semblables, selon le bon vouloir des villes et des États? 

Si nous concédons la généralisation de cette pratique, nous acceptons qu'il soit possible d'intégrer à notre eau, d'autres éléments à usages médicinaux, pharmacologiques, ou semblables:
  • du calcium pour la santé des os?
  • du fer?
  • des vitamines?
  • des vaccins?

Quelques considérations:


  • Si la population cède aux arguments statistiques (ex. baisse plausible ou probable du taux de caries), la même logique pourrait être employée pour d'autres problèmes (manque de vitamines, de calcium, de fer, ...). 
  • Une des grandes bizarreries, c'est que pour un pourcentage atteint par un trouble de santé, on veuille traiter toute la population. Une autre, c'est que la personne qui consommerait le plus d'eau (un produit naturel) serait la personne qui serait la plus à risque, en cas d'effets secondaires, ou cumulatifs, ou de toxicité méconnue.
  • À l'argument à l'effet que le fluor se retrouve de façon naturelle dans certaines eaux, nous pouvons répondre, l'arsenic aussi... Tout est question de concentration. En jouant sur les concentrations, ce n'est plus un traitement naturel comme on veut nous le faire croire.
  • Ce n'est toujours pas une raison pour se servir de l'eau potable publique comme vecteur de distribution de molécules à usages préventifs ou thérapeutiques
  • Et il y a aussi l'effet de la concentration cumulative dans votre organisme. C'est beaucoup plus que le verre d'eau que vous buvez. Nous consommons aussi de l'eau dans ce que nous cuisinons, ou pour arroser le potager, et ainsi de suite. Et une très grande partie de la population absorbe déjà le fluor provenant d'autres produits, comme les dentifrices, certaines gommes à mâcher, etc. Tout cela se combinera dans notre système (effet cumulatif et interactions) avec d'autres produits ingérés.
  • Seule une petite partie de l'eau sert à la consommation humaine directe. Tout le reste retourne dans l'environnement. Les eaux usées, tout comme les eux pluviales, finissent toujours dans un plan d'eau ou un cours d'eau. Le traitement pratiqué par les municipalités sur les eaux usées domestiques visent à en réduire les mauvaises bactéries et la matière organique. Mais les produits chimiques ne sont pas retirés de ces eaux.

Un droit de refus de traitement



Il faut comprendre que le débat sur la fluoration de l'eau potable d'une ville, constitue tout autant un important enjeu d'éthique que de santé publique. Car en supposant que la fluoration de l'eau soit bénéfique et même, sans aucun effet secondaire (et il est rare qu'une médication n'ait pas d'effet secondaire), il demeure le fait suivant:

Cela atteint la plus fondamentale des libertés; celle de choisir d'être médicalisé ou non. La fluoration de l'eau potable constitue en effet, une médication imposée, puisqu'elle s'applique à toute une population, sans égard aux besoins réels, ni aux volontés individuelles. 

Ce n'est pas comparable aux produits ajoutés dans certains aliments


Il importe ici de souligner la différence entre l'achat d'un produit, par exemple alimentaire, contenant des agents quasi-médicaux déclarés sur l'emballage, comme des vitamines et autres substances du genre ("vitamine C ajoutée", "contient du calcium !", etc.) et l'eau potable du réseau d'une ville. C'est que vous avez toute la liberté d'acheter, ou non, un de ces produits (ex. tel marque de céréales ou pseudo-céréales). Mais vous n'aurez pas la liberté de ne pas consommer l'eau de votre réseau municipal. Car même si vous achetiez l'eau en bouteille de la source la plus pure, vous prépareriez encore les repas, le café, les jus concentrés et autres choses semblables, avec l'eau du robinet.

Ce n'est pas comparable aux vaccins contre des maladies pouvant conduire de vastes populations à la mort


On n'en est pas non plus au même niveau que le vaccin. On ne meurt pas de nos caries dentaires. Et l'hygiène dentaire fait la différence. Tandis que si vous refusez un vaccin important, vous exposez d'autres membres de la communauté. Des mauvaises dents, ce n'est pas contagieux. On peut prévenir un mauvais état des dents par l'hygiène et non par une apparente déresponsabilisation, encore proche du socialisme.

Ce n'est pas comparable aux additifs à l'eau potable publique pour la purifier; par exemple, le chlore élimine des bactéries dans l'eau; pas les maladiers ou carences des personnes


À la différence d'additifs servant à la chloration de l'eau ou traitements équivalents ou complémentaires qui visent la purification de l'eau en vue de la consommation humaine, en éliminant des bactéries, l'addition de fluor se fait, lui, aux fins d'un usage médical préventifContrairement au chlore, l'usage convoité ne vise pas le traitement de l'eau des réseaux publics de distribution, mais le traitement de l'humain. Il s'agit donc d'un traitement médical par voie orale, imposé par une ville ou un État.


Tout compte fait, cette idée obstinée de détournement de l'usage de l'eau potable publique est très étrange.

Car accepter cette pratique en raison de l'argumentaire de la présence naturelle de fluor dans l'eau, c'est ignorer qu'elles contiennent aussi en petites concentrations, des éléments naturels indésirables. Ce serait accepter que nous ne détenons plus le droit de regard et de refus, sur les substances chimiques ou biologiques que l'on veut faire entrer dans notre corps.


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1.  Jessica NADEAU.  Offensive pour la fluoration de l’eau. Québec veut que la moitié de la population boive de l’eau fluorée d’ici cinq ans. Le Devoir (ledevoir.com) 2 juillet 2013, Québec. http://www.ledevoir.com/politique/quebec/382003/offensive-pour-la-fluoration-de-l-eau  | Page consultée le 2 juillet 2013.

2.  Héloïse ARCHAMBAULT. Les dentistes veulent la fluoration de l’eau pour combattre la carie. Journal de Montréal, 31 mai 2015. http://www.journaldemontreal.com/2015/06/01/lordre-des-dentistes-veut-fluorer-leau-potable
Page consultée le 1er juin 2015.

Geneviève PROULX. Du fluor dans l’eau potable pour la moitié des Québécois d'ici cinq ans. Radio-Canada, Mise à jour le mardi 2 juillet 2013 à 15h17 HAE | http://www.radio-canada.ca/regions/estrie/2013/07/02/005-fluroration-eau-potable-reactions-estrie.shtml | Page consultée le 2 juillet 2013.