mardi 7 février 2012

Victoire juridique des parents espagnols contre l'EpC, un ÉCR

CESSER LA FUSION ENTRE LE POLITIQUE ET L'ÉCOLE


Je me permets de reprendre intégralement, plus bas, et commenter un communiqué de la CLÉ (Coalition pour la Liberté en éducation), expliquant que l'Espagne devra retirer un cours imposé d'Éducation à la citoyenneté (EpC) de nature semblable à notre ÉCR (Éthique et culture religieuse) qui donne accès à de multiples abus. C'est une victoire des parents, comme on le voit dans l'article. La Cour suprême du Canada devrait s'en inspirer pour invalider notre programme d'imposition d'une moralité de l'État, l'ÉCR, lequel comme le programme espagnol, fait partie de ces programmes-virus ou vers académiques qui tentent d' «influer sur les valeurs des étudiants et de façonner leur conscience et leur pensée à l'insu de leurs parents». De tels cours donnent lieu à de multiples abus intentionnels intégrés (relativisme, imposition des valeurs morales et spirituelles de l'État, agnosticisme, déni de la culture d'accueil d'un peuple, imposer les valeurs, ...) ou abus par opportunisme (ex. enseignants qui profitent des portes closes pour communiquer des valeurs spirituelles spécifiques ou mettre plus d'emphase sur leur vision du monde, politique, spirituelle, etc.).

Le bon sens juridique devrait conduire à une issue semblable au Québec:
«Ce précédent espagnol, où une nation a reconnu l'imposition injuste d'un cours qui prenait en main la formation morale des enfants à l'encontre des désirs explicites des parents, devrait démontrer, selon Jean Morse-Chevrier, présidente de l'APCQ, la justesse des attentes des parents québécois». 


COMMUNIQUÉ

DÉBUT DE L'ARTICLE de la CLÉ, texte intégral

Actualité


2 février 2012 — Victoire des parents en Espagne, appel aux responsables épris de liberté

La CLÉ applaudit la victoire des parents espagnols qui ont réussi à faire abolir un programme scolaire imposé par le gouvernement socialiste de Rodriguez Zapatero.

Le ministre de l'Éducation de l'Espagne, José Ignacio Wert, a effectivement annoncé le 31 janvier 2012 l'abandon du controversé programme d'Éducation à la citoyenneté (EpC). Ce dernier sera remplacé par un cours axé sur des connaissances sur la constitution et le fonctionnement politique et sera « libre de questions controversées susceptibles de tomber dans l'endoctrinement idéologique ».

La Coalition pour la Liberté en Éducation (CLÉ) et l'Association des parents catholiques du Québec (APCQ) se réjouissent de la victoire des 55 000 parents espagnols qui ont fait des demandes d'exemption du cours EpC, des 3 000 parents qui sont allés devant les tribunaux espagnols, des 305 parents qui, le 19 mars 2010, ont présenté un recours contre l'État espagnol au Tribunal européen des droits de l'homme à Strasbourg.

Jaime Urcelay, président des Professionnels pour l'éthique qui ont aidé les parents dans leur contestation, a exprimé sa satisfaction à cette annonce : « C'est une joie qui couronne de nombreuses années d'efforts et de lutte pour la liberté scolaire et contre un endoctrinement imposé par le gouvernement de l'époque. » En attendant de connaître le détail du nouveau programme, Jaime Urcelay a dit : « Nous nous féliciterons de ce nouveau programme s'il ne tente pas d'influer sur les valeurs des étudiants et de façonner leur conscience et leur pensée à l'insu de leurs parents. »

Au Québec, pour de nombreux parents, un cours semblable usurpe le droit fondamental du parent à déterminer l'éducation morale et religieuse de son enfant : Éthique et culture religieuse. Les parents québécois se sont vu refuser 2 000 demandes d'exemption. Leur recours juridique s'est rendu en Cour suprême du Canada en mai 2011 et le jugement est encore en délibéré.

Ce précédent espagnol, où une nation a reconnu l'imposition injuste d'un cours qui prenait en main la formation morale des enfants à l'encontre des désirs explicites des parents, devrait démontrer, selon Jean Morse-Chevrier, présidente de l'APCQ, la justesse des attentes des parents québécois.

Sylvain Lamontagne, président de CLÉ, demande au Ministère de l'Éducation du Québec de respecter la liberté des parents en matière d’éducation morale, philosophique et religieuse, et de prendre exemple sur la décision du nouveau gouvernement espagnol et d'abolir l’obligation d’assister au cours d'éthique et culture religieuse. Il invite également les partis d’opposition épris de liberté à se prononcer pour le libre choix des parents et la possibilité d’exemption dans ce dossier.

[FIN DU COMMUNIQUÉ]


L'imposition des valeurs morales et spirituelles à des enfants d'âge mineur par l'État et ce, à l'encontre des parents, par exemple:
constitue l'un des pires abus, qui n'est pas sans rappeler le rôle de la propagande des Jeunesses hitlériennes, dans un autre contexte, il est vrai. Le point commun est la prise en charge des valeurs imposées à l'enfant par l'État et sa propagande, à l'encontre de la volonté des parents; sous prétexte qu' "ils ne comprennent pas"; "ils ont reçu une autre éducation dépassée". Dans les deux cas donc, le même mode opératoire: les questions controversées donnent lieu de tomber dans l'endoctrinement idéologique payé par l'argent des parents (impôts et taxes). À cette fin, dans l'ÉCR, le rôle de l'enseignant est peu à peu détourné pour imposer, au fil des années de scolarité, les positions idéologiques (morales, préférences spirituelles) du gouvernement. L'enseignant devient progressivement un agent de l'État. Une fois ceci accepté (processus actuel depuis la rentrée scolaire de 2008), on peut imaginer tout ce que l'État (lire : un gouvernement) pourra communiquer par l'école dans un futur proche. C'est la fusion du politique et de l'enseignement scolaire, par la contrainte s'il le faut (menaces de retrait des enfants à la garde des parents). C'est à cela, fusion du politique et de l'éducation, ou menaces de torts irréparables par le retrait des enfants à leurs parents, entre autres, que la Cour suprême doit s'opposer pour protéger nos foyers et nos droits.

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Éthique et culture religieuse : la philosophie devant la Cour suprême


Dossier ÉCR (éducation)