La nouvelle témoigne une fois de plus que la Terre a déjà été plus chaude et que même l'Extrême-Arctique canadien (près du Pôle Nord) bénéficiait jadis d'une faune et d'une végétation plus riches (ex. arbres, aujourd'hui fossilisés ou dits pétrifiés). Voir la VIDÉO plus bas.
VIDÉO du Musée canadien de la nature
Natalia Rybczynski, paléo-biologiste, résume la découverte:
Bref, le climat était significativement plus chaud qu'aujourd'hui avant l'activité humaine industrielle, dans cette région située très près du Pôle Nord et avant l'ère glaciaire elle-même suivie d'un autre réchauffement, lui aussi précédant l'ère industrielle.
Le climat n'est donc pas une constante
Natalia Rybczynski, paléontologue des vertébrés au Musée canadien de la nature, qui a dirigé de nombreuses expéditions dans l'Arctique canadien précise:
Les 30 fragments de type os fossile ont été à la fois trouvés en surface et déterrés près d'arbres pétrifiés (fossilisés) à l'île d'Ellesmere dans l'Océan Arctique (Nunavut), une île qui a à peu près la superficie du Sénégal. Le site fossilifère de la découverte est connu sous le nom de Fyles Leaf Bed.
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VIDÉO du Musée canadien de la nature
Natalia Rybczynski, paléo-biologiste, résume la découverte:
Natalia Rybczynski a dirigé de nombreuses expéditions dans l'Arctique canadien.
Certains médias québécois ont diffusé des extraits des communiqués, notamment le réseau TVA ainsi que le journal en ligne Canoe.ca dans sa section Animal (Agence QMI) et certains journaux (ex. Journal de Québec, QMI). La nouvelle QMI véhiculait cependant une erreur: la température moyenne annuelle en Arctique était entre 14 et 22 degrés plus élevée qu'aujourd'hui, soit une moyenne annuelle alors autour de zéro degrés Centigrades (donc des saisons au-dessus et des saisons nettement sous le zéro C). Mais elle n'oscillait PAS entre 14 et 22 deg comme l'a diffusé l'Agence.
Il s'agit d'une découverte importante
La découverte établit la présence passée de chameaux près du Pôle Nord. D'autres sites à proximité ont permis aussi d'établir la présence d'une faune et flore plus diversifiée qu'aujourd'hui avec un climat plus doux.
Certains médias québécois ont diffusé des extraits des communiqués, notamment le réseau TVA ainsi que le journal en ligne Canoe.ca dans sa section Animal (Agence QMI) et certains journaux (ex. Journal de Québec, QMI). La nouvelle QMI véhiculait cependant une erreur: la température moyenne annuelle en Arctique était entre 14 et 22 degrés plus élevée qu'aujourd'hui, soit une moyenne annuelle alors autour de zéro degrés Centigrades (donc des saisons au-dessus et des saisons nettement sous le zéro C). Mais elle n'oscillait PAS entre 14 et 22 deg comme l'a diffusé l'Agence.
Il s'agit d'une découverte importante
La découverte établit la présence passée de chameaux près du Pôle Nord. D'autres sites à proximité ont permis aussi d'établir la présence d'une faune et flore plus diversifiée qu'aujourd'hui avec un climat plus doux.
Localisation de l'Île Ellesmere en Arctique-Extrême au Canada, dans l'Océan Arctique et position relative par rapport au Pôle Nord. |
«Il s'agit d'une importante découverte, car elle fournit, pour la première fois, la preuve que des chameaux vivaient dans l'Extrême-Arctique, a expliqué Natalia Rybczynski, paléontologue des vertébrés au Musée. Cela fait avancer de quelque 1200 km vers le nord l'aire de répartition connue des chameaux en Amérique du Nord et incite à penser que la lignée qui a donné naissance aux chameaux modernes a pu, à l'origine, être adaptée à un environnement forestier arctique» (1).
Illustration du chameau de l'Extrême-Arctique à l'île d'Ellesmere pendant l'épisode chaud du Pliocène. Les chameaux vivaient alors dans une forêt de type boréal, où était présent le mélèze. Cette reconstitution se fonde sur les fossiles végétaux trouvés dans les dépôts avoisinants. | Courtoisie du Musée canadien de la nature. |
Le climat n'est donc pas une constante
Natalia Rybczynski, paléontologue des vertébrés au Musée canadien de la nature, qui a dirigé de nombreuses expéditions dans l'Arctique canadien précise:
«Les fossiles ont été collectés au cours de trois saisons de fouilles (2006, 2008 et 2010) [...] D'autres fossiles trouvés sur le même site laissent à penser que le chameau de l'Extrême-Arctique vivait dans un environnement de forêt de type boréal, pendant un épisode chaud qu'a connu la planète» (2).
Les 30 fragments de type os fossile ont été à la fois trouvés en surface et déterrés près d'arbres pétrifiés (fossilisés) à l'île d'Ellesmere dans l'Océan Arctique (Nunavut), une île qui a à peu près la superficie du Sénégal. Le site fossilifère de la découverte est connu sous le nom de Fyles Leaf Bed.
Natalia Rybczynski, John Gosse, l'assistante de recherche Marisa Gilbert, et l'étudiant diplômé Travis Mitchell à peine repérables dans le paysage, sont en train de travailler à différents niveaux du site Fyles Leaf Bed en 2008. Le mauvais temps s'est levé pendant cette journée. | Photo et texte, courtoisie du Musée canadien de la nature, communiqués du 5 mars 2013. |
- La température moyenne était entre 14 degrés et 22 degrés Centigrades plus chaude qu'aujourd'hui en Arctique durant la période correspondant à la vie animale des restes d'ossement fossile trouvés, et était entre 2 et 3 degrés C plus chaude, pour la planète en général. La température moyenne annuelle en Arctique se trouvait autour de 0 deg. C. À titre comparatif, la température moyenne au Québec est de 6 deg C à Montréal, 4 deg C à Québec (la capitale), 0,8 deg. C à Sept-Îles et -5,7 deg. C à Kuujjuaq (moyennes actuelles selon Le Québec Chiffres en main, édition 2010 de l'Institut de la Statistique du Québec, page 8 du PDF). La température moyenne annuelle était donc proche de ce que l'on retrouve à Sept-Îles par exemple.
- Le chameau géant était environ 29 pourcent plus grands que les chameaux modernes. «Si le chameau de l'Extrême-Arctique était plus grand de 29 %, il pourrait avoir pesé jusqu'à 900 kg et mesuré en moyenne environ 2,7 m à l'épaule» (3).
- Les camélidés (chameaux et lamas actuels, incluant le dromadaire qui est en fait un chameau) seraient des descendants de chameaux ayant migré de l'Amérique du Nord.
- Les restes du spécimen trouvés le classent très proche du chameau géant du Yukon, à 2000 km de moins en latitude (aussi disparu).
- Traits physiques des chameaux: les pieds larges et plats, les gros yeux et les bosses de graisses des chameaux modernes correspondraient bien avec une adaptation à la vie autrefois dans un environnement polaire. Les pieds larges et plats pour le déplacement dans la neige et sur les surface spongieuses (ex. en tourbières), les bosses de graisse pour la survie à un long hiver avec la nourriture plus rare. Et les yeux avec une plus grande ouverture (grande taille) pouvant constituer un avantage dans la recherche de nourriture dans l'obscurité des hivers arctiques.
- C'est le Musée Canadien de la nature qui est gardien des ossements au nom du Gouvernement du Nunavut (un territoire canadien).
- À première vue, les fragments d'un os de grande taille pouvaient ressembler à du bois. Mais des tests plus poussés on permis d'établir que ce sont ceux d'un camélidé (famille des chameaux).
- Les restes d'autres animaux avaient aussi été découverts en Extrême-Arctique dans un site fossilifère situé tout près du Fyles Leaf Bed (soit le Beaver Pond). On y a mis au jour, ainsi que dans d'autres sites de la région, des fossiles de blaireau, d'ours, de castor, de cheval à trois orteils, de chevrotin, ..., le tout confirmant un climat plus chaud à une certaine époque de l'histoire de la Terre.
- La forêt ? «Les fossiles de végétaux indiquent qu'une forêt de type boréal s'étendait jusqu'à l'océan Arctique. Dominée par le mélèze, cette forêt ressemblait aux forêts boréales qui couvrent actuellement la Sibérie. Elle comprenait aussi du bouleau, de l'aulne et du thuya. Les données fossiles indiquent aussi la présence de tourbière» (4).
LIRE AUSSI:
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1. Agence QMI. Les restes d'un chameau géant retrouvés dans l'Extrême-Arctique canadien. canoe.ca, 5 mars 2013. Page consultée le 9 mars 2013. (emphase ajoutée; surlignement et gras).
http://fr.canoe.ca/artdevivre/animal/article1/2013/03/05/20631211-qmi.html
2. Découverte de restes d'un chameau géant dans l'Extrême-Arctique par le Musée canadien de la nature. Musée Canadien de la nature. 5 mars 2013. Page consultée le 9 mars 2010.
3. Questions et réponses. Chameau de l'Extrême-Arctique. Musée Canadien de la nature. 5 mars 2013. Page consultée le 9 mars 2013.
http://nature.ca/fr/sujet-musee/nouvelles-musee/pour-medias/communiques/questions-reponses
4. De la même source.